25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables
  • Vous êtes ici :  
  • Accueil
  • International

 

 

Arrêté par la police Djiboutienne le 16 décembre dernier, Peter Cherif est notamment soupçonné d’être le possible commanditaire des attentats survenus à Paris en janvier 2015.

 

L’information est parue dans « Jeune Afrique ». Peter Cherif, encore appelé  Abou Hamza,  a foulé le sol français ce 23 décembre, après une cavale de près de neuf ans. C’est ce qu’assure une source sécuritaire Djiboutienne. Le jihadiste français a embarqué dans la soirée sur le vol Air France AF 669 au départ de Djibouti.

 

Présenté comme un possible commanditaire  des attentats de janvier 2015 à Paris, du fait de ses liens avec les frères Kouachi, cet homme  de 36 ans ne fait toutefois l’objet, selon une source judiciaire, d’aucun mandat d’arrêt dans ce dossier où le parquet de Paris vient de requérir un renvoi aux assises pour 14 suspects.

 

En fuite depuis mars 2011, alors qu’il venait d’être condamné en France à 5 ans de prison pour sa participation à la filière des Buttes-Chaumont, celui qui était considéré comme l’un des jihadistes les plus recherchés au monde avait, depuis, trouvé refuge au Yémen.

 

Entré dans le pays le 9 septembre 2018, en provenance du Yémen, avec des papiers yéménites, sous la fausse identité de Mohamed Bamakhrama (un nom typique de l’Hadramaout, province de l’est du Yémen où le groupe terroriste Al - Qaîda  est très présent), il était accompagné de son épouse, une Franco-Algérienne, et de leurs deux enfants.

 

Le couple s’était rapidement fondu dans la masse en s’installant dans le quartier populaire de Balbala, où il vivait de petits boulots. Peter Cherif et sa famille avaient déposé une demande de visa au consulat d’Algérie. Malgré leur discrétion, ils ont été repérés par la police djiboutienne, qui les a placés sous surveillance avant d’informer les Français et les Américains.

 

Peter Cherif est notamment dans le viseur des États-Unis, qui l’ont inscrit en septembre 2015 sur la liste noire des combattants terroristes étrangers. Au milieu de la semaine qui s’achève, Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France à Djibouti, a officiellement demandé son extradition.

 

Cela a été souligné plus haut, c’est au regard de ses liens avec les frères Kouachi, que Peter Cherif a été présenté par certains médias comme l’une des têtes pensante des attentats de janvier 2015, une hypothèse reprise vendredi par la ministre de la Défense Florence Parly. L’enquête sur les attaques de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher, qui ont fait 17 morts en janvier 2015, a été close récemment.

 

Arrêté une première fois à Falloujah, en Irak, fin 2004, alors qu’il combattait dans les rangs d’Al-Qaïda, Peter Cherif, avait été condamné à quinze ans de prison à Bagdad. Il a réussi à s’évader d’une prison irakienne en mars 2007, avant de rejoindre la Syrie. Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant dix-huit mois. Porté  disparu en mars 2011, au dernier jour de son procès à Paris, il avait  pris la fuite vers le Yémen.

 

Nicole Ricci Minyem 

Ce samedi 22 décembre 2018, des manifestants s'en sont durement pris à des policiers sur les Champs-Elysées, en marge du mouvement des gilets jaunes. Selon les images diffusées par les chaînes de télévision locale, à l’instar de BFMTV, il s’agit de trois motards de la police.

 

L’une des victimes, a été jetée à terre avec sa moto, et, sur les images capturées par les journalistes présents sur place, on voit clairement ses deux collègues venus à la rescousse être à leur tour visés par des projectiles, parfois lourds (pierre, amas de terre, sapin de noël, pots de fleurs, etc.).

Face à cette agression et réagissant promptement, l’un des policiers réussit à rejoindre sa moto et s’écarte non sans avoir su esquiver un lancer de trottinette. Son collègue, quelques instants plus tôt, avait pu extraire son arme et à la pointer brièvement en direction des dizaines de manifestants qui lui faisait face, pour tenter de les faire reculer. L’un des deux policiers restant essuie alors des coups de pied. Une autre trottinette est lancée, les insultes fusent tout comme les pavés, les coups de matraque ou les bombes lacrymogènes.

