Le préavis de grève commis à cet effet a été adressé au Ministre de l’Enseignement supérieur.
Dans le document qui date du 28 novembre 2018, le Syndicat national des personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun (Synapauc) annonce qu’il entrera en grève le 30 janvier 2018. Comme réclamation, il veut l’augmentation dès le 1er janvier 2019 des primes de transport de 10 000 FCFA à 30 000 FCFA et d’appui à l’enseignement et à la recherche. Le Syndicat souhaite que le Ministre de l’Enseignement supérieur ordonne «aux différents services financiers, de restituer avant la date sus évoquée, la totalité de l’indu prélevé sur les salaires des personnels d’appui de 1993 à 2018», avant le 30 janvier prochain.
Les personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun dénoncent aussi le non-respect de l’article 23 du décret présidentiel du 18 mai 2011 leur conférant des avantages (sous certaines conditions) et la non signature des textes annexes dudit décret dont celui qui porte sur le profil de carrière. En outre des réclamations sus évoquées, les personnels d’appui des Universités d’Etat du Cameroun s’offusquent du fait que le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 25 087 FCFA dans les Universités d’Etats, sachant que le décret du 24 juillet 2014 qui fixe le Smig à 36 270 FCFA.
Ce mouvement d’humeur qui se prépare, a été précédé par celui des enseignants du supérieur évité de justesse par le Pr Jacques Fame Ndongo. A titre de rappel, le lundi 26 octobre 2018, le Ministre de l’Enseignement supérieur a eu des discussions avec le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes). Le SYNES avait prévu débuté à cette date une grève qui devait durer trois jours. Il réclamait une amélioration des conditions de travail des enseignants, le paiement de la dette académique, la tenue des deux sessions statutaires du Comité consultatif interuniversitaire, le paiement exhaustif et diligent de la dette académique des enseignants (heures complémentaires, heures supplémentaires, jury de soutenance de thèses et mémoires etc), le paiement de la prime à la modernisation de la recherche universitaire, la gestion du tutorat des IPES par les Universités d’Etat.
Une autre de leur revendication portait aussi sur l’insécurité à laquelle sont exposés les enseignants des Universités de Buea et de Bamenda. Il convient de rappeler que depuis le début des violences dans les régions anglophones, les enseignants ont régulièrement subi des menaces des séparatistes qui ne souhaitent pas que les enfants soient envoyés à l’école. Pour parler d’un cas parmi tant d’autres, l’Université de Buea avait par voie de communiqué, informée l’opinion de l’enlèvement de Charles Doumta, professeur à la Faculté des Sciences médicales, et George Ongey, agent contractuel. Les Kidnappings avaient respectivement eu lieu le 9 et 10 novembre 2018. «Nous notons que ces actes ont pour but d'intimider, de créer la peur et la panique parmi le personnel et les étudiants, et de perturber le bon fonctionnement de l'année scolaire», avait écrit le vice-doyen de l’Université de Buea, Horace Manga Ngomo, dans le communiqué.
Le Pr Jacques Fame Ndongo au terme de ces discussions qui ont éloigné l’idée de faire une grève chez les enseignants du supérieur, a par la suite rendu public, un communiqué dans lequel, il indiquait avoir examiné avec ses collaborateurs les doléances de ces formateurs. Il a indiqué avoir apporté «des réponses appropriées à toutes les questions soulevées par ce Syndicat».
Liliane N.