Vingt-sept dirigeants ont donné leur accord de séparation avec le Royaume-Uni
Ils ont approuvé le 25 novembre, l’accord de désunion avec le Royaume- Unie, de même que la déclaration amorçant la relation post- Brexit avec ce pays : « Le Conseil européen approuve l’accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique… ». L’une des conclusions à laquelle ils sont parvenus, en précisant qu’ils entendent instaurer une relation plus soutenue Post Brexit avec Londres. Une décision approuvée par le Conseil européen.
La question de Gibraltar chère à Madrid
Les dirigeants des vingt-sept pays ont remercié le négociateur en chef de l’Union Européenne, Michel Barnier pour ses efforts inlassables ainsi que sa contribution pour maintenir l’unité parmi les différents Etats membres, tout au long des négociations avec Londres.
Par ailleurs, Le procès-verbal du sommet réaffirme qu’un accord sur la pêche est une priorité qui va faire l’objet des négociations avec le Royaume-Uni bien avant la fin de la période de transition en fin décembre 2020.
Il y’a tout de même eu de vives discussions sur la problématique que pose le rocher de Gibraltar, territoire situé à l’extrême sud de l’Espagne. Sa détermination à obtenir des garanties sur l’avenir de Gibraltar a fait planer le doute sur la réussite du sommet européen de ce dimanche sur le Brexit. Pedro Sanchez a averti que l’Espagne allait mettre son veto à cet accord si son pays n’obtient pas satisfaction. Madrid a exigé d’obtenir sur écrit, un droit de veto à l’application de tout accord futur entre l’UE et Londres à Gibraltar, un territoire britannique situé à l’extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l’Espagne revendique la souveraineté.
Dans des documents annexes, dont une lettre du représentant britannique au conseil européen ainsi qu’une lettre du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et du président du Conseil européen Donald Tusk au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, des assurances ont été données à l’Espagne, sur le fait qu’elle aura son mot à dire dans les discussions sur la future relation entre l’UE et Gibraltar.
Un texte à l'épreuve du parlement britannique
Le traité de retrait, négocié après de nombreux pourparlers pendant dix-sept mois entre Londres et Bruxelles, doit encore passer l’épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle du parlement britannique, avant d’entrer en vigueur le 29 mars 2019. L’accord des députés britanniques, invités à voter en décembre est lui aussi, loin d’être gagné. Theresa May, dans une lettre ouverte publiée ce dimanche dans les médias britanniques, a promis de se rapprocher des électeurs, pour remporter le vote : « Je ferai campagne corps et âme pour remporter ce vote (…) pour le bien du Royaume-Uni et de l’ensemble de notre population ».
Michel Barnier a quant à lui, promis une proximité avec le Royaume Uni : « Nous resterons des alliés, des partenaires et des amis avec le Royaume-Uni… ».
Voir le Royaume-Uni « quitter l’UE n’est pas un moment de jubilation ni de célébration, c’est un moment triste et c’est une tragédie », a déclaré de son côté Jean-Claude Juncker.
Nicole Ricci Minyem