Le matériel pour la réalisation de ce projet a été réceptionné par Célestine Ketcha Courtes le Maire de la Commune de Bangangté.
C’est une centrale solaire de 20,16 Kilowatts (Kw) qui doit être construite à l’hôpital de district de Bangangté. Et 81 lampadaires solaires photovoltaïques doivent être installés dans la ville. Le cout du projet est estimé à 211 100 024 FCFA. Le Maire de la Commune de Bangangté qui a donc réceptionné le matériel à utiliser pour la réalisation de ce projet, a demandé aux ouvriers d’entamer avec les travaux d’installation de la mini-centrale à énergie solaire dudit hôpital. Elle a également demandé à ces derniers de procéder à la pose des lampadaires dans la ville. Pour ce qui est de l’importance de cette mini-centrale, les ingénieurs et techniciens indiquent qu’elle va couvrir 80% voire 100% de la demande énergétique de l’hôpital.
Cette action s’inscrit dans le cadre des travaux du projet Energies renouvelables dans la Commune de Bangangté (Enerba). Il convient de rappeler que ledit projet est parrainé par Oumarou Haman Wabi le Préfet du département du Ndé. Et depuis qu’il a été officiellement lancé le 23 octobre 2017 par l’autorité administrative, et après la visite de Ségolène Royal du 13 au 18 juillet 2018, les populations attendaient déjà qu’il soit concrétisé. En plus donc des travaux lancés à l’hôpital, le Maire de Bangangté qui a le Maître d’ouvrage du programme «Femmes et énergie durable: appui au réseau des femmes élues locales d’Afrique, Maires du Cameroun», a demandé que les travaux débutent également dans les Communes du Mayo-Oulo dans la région du Nord, de Mintom dans le Sud, d’Afanloum dans le Centre, de Mbengwi dans le Nord-Ouest et d’Angossa à l’Est.
Il faut noter que les principales composantes de projet social Enerba sont: l’éclairage public en lampadaires solaires au boulevard et dans les carrefours de la ville et la construction d’une centrale solaire photovoltaïque hybride (solaire/réseau Eneo/groupe électrogène) d’une puissance de 20,16 kWc à l’Hôpital de district de Bangangté. «L’éclairage public et l’équipement de l’hôpital avec cette mini-centrale hybride vont contribuer à la sécurité des femmes et des jeunes filles, car dans l’obscurité nous sommes les plus vulnérables», avait indiqué Célestine Ketcha Courtès, présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, antenne du Cameroun (REFELA-Cam).
Prenant part à la cérémonie de lancement officiel d’Enerba, Mme Arianna Ardesi, représentante de l’AIMF avait déclaré «Enerba, premier projet qui démarre officiellement ce jour à Bangangté est un partenariat AIMF (Association internationale des maires francophones, Ndlr)/REFELA-Cam gagnant…». L’expert de DFC Services, Roméo Foutsop, revenant sur l’importance avait précisé que le système d’éclairage de Bangangté à l’énergie solaire «présente de nombreux avantages pour les populations et l’environnement» : la non émission des gaz à effet de serre, le faible coût de l’énergie, la longue durée de vie de l’installation (plus de 20 ans), le recours à une source d’énergie renouvelable, la possibilité d’étendre les modules».
Ce projet social marque «l’entrée de la ville de Bangangté dans le domaine de l’énergie renouvelable prescrite aux Objectifs de développement durable (ODD) 7 et 13, en droite ligne des Accords de Paris sur le climat de 2015 (à la COP21), signés par le Cameroun», avait renchéri Mme Ketcha Courtès.
Liliane N.
L’information est consignée dans le rapport 2017 de l’Agence de régulations des télécommunications (ART).
Le volume du trafic SMS s’est accru au Cameroun, l’année passée. D’après l’ART le pays a dépassé la barre symbolique des 20 milliards d’unités émises pour atteindre 23,18 milliards de SMS. En lisant le document de l’Agence de régulations des télécommunications, on découvre que cet état de choses se justifie par le fait que les opérateurs de téléphonie mobile présents au pays ont tous développé des offres rendant ce service plus accessible. Aussi face à la pénétration des usages liés aux services de messagerie offerts sur Internet (réseaux sociaux, VOIP, messagerie,…) et plébiscités par les consommateurs, les opérateurs mobiles de communications électroniques multiplient les actions commerciales (offres groupées et d’abondance), pouvant favoriser l’évolution de leurs volumes de trafic sur les services de base. «Cette évolution accélérée du trafic SMS est conséquente de la consolidation des stratégies d’abondance mise en place par les opérateurs dans leurs politiques commerciales à l’égard de ce service», explique l’ART.
Il ressort donc que le service SMS est par conséquent devenu le produit d’appel de toutes les opérations commerciales lancées par les opérateurs mobiles à l’instar du forfait voix + bonus SMS; forfait data + bonus SMS. Aussi le trafic intra réseau c’est-à-dire entre abonné par exemple d’un abonné d’Orange à un autre Orange, progresse encore et atteint désormais 99,46%. Pour ce qui du volume de trafic SMS émis vers les autres réseaux nationaux (exemple: SMS d’un abonné MTN à Nexttel), il ne représente plus que 0,46% du trafic émis alors que le volume de trafic en direction de l’international tend à disparaître, totalisant seulement 0,08% du volume global.
