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La dernière après celle de Sangaré, Gossio et Abouo N’Dori, est celle de l’ex ministre Zacharie Séry Baily

Une fois de plus et juste en quelques mois, Le Front populaire ivoirien pleure l’un des siens. Zacharie Séry Baily est décédé le 2 décembre dernier, à l’âge de 70 ans. Ex-ministre de la l’Enseignement supérieur puis de la Communication à l’ère de Laurent Gbagbo, entre 2000 et 2003, il était également l’un des fondateurs du Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur. Mort à la suite d’une commotion cérébrale, son décès porte à quatre le nombre de hauts responsables de l’ex-parti au pouvoir à avoir disparu en près de trois mois.

Le 8 septembre, l’on déplorait déjà la perte du professeur de cardiologie Raymond Abouo N’Dori, ex-ministre de la Santé puis de la Construction (2000-2003) qui s’est éteint à son domicile, à la suite d’une crise cardiaque. À la différence de Zacharie Séry Bailly, qui était notoirement connu comme une personnalité modérée et considéré comme un membre non aligné dans la crise interne au FPI, Abouo N’Dori était, lui, proche de Pascal Affi N’Guessan, président du FPI.

Autre proche du président du FPI décédé récemment de façon brutale, c’est Marcel Gossio. L’ancien directeur général du Port autonome d’Abidjan, durant tout le mandat de Laurent Gbagbo. Il est mort le 21 octobre dernier, soit près de six semaines après la mort d’Abouo N’Dori. Un décès brutal, dont le grand public ignore encore la nature.

La mort de Marcel Gossio avait été qualifiée de « pour le moins curieuse, inquiétante et inacceptable », par l’ancien ministre Moïse Lida Kouassi, ponte du FPI. « Nous devons exiger, pour une fois, l’autopsie du corps pour que les choses soient claires. Il nous faut comprendre l’origine de cette curieuse série de morts subites par arrêt cardiaque », avait également réagi l’ancien ministre.

Ni la famille du défunt ni son parti, encore moins le procureur de la République auprès du tribunal de première instance du Plateau (Abidjan), n’ont encore livré des informations sur les circonstances précises de la mort de Gossio.

Moins de deux semaines après le vice-président d’Affi N’Guessan, Aboudramane Sangaré, l’un des membres fondateurs du parti de l’ancien Président de la Côte d’Ivoire. Il avait occupé le ministère des Affaires étrangères entre 2000 et 2003, avant de présider l’Inspection générale d’État, jusqu’à la chute de Gbagbo, avec lequel il s’était enfermé dans le bunker présidentiel en avril 2011. Sangaré a été inhumé le samedi 1er décembre, à Abidjan, à la veille de la mort de Séry Bailly.

Ces dernières années, plusieurs cadres du FPI, et généralement du camp Gbagbo, sont morts. En février 2018, l’ex-ministre Jean-Jacques Béchio avait été retrouvé mort dans son lit, victime d’un arrêt cardiaque. Membre dissident du Rassemblement des républicains, il avait rejoint le camp présidentiel lors du mandat de Gbagbo et avait séjourné dans le bunker présidentiel, avant de passer plusieurs mois en prison.

D’autres, comme Paul – Antoine Bohoun Bouabaré, ancien argentier de Gbagbo, et Mamadou Ben Soumahoro, ancien directeur général de la Radiodiffusion télévision ivoirienne, sont quant à eux morts en exil, respectivement à Jérusalem en 2012 et à Accra en 2016.

Nicole Ricci Minyem 

 
La 547e édition de la grande fête culturelle du peuple Bamoun a pris son envol dimanche 02 décembre à foumban.
 
Jusqu'au 09 décembre prochain, ce sera l'effervescence à Foumban la cité des arts. Comme tous les deux ans le Noun célèbre la culture et la tradition Bamoun. Placée cette année sous le thème "le Nguon cadre de ressourcement culturel et d'affermissement du vivre ensemble", la grande fête va connaître de grandes innovations.
Au chapitre des nouveautés à découvrir ces jours ci à Foumban, le Carnaval de la femme Bamoun. Une manifestation dont l'objectif sera de montrer la beauté, le dynamisme et la riche contribution de la femme Bamoun dans la société.
 
