Elle nie tout en bloc, même comme elle affirme que la prostitution n’est pas condamnable.
La jeune africaine, qu’on prénomme Christina, est accusée d'avoir fait venir des jeunes filles du Nigéria pour les contraindre à faire le trottoir. Elle aurait agi dans le cadre d'un trafic de migrants, au cours duquel les femmes devaient s'adonner à un rituel de magie noire. Mais, elle réfute toutes les accusations portées contre elle : « Je n'ai forcé personne, on était toutes ensemble prostituées ».
La trentenaire est accusée d'avoir agi avec la complicité de l'un de ses frères, basé au Nigéria. En 2015, ce dernier aurait recruté et expédié au moins quatre filles vers l'Europe, après leur avoir fait miroiter des études ou un travail de nettoyeuse.
Avant de quitter l'Afrique, les victimes auraient été séquestrées chez ce frère durant plus d'une semaine, surveillées par un gros chien. Puis contraintes à subir un rituel de magie noire, le « juju », consistant en un prélèvement de sang, de cheveux, de rognures d'ongles et de poils pubiens.
Les jeunes femmes acquièrent alors la conviction que le sorcier a les moyens de leur infliger un mauvais sort, à elles ou leurs familles, si elles venaient à désobéir.
Cette pratique animiste aurait permis à Christina et son frère d'assujettir les candidates à la prostitution, âgées de 16 à 18 ans.
Elle-même travailleuse du sexe entre Berne et Bienne, en séjour illégal depuis 2012, la trentenaire les aurait prises en charge à leur arrivée en Italie (après leur traversée de la Méditerranée sur une embarcation de fortune aux côtés de 150 personnes), puis conduites jusqu'à Lausanne, après quelques jours passés à Berne. C'était en février 2016.
Ses compatriotes devaient se prostituer et reverser leurs gains à la proxénète présumée, sous prétexte d'un remboursement des frais de voyage. A en croire l'une des victimes, la seule à avoir été identifiée et localisée, Christina lui aurait demandé de lui rembourser 35'000 francs, et qu'elle devrait travailler dur pour y arriver. Et que le « juju » serait pratiqué contre elle au cas où elle s'enfuirait ou parlerait à la police.
Après cinq mois de trottoir, les deux adolescentes auraient remis entre 2200 et 2400 francs chacune à la prévenue. Laquelle se serait rendue à Lausanne deux fois par semaine pour collecter son dû.
Construction d'une maison
La trentenaire ne nie pas avoir envoyé près de 30'000 francs au Nigéria entre les mois de janvier 2015 et août 2016, mais ce montant ne serait que le fruit de sa propre activité de prostituée. L'argent a en tout cas servi à la construction d'une maison au pays pour son frère.
« Elle et ses frères m'avaient dit que si je ne faisais pas ce qu'ils me disaient, ils me tueraient avec le « juju », a déclaré la plaignante nigériane, aujourd'hui âgée de 20 ans et devenue mère.
Avant d'ajouter qu'elle est persuadée que le rituel vaudou constitue toujours « une menace sérieuse… Il m'arrive encore de me réveiller en sursaut à cause du juju…J'ai peur qu'on me prenne ma fille si j'explique comment je me sens ». Les trois juges devraient rendre leur verdict dans le courant de la semaine.
Nicole Ricci Minyem
Deux cent soixante personnes sont mortes de la fièvre hémorragique Ebola en quatre mois dans l'est de la République démocratique du Congo, a rapporté mardi le ministère congolais de la Santé.
Depuis le début de l’épidémie déclarée le 1er août, «le cumul des cas est de 444, dont 396 confirmés et 48 probables. Au total, il y a eu 260 décès (212 confirmés et 48 probables) et 140 personnes guéries», indique le dernier bilan du ministère de la Santé cité par l’Agence France Presse. Le ministère note par ailleurs que «72 cas suspects [sont] en cours d’investigation».
La RDC est touchée par une épidémie d'Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, région orientale du pays en proie à l'insécurité en raison de la présence de plusieurs groupes armés nationaux et étrangers. Vendredi, le ministre congolais de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga, avait affirmé que la dixième épidémie en RDC est la plus grave au monde après celle qui a frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014.
L'épidémie de 2014 avait touché plus de 25.000 personnes et tué plus de 11.000 patients, principalement en Guinée, Sierra Leone et au Liberia. La RDC a déjà été touchée par neuf épidémies d'Ebola depuis l’apparition de la maladie sur son sol en 1976.
Région meurtrie par des décennies de guerre dans l'est de la République démocratique du Congo, le Nord-Kivu connaît en ce moment la pire épidémie d'Ebola de l'histoire du pays. Les nombreux groupes armés présents dans la région compliquent la riposte de l’OMS et du ministère de la Santé. La crise pourrait dégénérer.
Depuis le 1er août, date à laquelle l’épidémie a été confirmée, la réponse s’organise et mobilise des agents de l’OMS, du ministère de la Santé, des ONG internationales… La ville de Béni, épicentre de la crise, accueille médecins et spécialistes du virus. Mais la réponse à Ebola est particulièrement complexe au Nord-Kivu, où des groupes armés sèment la terreur et empêchent les équipes médicales d’accéder à certaines zones.
Les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe djihadiste, mènent des raids meurtriers sur Béni et toute sa région. Les ADF agissent de nuit, en attaquant un village ou un quartier. Tirs de kalachnikovs, de mortiers, coups de machettes… De nombreux habitants sont exécutés, d’autres, enlevés. L’armée congolaise est désemparée et ne parvient pas à mettre fin aux tueries.