Actuellement les opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun sont Orange, MTN, Nexttel et Camtel. Dans son rapport digital publié en janvier dernier sur les tendances du marché, We Are Social révèle que MTN Cameroon a environ 10 millions d’abonnés, 6 millions chez Orange Cameroun, 3 millions chez Nexttel et seulement 165 000 chez Camtel. Ledit rapport dit que le taux de pénétration du mobile au Cameroun en 2017 a connu une évolution en dents de scie. Après une lente croissante au cours des trois premiers trimestres, le nombre d’abonnés mobiles a reculé de près de 10% au cours du dernier trimestre, avec la désactivation de plus de trois millions d’abonnés chez l’opérateur MTN Cameroon. En février 2017, le nombre d’abonnés mobiles est estimé à près de 20 millions (contre 1 million en 2016).
D’après les différents rapports, le Groupe MTN affirme compter désormais seulement 7,1 millions d’abonnés au Cameroun au 31 décembre 2017, contre 10 millions en janvier 2017. Orange Cameroun, pour sa part, dans son rapport annuel de l’exercice 2017, présenté le 21 février 2018, revendique un parc de 7 245 000 abonnés. Avec un nombre d’abonnés désormais supérieur à celui de MTN Cameroon, Orange Cameroun se présente comme le nouveau leader du marché avec un peu plus de 38% de parts devant MTN Cameroon qui en possède désormais 37%. La plus forte progression en 2017 est celle de Nexttel Cameroun qui affirme en mars 2018 compter 4,5 millions d’abonnés et 3,6 millions d’utilisateurs actifs. Évalué à 165 000 en 2017, le nombre d’abonnés mobiles chez Camtel a connu une légère progression, mais reste à moins de 200 000 utilisateurs au terme de l’année 2017.
Liliane N.
Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi Coordonnateur résident de l’Organisation des Nations Unies réitère que cette option n’est pas à l’ordre du jour.
Dans une interview accordée à notre confrère Le Jour N°2812, Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi se veut ferme sur la question. L’Organisation des Nations Unies (ONU) ne compte pas envoyer une mission de paix au Cameroun. Pour elle il s’agit tout simplement d’un fake news. «Non ! Je l’ai répété à plusieurs fois, j’ai même fait une interview en expliquant clairement cette affaire de fake news de maintien de la paix, je vais vraiment l’arrêter là. Je vous explique: pour établir une opération de maintien de la paix, c’est le conseil de sécurité qui doit le faire. Et le Conseil de sécurité doit discuter avec le Cameroun, chose qui n’a jamais été faite. Déjà le Cameroun n’est pas dans l’agenda du Conseil de sécurité et donc il n’est pas qu’il y ait une opération de maintien de la paix», ajoute-t-elle.
Poursuivant dans la même lancée, Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi indique que tout camerounais peut savoir si le pays a discuté avec le Conseil de sécurité de l’ONU. «Toutes les discussions au sein du Conseil de sécurité sont publiques. Et donc la population camerounaise peut aller sur le site des Nations Unies pour s’informer et se dire «est-ce que le Cameroun a été discuté au Conseil de sécurité ?» La réponse est là. Et donc si vous voyez que le Cameroun n’a pas été discuté, c’est qu’il n’y aucune possibilité pour y établir une mission de maintien de la paix. Je le réexplique: c’est le Conseil de sécurité qui doit décider de l’établissement d’une opération de maintien de la paix et le Cameroun n’est pas dans l’agenda du Conseil de sécurité».
A titre de rappel, le Coordonnateur résident de l’ONU a effectué une visite le mercredi 15 novembre 2018 à Buea, dans la région du Sud-Ouest. Elle s’y est rendue avec une mission des Nations unies. Le but de cette descente était d’abord de toucher du doigt la réalité, ensuite de procéder à l’évaluation des besoins humanitaires. De retour de Buea, cette mission a indiqué qu’il y a des besoins pressants dans les domaines entre autres de l’éducation, de la santé, de la sécurité alimentaire. «On sait qu’il y a énormément de besoins exprimés par la population civile dans tous les secteurs. On a écouté la société civile, les ONG mais aussi l’équipe des Nations unies qui est là. Ils nous ont dit quelles sont les priorités et donc pour nous, la priorité aujourd’hui c’est de travailler avec le gouvernement, mais aussi élaborer un plan de réponse qui puisse toucher les populations qui sont dans le besoin», a déclaré Mme Allegria.
Pour la résolution de la crise socio-politique qui paralyse les régions anglophones, la mission de l’ONU a une fois de plus indiqué que la voie à suivre est celle du dialogue. «La solution on est bien d’accord n’est pas que des solutions de par la force. Mais le dialogue, le dialogue reste la voie à privilégier pour résoudre rapidement le problème auquel nous sommes confrontés», a déclaré Modibo Traoré, le Chef du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires de l’ONU au Cameroun.