 
On vivra également le Nguon by Night. Un mini village affrété dans le village du festival. Soit 300 m2 qui servent chaque soir pour les After party du Nguon. Au rang des activités culturelles de nuit, les grands plateaux de concerts de musiques modernes, traditionnelles et religieuses. À propos de ces grands shows, signalons que K-Tino y a donné une prestation digne de la femme du peuple ce lundi soir.
 
Le Nguon c'est aussi son volet hautement traditionnel. À chaque édition, le peuple procède au jugement de son chef. Une séance richement folklorique qui exprime l'esprit democratique qui anime les populations Bamouns. En plus, cette année on vivra le défilé exclusif des sociétés secrètes bamouns. Mais aussi le parcours de l'histoire du peuple du Noun.
 
Rappelons que les manifestations ont pris leur envol ce dimanche avec comme rampe de lancement, l'ascension du Mont Mbatpit. Une compétition qui a vu la participation de plus de 500 athlètes.
 
Dans la même journée de dimanche, un culte d'action de grâce s'est tenu au temple Ndambassié de l'Eglise Évangélique du Cameroun. Après quoi autour de 10h, c'était l'ouverture du village du festival au grand public. Un village qui abrite plus d'une centaine d'entreprises camerounaise et internationale.
Le troisième jour, ce mardi, les activités sportives ouvriront une fois de plus la journée. Avec notamment le semi marathon entre Njimom et Foumban. Une belle épreuve où on retrouvera à coup sûr les meilleurs qui auront réussi à braver le premier jour le Mont Mbatpit. Dans le cours de la journée, il sera donnée la première conférence du festival. Une rencontre qui vera la participation des experts de l'UNESCO. À 11h le peuple Bamoun primera les meilleures expressions culturelles de quelques uns de ses fils parmi les eleves des établissements scolaires dans le Noun. Et dans l'après midi place aux sports traditionnels, à l'instar de la lutte traditionnelle, le tir à l'arc et autres. 
 
Le Nguon a réussi au fil des années à s'installer dans l'imagerie camerounaise comme le grand carrefour des arts et de la culture au Cameroun. Comme l'indique par ailleurs le thème de cette 547e fête du Nguon, le vivre ensemble est la quête, la conquête permanente dans laquelle nous sommes engagés. Et dans le soucis d'intégrer toutes les autres cultures du vert rouge jaune, des stands sont donnés pour des représentants d'autres aires culturelles de chez nous. C'est également dans cet ordre d'idée qu'est invité des artistes bikutsi tel K-Tino et bien d'autres qui se succèderont sur la scène du Nguon.
Les festivités sont lancées. Rendez-vous au village du festival avant le 09 décembre prochain.
 
Stéphane Nzesseu
 
C'est dimanche dernier (02 décembre) que s'est déroulée sur les berges du Wouri la clôture de l'édition 2018 du festival culturel Duala, le NGONDO.
 
 
Comme cela est de tradition, les festivités s'achèvent avec le message des ancêtres dualas à la communauté. Un message tiré des profondeurs des eaux du fleuve. Un message dont la seule cérémonie qui entoure son recueil est en soi tout un évènement. 
 
 
Le message des ancêtres est le maître mot qui conduit chaque année le peuple dans sa marche communautaire. Tel un discours de politique générale, le message de l'eau trace la voie à suivre par tous le peuple au cours des 12 prochains mois à venir. Bien que s'adressant au monde entier, les paroles choisies par les ancêtres concernent au premier chef l'ensemble du peuple Sawa.
 
 
Envoyés quelques heures plutôt, c'est à 13h environ que les émissaires du peuple auprès des ancêtres sortent la tête de l'eau. Avec dans le panier, le très attendu message pour l'année débutante. Suivant le rituel magique qui entoure un tel moment, les émissaires seront conduits dans une case sacrée où devra être déchiffré le merveilleux message. Vous vous en doutez bien, les esprits des ancêtres ne parlent pas la même langue que nous. Il faut donc là présence de patriarche préparé pour traduire en des mots audibles le message des ancêtres.
Et cette année, le message sorti des eaux est "Mussango". 
 
 
Traduction en français, La Paix. Une fois de plus comme celà est le cas depuis quelques années, les ancêtres invitent à la paix. Un message bien approprié quand on regarde l'environnement socio-politique ambiant. Nous avons aujourd'hui plus que jamais besoin de paix.
 