Pour protéger les populations et sécuriser les équipes de riposte sanitaire, forces armées du pays et casques bleus de la Monusco ont lancé une opération dans la région de Béni. Son objectif : reprendre les camps ADF et éloigner les combattants de la ville. Mais l’offensive fait de nombreux morts au sein de la coalition : sept casques bleus ont été tués, ainsi que de nombreux membres de l’armée congolaise.
La lutte contre Ebola est une course contre la montre : il faut absolument éviter que la maladie ne se propage rapidement, mais la bataille contre les groupes armés s’annonce longue. Sans accès à ces zones, la situation pourrait bien dégénérer au cours des prochains mois.
Otric N.
Sika continue de développer sa présence en Afrique en ouvrant sa première installation de production d’adjuvants pour béton au Cameroun. A la suite de la création de la filiale locale en 2016 destinée à couvrir le marché en plein développement, ce dernier investissement va améliorer la présence du groupe suisse dans la chaîne d’approvisionnement locale.
En effet, le groupe suisse Sika a officiellement inauguré le 1er décembre 2018, à Douala, la capitale économique camerounaise, son usine de production qui a permis de mettre sur le marché 19 700 tonnes de produits au cours de l’année 2018 courante.
Investissement d’un montant de plus d’un milliard de francs CFA, financé sur fonds propres (Sika AG à 80% et Sika Finanz AG à 20 %), l’usine Sika de Douala verra ses capacités passer à 29 700 tonnes au cours de l’année 2019, avec l’entrée en production annoncée d’une unité de production de mortier, selon les responsables de cette entreprise suisse.
« Nous sommes convaincus qu'il faut être très proche de nos clients pour comprendre et satisfaire les besoins du marché. Pour nous, le marché au Cameroun est très intéressant et offre tellement de potentiel avec les infrastructures comme les barrages, les ponts, les ports ou les projets résidentiels comme les shopping center et les immeubles », a confié Ivo Schadler, directeur Europe, Middle East and Africa (EMEA) de Sika.
Sika va utiliser le nouveau site de production d’adjuvants pour béton, situé à Douala, capitale économique du Cameroun, afin d’approvisionner les clients d’un marché de la construction en pleine croissance et de fournir des produits fabriqués localement ainsi qu’un support technique.
Selon le magazine Investir au Cameroun, c’est le 23 août 2016 que ce groupe suisse avait officiellement annoncé l'ouverture de deux nouvelles succursales au Cameroun et à Djibouti. Cette implantation de Sika au Cameroun a notamment permis à cette entreprise «de participer à la réalisation de nombreux projets de construction de stades et structures d’hébergement, des centrales à béton, des sols en résine de plusieurs usines […] », a souligné Pedro Lopes, directeur général de Sika Cameroun.
Selon son directeur EMEA, Ivo Schadler, le groupe Sika a réalisé, au cours de cette année 2018, « un résultat record, avec un chiffre d’affaires d’environ 7 milliards de francs suisses, et compte plus de 100 filiales sur tous les continents ».
L’activité de la construction du pays augmente de façon significative sous l’impulsion des investissements dans les infrastructures et la construction résidentielle. Parmi les projets importants figurent le développement du port de pêche de Kribi, situé au sud du pays, la modernisation du réseau ferroviaire et la construction de stades pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations en 2019. Sika fournit déjà ses produits pour ces projets majeurs à partir des sites de production situés dans les pays voisins du Cameroun.
Sika a récemment mis en exploitation des installations de production en Angola, au Nigéria et en Côte d’Ivoire. Avec ces investissements, la société continue de renforcer sa position afin de pénétrer encore plus le marché du continent africain, où le boom de la construction est tiré par une population en très forte augmentation combinée à de fortes tendances vers une urbanisation et le développement de méga cités.
Otric N.
Dans la continuité de la première phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la croissance économique au Cameroun (PACCE I), le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, jeudi 29 novembre 2018, un prêt de 150 millions d’euros (environ 98,39 milliards de FCFA) pour engager la deuxième phase de cette initiative. Ce vaste programme de réformes est une opération pluriannuelle d’appui budgétaire sur trois ans qui court de 2017 à 2019.
Le PACCE I, approuvé en décembre 2017, avait retenu une série de mesures de réformes identifiées comme des éléments déclencheurs de la deuxième phase. Le PACCE II, qui s’étend de novembre 2018 à décembre 2019, continuera de soutenir les fondements d’une croissance économique accélérée, résiliente et inclusive, à travers l’amélioration de la gestion des finances publiques, le renforcement de la gouvernance et de la compétitivité des secteurs productifs, notamment le transport, l’électricité, l’énergie, l’agriculture et la pêche.
Des enseignements ont été tirés de la première phase de l'opération. Tout d’abord, la qualité du dialogue continu entre le gouvernement camerounais et la Banque a assuré une bonne perception et acceptation des réformes. De plus, le séquençage des étapes a assuré la consolidation des résultats obtenus.
Enfin, la Banque et les partenaires au développement ont entretenu une étroite collaboration dès la conception et tout au long de la mise en œuvre de leurs opérations, évitant ainsi le double emploi entre bailleurs et minimisant les coûts de transaction pour le gouvernement. Des résultats probants sur différents plans ont été enregistrés. Le taux de croissance est resté positif, à 3,2 % en 2017 dans une région où certains pays ont connu la récession. Le déficit budgétaire, évalué à 6,7% en 2016, a été à résorbé à 5 %. L’inflation a été contenue, à 0,6% en 2017 contre 0,9% en 2016.
