Au lendemain de l’annonce du recrutement de 2.000 enseignants du supérieur par le président de la République, Paul Biya, les acteurs de la communauté éducative réagissent et apprécie l’acte du Chef de l’Etat. Ci-dessous, quelques réactions publié par le quotidien national.
Pr François-Xavier Etoa, Recteur de l’Université de Douala
Il faut dire d’emblée que c’est une agréable surprise. Nous remarquons depuis toujours que les actions du Chef de l’Etat sont en parfaite cohérence avec son discours. Quand on lit son ouvrage «Pour le libéralisme communautaire», l’on se rend compte de ce que la jeunesse occupe une place importante dans son programme politique. Ce recrutement arrive à point nommé parce qu’il va permettre de réduire le déficit d’enseignants au sein de nos institutions. Il faut pour cela relever que de nouveaux établissements ont été récemment créés. La décision prise par le président de la République nous réconforte. Nous attendons que le ministre de l’Enseignement supérieur nous précise les quotas et nous allons nous mettre en branle les procédures pour le recrutement des assistants.
Guy Eric Gomsi, Ph.D en Histoire économique
C’est un très grand soulagement pour les docteurs qui attendaient et qui espéraient véritablement cette bonne nouvelle depuis le début de cette année. Nous remercions le chef de l’Etat pour la concrétisation de cette promesse. Ce recrutement va à coup sûr résoudre le chômage des jeunes, mais aussi celui de l’aboutissement d’un rêve de toute une vie pour les jeunes enseignants de lycée, déjà expérimentés comme moi. Il faut le dire, plusieurs éminences grises de notre pays comme le Pr Hubert Mono Ndzana ou encore le Pr Gabriel Fonkou Kuitche sont au préalable des enseignants des lycées qui ont pu avancer pour être promus à l’université. Parce que nous avons une formation de pédagogue, nous pouvons mieux transmettre les connaissances et ainsi mieux bâtir la jeunesse camerounaise pour aboutir à un Cameroun émergent. Bien entendu, les docteurs directement recrutés dans les universités sont également très outillés pour transmettre le savoir. Notre souhait est que ce recrutement soit traité avec beaucoup de diligence et d’objectivité et nous espérons au bout du processus faire partie des lauréat qui seront retenus.
Pr Roger Tsafack Nanfosso, Recteur de l’Université de Dschang
J’apprécie positivement cette mesure du chef de l’Etat. C’est une mesure très importante pour toute la jeunesse diplômée du Cameroun, la diaspora et pour notre université, c’est particulièrement important pour deux raisons. La première c’est que depuis 2015, nous avons produit 314 docteurs plus 109 de l’année dernière dans toutes les disciplines. Ils auraient sollicité d’accompagner les universités en offrant leurs services, comme des enseignants. La deuxième raison, c’est que nous avons bénéficié l’année dernière de la création par un décret de l’annexe de la FASA à Bafia et en 2017 de la création de la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques. Les deux institutions ont en instance des besoins qui existaient déjà. Parce que notre Université ne compte que 537 enseignants, y compris les ATER (attachés de recherche). Nous avons un ratio d’encadrement d’un enseignant pour 60 étudiants, ce qui est au-delà de la norme Unesco.
Otric N.