 
Paix dans la communauté Duala qui est aujourd'hui en proie à plusieurs crises internes. Même si on choisit de faire fie des conflits latent entre certains cantons, on ne manquera pas de situation où pointer les crises entre Sawa.
 
 
Parmi les exemples les plus marquants, le conflit ouvert entre Sawa et Sawa au sein de l'Eglise Évangélique du Cameroun. Le conflit sur la gestion des berges du Wouri qui a obligé le déplacement du site traditionnel du NGONDO au profit d'une entreprise de cimenterie. Les tensions du fait des choix politiques entre fils et filles Dualas. Tensions exacerbées avec la dernière présidentielle qui a vue le patriarche Laurent Esso être pratiquement renié par les siens au profit d'autres candidats. Les tensions entre les chefs et leur fils de la communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè. Les Sawa de Buea abandonnés par leur frère dans cette crise de l'anglophonie.
 
 
Des points de discordes et bien d'autres qui montrent à suffire que les ancêtres savent très bien de quoi ils parlent lorsqu'ils invitent à la paix.
 
 
Une paix qui interpelle également au plus haut chef tout le peuple camerounais. ''Alors que le Cameroun est en proie à des troubles divers, seule la paix entre les différentes communautés peut permettre au Cameroun d'avancer vers des horizons meilleurs" explique Pamphile Yobe le secrétaire général du Ngondo.
Ils sont venus de partout vivre cette grande fête culturelle annuelle du peuple Sawa. On a apperçu des délégations des États-Unis, de la France, de la côte d'Ivoire et de plusieurs autres pays présents ce dimanche sur les abords du grand fleuve. Le spectacle quant à lui a su tenir la promesse des fleurs mis à part cet incident du fait de la chute d'un des écrans géants disposé sur le site.
 
 
Le NGONDO c'est aussi et surtout l'élection Miss, la lutte traditionnelle, la course de pirogue et autres qui viennent agrémenter la cérémonie tout en rappelant les moments forts de la vie dans les cantons Sawa.
 
 
Le plus fort des lutteurs cet année est Eyango Mandengue du canton Akwa. Tandis que la plus belle fille Duala est Edimo Colette Florence. Elle vient du canton Bassa. La course de pirogue, âprement disputée sera remportée par l'équipe du canton Deido.
Rendez vous a été pris pour 2019.
 
 
Stéphane Nzesseu

 

Le verdict est tombé ce matin du 4 décembre 2018, au Tribunal de Première Instance de Douala.

L’affaire Michelle Ndoki est désormais close. Car le Tribunal de Première Instance (TPI) de Douala vient d’ordonner l’arrêt des poursuites judiciaires contre l’avocate et 44 autres personnes, militantes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Initialement prévue le 06 novembre 2018, l’ouverture du procès était fixée ce 4 décembre. Me Michelle Ndoki et ses co-prévenus étaient accusés d’incitation à l’insurrection, non-respect de l’autorité administrative. Ils auraient dû comparaître devant le Tribunal de Première Instance de Douala, le 6 novembre dernier, date de la prestation de serment du Président Paul Biya.

A titre de rappel, Me Michelle Ndoki et les 44 militants du MRC avaient organisé une marche non déclarée dans les rues de la ville de Douala, le 27 octobre 2018. Ladite marche s’inscrivait dans le cadre du plan de résistance national établi par Maurice Kamto, candidat malheureux de la Présidentielle 2018, arrivé en 2e position avec un score de 14,23% de voix, d’après les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel. L’avocate du MRC qui avait défendu Maurice Kamto lors de l’audience du contentieux post-électoral par ladite marche avec les militants de sa formation politique contestait les résultats qui ont donné vainqueur le Président de la République Paul Biya avec un score de 71,28%. La manifestation dans les rues de Douala faisait partie du «Non au Hold up électoral».

Dans une interview qu’elle accordait au journal Le Jour, Me Michelle Ndoki n’avait pas caché le fait qu’elle n’était pas très sereine par rapport aux poursuites engagées contre elle et des militants qui n’ont jamais eu affaire à la justice.  