« La mise en œuvre du PACCE I a contribué à faire avancer le programme du Cameroun dans son ensemble. En effet, sur 14 actions de réformes clés retenues dans le PACCE I, dix ont été entièrement réalisées, trois sont en cours de réalisation, et une seule action de réforme ne l’a pas encore été. Pour cette deuxième phase de PACCE II, la Banque africaine de développement entend faire le relais avec le PACCE I, tout en consolidant les réalisations déjà acquises », a déclaré Abdoulaye Coulibaly, directeur du Bureau de coordination de la gouvernance et de la gestion financière publique au sein de la Banque africaine de développement.
Malgré les enjeux de sécurité auxquels est confronté le Cameroun, la baisse drastique des prix du pétrole depuis quatre ans et la chute des prix des autres produits d’exportation (cacao et bois), l’économie camerounaise montre une résilience aux chocs exogènes. L’amélioration de la gouvernance et la compétitivité des secteurs productifs devrait, en réduisant les coûts de production, attirer plus d’investissements privés et stimuler la croissance pour atteindre les objectifs du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi pour 2010-2020. Ces évolutions devraient impacter positivement la sous-région, le Cameroun étant la locomotive économique de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Le PACCE s’inscrit en droite ligne de la stratégie régionale définie en décembre 2016 par la CEMAC, préconisant un rééquilibrage soutenu des finances publiques, un retour à une politique monétaire saine, et le lancement de réformes structurelles pour accompagner la diversification économique.
Le portefeuille actif de la Banque au Cameroun compte 23 projets, totalisant des engagements de plus de 1,3 milliard d’euros, soit 875 milliards de francs CFA. Le 27 novembre 2018, la Banque africaine de développement a également approuvé un montant d’environ 18 millions d'euros pour la première tranche du projet de transport de la Ring Road, un périphérique pour promouvoir le développement socioéconomique dans la région du nord-ouest.
Otric N.
La mesure peut être décidée pour ceux des combattants ayant déposé les armes, par qui ayant de droit.
Approché par notre confrère Cameroon tribune, le Pr Ntuda Ebode Joseph Vincent, professeur titulaire hors échelle des Universités fait une analyse du décret présidentiel du 30 novembre dernier, relatif à la réinsertion sociale des personnes qui ont pris les armes contre la nation. A la question de savoir si les personnes qui déposent les armes sont exemptes de poursuites judiciaires plus tard, il explique «normalement, la faute est déjà commise au moment du dépôt des armes. Mais comme on dit, une faute avouée est à moitié pardonnée, on devrait s’attendre à un armistice général de ceux-là. En d’autres termes ils pourraient bénéficier des mesures de réconciliation nationale au sortir d’un conflit. Ce sont des mesures politiques de consolidation d’une paix inclusive. C’est-à-dire qui ne se structure pas seulement autour des priorités du vainqueur (ici Etat). Mais qui prend aussi en compte les frustrations du vaincu : dans la perspective de la consolidation de l’unité nationale et de la concorde nationale».
A la question de savoir si le décret du Chef de l’Etat peut s’appliquer efficacement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui sont troublées par la crise socio-politique baptisée de crise anglophone, il déclare qu’il ne peut être implémenté dans les mêmes temps que la zone septentrionale. «La raison en est qu’il ne s’agit pas de conflits de même nature. Au Nord, la guerre a des origines essentiellement externes. Au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, la dynamique du conflit porte sur des fondements essentiellement internes. Néanmoins ici comme au Nord du pays, les combattants se cachent derrière des idéologies exclusives, intégristes et radicales. Ici aussi, la victoire des forces régulières ne fait l’ombre d’aucun doute et il y a déjà de nombreux combattants prisonniers ou qui se sont volontairement rendus. La responsabilité de l’Etat, c’est donc de les réinsérer dans le tissu socio-économique national, dès lors qu’ils reconnaissent leur forfaiture et que le pardon de la nation leur est accordé par qui de droit», ajoute-t-il.
Toutefois le le Pr Ntuda Ebode Joseph Vincent pense que ce décret présidentiel est «une confirmation» de la volonté du Chef de l’Etat de «reconstruire une paix inclusive à l’échelle nationale.
Liliane N.
La cérémonie présidée par Philemon Yang le Premier Ministre a été suivie par Peter Henry Balerin, l’Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun.
Depuis le 3 décembre 2018, le Centre national des opérations des urgences de santé est opérationnel. La cérémonie d’inauguration courue par les Ministres de la Santé publique, de la Communication et du Travail et de la Sécurité sociale entre autres. L’hôte de marque a été S.E Peter Henry Balerin, l’Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun. Sa présence se justifie par le fait que son pays à travers l’Agence de réduction des menaces de défenses du gouvernement américain, a contribué hauteur de 2 milliards de FCFA dans la construction de ce Centre.
Dans son discours de circonstance le Diplomate américain a indiqué que le Centre national des opérations des urgences de santé qui est une structure de veille, pourra permettre de «pouvoir mieux et vite agir aux menaces des épidémies et toute autre catastrophe». Des catastrophes comme le choléra qui donne du fil à retordre aux autorités. Il faut rappeler qu’en ce qui concerne l’épidémie de choléra, c’est au mois de juillet 2018 que les premiers cas ont été déclarés. Le 31 octobre 2018 au cours de la réunion d’évaluation de la stratégie mise en place pour barrer la voie à l’épidémie, André Mama Fouda le Ministre de la Santé avait déclaré «634 cas suspects de choléra, c’est trop !». Les données reçues révélaient qu’entre le 23 et le 29 octobre derniers, 36 nouveaux cas ont été enregistrés dans la région du Nord, et 8 à l’Extrême-Nord. Il y a eu 43 décès.
