A ce jour, apprend-on de source autorisée, ce projet a déjà permis de toucher 40 000 ménages pour le programme de transferts monétaires ordinaires doté de mesures d’accompagnement et 12 000 ménages pour le programme de transferts monétaires sans mesures d’accompagnement. Ce qui fait au total, 52 000 ménages touchés.
Le gouvernement camerounais poursuit la mise en œuvre du projet « filets sociaux » soutenu par la Banque mondiale, pour lutter contre la pauvreté chronique. Depuis l’année 2016 en effet, des ménages camerounais bénéficient de transferts monétaires dans le cadre du projet « filets sociaux » implémenté par le gouvernement camerounais, avec l’appui de la Banque mondiale. Chaque bénéficiaire reçoit au total 12 transferts de fonds en espèces, soit une enveloppe globale de 360 000 FCFA.
La mise en œuvre du Projet se fait de manière graduelle dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est et du Nord-Ouest et les principales villes de Yaoundé et de Douala. Le gouvernement compte étendre le programme sur l’ensemble du territoire national. Dans cette perspective, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un financement additionnel d’un montant total de 60 millions de dollars en mai 2018.
Selon la Banque Mondiale, l'objectif de développement du Projet de filet de sécurité sociale du Cameroun est de financer la création d’un système de filet de sécurité sociale de base, y compris le pilotage de programmes de transferts monétaires ciblés et de travaux publics pour les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables dans les régions participantes sur le territoire du bénéficiaire.
Le projet s’articule autour de trois composantes : la première composante concerne la mise en place des fondations du système de filet de sécurité et de la gestion du projet qui s’y rapporte (7,8 millions USD). Elle comporte les deux sous-composantes suivantes : (1) assistance à l’emprunteur pour la création de systèmes de coordination et de gestion de programmes de filets de sécurité pour les personnes pauvres et vulnérables ; et (2) financement des coûts des activités de gestion, coordination, suivi et évaluation dans le cadre de cette composante et des deux autres composantes du projet.
La deuxième composante concerne le programme pilote de transfert monétaire mettant en œuvre des mesures visant à stimuler la productivité des ménages (36,3 millions USD). Elle financera le développement et la stimulation de la productivité des ménages chroniquement pauvres et fera office de pierre angulaire du filet de sécurité sociale du Cameroun. Des mesures d’accompagnement seront mises en place pour maximiser l’impact des transferts monétaires sur le bien-être et la productivité des ménages bénéficiaires.
La troisième composante traite du programme pilote de travaux publics (5,9 millions USD). Elle financera le développement et le pilotage du programme de travaux publics à forte intensité de main-d'œuvre visant à aider les ménages vulnérables à faire face aux chocs exogènes (comme les sécheresses ou les inondations). Les activités de travaux publics seront coordonnées par le biais du programme de transfert monétaire de manière à faciliter sa mise en œuvre et à renforcer son efficacité.
Otric N.