Liliane N.
Nos confrères du journal l'Indomptable sport nous ont offert la courtoisie et le privilège de découvrir le stade Japoma à Douala et l'avancement des travaux
Ces images sont à couper le souffle
Le Président de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM), Peter Mafany Musongue, informe le grand public, que la Commission dont il a la charge dispose désormais d’un numéro de téléphone vert: le 1518.
Tous les abonnés de CAMTEL, MTN, NEXTTEL et Orange peuvent appeler la Commission pour soumettre leurs doléances en rapport avec les missions et attributions de la CNPBM.
C’est par décret présidentiel du 15 mars 2017, que la CNPBM a vu le jour. Sous l'autorité du Président de la République, la Commission est chargée d'œuvrer à la Promotion du Bilinguisme, du Multiculturalisme au Cameroun, dans l'optique de maintenir la paix, de consolider l'unité nationale du pays et de renforcer la volonté et la pratique quotidienne du vivre ensemble de ses populations.
A ce titre, elle est chargée notamment: de soumettre des rapports et des avis au Président de la République et au Gouvernement, sur les questions se rapportant à la protection et à la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme; d’assurer le suivi de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles faisant de l’anglais et du français deux langues officielles d’égale valeur, et notamment leur usage dans tous les services publics, les organismes parapublics ainsi que dans tout organisme recevant des subventions de l’Etat.
Elle est également chargée de mener toute étude ou investigation et proposer toutes mesures de nature à renforcer le caractère bilingue et multiculturel du Cameroun; d’élaborer et soumettre au Président de la République des projets de textes sur le Bilinguisme, le Multiculturalisme et le vivre ensemble; de vulgariser la règlementation sur le Bilinguisme, le Multiculturalisme et le vivre ensemble;
Mais aussi de recevoir toute requête dénonçant des discriminations fondées sur l’irrespect des dispositions constitutionnelles relatives au Bilinguisme et au Multiculturalisme et en rendre compte au Président de la République; d’accomplir toute autre mission à elle confiée par le Président de la République, y compris des missions de médiation.
C’est dans ce cadre qu’elle multiplie des stratégies pour se faire connaitre au grand public. Elle a engagé un plan de visibilité en mars dernier à travers la création d’un site internet et des comptes officiels sur les réseaux sociaux. C’est ainsi que le 7 mars dernier, le Président de la Commission Peter Mafany Musonge a présenté le nouveau site internet de la Cnpbm. Désormais, les internautes pourront avoir les dernières actualités via l’adresse www.ncpbm.cm
Pour répondre aux attentes de tous, le site est parfaitement bilingue. Dès la page d’accueil, l’internaute définit la langue dans laquelle il souhaiterait voir les contenus s’afficher. Ceci grâce aux onglets «Welcome/Bienvenue». Tout nouveau, le site présente pour l’instant des articles sur les activités marquantes tenues depuis la mise en place de la Commission. Notamment l’installation des membres, les comptes rendus de sessions plénières, les rencontres avec les responsables de certaines hautes institutions de l’Etat…
Des liens utiles redirigent les internautes vers les sites internet de la Présidence de la République (Prc); les services du Premier ministre (Spm); le Sénat; l’Assemblée Nationale; la Cour Suprême; le ministère de l’Education de Base (Minedub); le ministère des Enseignements Secondaires (Minesec); et le ministère de l’Enseignement Supérieur (Minesup).
La Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme veut relever les défis de l’époque actuelle. C’est ainsi que pour élargir son empreinte sur la toile, elle est également présente sur les réseaux sociaux. Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn. L’accès à ces plateformes est directement possible sur le site web, grâce à leurs icones disposées après la mention «Nous Suivre». Les vidéos d’événements importants sont publiées sur la chaîne YouTube de la Commission.
Otric N.
Cavaye Yéguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale a reçu en audience J. Ravi Kumar, Consul honoraire de l’Inde au Cameroun.
Le président de l’Assemblée nationale (PAN) voulait savoir comment la coopération existante entre le Cameroun et l’Inde pourrait être portée dans le domaine de la santé. C’est cette réflexion qui a meublé l’échange qu’il a eu avec J. Ravi Kumar, Consul honoraire de l’Inde au Cameroun. Les deux personnalités se sont vues le jeudi 15 novembre 2018, à Yaoundé. «Nous avons discuté des questions de santé avec le président de l’Assemblée nationale. Notamment de l’application des médicaments au Cameroun, des soins médicaux assez avancés avec un plateau technique de qualité», a déclaré à la sortie de l’audience Ravi Kumar.