Pour revenir donc au Centre national des opérations des urgences de santé, il servira également pour entre autres des catastrophes naturelles ou des accidents ferroviaires comme celui d’Eséka survenu le 21 octobre 2016. Ce Centre est doté des systèmes logistiques et de communication, qui permettent d’analyser en urgence les drames et disposer d’informations fiables. Ce qui fera que, si toutefois, il y a un risque de santé publique au Cameroun, il pourra être détecté à temps et mieux géré.
Liliane N.
Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord pense que le décret du Chef de l’Etat portant réinsertion des ex-combattants de Boko Haram et des régions anglophones va conduire à la dé radicalisation.
Le 30 novembre 2018 le Président de la République Paul Biya a procédé à la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise. Ce décret concerne ces personnes qui ont pris les armes contre la Nation et qui veulent suivre la demande du Chef de l’Etat qui dans son discours programme prononcé le 6 novembre dernier, a appelé au dépôt des armes. «A ces entrepreneurs de guerre, je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin. J’en appelle tout particulièrement aux jeunes qui se sont laissés entraîner dans une aventure sans lendemain», avait-il déclaré.
Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Midjiyawa Bakari le gouverneur dont la région est frappée par les attaques de la secte terroriste Boko Haram salue la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants. «Le décret présidentiel est venu à point. Nous avons plus d’une centaine de combattants des Boko haram qui, sur appel lancé par nous, sur hautes instructions du Chef de l’Etat, ont regagné le camp de la Force multinationale mixte à Mora où ils sont présentement logés. La plupart sont des jeunes qui ont moins de 20 ans. Ce décret vient circonscrire le domaine et définir les orientations. Déjà nous savons ce qu’il y a lieu à faire pour ce qui est du désarmement, il s’agit de les accueillir et de les désarmer. Pour ce qui est de la démobilisation, ils doivent être cantonnés dans la perspective de leur resocialisation», déclare-t-il.
En parlant toujours de ces ex-combattants qui ont regagné le camp de la Force multinationale mixte, le gouverneur qui répond à la question de savoir où ces derniers iront après leur séjour dans ledit camp, indique qu’un site a déjà été choisi. «Un camp a été choisi dans l’arrondissement de Mora, dans le canton de Mémé. Ce camp est destiné à la construction des dortoirs, des bureaux, des salles de classe, d’espaces pour l’agriculture et l’élevage, des ateliers pour la menuiserie, la maçonnerie, l’artisanat…Plus de dix ministères sont impliqués dans cette opération. Chacun des départements a un aspect bien fixé qui concerne une opération. Que ce soit l’agriculture, l’élevage, l’enseignement de base, l’enseignement secondaire, tout ceci vise à les resocialiser. Le Ministère de la Jeunesse qui fait dans la responsabilisation et le civisme et tout ce qui y est fait pour intégrer les valeurs républicaines à ces individus, y est fortement impliqué. Donc, avec le décret du Chef de l’Etat qui vient d’être signé, la déradicalisation va très rapidement commencer. Depuis plus d’un an qu’ils sont là, nous travaillons avec eux dans le souci de les familiariser, de les éloigner des hors-la-loi et d’appeler également les autres à regagner le camp pour que nous puissions les insérer dans la vie sociale», ajoute le gouverneur.
Il faut souligner que le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise a été placé sous la responsabilité de Philemon Yang le Premier Ministre.
Liliane N.
Ils enregistrent un total de 600 consultations et de 30 opérations gratuites effectuées en une semaine dans cette ville.
C’est à sa juste valeur que les populations de la ville de Mbalmayo saluent le travail que les chirurgiens venus d’Egypte ont abattu dans leur localité. «Nous sommes très reconnaissants de ce qu’ils font chaque année. Et Mbalmayo a cette chance d’être la plus privilégiée depuis trois ans maintenant. Nous n’avons rien et ils nous donnent des médicaments gratuitement. C’est vrai que le temps est vite passé mais ils ont sauvé des vies malgré les moyens limités. Nous ne pouvons que leur dire merci», déclare un malade ayant bénéficié des soins de l’équipe médicale, dans les colonnes du 4 décembre 2018 du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Durant une semaine, ils ont procédé à des opérations gynécologiques, andrologiques etc…Il y a eu entre autres des cas de grossesse extra utérine, des hernies, précisément à l’hôpital saint Rosaire de Mbalmayo. L’équipe était constituée des chirurgiens, des gynécologues, des dermatologues, des pharmaciens et des anesthésistes. «Je suis très contente et très reconnaissante. Leur présence parmi nous aide à mieux répondre à notre charisme qui touche spécialement des personnes défavorisées, étant donné que nous n’avons pas toujours les moyens pour aider ceux qui viennent frapper à notre porte. Quand nous avons des gens qui peuvent gratuitement rendre service et apporter des dons en médicaments ça nous aide aussi à répondre aux besoins des nécessiteux», déclare la Directrice de l’hôpital Sr Eugénie Nga Ebolo, dans Cameroon tribune.
Etant parvenu à la fin de leur séjour, l’équipe médicale égyptienne a reçu la visite de S.E Medhat Kamal El-Meligy Ambassadeur de la République arabe d’Egypte au Cameroun, le 30 novembre 2018. Le Diplomate a profité de ladite visite pour voir les malades soignés par la mission médicale et leur apporter par la même occasion son réconfort. Il convient d’indiquer que l’année dernière des médecins égyptiens avaient procédé à la même activité. Ils avaient porté leur attention sur des maladies d’yeux.
