En protestant ce 28 novembre, La présidente du Rassemblement Nationale Marine Le Pen, dénonce ce qu’elle qualifie d’ultime mépris du gouvernement après des mois et des mois de propos méprisants, d’arrogance, de morgue et, réclame la proportionnelle aux élections législatives.
« Il ne s’agit à mon sens pas d’une demande que j’adresse au gouvernement, c’est que je pense que c’est la seule solution, l’unique solution à la rupture entre le gouvernement et les français…Une rupture qui est désormais trop profonde et lourde… », t’elle dit lorsqu’elle voulait partager que la dissolution, au vu de l’ampleur de la crise créée par les gilets jaunes, est la chose qui s’impose le mieux, pour sortir de cette crise.
Dans son argumentaire, elle poursuit dans la même logique et donne les raisons qui explique son point de vue : « Il y a quatre ou cinq jours, je pensais que le gouvernement pouvait, par un comportement approprié, régler la situation. Aujourd’hui, à part mettre la proportionnelle et recréer des élections législatives, pour qu’on reparle des choix de société des Français et des problématiques qui sont les leurs au quotidien, je ne vois pas comment on peut régler la situation », a expliqué la députée du Pas-de-Calais, alors qu’elle répondait à l’invitation que lui a adressée dans une émission sur CNEWS.
« C’est un choix, un modèle économique, un choix de société, ce sont des priorités qui sont aujourd’hui remises en cause par les Français et, je ne vois pas de solution autrement que dans le cadre d’élections législatives », a insisté Marine Le Pen. Encore faut-il « que les élections se déroulent avec des gens qui vont représenter les Français », a ajouté la présidente du Rassemblement Nationale, qui plaide historiquement pour l’instauration de la proportionnelle.
Autre piste institutionnelle suggérée mardi par le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez : un référendum sur la politique fiscale écologique du président. Mais « je pense qu’on est un peu à côté du sujet », a jugé Marine Le Pen. « Le gouvernement a décidé de ne pas entendre le cri de colère et de désespérance que lui exprime aujourd’hui le peuple français quasiment dans son ensemble », a-t-elle estimé, interrogée sur les annonces faites mardi par Emmanuel Macron, qui n’ont pas convaincu les Français selon plusieurs sondages.
Sur les antennes de BFMTV ce mercredi, Edouard Philippe a présenté la position du gouvernement face aux gilets jaunes : « Le président l’a dit, on a fixé un cap, et puis on va tenir ce cap ». Le chef du gouvernement s’est montré favorable à recevoir quelques représentants du mouvement de protestation, qu’il souhaite associer à la concertation voulue par Emmanuel Macron.
Pour le président français, en cas d’envol du pétrole brut, le gouvernement pourrait chaque trimestre décider de neutraliser la hausse des taxes survenue au 1er janvier de l’année. Dans quelle mesure ? A partir de quel prix ? Il n’est pas évident d’apporter une réponse concrète à l’heure actuelle, selon le chef du gouvernement : « Je ne peux pas encore vous répondre sur comment le dispositif va marcher, la décision appartient au Parlement. Nous ne voulons pas non plus d’un coup de pouce au Smic, comme le proposent les syndicats »
Une fin de non-recevoir qui n’est pas du goût de la présidente du Rassemblement Nationale.
Nicole Ricci Minyem