Pour mieux comprendre le contexte de cet échange, il convient sûrement de rappeler qu’en matière de santé, l’Inde est réputé être un pays qui connait de grandes avancées dans ce domaine. C’est une référence dans le monde de la médecine. Ce pays possède des traitements de pointe et un personnel qualifié. L’audience a donc été aussi l’occasion pour le Diplomate indien de rappeler au peuple camerounais qu’une unité indienne de médicaments de très bonne qualité a été installée à Douala. «Les prix y sont abordables et la qualité des médicaments est bonne. Cela a contribué à créer des emplois, en plus d’une valeur ajoutée pour la médecine», le Consul honoraire de l’Inde au Cameroun.
L’Inde figure parmi les partenaires de longue date du Cameroun. D’ailleurs le Diplomate indien a rappelé qu’une délégation de parlementaires de son pays était arrivée au Cameroun dans les années 70, dans le cadre de l’Assemblée parlementaire. En guise de rappel, en 2014 l’ancien Haut-commissaire de l’Inde au Cameroun, A R Ghanashyam, dans une interview accordée au quotidien gouvernemental avait indiqué que les échanges commerciaux entre son pays et le Cameroun étaient estimés à cette époque, à 250 milliards de Francs Cfa par an. Il avait par ailleurs indiqué que le Cameroun est «le pays avec lequel le commerce avec l’Inde a le plus cru dans la région Afrique centrale ces dernières années, le potentiel dont recèle cette coopération commerciale demeure immense» et encore faiblement exploité.
Pour revenir aux prévisions en vues, en avril 2018, le gouvernement indien a annoncé l’ouverture, d’ici 2021, de 18 nouvelles ambassades sur le continent africain. Ces ambassades, apprend-on, seront ouvertes au Burkina Faso, au Cameroun, au Cap-Vert, au Tchad, au Congo, à Djibouti, en Guinée équatoriale, en Érythrée, en Guinée, en Guinée Bissau, au Libéria, en Mauritanie, au Rwanda, à Sao Tomé & Principe, en Sierra Leone, en Somalie, au Swaziland et au Togo. L’objectif étant de parfaire et de rendre plus dynamique sa coopération avec les pays d’Afrique.
Liliane N.
Sept Casques bleus ont été tués et 10 blessés dans l'est de la République démocratique du Congo où ils participaient à une offensive conjointe avec l'armée congolaise contre des rebelles ADF qui sèment la terreur parmi la population.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné, dans un communiqué, «l'assassinat de six Casques bleus malawites et un Casque bleu tanzanien de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO)».
Auparavant, l'armée du Malawi avait fait état de la mort de quatre de ses soldats. Les forces de sécurité du Malawi «ont perdu des soldats courageux, travailleurs et disciplinés qui étaient toujours prêts à servir pour s'assurer que la paix prévale dans leur pays et à l'étranger», déclarait un communiqué de l'armée.
Selon Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU, «les informations initiales indiquent que 10 Casques bleus supplémentaires ont été blessés et un autre est porté disparu (…) plusieurs militaires congolais avaient également été tués ou touchés pendant les opérations».
Le porte-parole a refusé de donner davantage de détails sur l'opération conjointe, liant tout de même cette offensive à la lutte contre le retour du virus Ebola dans la région. «Comme vous le savez, il y a une épidémie d'Ebola dans cette zone et l'insécurité est un obstacle à la réponse à cette épidémie», a-t-il estimé.
Plus tôt jeudi, le numéro 2 de la force de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), le général Bernard Commins, avait annoncé que plusieurs militaires congolais et des Casques bleus avaient été blessés pendant cette offensive. Il s'était refusé à préciser s'il y avait des morts dans le cadre de cette opération militaire lancée mardi contre les ADF, un groupe de rebelles musulmans de l'Ouganda voisin. Il faut dire que les autorités congolaises n'ont pas voulu communiquer sur le déroulement des violents combats encore en cours.
Les ADF sont historiquement un groupe de rebelles musulmans de l'Ouganda voisin qui s'est replié à la fin des années 90 dans l'est de la RDC pour poursuivre son combat contre le président Yoweri Museveni. Depuis fin 2014, ces rebelles sont tenus responsables de massacre de plusieurs centaines de civils et de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre dernier dans la région de Beni.
Sans rien revendiquer, les ADF repliés dans la jungle ont resserré depuis septembre l'étau sur Beni avec plusieurs tueries dans les faubourgs de la ville, alors que la RDC organise le 23 décembre des élections générales à haut risque. Les Nations unies s'étaient inquiétées lundi de la situation sécuritaire à Beni qui menace la tenue de ces élections comme dans d'autres régions de l'est du pays.
«Je suis de plus en plus alarmée par la situation à Beni ces derniers mois, où nous continuons d'affronter des défis majeurs pour mettre en œuvre notre mandat», a déclaré lundi dernier la représentante de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) Leïla Zerrougui lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la RDC.
Outre les tueries des ADF, la ville de Beni (entre 200.000 et 300.000 habitants), dans la province du Nord-Kivu, connait une épidémie d'Ebola, déclarée le 1er août à Mangina. L'épicentre de l'épidémie s'est ensuite déplacé vers la frontière avec l'Ouganda, dans la ville de Beni et ses environs, fief des ADF qui multiplient les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire contre une épidémie qui a déjà fait 215 morts.