«Mes sentiments étaient mélangés, on ne se retrouve pas aux prises avec la justice, en particulier la justice camerounaise, sans appréhension. En même temps j’étais amusée de la rapidité époustouflante de l’évolution de «l’affaire». Beaucoup de nos compatriotes qui sont dans l’attente de leur procès se demanderaient ce qu’ils n’ont pas fait pour mériter eux aussi une telle célérité. Ils se demanderaient, j’en suis sûre en apprenant notre histoire, ce qu’ils ont fait...Je suis préoccupée par le fait que personnes qui ont été citées en même temps que moi ont affaire à la justice pour la première fois. Ce qui est une situation angoissante. J’espère pouvoir les aider à aborder le mieux possible cette épreuve. J’espère qu’ils bénéficieront de l’assistance juridique adéquate grâce au formidable élan de solidarité que je vois déjà se manifester parmi mes confrères du Cameroun et d’ailleurs. J’espère par-dessus tout qu’en définitive, il sortira quelque chose de bon de tout ceci», déclarait-elle.

Liliane N.

 

 

 

Au moins une centaine d'ambulanciers ont bloqué ce lundi matin certains accès de la place de la Concorde (8e arrondissement) à Paris pour réclamer la suspension d'une réforme du financement des transports sanitaires qui menace selon eux les petites et moyennes entreprises du secteur.

En ligne de mire : l'article 80 du projet de financement de la sécurité sociale, qui instaure depuis le 1er octobre dernier la réforme des transports sanitaires. Désormais, ce ne sont plus les patients qui choisissent leurs transports sanitaires (ambulances ou taxis conventionnés) mais les établissements de santé directement par appel d'offre. Les cliniques et les hôpitaux en assument donc le coût à la place des caisses primaires d'assurance maladie.

Tôt lundi matin, rapporte l’Agence France Presse, des ambulances étaient stationnées, toutes sirènes hurlantes et au son de pétards, sur le pont de la Concorde, devant l'Assemblée nationale, quand d'autres bloquaient complètement l'accès à la place depuis la rue de Rivoli, à l'appel de l'Association de défense des transporteurs sanitaires.

Cernés par un important dispositif policier, les manifestants se sont brièvement opposés aux forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. «On reculait, on partait mais on nous a quand même gazés», a déclaré à l'AFP l'un d'eux, Nicolas, rapportant des faits qui se sont déroulés à la mi-journée pour obtenir que les véhicules libèrent le passage rue de Rivoli et n'avancent pas vers l'Assemblée nationale.

«Le gazage était tellement puissant que je n'ai rien senti», a raconté un de ses collègues, Vincent, à propos de deux coups de matraque qu'il dit avoir reçus. Devant l'Assemblée, Xavier Larcher, gérant d'une société à Boulogne, a été plus mesuré: «C'était léger, on est des gentils, nous», a-t-il déclaré à l'AFP, en référence aux violences qui ont émaillé samedi la manifestation des "gilets jaunes" aux Champs-Élysées.

«On nous associe aux gilets jaunes mais leurs revendications, c'est pas les nôtres. On défend un métier», a expliqué Pierrick Jean, gérant de deux sociétés d'ambulances en Lozère et Aveyron. A la tête d'une société d'ambulances des Hauts-de-Seine, Hakim est venu défendre «des artisans qui craignent l'ubérisation du travail et la fermeture des petites structures», ce que souhaite le gouvernement selon lui. Dans sa ligne de mire, l'article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018.

Cette mesure a renversé les règles des transports entre établissements de santé: désormais, hôpitaux et cliniques choisissent leurs ambulances par appel d'offres et en assument directement le coût. Depuis, «Keolis (filiale de la SNCF, ndlr) a acheté deux sociétés», s'est indigné Hakim. «Plusieurs artisans ont acheté des structures, des autorisations de mise en service jusqu'à 200.000 euros, ils vont tout perdre», redoute-t-il. «Les grands groupes veulent casser les prix», a abondé Annie, qui exerce à Paris.

Comme début novembre, quand des centaines d'ambulances avaient bloqué le périphérique parisien, les fédérations représentatives du secteur n'ont elles pas appelé à manifester. Mercredi dernier, quelque 300 ambulances et taxis ont manifesté à Marseille, Bordeaux et Lyon pour protester contre la réforme. Mi-novembre, plusieurs dizaines d'ambulanciers s'étaient rassemblés derrière les Invalides à Paris sans bloquer la circulation.

Otric N.

Il entend ainsi relancer les négociations dans l’espoir d’aboutir à des résultats plus probants sur ce territoire disputé du Sahara occidental, au point mort depuis 2012.

