L’information a été rendue publique par André Mama Fouda, au cours de l’atelier national sur les résistances du Vih aux antirétroviraux. Le Ministre de la Santé affirme que le souhait du Cameroun est de parvenir au stade de zéro transmission possible de la mère à l’enfant.
Le mercredi 21 novembre 2018, André Mama Fouda en parlant des résistances du VIH aux antirétroviraux, a également fait le point sur la situation de la transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant, au Cameroun. «Nous devons absolument continuer à insister au cours de ce mois sur le dépistage communautaire et systématique du Vih. Cela doit être fait à toutes les portes d’entrée des usagers dans les formations sanitaires. Et je me félicite du fait que la plupart des patients adhèrent à cette approche. Il importe aussi de s’inscrire, pour les prescripteurs, à la stratégie Test and Treat, pour vite mettre chacun sous traitement. Nous devons nous réjouir que plus de 3000 formations sanitaires pratiquent aujourd’hui la prévention de la transmission mère-enfant, et surtout que le taux de succès, c’est-à-dire les enfants qui naissent sans Vih de mères séropositives est aujourd’hui au-delà de 98%. Mais, il y a encore 1% d’enfants qui naissent avec des mères séropositives dans nos centres. Nous devons arriver à zéro transmission possible de la mère à l’enfant», a-t-il déclaré.
A titre de rappel, l’année dernière en 2017, le Pr Tih Pius Muffih, directeur du département de la santé de la convention baptiste du Cameroun avait déclaré que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il y avait eu une régression de 6%, de la transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant. Ces informations, il les avait rendues publiques à la cérémonie marquant la fin du projet HIV-free Northwest and Southwest lancé en 2011.
On avait alors appris que le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant est passé de 10,2% à 4,2% en fin 2016. En effet, le taux de prévalence chez la femme enceinte est passé de 7,9% en 2010, à 4,5% en 2016 dans les deux régions. Le taux de fréquentation des femmes enceintes dans le cadre de visites prénatales dans les centres de santé a connu une hausse. De fait, 99% de ces femmes ont accepté de faire volontairement le test de dépistage du VIH et 100% de celles séropositives ont accepté le traitement. C’est dire que le Cameroun depuis ce temps-là, enregistre effectivement des avancées dans la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Pour revenir au thème de l’atelier national qui conduira ce mois de lutte contre le Sida et qui a trait à la résistance du VIH aux antirétroviraux, le Ministre de la Santé précise que le défi à relever par tous les acteurs est de comprendre les évolutions nouvelles pour pouvoir anticiper. «Le 5 juillet dernier, le Cameroun avait déjà engagé un grand plan d’action de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Aujourd’hui dans le cadre du mois camerounais de lutte contre le Sida, le Centre international de référence Chantal Biya (CIRCB) se penche spécifiquement sur ma composante du VIH. En effet dans le cas du plan d’action de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, la composante VIH se décline en trois axes majeurs», renseigne-t-il.
Liliane N.