Otric N.
Ils sont rares, ceux qui peuvent se prévaloir d’atteindre cet âge et, Chief Mukete a pu franchir le cap. Il est né à Kumba le 15 novembre 1918. L’évènement a été célébré avec faste à la chambre haute du parlement, avec ses camarades.
Au-delà du fait qu’il fait partie de la première promotion des sénateurs, il arbore également d’autres attributs. C’est lui qui est le chef traditionnel suprême des Bafaw, dans le département de la Meme, au Sud-Ouest.
Et alors que le Cameroun était engagé dans le vent de l’indépendance et de la Réunification, certaines sources affirment qu’il a fortement contribué à la réunification entre le Cameroun anglophone et la partie anglophone, c’était en 1961. « Toutes ces tensions lui font-elles regretter de s’être prononcé contre l’intégration au Nigeria dans les années 1960 ? Certainement pas, tranche-t-il. Si c’était à refaire, il recommencerait », rapporte Jeune Afrique. Il est l’un des rares témoins de ce moment de l’histoire de notre pays, qu’on ne raconte malheureusement pas suffisamment aux jeunes générations. D’autant plus qu’il a été membre de la chambre fédérale des représentants et ministre du gouvernement fédéral nigérian.
Il y’a quelques mois, alors qu’une certaine pression est faite aux membres du gouvernement et assimilés qui cumulent les fonctions, Chief Mukete se plie à la loi et dépose sa démission en avril 2018. Il quitte ainsi son poste de président du conseil d’administration de Camtel.
Sa position par rapport à la crise anglophone
Même si on ne l’a pas beaucoup vu depuis le début de la crise sécuritaire en zone anglophone, il se dit dans les couloirs de la chambre haute du parlement camerounais et dans le cercle restreint de ses proches que le doyen d’âge regrette la manière avec laquelle le gouvernement gère cette crise sécuritaire. Pour lui, seul le fédéralisme peut apporter une solution définitive à ce problème.
Il énonce clairement son point de vue, lorsque l’occasion lui est donnée. Par exemple comme il l’a fait dans un article paru dans les colonnes de Jeune Afrique du 18 au 24 février 2018 : «si l’on s’était abstenu d’emprisonner des leaders modérés qui n’avaient en définitive que des revendications sociales. Si l’on s’était abstenu aussi de brider la parole des protagonistes des deux camps, celui des modérés comme celui des sécessionnistes ».
Suite à l’arrestation des leaders du mouvement sécessionniste, Chief Victor Mukete revient au-devant de la scène, à travers ces propos : « on aurait pu trouver des solutions avant que les choses ne dérapent », comme le rapporte Jeune Afrique. Même s’il est un sénateur sous les couleurs du rassemblement démocratique du peuple camerounais, Fon Victor Mukete marque pourtant sa distance avec la politique de ce parti qu’on n’a de cesse de dire proche du pouvoir, en marquant sa sympathie pour le mouvement de contestation « Il existe à peine 10 anglophones sur les 60 membres du gouvernement… Nul ne peut prétendre être à l’aise avec ça ».
Nicole Ricci Minyem
L’Organisation des nations unies, rappelle que les enfants doivent être à l’école et non pas au sein des groupes armés.
De retour de la ville de Buea dans la région du Sud-Ouest, la Mission de l’Organisation des Nations Unies (ONU), conduite par Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi Coordonnateur résident de l’institution, n’a pas caché son inquiétude face au phénomène d’enrôlement des enfants. Face à la presse, Modibo Traoré Chef du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires de l’ONU au Cameroun a déclaré «la place des enfants n’est pas au sein des groupes armés. La place des enfants, c’est à l’école. Malheureusement la situation de rupture familiale, de détérioration au niveau de l’environnement social et sécuritaire fait que les enfants, souvent par manque d’opportunités ou par force, rejoignent ces groupes. Mais, encore une fois, il faudrait qu’une solution politique puisse être trouvée rapidement au problème pour qu’un autre avenir, une autre direction puisse être donnée à ces enfants, afin qu’ils puissent se dissocier le plus rapidement de ce contexte de violences et de dépravation».
A titre de rappel, la scolarisation dans les régions anglophones à savoir Nord-Ouest et Sud-Ouest, est perturbée du fait de l’interdiction des sécessionnistes. Lors de l’année scolaire 2017-2018, les parents et les enseignants avaient reçu des messages de menaces de mort pour quiconque braverait l’interdiction des groupes armés séparatistes. Pour ce qui est de cette rentrée scolaire 2018-2019, les deux régions avaient dû être militarisées pour accompagner les enfants qui regagnaient le chemin de l’école. En tournée dans lesdites régions, le Général de corps d’armée, René Claude Meka, chef d’Etat-Major des armées, avait alors tenu à rassurer les parents et les responsables d’établissement scolaire. Ladite tournée avait eu lieu le 30 août 2018 à Buea au Sud-Ouest et le 31 août à Bamenda au Nord-Ouest.