« Il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre dans le processus politique » a-t -il souligné, dans la lettre d'invitation qu’il a adressée à chacun des responsables des pays sus cités, étant donné que le Polisario, qui a proclamé en 1976 une République arabe sahraouie démocratique (RASD), réclame l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour régler le conflit né au moment du départ des colons espagnols.

Le Maroc contrôle dans les faits 80% de ce territoire désertique de 266.000 km2 et traite comme ses dix autres provinces cette région dotée de 1.500 km de littoral atlantique poissonneux et d'un sous-sol riche en phosphates. Rabat rejette toute solution autre qu'une autonomie sous sa souveraineté en invoquant la nécessité de préserver la stabilité régionale.

Dans l'attente d'un règlement de 100.000 à 200.000 réfugiés, vivent dans des conditions précaires dans des camps près de la ville algérienne de Tindouf, à 1.800 km au sud-ouest d'Alger, près de la frontière avec le Maroc.

En charge du dossier depuis 2017, l'ex-président allemand Horst Kohler a déjà rencontré plusieurs fois, mais séparément, les différentes parties, notamment lors d'une tournée régionale.

Ses efforts ont permis d'asseoir à la même table le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie, même si le format de la réunion ne fait pas l'unanimité parmi les invités : Alger assure venir en tant que pays observateur alors que Rabat considère son voisin comme partie prenante.

La réunion, prévue au Palais des Nations de Genève, se veut le premier pas d'un processus renouvelé de négociations pour une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'auto-détermination du peuple du Sahara occidental", selon une note d'information de l'ONU.

L'ordre du jour n’est pas encore connu : « situation actuelle, intégration régionale, prochaines étapes du processus politique », selon cette note.

L'approche est de ne pas mettre trop de pressions et d'attentes sur cette première rencontre, considérée plutôt comme un échauffement visant à rompre la glace, décrypte une source diplomatique proche du dossier en soulignant les mauvaises relations entre Alger et Rabat.

Sur le terrain, la situation est restée généralement calme des deux côtés du mur de sable érigé par les Marocains sur 2.700 km et ce malgré la persistance des tensions survenues en début d'année, selon le dernier rapport publié par l'ONU.

Pour le Polisario, la récente réduction de 12 à six mois du mandat des casques bleus de la Minurso, notamment chargés de surveiller le cessez-le-feu, fait partie de la "dynamique" créée par la nomination de M. Kohler. C'est sous la pression des Etats-Unis qu'un mandat de six mois a été voté au Conseil de Sécurité, en avril puis en octobre, avec en ligne de mire le coût du dispositif pour un processus de paix qui n'avance pas.

Avant la réunion de Genève, chacun est resté sur ses positions tout en clamant sa bonne volonté.

Partisan d'une solution politique "durable" marquée par un esprit de compromis, le Maroc ne transigera pas sur son "intégrité territoriale" et sur la "marocanité du Sahara", comme l'a récemment répété le roi Mohammed VI.

Pour le Polisario, tout peut être négociable sauf le droit inaliénable et imprescriptible de notre peuple à l’autodétermination, a déclaré Mhamed Khadad, membre du secrétariat national du Front Polisario et président de la commission des Affaires extérieures.

Nicole Ricci Minyem  

L’institution a acquis des terres sous le magistère de l’ancien recteur Bruno Bekolo Ebé. Les populations ont été déguerpies sans avoir été indemnisées. Au profit des personnels de l’université et autres acteurs économiques qui s’y sont installés depuis 2007.

Dans sa parution du lundi 3 décembre, le journal Repères revient sur les péripéties de cette affaire qui oppose désormais l’université de Douala à un collectif de plus de 1.000 familles. Le journal précise que l’institution est installée sur plusieurs sites. On la trouve au quartier dit «Ange Raphaël», à Logbessou et à Yabassi. L’espace occupé par l’institution en pleine ville est étroit pour engager des constructions est la principale raison de cette dispersion géo spatiale. C’est dans cette mouvance que le top management de cette université trouve judicieux d’étendre ses activités dans certaines zones qui ne sont pas très loin du campus principal.

Cap donc sur PK14 et PK17, sans oublier tout ce qui est compris partout là comme lopin de terre. Nous sommes alors en 2007. L’ancien recteur Bruno Bekolo Ebé est aux affaires. Les pouvoirs publics sont fermes. Les populations n’ont pas encore cerné les mobiles du projet. Les voilà déguerpies.