A titre de rappel, le Cameroun a reçu au cours de cette année qui s’achève, des missions médicales qui sont venues pour faire des œuvres humanitaires. Il y a eu le Mercy ships, le navire médicalisé à bord duquel des médecins américains ont procédé à des opérations sur des cas parfois trouvés délicats. En huit mois ils avaient fait 2500 opérations chirurgies maxillo-faciales, plastiques et reconstructives, fistules obstétricales, orthopédiques entre autres. Le gouvernement s’était dit satisfait du travail de cette mission humanitaire. Celle-ci avait également profité de sa présence pour mettre en relief le renforcement des capacités de plus de 1338 médecins camerounais dans divers domaines.
Liliane N.
"La décision de la CAF est incompréhensible. Cette décision est inacceptable. En 7 mois, le Cameroun aurait pu pu terminer ses travaux. Il y a eu des réunions secrètes pour que cette CAN soit retirée à ce pays. Cette décision est illégitime"
Cette déclaration de Claude Le Roy, entraîneur de football international, confirme les pire craintes d'Abdouram Hamadou Baba qui, il y a un an tirait déjà la sonnette d'alarme après la décision unilatérale de la CAF de porter le nombre d'équipes participantes à la CAN 2019 de 16 à 24. Il écrivait alors: "Je tiens à vous informer que face au caractère brutal et arbitraire de la décision du Comité exécutif de la CAF du 20 juillet 2017 qui a porté unilatéralement de 16 à 24 le nombre d'équipes participantes à la phase finale de la CAN 2019, compte tenu des conséquences multiformes de cette décision et qui sont susceptibles à terme de donner des motifs à la CAF de dessaisir le Cameroun de l'organisation de cette CAN tant rêvée depuis de très longues années...."
Ces propos ne font qu'accentuer l'indécence et le manque de dignité observés depuis hier, 30 novembre 2018, chez nombre de Camerounais, habités par la haine de soi, si bien cultivée dans cette jeunesse postcoloniale nourrie aux idéologies postmodernes qui imposent à l’Afrique une vision pénitentielle du monde. C’est cette vision pénitentielle qui projette de l’Afrique non l’image d’un peuple altier, libéré des chaînes de l’esclavage, ni celle d’un continent héroïque, debout pour affirmer sa dignité, mais l’image d’un continent couché, souillé de merde : un « moche merdier » (Achille Mbembe) ; « pays de merde » (Donald Trump).
Les Africains qui reprennent ces images scatologiques ne se rendent pas compte à quel point ils souffrent du complexe proche de l’oblativité et du masochisme dont parlait Frantz Fanon.
Le sujet postcolonial est convaincu que si l’Afrique souffre, « c’est uniquement par la faute de ses enfants » (Etounga Manguelé), confirmant ainsi l’hideux propos de Voltaire qui affirmait : « Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres. On nous reproche ce commerce : un peuple qui trafique ses propres enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce commerce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître est né pour en avoir un ».
Le phénomène consistant à convaincre une victime qu’elle est l’unique responsable de ses malheurs est peu commun dans l’histoire de l’humanité. Il est étonnant que ce phénomène se soit installé avec une telle facilité dans l’esprit des jeunes générations africaines.
Les élites postcoloniales reprochent à ceux des leurs qui se dressent contre les oppresseurs du continent de céder à la victimisation. Mais comment peut-on obliger un peuple opprimé à accepter qu’il est responsable de l’oppression qui pèse sur lui ou encore à justifier l’injustice dont il est victime ? En dehors de l’Afrique, cette conduite n’a probablement jamais été observée ailleurs, même lorsqu'il est arrivé aux membres de certaines communautés de céder à la collaboration avec les oppresseurs. Prenons le cas emblématique de la France avec ses infâmes Pétain et Laval, ceux-là mêmes qui priaient l’occupant nazi d'établir un leadership européen et mondial, et qui, ignominie suprême, osèrent livrer les enfants de la patrie aux flammes des fours crématoires des bourreaux et aux usines de guerre de ces derniers. Essayons de faire abstraction de la résistance héroïque d’un personnage isolé et condamné à mort comme Charles de Gaule et osons appliquer à cette France à genoux et humiliée la célèbre maxime des élites postcoloniales : le pays ne souffre que « par la faute de ses propres enfants ».
C’est l’oblativité et le masochisme qui poussent aujourd’hui quelques frustrés de mon pays à sombrer dans l’indignité suprême en accablant leur propre pays et en jetant l’opprobre sur ses dirigeants, au lieu de se dresser héroïquement contre les auteurs de l’injustice dont la nation est victime.
Mesquins masochistes, enclins à la félonie et à l’autoflagellation, pourquoi les peccadilles de vos dirigeants vous semblent-elles si impardonnables tandis qu’aux véritables bourreaux de vos pays, vous êtes si prompts à pardonner même les pires offenses et crimes ?
Reconnaissons donc que l’acte du mesquin Ahmad Ahmad est tellement grave qu’il ne mérite aucune excuse, pas même le « hold up » dans une élection dont on sait intimement qu’elle n’était pas gagnable dans la configuration sociale et politique actuelles, sauf à orchestrer un putsch, selon le désir secret de nombre de pléonexes.
