C'est le résultat d'une démarche entamée par le PURS depuis plusieurs années. Objectif, la mutualisation des corps sociaux en vue d'une plus grande implication de tous ces acteurs dans la vie publique et politique du Cameroun. C'est dans ce cadre que des rencontres ont été initiées avec entre autres la Fédération Camerounaise des syndicats du secteur de l'Éducation (FECASE), le Réseau Camerounais des Organisations des Droits de l'Homme (RECODH) ou encore le regroupement des syndicats des Motos-Taxis du Cameroun.
Le PURS (Peuple Uni pour la Rénovation Sociale) et la centrale syndicale Entente se sont mis d'accord sur une dizaine de points fondamentaux qui désormais sont la fondation de leur relation politique.
Ainsi, ils entendent renforcer leurs positions au sein des institutions nationales et internationales, mener une vaste campagne de sensibilisation et de formation de membres sur l'ensemble du territoire national, la mobilisation commune des membres lors des consultations politiques à l'échelle internationale ou locale. Ces deux mouvements envisagent la mise en place d'un cadre stratégique de coordination de leurs activités communes; l'élaboration d'un programme stratégique opérationnel commun à court, moyen et long terme; ils adopteront un code de fonctionnement comportant le respect par les signataires d'une charte des valeurs et des principes.
Pour y parvenir, les parties s'obligent à procéder à des consultations permanentes sur les sujets d'intérêts nationaux et internationaux, mais aussi à s'informer mutuellement de récents développements au sein de leurs Organisations.
Si le PURS, représenté par son premier secrétaire est bien connu du fait de sa participation à la dernière présidentielle au Cameroun, il n'en n'est pas de même pour cette centrale syndicale Entente. Il fait dire qu'il s'agit d'une organisation progressiste de Travailleurs. Une confédération syndicale qui regroupe en son sein de nombreux syndicats exerçant dans la protection des droits des travailleurs de tous les secteurs au Cameroun.
Ce n'est pas la première fois que ses alliances politiques se forment entre partis politiques et syndicats au Cameroun. La toute première et la plus emblématique reste celle conclue entre l'UPC (Union des Populations du Cameroun) et la FSC (Fédération des syndicats du Cameroun). Alliance au nom de laquelle, entre autres, Ruben Il Nyube est allé plaidé en 1953 à la commission des Nations Unies pour la Réunification et l'indépendance du Cameroun.
Après 1960, précisément au lendemain de l'appel du 13 Mars 1969, Ahmadou Ahidjo demande à toutes les organisations syndicales de s'unir. Car il venait de réussir l'Union de tous les partis politiques trois ans plus tôt. Cet appel aux allures d'injonction donne sur la création de la Centrale Syndicale unique l'UNTC (Union Nationale des Travailleurs du Cameroun), allié de fait à l'UNC (Union Nationale du Cameroun) me parti unique d'alors.
Avec le retour du multipartisme en décembre 1990, du fait de la survenue des lois de libertés, l'Alliance UNTC et RDPC (ex UNC) est rompue. C'est donc dans cette longue tradition d'alliance que s'inscrit le partenariat dressé ce mardi entre le PURS et ENTENTE. Elle se présente comme la seule alliance du genre en cette période post multipartisme. Le défi le plus imminent est la double élection législative et municipale en vue.
Stéphane Nzesseu