«Elles ont été surprises dans la nuit du 10 mars 2010 à 2 h du matin, plus de 5 000 hommes en tenue ont encerclé trois villages et cassé systématiquement 900 hectares, pourtant l’université avait droit à 132 hectares tel qu’indiqué dans le décret d’expropriation», gronde Jean Baptiste Bontsébé, la figure de proue des populations expropriées.

Pour lui, l’université a fraudé dans le décret du Premier ministre. D’ailleurs, «ce décret est faux dans sa forme tout comme l’arrêté du ministère des Domaines est également faux car les deux n’obéissent pas à la procédure réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique. Malgré qu’ils soient faux, l’article 3 de ce décret a prévu l’indemnisation des populations. Or, toute indemnisation est consécutive à un recensement préalable afin d’évaluer les biens mis en cause. Rien de cela n’a jamais été fait

Entre-temps, les populations elles-mêmes ont procédé à leur comptage physique. 1 000 familles sont concernées. Les mêmes ont fait recours aux services d’un cabinet d’expert en évaluation immobilière et domaniale.

Ainsi, les populations déguerpies se convainquent que l’Etat leur doit 2,3 milliards de FCFA. Il reste même une partie du terrain, donc la valeur est estimée à deux milliards de FCFA. Cependant, l’absence de titre foncier peut tout bloquer. «Qui de vous dispose d’un titre foncier ?», a demandé René Joly Assako Assako, vice-recteur chargé des enseignements, de la professionnalisation et du développement des TIC à l’université de Douala. C’était lors du sit-in organisé par les populations de PK14 à PK17 à l’entrée principale du campus.

Une question restée sans réponse. Et l’universitaire de poursuivre : «Expropriation veut dire enlever la propriété. La chose qui confère la propriété est le titre foncier. Lorsque vous l’avez, il faut donc évaluer, cela aboutit à un chiffre pour votre indemnisation. C’est ce que dit l’ordonnance de 1974, qui veut que tous les terrains soient immatriculés, ceux qui ne le sont pas rentrent dans le domaine public.» Un argument qui passe difficilement. Les deux parties ont programmé se retrouver le 12 décembre pour une séance de travail qui pourrait aboutir sur la mise sur pied d’une commission. «Nous espérons que cette fois sera la bonne. Nous avions saisi le recteur François Xavier Etoa quelque temps après son installation, il nous avait donné trois mois pour régler ce différend. Voilà déjà deux ans que nous l’attendons», soupire Jean Baptiste Bontsébé.

Otric N.

Et pour le président du comité d’organisation, Felix Nguele Nguele, gouverneur de cette unité administrative, il va être question de faire la démonstration grande nature du potentiel pastoral de la région. Propos qu’il a tenu à l’issue de la réunion préparatoire de cette grande fête agricole s’est tenue, dans la salle de conférence du CRA d’Ebolowa.

Felix Nguele Nguele n’a pas manqué de relever les enjeux et les défis de l’édition 2018 et, il a prescrit à ses collaborateurs, membres du comité d’organisation de s’impliquer véritablement pour la réussite de ce mini comice agropastoral, compte tenu du contexte dans lequel les acteurs du monde agro pastoral travaillent dans les départements, arrondissements et villages qui forment l’ensemble de cette région. Le patron des lieux faisait référence à l’état d’enclavement des routes et à bien d’autres paramètres qui peuvent constituer un blocage à la bonne tenue de cette foire.

Mais, les producteurs présents dans la salle des conférences ont tenu à rassurer tout ce beau monde. Tout sera fin prête et, ils se disent à pied d’œuvre pour ce rendez-vous pour que le panier de la ménagère ne manque de rien, pas à cette période de fin d’année. Et les produits seront compétitifs en qualité et en quantité pour que cette mini-foire.

La mobilisation de ces différents acteurs, qui ne se recrutent pas simplement parmi ceux qui font dans l’agriculture est importante : « Il est question au cours de cette foire, de valoriser tous les acteurs, tous les travailleurs de la terre. Dans cette région, nous faisons certes l’agriculture, mais aussi l’élevage, la pêche. Et, nous voyons que les jeunes se lancent de plus en plus dans la pisciculture et, nous espérons qu’elle aura un avenir dans notre région… ».