Je n’ai rien à dire aux étrangers dont le ressentiment personnel à l'égard de M. Issa Hayatou est connu depuis des années. Mais on peut légitimement accuser d’infamie les compatriotes d’Hayatou qui soutiennent les forces hostiles. Je n’ai rien dire à ceux-là qui ne rêvaient que de vengeance ; d’eux on ne pouvait s’attendre à aucune mansuétude. Par contre, ceux des nôtres qui se réjouissent stupidement de cette vengeance malsaine et qui la justifient méritent le seul qualificatif qui vaille et qui décrit le mieux leur pitoyable condition : sots.
Sots, nos Pétain et Laval nationaux justifiant l’ignoble acte et couvrant de lauriers son auteur mesquin ! Sots, les félons qui jettent l’opprobre sur la patrie tout en sanctifiant l’offense qui lui est faite ! Sots, les crétins naïfs qui pensent se grandir à mesure qu’ils traînent dans la boue les institutions de leur pays !
Conspirer avec l’ennemi extérieur est loin de constituer un acte héroïque : c’est la pire des infamies, même lorsque cela participe d’une logique politique qui n’échappe qu’aux naïfs. Car, immédiatement après l’échec à la dernière élection présidentielle, les forces timocratiques du pays qui avaient tenté de mettre la main sur l’appareil d’Etat, avec l’appui de leurs relais extérieurs, avaient juré de pourrir le présent septennat et d’avoir le vainqueur à l’usure : la partie est lancée. Cette partie se joue avec les relais tapis au cœur même du système. Voilà pourquoi il faut nettoyer au karcher !
Nkolo Foé
Le Président de la CAF l’a fait savoir lundi au cours d’une interview accordée à la télévision panafricaine Afrique Media à Kinshasa.
«J’ai décidé de parler ici parce qu’il y a trop de polémiques inutiles et vides (...) Nous ne voulons plus qu’on passe le temps à se moquer de notre continent. La décision de retirer la CAN au Cameroun a été prise à l’unanimité par tous les membres du comité exécutif. Les rapports des différentes visites au Cameroun ne présageaient rien de bon (...) C’était pratiquement impossible d’organiser cette compétition dans ces conditions. Pour arrondir les bords, nous avons prévu décaler toutes les prochaines CAN puisque moi, ayant vu le Chef de l’État Camerounais, j’ai voulu l’accompagner et l’aider», a affirmé le président de la CAF.
Le pays de Didier Drogba qui était donné favori pour l’organisation de cette compétition en 2021 devra attendre 2023 pour organiser pour la deuxième fois de son histoire cette compétition. Ahmad Ahmad a estimé que «la Côte d’Ivoire ne sera pas prête pour 2021». «Pour arranger les choses de manière humaine, il sera question pour la CAF de décaler toutes les CAN en donnant plus de chances au Cameroun, plus de temps pour qu’il réalise toutes les infrastructures», a-t-il ajouté.
Le président de la CAF promet aussi de suivre de près les autorités de Yaoundé afin qu’elles soient prêtes pour cette nouvelle échéance. Cette décision de retirer l’organisation de la Can 2021 à la Côte d’Ivoire intervient cinq mois après le passage d’une mission d’inspection de la CAF dans le pays en Juillet 2018. Pour Ahmad Ahmad, il s’agit d’une décision prise à l’avantage du Cameroun qui a accompli de gros efforts et du président camerounais Paul Biya qui a fait preuve d’engagement et de ferme volonté dans l’atteinte de cet objectif.
Revenant sur le déroulement des travaux ayant abouti au retrait de l’organisation de la compétition au Cameroun, Ahmad Ahmad indique qu’aucun des 20 membres du Comité exécutif présent lors des travaux n’a plaidé en faveur du Cameroun.
Le président de la CAF pointe du doigt le retard dans l’exécution des différents chantiers (routes, stades…). Selon lui certaines infrastructures affichaient encore un taux de réalisation de 55% à quelques mois de la compétition. En plus des retards dans la construction de ces infrastructures, le responsable de la CAF a aussi évoqué l’insécurité dans la partie anglophone du pays.
Après le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au pays de Paul Biya, la Confédération africaine de football cherche un plan de secours. Pour l’heure, les prétendants ne se bousculent pas, mais, parmi les plus cités, le Maroc semble s’imposer comme l’évident plan de secours de la Confédération africaine de football (CAF).
En effet, la voie semble cependant dégagée pour le Maroc, grand favori qui s’était désisté en 2015 mais qui pourrait annoncer sa candidature « probablement en début de semaine », explique une source à la fédération marocaine. Magdi Abdel Ghani, membre du conseil d’administration de la fédération égyptienne, estime qu’il y a « un consensus pour que le Maroc accueille la compétition ».
Otric N.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a rendu visite lundi au président gabonais Ali Bongo Ondimba qui poursuit sa convalescence depuis le 29 novembre à l'hôpital militaire de Rabat.
Selon plusieurs médias marocains, au cours de cette visite, le roi s'est réjoui de l'état de santé du président Bongo qui évolue favorablement de jour en jour. A cette occasion, le président gabonais «a exprimé ses remerciements les plus fraternels à l'endroit de sa majesté le roi pour l'accueil chaleureux que celui-ci lui a réservé et l'attention qu'il lui a portée depuis son arrivée dans la capitale marocaine», indique lundi soir un communiqué de la présidence gabonaise. «Les deux dirigeants ont également échangé sur plusieurs sujets d'intérêt commun», ajoute le communiqué.
Une photo et une courte vidéo de la rencontre ont été publiées montrant les deux dirigeants assis dans des fauteuils installés autour d'une petite table sur laquelle sont posés deux verres et surmontée des drapeaux respectifs de leurs pays. Vêtu d'un turban et d'une djellaba à rayures grises, le président Bongo y apparaît légèrement souriant et regardant le roi.