Au cours de l’émission «Honneur et Fidélité», l’hebdomadaire du Ministère de la défense diffusé tous les samedis après-midi, sur l’antenne de la Radio d’Etat, le reporter militaire envoyé spécial a rapporté que «la situation sécuritaire dans les Régions du Sud-ouest et du Nord-ouest est sous contrôle. Telles sont les conclusions que les six autorités militaires des dites régions ont présentée au général de corps d’armée René Claude Meka qui était en tournée d’évaluation de la situation sécuritaire… Toutes les écoles sont sécurisées, les parents sont conviés à envoyer leurs enfants à l’école… Le CEMA (René Claude Meka, ndlr) a prescrit trois principales mesures que sont: la coordination des forces engagées sur le terrain pour une unicité des visions, la mutualisation des moyens pour une efficacité certaine, et la synergie d’action afin d’atteindre le but final escorté».
Pour revenir donc à la Mission de l’ONU, elle a par ailleurs indiqué qu’il faut absolument que le dialogue soit à l’ordre du jour. «Les Nations unies depuis le début de cette situation qui a commencé par un problème purement social qui est arrivé à la situation que nous connaissons aujourd’hui, n’a cessé d’appeler tous les protagonistes à un dialogue, à une discussion. Parce que tous les conflits à travers le monde se terminent par de véritables discussions. La solution on est bien d’accord n’est pas que des solutions de par la force. Mais le dialogue, le dialogue reste la voie à privilégier pour résoudre rapidement le problème auquel nous sommes confrontés», a déclaré Modibo Traoré.
Elle a par ailleurs déclaré que toutes les initiatives qui visent à la recherche de la paix soient saluées.
Liliane N.
Sa construction a provoqué des points de vue divergents, au regard des perceptions économiques, écologiques et géopolitiques : Projet « vital» ou « folie des grandeurs » Tels sont les avis que les uns et les autres ont partagé, d’après les autorités de ce pays pauvre d'Asie centrale.
Lancé en grande pompe en octobre 2016 par le président Emomali Rakhmon, très attaché au projet, le chantier du barrage de Rogoun n'est pourtant pas terminé. Un seul des six générateurs au total, va être lancé ce vendredi. A terme, d'ici une dizaine d'années, il doit produire 3600 mégawatts, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires de nouvelle génération tels que les vend le groupe russe Rosatom dans la région.
Le barrage de Rogoun est « vital »
Pour le Tadjikistan, qui souffre d'un déficit chronique d'alimentation en électricité et de nombreuses coupures de courant l'hiver, le barrage de Rogoun est donc « vital », comme l'a répété à de nombreuses reprises M. Rakhmon.
Confié au groupe italien Salini Impregilo pour 3,9 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros), il est situé à 100 kilomètres à l'est de la capitale Douchanbé et va devenir, avec ces 335 mètres de hauteur soit trente de plus que le barrage chinois de Jinping I, la plus haute construction du genre au monde.
Il est même devenu « un concept de consolidation nationale », selon le chercheur Abdougani Mamadzinov, qui rappelle que le pays peine à se relever d'une guerre civile de cinq ans qui fit 150'000 morts dans les années 1990. Pas étonnant donc que certains aient proposé de baptiser le barrage du nom d'Emomali Rakhmon, accusé dans le passé de mégalomanie par ses détracteurs.
Folie de grandeur ?
Pourtant, les doutes fusent autour des réels besoins du Tadjikistan pour ce barrage. Le pays compte déjà à Nourek (sud-ouest) un des plus importants barrages de la planète, mis en service à l'époque soviétique, et certains experts craignent que les autorités aient voulu voir trop grand.
Au pouvoir depuis 1992, le chef d'Etat de 66 ans avait déjà inauguré en 2011 le « mât de drapeau le plus haut du monde » (165 mètres). Douchanbé se targue aussi d'accueillir la plus grande bibliothèque de la région, la plus grande maison de thé au monde et va bientôt accueillir le « plus grand et beau théâtre d'Asie Centrale », selon Emomali Rakhmon.
Pour démesurés qu'ils soient, ces projets ne présentaient aucun risque écologique. Mais Rogoun est situé « dans une zone sismique intense et plusieurs études ont averti des risques pour un bâtiment aussi grand qu'un barrage», a indiqué par e-mail à l'AFP Filippo Menga, maître de conférence en géographie humaine à l'université de Reading (Grande-Bretagne).
Gigantesque chantier
Les risques géopolitiques du projet, dans une région désertique où l'accès à l'eau est limité, ont en revanche diminué depuis la mort en 2016 du président ouzbek Islam Karimov. Celui-ci était féroce opposant du barrage, l'Ouzbékistan, notamment son secteur agricole et la culture du coton, dépendant de l'eau venant du Tadjikistan.
La menace était grande, l'Ouzbékistan étant plus peuplé et puissant militairement que le Tadjikistan, mais le successeur d'Islam Karimov, Chavkat Mirzioïev, s'est rapproché de son voisin tadjik et a entamé une détente inédite dans les relations entre les deux pays.