Organisée à la fin de chaque année, le mini comice agro pastoral tend à permettre aux populations de se ravitailler à moindre coût, à la veille des fêtes de fin d’année. C’est également le moment choisi par les seigneurs de la terre,

C’est une activité qui est organisée la veille des fêtes de fin d’année pour permettre aux populations de se ravitailler également pour servir de vitrine pour connaitre ce qui est de mieux dans la région du Sud en termes de production agricole et agro-pastoral.

Pendant les assises auxquelles le Gouverneur a accordé beaucoup de temps, afin de scruter les moindres détails liés à cet événement, il a décliné le dispositif organisationnel qui porte beaucoup plus dans l’implication des municipalités, des autorités administratives de proximité, la mobilisation des ressources financières, la mobilisation des logistiques pour une foire agro-pastoral digne de ce nom…

Pour encourager ceux qui, malgré les conditions déplorables, se battent au quotidien pour qu’il y’ait des vivres dans les marchés et les assiettes pleines sur les tables. Le patron du Sud pense qu’il est important de leur donner des primes. Et contrairement à la précédente édition, les membres du comité d’organisation espèrent avoir des annonceurs pour que la fête soit plus belle.  

Nicole Ricci Minyem 

Après le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au pays de Paul Biya, la Confédération africaine de football cherche un plan de secours. Pour l’heure, les prétendants ne se bousculent pas, mais, parmi les plus cités, le Maroc semble s’imposer comme l’évident plan de secours de la Confédération africaine de football (CAF).

« Pas de plan B » : début octobre, la CAF affirmait qu’elle n’avait « jamais réfléchi » à désavouer le Cameroun en lui retirant, malgré les retards flagrants dans les préparatifs, la CAN 2019, et qu’elle n’avait pas de solution de remplacement. Sa volte-face, vendredi 30 novembre, l’oblige pourtant à trouver ce plan B « d’ici au 31 décembre », selon le délai qu’elle a elle-même fixé. Mais peu de pays ont les capacités de réussir là où le Cameroun a échoué : proposer des infrastructures aptes à accueillir une compétition inédite dans son format, avec 24 équipes.

Selon l’Agence France Presse, avant même le début du compte à rebours, l’Egypte a jeté l’éponge en annonçant, vendredi, qu’elle ne postulerait pas pour cette CAN, qui sera la première organisée pendant l’été. L’Afrique du Sud, seul pays africain à avoir accueilli une Coupe du monde (en 2010), a annoncé dimanche songer à remplacer le Cameroun, comme elle avait déjà suppléé la Libye en 2013. « La CAF a demandé à la fédération [sud-africaine] de songer sérieusement à organiser la CAN 2019. La SAFA va d’abord discuter avec le gouvernement avant de prendre sa décision », a tweeté le compte officiel des Bafana Bafana, l’équipe nationale.

La voie semble cependant dégagée pour le Maroc, grand favori qui s’était désisté en 2015 mais qui pourrait annoncer sa candidature « probablement en début de semaine », explique une source à la fédération marocaine. Magdi Abdel Ghani, membre du conseil d’administration de la fédération égyptienne, estime qu’il y a « un consensus pour que le Maroc accueille la compétition ».

Membre de la fédération marocaine, Abdelmalek Abroune confirme à l’AFP : « Si le Maroc est candidat, il serait le mieux placé. Le royaume connaît une forte affluence des touristes en été, ce sera une période idéale pour organiser une telle compétition. Le pays dispose de toutes les infrastructures de transport et d’hébergement, ainsi que d’une expérience dans ce genre d’événement. » « Le Maroc est la solution idéale pour la CAF, les six villes qui doivent accueillir la CAN sont prêtes avec leurs six stades », abonde le chercheur en sport Moncef El Yazghi.

Hôte de la Coupe du monde des clubs en 2013 et 2014, le Maroc a également accueilli le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2018, qui se déroule tous les deux ans, en alternance avec la CAN. Chez eux, les Lions de l’Atlas avaient remporté le CHAN, réservé aux joueurs évoluant dans les championnats du continent. Et, rappelle Moncef El Yazghi, le royaume « a pu organiser sans aucun incident » ce CHAN « en remplaçant le Kenya sur une décision qui n’a été prise que quelques mois avant la compétition ».

