Situé à une dizaine de km de la ville, ce nouvel ouvrage financé par Exim Bank de Chine va apporter des solutions innovantes, afin de combler le déficit en eau potable dans la ville portuaire
La deuxième station d’eau de Kribi est un ouvrage qui s’inscrit dans le cadre du Projet Alimentation en Eau Potable dans neuf villes du Cameroun. Il s’agit là, de la matérialisation de la coopération que le Cameroun a établi avec la Chine. Ses eaux proviennent de la Lobé, du nom d’une rivière qui coule à Doumale, un petit village dans le département de l’Océan. Il a eu comme maître d’ouvrage, la Cameroon Water Utility Corporation et, les travaux ont été réalisés par l’entreprise chinoise CGCOC, qui s’est référée au modèle des stations de traitement d’eau de Shangaï.
La visite guidée organisée le 14 novembre dernier, pour le préfet de l’Océan Antoine Bisanga et sa suite, a permis de constater que les conditions de production sont très mécanisées. Un choix, d’après les explications données par Cyrille Fouda, Chef d’agence au service commercial à la Camwater : « On aura besoin de moins de personnes et la performance sera de mise. C’est ce qui est fait dans les stations que nous avons visité en Chine. C’est exactement le même modèle que nous avons reproduit ici … ».
Le renforcement des capacités en eau de cette station, face à la demande de plus en plus pressante a quelque peu été surévaluée selon le chef d’agence commercial en service à la Camwater : « La capacité de production est de 7000 m3 par jour, contrairement à l’ancienne station qui a une capacité de production de 1500m3. On va passer à une amélioration de près de 6000 m3 en plus, parce que la demande peut aller à 3000 m3 par jour, au niveau de la ville… ».
Le tour du propriétaire du préfet, l’a conduit à la station de pompage de prise d’eau et c’est à ce niveau que les moteurs tournent à plein temps, pour capter les eaux à travers des conduits souterrains qui sont ensuite envoyées vers l’usine. D’autres explications lui ont été données, cette fois par le responsable en charge de ce secteur, Jacques Nguema Ella : « l’eau passe ensuite par les chicanes qui la mélangent avec des produits chimiques. Elle arrive alors dans les décanteurs où elle est dépouillée des particules solides qui ne sont pas importantes. L’eau poursuit son processus de filtrage et est ensuite envoyée dans les réservoirs pour être propulsée par les pompes de refoulement pour les châteaux. A partir de ces derniers, l’eau est distribuée dans les ménages. Ce processus fonctionne sans arrêt ».
La suite de la visite a permis de se rendre compte qu’il s’agit d’un ouvrage de haute facture et, pour Cyrille Fouda « La station de traitement de Kribi vient répondre aux normes de toutes les autres stations. Pendant la construction de l’usine, il y’a eu des missions de contrôle. Ces dernières se sont assurées que toutes les normes sont respectées, sur le plan même du bâtiment, de la disposition des ouvrages et même du matériel utile… »
Tout prêt du nouvel ouvrage, on remarque quelques vestiges de l’ancien bâtiment dans lequel le processus est plus manuel et, c’est de lui que les populations de la ville balnéaire vont continuer à recueillir leur ressource en eau, en attendant l’inauguration de la nouvelle station.
Nicole Ricci Minyem