L’attaque de ces dernières heures dans la région du Nord-Ouest a permis une fois de plus de se rendre compte du professionnalisme dont montre les éléments du bataillon rapide dans la défense du territoire national, malgré les attaques sournoises de ceux qui se font appeler « amba boys ».
Une fois de plus, l’on a évité de peu, le bain de sang auquel s’attendaient certainement les terroristes séparatistes anglophones et leurs alliés, lorsqu’ils s’en sont pris aux soldats camerounais. Selon les informations obtenues des sources militaires, il y’a eu des échanges de coups de feu, d’une violence inouïe entre les assaillants et les forces de sécurité. Une malheureuse réalité aujourd’hui dans cette partie du pays. Quelques soldats, partis de leur base pour des patrouilles et aussi pour apporter du renfort aux militaires agressés par les ambazoniens, ont été blessés et sont à présents à l’hôpital régional. Du côté des terroristes, l’on est en peine, à l’heure actuelle de donner le chiffre exact de ceux qui sont tombés, tel que le précisent quelques témoins.
Depuis de longs mois, il ne se passe malheureusement plus un jour, sans qu’on ne parle des affrontements entre les forces de sécurité et les terroristes qui disent défendre l’état imaginaire de l’ambazonie. La pression est grande, les soldats se doivent de rester toujours en alerte, parce qu’ils ne savent jamais de quel côté vont surgir les agresseurs.
Ces assauts sont d’autant plus violents que les soldats camerounais ont entrepris d’aller dans les villages les plus reculés, afin de débusquer tous ceux qui, en se croyant en territoire conquis, entendent trouver refuge dans la forêt. Or, c’est dans ces zones infestées par les serpents venimeux et autres animaux dangereux qu’ils ont l’habitude d’amener les victimes de leurs enlèvements. C’est également sur ces sites qu’ils assassinent sauvagement ceux dont les familles déplorent la perte. Que dire des personnes prises en otage, dans leurs villages et qui n’ont pas d’autres choix que de se soumettre aux désirs de ces bandits de grands chemins. Et pour ceux qui ont réussi à échapper à leurs griffes, les témoignages qu’ils donnent font froid au dos.
C’est au regard de tous ces faits et dont certains, peut être devrait – on dire la plupart, ignorés du grand public à cause de leur cruauté que les jeunes camerounais se montrent, au détriment de leur vie, engagés à défendre cette terre qui leur est chère.
L’on fait de temps à autre, le reproche au gouvernement de les affecter dans les endroits les plus chauds, là où les batailles sont les plus rudes, alors même qu’ils ne sont dotés d’aucune expérience. Peut-être est-ce vrai, quand on voit leur jeunesse ; mais, il se trouve aussi que lorsqu’on les a côtoyés, qu’on les a écoutés, on envie quelque peu, la passion avec laquelle il parle de leur « job ». Ils n’hésitent pas, alors même qu’ils sont parfois couchés dans les lits d’hôpitaux à manifester leur impatience de retourner sur le terrain…
Les affrontements entre les éléments du bataillon d’intervention rapide et les assaillants de l’ambazonie même s’ils ont baissé, continuent de faire des victimes et ont des répercussions dans la vie socio - économique du pays.
Nicole Ricci Minyem