Ces publications devraient faire taire les rumeurs persistantes et les fausses informations concernant l'état de santé du président Bongo, certaines allant jusqu'à le considérer comme mort. Le président gabonais était arrivé jeudi 29 novembre à Rabat pour y poursuivre sa convalescence en milieu hospitalier, après plus d'un mois passé dans un hôpital de Ryad pour une maladie qui reste officiellement inconnu.
La communication officielle sur la santé d'Ali Bongo est restée pour le moins parcimonieuse à Libreville, avec seulement deux interventions du porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, en plus d'un mois. La première, le 28 octobre, pour annoncer son hospitalisation quatre jours auparavant en Arabie saoudite, à la suite d'un «malaise» provoqué par «une fatigue sévère», due à une «très forte activité» récente.
La seconde, le 11 novembre, pour préciser qu'il était «dans une phase de recouvrement de la plénitude ses facultés physiques», après «un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé». Une manière implicite de dire que son état était sérieux. Mais à aucun moment la présidence n'a révélé quel était le mal dont souffrait le chef de l'Etat. Seules des sources non officielles ont évoqué un accident vasculaire cérébral (AVC).
Selon les médias gabonais, le président Gabonais Ali Bongo Ondimba aura mardi, une séance de travail avec le vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, le premier ministre-chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet et la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, arrivés au royaume chérifien en lundi en début de soirée, selon le porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou.
Cette délégation a été précédée par celle conduite par le secrétaire général de la présidence de la République et du directeur de cabinet, Brice Laccruche Alliangha.
Peu avant l’arrivée de cette délégation, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a reçu la visite de son frère, sa Majesté le roi Mohammed VI avec qui il s’est entretenu. «C’est la preuve de l’amélioration satisfaisante de l’état de santé du Président Ali Bongo Ondimba», a indiqué le porte-parole du Gouvernement.
Otric N.
Il sera inhumé mercredi 05 décembre et, c’est un jour de deuil national. Comme Gerald Ford (2006), Ronald Reagan (2004) ou Richard Nixon (1994) avant lui, le 41e président américain est honoré par des obsèques d’Etat.
C’est un honneur qui n’a été réservé qu’à 35 personnes dans l’histoire américaine. Couvert d’un drapeau américain, le cercueil de George HW Bush, 41e président des Etats-Unis, a été placé lundi sous la coupole du Capitole, à Washington, pour une cérémonie solennelle d’hommage national.
Au coucher du soleil, saluée par ses proches la main sur le cœur et accompagnée par une garde d’honneur militaire, la dépouille du 41ème Président des Etats Unis a passé les portes de l’imposant siège du Congrès, où il avait commencé sa longue carrière politique dans les années 1960. Son entrée a été précédée par une salve de 21 coups d’artillerie qui a retenti sur l’esplanade au pied du Capitole. Dans la soirée, Donald Trump est venu se recueillir avec sa femme Melania Trump.
Son fils et 43ème président des Etats-Unis, George W. Bush, ainsi que l’épouse de ce dernier Laura et d’autres proches avaient fait le voyage depuis Houston, au Texas, à bord de l’avion présidentiel prêté par Donald Trump pour ramener son cercueil. Dans la rotonde, la dépouille de George H. W. Bush, a été placée sur un catafalque façonné en 1865 pour le président Lincoln.
Les chefs du Sénat et de la Chambre des représentants puis le vice-président Mike Pence ont pris la parole devant un parterre de dignitaires, où figuraient notamment de nombreux parlementaires, des membres du cabinet de Donald Trump, l’ancien chef d’état-major interarmées Colin Powell ainsi que les juges de la Cour suprême. Les portes seront ensuite ouvertes au grand public. Une garde d’honneur veillera pendant un peu plus de 37 heures, jour et nuit.
Le républicain George H. W. Bush avait fait savoir qu’il n’avait pas voté pour Donald Trump en 2016, mais l’actuel occupant de la Maison Blanche a voulu lui rendre tous les honneurs, notamment en déployant le Boeing 747 présidentiel pour le ramener à Washington. « Hâte d’être avec la famille Bush pour rendre hommage au président George H. W. Bush », a tweeté Donald Trump lundi matin.
Mercredi, journée de deuil national, les funérailles vont prendre place dans la cathédrale nationale à Washington, comme pour Eisenhower, Reagan et Ford. Le président Trump sera présent, tout comme Michelle Obama. Son époux Barack et les autres ex-présidents américains devraient y assister mais la liste des invités n’a pas encore été dévoilée. Berlin a annoncé que la chancelière allemande Angela Merkel s’y rendrait. L’ancien Premier ministre canadien, Brian Mulroney, prononcera un éloge funèbre, selon des médias américains. Puis ce sera le retour chez lui, au Texas.
Après un autre office funéraire en l’église épiscopalienne de St. Martin à Houston, un train emmènera le cercueil sur le campus de l’université A & M du Texas, où se trouve la bibliothèque présidentielle George Bush, derrière laquelle il sera enterré aux côtés de Barbara, son épouse décédée en avril et de Robin, leur fille morte d’une leucémie à trois ans.
Nicole Ricci Minyem
Même si les autorités américaines continuent à prétendre qu’aucun élément de preuve n’incrimine le prince héritier saoudien, après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, les déclarations de Gina Haspel, directrice de l’agence de renseignement est attendue ce jour, au sénat américain. L’information a été donnée il y’a quelques heures, par un membre de cette chambre haute.