Pour l'heure, Rogoun ressemble encore à un gigantesque chantier de construction, une terre rocheuse recouvrant les environs de la puissante rivière Vakhch grâce à laquelle le barrage produira ses milliers de mégawatts.
Nicole Ricci Minyem
Il est question à travers cette démarche, de mieux comprendre l’écart de 12.600 voix entre le républicain Rick Scott et le démocrate Bill Nelson...
Dans un nouveau développement rappelant la présidentielle américaine de 2000, les autorités de Floride ont demandé il y’a quelques heures, un dépouillement à la main pour déterminer le vainqueur de l’élection au Senat, parce qu’ils estiment que le résultat restant est encore trop serré, même après avoir déjà recompté des millions de bulletins.
Le candidat républicain à cette sénatoriale, Rick Scott s'est rapidement déclaré une nouvelle fois vainqueur, sans attendre la conclusion de ce nouveau dépouillement ordonné par sa propre administration, puisqu'il est actuellement gouverneur de Floride.
Depuis des jours, le président Donald Trump martèle que ses poulains républicains ont gagné, dénonçant sans aucune preuve une "fraude" des démocrates. Quoi qu'il arrive, les républicains vont conserver leur majorité au Sénat en janvier, mais si le siège de Floride reste finalement dans le giron des démocrates, leur avance sera entamée.
Le 14 novembre dernier, Rick Scott avait déjà été reçu en vainqueur par les républicains sur la colline du Capitole, alors même que son opposant démocrate, le sénateur Bill Nelson, n'a pas concédé la défaite. "Notre Etat doit avancer", a lancé jeudi Rick Scott dans un communiqué, affirmant que le nouveau décompte automatique avait creusé son avantage. Mais celui-ci reste toutefois infime, à quelque 12.600 voix, soit 0,15 point de différence. C'est moins que le seuil de 0,25 point qui, selon la loi en Floride, déclenche automatiquement un nouveau dépouillement manuel des bulletins problématiques. C'est-à-dire ceux où les électeurs semblent, après une première observation, avoir coché trop ou pas assez de cases. Ce décompte doit être effectué d'ici le 18 novembre. Les autorités électorales doivent certifier les résultats le 20 novembre.
Pas de dépouillement manuel pour le gouverneur
Les autorités de Floride ont aussi ordonné un nouveau dépouillement manuel dans plusieurs élections locales mais pas pour celle de gouverneur, également très disputée.
Le républicain Ron DeSantis affiche 49,59% contre 49,18% pour le démocrate Andrew Gillum, premier candidat noir à cette fonction en Floride. Soit toujours 0,4 point de différence au terme du nouveau comptage automatique qui s'est achevé jeudi à 15H00.
Mais Andrew Gillum, premier candidat noir à ce poste, refuse de concéder la défaite. "Des dizaines de milliers de votes doivent encore être comptés", a-t-il écrit dans un communiqué sans préciser de quels bulletins il parlait.
Les autorités n'ont pas déclaré de vainqueur. Elles attendront là aussi le 20 novembre pour communiquer les résultats certifiés officiels de cette élection.
Un des 67 comtés de Floride, celui de Palm Beach, a souffert de problèmes techniques et n'a pas pu achever à temps le nouveau dépouillement automatique jeudi. Ce comté, qui penche plutôt du côté démocrate, a donc de nouveau livré les premiers résultats déterminés samedi dernier aux autorités, conformément à la loi.
Républicains et démocrates sont engagés dans plusieurs bras de fer judiciaires pour sortir gagnants de cet imbroglio électoral qui rappelle le rôle crucial joué par la Floride pour départager George W. Bush et Al Gore lors de la présidentielle de 2000. Le processus avait finalement été arrêté par la Cour suprême des Etats-Unis. Le républicain Bush avait battu le démocrate en Floride par 537 voix et remporté la présidentielle.
Nicole Ricci Minyem
Les chiffres officiels parlent de 631 disparus et 63 morts et, le Président des Etats Unis est attendu sur les lieux du sinistre au courant pendant le week end
Chaque soir, le shérif du comté de Butte est appelé à faire le décompte funeste des corps calcinés retrouvés par les sapeurs-pompiers lors des fouilles de la journée. Il y’a quelques heures, le bilan du camp Fire, qui a fait des ravages énormes dans la ville de Paradise, ville située à 1h30 au Nord de Sacramento, en Californie, s’est alourdi de sept victimes, à 63 morts. Paradise est une petite ville de 26 000 habitants, qui a littéralement été rayée de la carte et dans laquelle ont péri des hommes, des femmes, des enfants et des animaux. Plus de 7.000 maisons sont détruites. 50.000 personnes évacuées. Il est dit que c’est l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie.
