La 25ème journée s'est commémoré ce 25 novembre
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix ainsi qu’à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des objectifs de développement durable ne laisse personne indifférent et, ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles.
35 pour cent des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné dans leur vie.
Seulement 52% des femmes mariées ou en union prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l'utilisation de contraceptifs et les soins de santé.
Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire Plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine
1 femme sur 2 tuées dans le monde a été assassinée par son partenaire ou sa famille en 2012 ; alors que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
71% de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d'entre elles sont exploitées sexuellement.
Pourquoi nous devons mettre fin à la violence contre les femmes et les filles
Des chiffres alarmants qui font qu’aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l'une des moins signalées en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l'entourent.
La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
- La violence d'un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide)
- La violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyberharcèlement)
- Le trafic d'êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle)
- La mutilation génitale féminine
- Le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l'égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Les conséquences néfastes de la violence à l'égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l'éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l'accès à l'enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
Bien que la violence sexiste puisse toucher n'importe qui, n'importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, ainsi que certains facteurs contextuels, par exemple les crises humanitaires, dont les situations de conflit et d’après-conflit, peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.
Nicole Ricci Minyem