En attendant une potentielle candidature commune Maroc-Espagne-Portugal pour le « Mondial du centenaire » en 2030, un siècle après la première Coupe du monde, le Maroc pourrait donc faire ses preuves en juin prochain. Ce serait une consolation pour le royaume de Mohammed VI, qui n’aura pas le Mondial 2026, attribué au trio Etats-Unis – Mexique – Canada. Le Maroc, qui n’a organisé qu’une seule fois la CAN, en 1988, avait dû abandonner la CAN 2015, finalement organisée en Guinée équatoriale, pour cause d’épidémie d’Ebola.

L’organisation de la CAN 2019 serait enfin un atout sportif pour les Lions de l’Atlas, qui n’ont plus gagné la plus prestigieuse des compétitions africaines depuis 1976. « J’espère que le Maroc sera désigné », a déclaré vendredi au micro de BeIN Sports le sélectionneur français du Maroc, Hervé Renard, même si, a-t-il ajouté dans un sourire, « ça va rajouter une pression supplémentaire ».

Otric N.

Quatre soldats et 14 rebelles ont été tués dans l'Est de la République démocratique du Congo dans des combats entre l'armée et des miliciens regroupés autour d'un ancien officier qui s'est retourné contre le président Joseph Kabila, ont indiqué des sources militaires.

Lundi matin, un soldat et deux rebelles ont été tués dans ces affrontements qui mettent aux prises l'armée aux groupe armé Yakutumba, du nom de l'ex-officier William Amuri Yakutumba qui a pris le maquis contre le président Joseph Kabila. Les combats ont lieu dans le territoire de Fizi, province du Sud Kivu, précise l’AFP.

Ces miliciens seraient alliés aux rebelles du Front national de libération (FNL) du Burundi voisin, selon plusieurs sources de la région interrogées par l'agence de presse. «Les rebelles ont déjà perdu 12 combattants, parmi eux le commandant Alida, l'adjoint de Yakutumba», avait déclaré dimanche un porte-parole de l'armée dans la région, le capitaine Dieudonné Kasereka. «Trois soldats sont morts noyés avec leurs armes dans une rivière», a-t-il ajouté à l'AFP.

En septembre 2017, la milice Yakutumba avait directement menacé l'une des grandes villes de la province du Sud Kivu, Uvira, grand port sur le lac Tanganyika en face de Bujumbura. La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) avait dû intervenir avec des hélicoptères. En février de cette année, l'armée congolaise avait affirmé avoir "anéanti" les Yakutumba lors d'une offensive.

Riche en minerais, le territoire de Fizi était le fief de la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel président congolais, et de l'Alliance des forces démocratiques de libération (AFDL) qui a pris le pouvoir en renversant en mai 1997 le maréchal Mobutu Sese seko. Plus d'une centaine de groupes armés sont répertoriés dans l'Est de la RDC. Des élections sont prévues le 23 décembre dans le pays pour désigner un successeur au président Kabila et élire des législateurs.

La partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC) demeure l’une des régions les plus ensanglantées du monde. Les bruits de bottes n’ont jamais cessé de s’y faire entendre depuis plus de deux décennies, empêchant toute sorte de développement ou d'activité économique favorisant un meilleur avenir.

La RDC compte 26 provinces, dont quatre sont particulièrement touchées et meurtries par l'activisme de ces groupes. Il s'agit des régions du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l'Ituri et de Maniema.

L'identité des groupes et groupuscules est très variable. Certains sont originaires de la RDC, d'autres sont étrangers, venant du Rwanda, de l'Ouganda, du Soudans-sud, de la Centrafrique, du Burundi, etc. Aussi, leur hostilité diffère d'un groupe à l'autre. Certains sont trop sanguinaires, d'autre le sont moins et d'autres, encore, sont de simples pilleurs de bétail...

Les formations étrangères armées sont connues. Les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et l’armée de résistance du Seigneur (LRA), les Forces nationales de libération du Burundi (FNL) sont les rebellions étrangères qui sévissent en RDC depuis les années 90 et restent actifs jusqu'à ce jour.

En ce qui concerne les Groupes armés locaux, les plus tristement célèbres en RDC sont les «Maï-Maï», un terme qui Vient du lingala (langue parlée dans l’Ouest) et qui signifie «eau» en Français. Ce terme renvoie à la croyance à l’invincibilité des miliciens lors des combats.

Formés sur une base essentiellement ethnique, la plupart de ces groupes avaient été armés par le pouvoir pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Mais le pouvoir n’a jamais réussi à tous les désarmer.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01