La 14ème Conférence des Parties sur la Diversité Biologique, Cop 14 s’est tenue en Egypte. Une initiative du gouvernement en place dans ce pays et, avec le concours de la Convention sur la diversité biologique.
Les travaux qui se sont déroulés le 13 novembre dernier, en présence d’une forte délégation camerounaise, qui avait à sa tête, l’ambassadeur du Cameroun en Egypte, Mohamadou Labarang. Sa suite était composée du secrétaire général au ministère de la Protection de la Nature et du Développement Durable, (Minepded), des représentants de la société civile, les organisations non gouvernementales représentées au Cameroun, notamment WWF et la GIZ. L’on a par ailleurs noté la présence de l’ambassadeur itinérant, avec sa fondation cœur d’Afrique, Albert Roger Milla.
En prenant la parole devant les représentants des autres pays, Mohamadou Labarang a fait part, de l’engagement du Cameroun à accélérer ses efforts de restauration des terres dégradables. Ce pays, considéré par ses pairs du continent comme l’Afrique en miniature, est jalouse de ses divers écosystèmes. Ces derniers représentent plus de 90% des écosystèmes du continent. Leur dégradation épuise en grande quantité, cette richesse naturelle et diversifiée, qui participe pourtant à promouvoir la sécurité alimentaire du pays : « Les écosystèmes constituent le moyen de subsistance des communautés locales, et offrent d’énormes potentiels pour la croissance du secteur de la production rurale du pays. La stratégie du Cameroun pour la Croissance et l’Emploi dans le cadre de sa vision à l’horizon 2035, dépend des services offerts par la biodiversité et les écosystèmes au secteur du développement rural. Cela appelle dès lors, à la détermination du Cameroun de restaurer les écosystèmes dégradés, tout en assurant leur productivité … ».
Les assises de la Cop 14, se sont ouvertes alors que se tient le Sommet des ministres africains sur la biodiversité. L’objectif premier de cette rencontre est de permettre aux pays du continent Africain de lutter contre la dégradation des sols ainsi que la perte de la biodiversité. Il s’agit là d’une préoccupation majeure partagée par tous, étant donné que les conséquences sont quasi irréparables et qu’ils constituent un frein au vu des efforts de développement impulsés par les gouvernements africains.
La Convention sur la diversité biologique (CDB)
Il s’agit d’un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro dans les années 90. Il visait trois objectifs principaux : La Conservation de la Biodiversité – L’Utilisation durable de ses éléments – Le Partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Des éléments qui permettent de développer des stratégies nationales pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique. C’est un facteur politique clé pour le développement durable dans de nombreux pays. Plusieurs accords et conventions ont été signés et, ceux-ci couvrent l'ensemble des écosystèmes, des espèces et des ressources génétiques. Ils relient les efforts traditionnels de conservation aux objectifs économiques en prônant une gestion durable et équilibrée des ressources biologiques.
Les politiques mettent un accent particulier sur les savoirs locaux, en s’appuyant sur les travaux des ethnologues et des anthropologues, qui jouent un rôle fondamental dans l'étude des savoirs locaux. Des acteurs essentiels, comme les communautés locales et les populations autochtones, sont eux aussi pris en compte par les États, qui gardent leur souveraineté sur la biodiversité de leurs territoires qu'ils se doivent de protéger1. Il établit les principes pour le partage juste et équitable des bénéfices provenant de l'utilisation des ressources génétiques, notamment celles destinées pour l'utilisation commerciale…
Nicole Ricci Minyem