Un sentiment conforté par la publication effroyable du chiffre des personnes disparues. Kory Honea parle de 631 personnes sont désormais portées disparues, contre 130 la veille. Plusieurs milliers de pompiers américains sont au front depuis le début de la semaine, pour combattre gigantesques feux de forêt en Californie
Le shérif a expliqué la raison de ce bond. Les 130 disparus de la veille sont les personnes recherchées par des proches. Mais jeudi, les autorités ont analysé tous les appels d’urgence passés la semaine dernière, lorsque le feu s’est déclaré, ajoutant 501 personnes qui n’ont pas été localisées. Cela ne veut pas dire qu’il y aura des centaines de morts, précise-t-il. Certaines n’ont pas de proches et d’autres ne savent pas qu’elles sont portées disparues ou n’ont pas contacté les autorités. Mais le bilan devrait malheureusement continuer de s’alourdir jour après jour, à mesure que les secours atteignent des zones reculées de cette région boisée aux pieds des montagnes.
Les témoignages, comme celui de Elizabeth Erle, qui a trouvé refuge dans un centre d’accueil situé à l’église Neighborhood Church de Chico, permettent de comprendre les heures difficiles qu’elle a traversé. Elle raconte comment elle a survécu, au micro de nos confrères de RFI : « J’ai été réveillée par les flammes jeudi dernier un peu avant 8h00, J’ai attrapé cette photo de ma fille et de ma petite fille, mon chien, et je suis partie. Il y avait du feu et des voitures partout. Ma fille était coincée sur une autre route, on se parlait par téléphone. On a cru qu’on allait mourir ».
Donald Trump sur place samedi, les écoles fermées
Donald Trump est attendu ce samedi en Californie. Il va aller à la rencontre des personnes frappées par les incendies, selon le porte-parole de la Maison Blanche. La première réaction du président américain face au drame avait suscité une vive polémique. D’un tweet, il avait en effet accusé l’Etat de Californie, contrôlé par les démocrates, de mauvaise gestion des forêts alors que celles-ci sont en majorité sous le contrôle de l’Etat fédéral.
Alors que le Camp Fire n’est contenu qu’à 40 %, la fumée continue de polluer l’air de toute la Californie du nord. Les écoles publiques de la région de Sacramento mais également celles de San Francisco seront fermées pendant la période du drame, alors que le taux de particules en suspension atteint des niveaux dangereux.
Nicole Ricci Minyem
Le gouvernement camerounais, à travers le ministère du commerce, estime qu’il existe deux principales raisons pour justifier ce changement. D’abord la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et, le rapport publié il y’a quelques jours par l’Institut National de la Statistique vient corroborer ces dires.
De ce document, Il ressort que la baisse des recettes d’exportation, notamment du cacao et du café ainsi que des dérivés est l’une des conséquences majeures de l’insécurité qui règne dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une insécurité qui plombe les activités de Telcar Cocoa, négociant local de la firme américaine Cargill, entreprise qui opère essentiellement dans cette partie du Cameroun. Elle assure de ce fait, plus de 30% des exportations des fèves de cacao.
Selon les résultats issus des études menées depuis le lancement de la campagne cacaoyère, il s’avère que 794,6 milliards de Frans CFA représentent le montant accumulés par l’économie camerounaise au premier semestre de 2018, pour avoir exporté vers l’extérieur, une cargaison de 2,5 millions de tonnes de produits divers. Les recettes d’exportation sont en baisse de 16,8% par rapport au premier semestre 2017.
Et pourtant, malgré le recul observé sur les revenus de la vente des huiles brutes de pétrole, (- 32,8%) et du caoutchouc brut ( -33,1%), on remarque que la baisse vient principalement du repli des ventes dans la filière cacao – café. Les recettes d’exportation des fèves de cacao au Cameroun ont chuté de 13,4%, alors que les ventes à l’extérieur ont été beaucoup plus mauvaises sur les produits issus de la première transformation du cacao tels que la pâte et le beurre de cacao, dont les recettes ont respectivement chuté de 88,4% et 90,4%, au cours de la période indiquée.
La transformation, vecteur de développement
Les mêmes sources indiquent que derrière cette réduction des ventes à l’étranger, se cache le dynamisme observé depuis quelques années, dans le secteur de la transformation locale des fèves. Pour illustrer cet argument, il est indiqué que sur une production nationale commercialisée officiellement estimée à 253 510 tonnes, au cours de la campagne 2017 – 2018, le Cameroun a localement transformé 53 494 tonnes de fèves. Un chiffre en hausse de plus de 20 000 tonnes par rapport à la campagne 2016 – 2017.
La nouvelle dynamique observée dans ce secteur a apporté une embellie qui a conduit à la mise en place d’une nouvelle unité (Atlantic Cocoa), d’une capacité de 48 000 tonnes extensibles à 64000 tonnes. Son entrée en vigueur est prévue pour la fin de cette année, dans la zone industrielle du port en eau profonde de Kribi. Une dynamique qui a amené le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana à inciter les producteurs et les entrepreneurs dans les Agro Industries de travailler de manière plus professionnelle, dans le strict respect des normes qui encadrent la culture du cacao, afin d’atteindre le potentiel de 130 000 à 150 000 de tonnes de produits transformés chaque année.
Nicole Ricci Minyem