Interrogé par la presse américaine pour apporter plus de précision, suite à cette affaire qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, à l’exemple de cette dame qui manifeste devant l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Washington, le républicain Bob Corker, chef de la commission des Affaires étrangères, s’est refusé de rentrer dans les détails, à l’issue de la réunion qui a abouti à cette résolution.
La seule information que les journalistes de la presse américaine ont pu obtenir de lui, est l’heure du passage de la cheffe de la CIA, devant les parlementaires triés sur le volet : 17 heures GMT.
L’on se souvient que le 28 novembre dernier, Gina Haspel avait décliné l’invitation des sénateurs, qui l’attendaient pour une rencontre à huis clos. Dans la salle pourtant, l’on avait noté la présence des ministres de la Défense Jim Mattis et des Affaires étrangères Mike Pompeo qui tenaient absolument à avoir les informations dont dispose l’administration de Donald Trump au sujet de l’assassinat de Jamal Khashoggi, début octobre, au consulat saoudien à Istanbul. L’absence de la cheffe de la CIA avait outré de nombreux sénateurs, y compris au sein des rangs républicains.
A la maison blanche, les autorités américaines restent constantes dans leur déclaration. Pour eux, aucun élément direct ne liait le prince héritier saoudien à l’ordre de tuer Jamal Khashoggi.
En attendant que la cheffe de la CIA vienne corroborer ses dires en novembre dernier, Mike Pompeo a affirmé devant les sénateurs que le rapport de la CIA ne contient aucun élément direct liant le prince héritier à l’ordre de mettre fin à la vie de Jamal Khashoggi. Une affirmation que n’acceptent pas les médias américains qui croient fermement que cet assassinat a été commandité par le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane. Ils parlent d’une preuve, notamment un échange de messages avec un proche conseiller supervisant l’opération, Saoud al-Qahtani, dans les heures précédant et suivant le meurtre.
Dans un rapport, l’on mentionne un degré de certitude « moyen à élever », que Mohammed Ben Salmane « ciblait personnellement Jamal Khashoggi et qu’il a probablement ordonné sa mort… ». Les fuites dans la presse auraient provoqué la colère de la patronne de la CIA, alors que la Maison Blanche est accusée de vouloir épargner le prince héritier, en raison notamment des intérêts stratégiques américains au Moyen-Orient.
Donald Trump a déclaré publiquement que le service de renseignement n’avait rien trouvé d’absolument certain : « Il se pourrait très bien que le prince héritier ait eu connaissance de cet événement tragique. Peut-être, peut-être pas… », a-t-il dit dans un communiqué le 20 novembre.
Critique du pouvoir saoudien, le journaliste vivait depuis 2017 aux Etats-Unis, où il collaborait avec le Washington Post.
Nicole Ricci Minyem
Selon les informations communiquées par l’organisme onusien, les faits auraient été commis par des hommes armés, dont plusieurs en uniforme...Ils sont jugés par un tribunal militaire à Juba le 6 septembre 2018.
C’est le 03 décembre que l’ONU a dénoncé les viols et /ou agressions sexuelles commis il y’a quelques semaines à l’encontre de plus de cent cinquante (150) femmes ou filles au Soudan du Sud, par des hommes armés, dont plusieurs en uniforme : « Au cours des 12 derniers jours, plus de 150 femmes et filles ont cherché de l’aide après avoir souffert d’agressions sexuelles, incluant des viols, près de Bentiu au Soudan du Sud », indique un communiqué conjoint signé de trois responsables onusiens, Henrietta Fore (Unicef), Mark Lowcock (Affaires humanitaires) et Natalia Kanem (Fonds des Nations unies pour la Population).
Après avoir mené les enquêtes pour vérifier la véracité de ces accusations, les signataires de ce communiqué ont demandé aux autorités de poursuivre les coupables en justice.
« Les assaillants ont été décrits comme des hommes armés, beaucoup en uniforme. Nous appelons les autorités compétentes à dénoncer publiquement ces attaques et à s’assurer que leurs auteurs soient traduits en justice … Toutes les parties au conflit doivent s’acquitter de leurs obligations humanitaires internationales et cesser les attaques contre les civils … ».
Des victimes de moins de 10 ans et de plus de 65 ans
Le vendredi 28 novembre, l’Organisation Non Gouvernementale Médecins sans frontières (MSF) avait affirmé que 125 femmes et filles sud-soudanaises avaient été violées ou brutalisées en dix jours alors qu’elles cherchaient à s’approvisionner en nourriture fournie par des organisations humanitaires internationales autour de la ville de Bentiu dans le nord. Certaines des victimes sont âgées de moins de 10 ans, d’autres étaient enceintes ou avaient plus de 65 ans, avait précisé MSF.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 à Juba, lorsque le président Salva Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président, de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État.
Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à s’enfuir.
Dans ce même pays, , la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies en juin dernier, a averti les membres du Conseil de sécurité que la poursuite des combats a par ailleurs un impact direct sur la situation humanitaire, la sécurité des personnes et des biens, sans oublier la sécurité alimentaire du pays.
La faim et la malnutrition ont atteint des niveaux record avec 1,75 million de personnes proches de la catastrophe. Mme Keita a averti qu’à moins de recevoir une aide soutenue, plus de sept millions de personnes pourraient sombrer dans une grave insécurité alimentaire et plus d’un million d’enfants âgés de moins de cinq ans souffriront de malnutrition cette année. Elle a aussi signalé que 30 travailleurs humanitaires ont été tués en 2017 et sept autres depuis le début de l’année.
Nicole Ricci Minyem