C’est à ce moment que les policiers choisissent de reculer, pressés par les manifestants qui veulent en découdre. Le trio fuit et échappe alors à ce que nombre d’internautes et médias ont appelé lynchage. Juste avant que les policiers ne partent à moto et que les dizaines de manifestants ne leur courent après, on entend la journaliste qui filme la scène lancer à leur adresse « mais barrez-vous ».

Cette scène, d'une durée de moins d'une minute, s'est déroulée au croisement de l'avenue George V et des Champs-Elysées, alors que les forces de l'ordre évacuaient progressivement l'avenue. Selon la préfecture de Paris, le policier jeté à terre est un motard de la police Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI). Sur d’autres vidéos postées plus tard sur Twitter, on le voit venir récupérer sa moto.

Une situation qui a provoqué de vives réactions au sein de l’administration française. Laurent Nunez, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur : « Ce matin à Montmartre, ce soir sur les Champs-Élysées, nos forces de l’ordre ont été odieusement prises pour cible par des individus face auxquels elles ont réagi avec sans froid et professionnalisme. 
Respect et soutien ».

Pour Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, il est important de respecter cette période : «  A l’heure où nos compatriotes se rassemblent pour les fêtes de fin d’année, notre pays a besoin d’ordre, de calme, de pais. J’en appelle à la responsabilité de chacun… ».

Malgré les mesures prises et, le vote des parlementaires français, certains manifestants ont choisi de rester camper dans leur position. Ils n’entendent pas abandonner ce qu’ils appellent leurs revendications, jusqu’à ce qu’ils obtiennent des réponses positives. Pourtant, à l’analyse des actes que les gilets jaunes posent, depuis le début de la crise sociale en France : Destruction des biens, agressions verbales et même physique, on croirait plus tôt avoir à faire à des hors la loi.

 

Nicole Ricci Minyem 

On déplore en plus la destruction des dizaines de bâtiments, emportés par le raz-de-marée qui a frappé les plages du sud de Sumatra et de l’extrémité ouest de Java...

 

C’est le bilan provisoire qui a été communiqué aux médias. Au moins 222personnes ont été tuées et près de 600 blessées par un tsunami en Indonésie  ce 22 Décembre. Le même communiqué indique que le séisme  pourrait avoir été provoqué par un glissement de terrain sous-marin dû à l’éruption du volcan Anak Krakatoa, dans le détroit de la Sonde entre les îles de Java et Sumatra.

 

« Dans le détroit de la Sonde, 222 personnes sont mortes, 584 ont été blessées et deux personnes sont portées disparues », a indiqué Sutopo Purwo Nugroho, le porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes. Trois autres personnes sont mortes dans la zone de Serang, a-t-il ajouté.

 

Des dizaines de bâtiments ont été détruits par le raz-de-marée qui a frappé les plages du sud de Sumatra et de l’extrémité ouest de Java samedi soir vers 21H30 locales. L’agence géologique indonésienne mène une enquête, a précisé le porte-parole ajoutant que le bilan devrait s’alourdir.

 

Après l’accident de ce samedi, les secouristes parviennent peu à peu sur le site, allant même dans les villages les plus reculés, où on pense que le séisme a fait d’autres  victimes. Il faut y arriver très tôt, parce que les survivants doivent affronter la faim et la soif. Vivres et eau potable sont rares. Les hôpitaux également doivent submergés par le nombre de blessés. Les secours manquent d’équipements lourds. Ils peinent également du fait de la coupure des routes et de l’ampleur même des dégâts.

 

Des ONG internationales ont également dépêché des équipes sur le terrain, tandis que les  services d'urgence tentent de rendre de nouveau praticables, des routes jonchées de gravats et de troncs d'arbres. Des images aériennes diffusées par les chaînes de télévision locales montrent des habitants perchés sur le toit de leur maison pour échapper à la montée d'une eau boueuse.

 

Anak Krakatoa est une petite île volcanique qui a émergé des eaux un demi-siècle après l’éruption meurtrière du Krakatoa en 1883. Il est un des 127 volcans en activité en Indonésie. Un pays construit par des archipels de 17.000 îles et îlots, formés par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne). C’est là que se trouve la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique.

 

Le 28 septembre dernier par exemple, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,5 et le raz-de-marée qui a suivi avait dévasté la ville de Palu, située sur la côte ouest des Célèbes, et ses environs, faisant au moins 2.073 morts. Mais 5.000 autres personnes sont toujours disparues, la plupart enterrées sous les décombres de bâtiments détruits.

 

L’accident de ce week end, est une nouvelle illustration de la vulnérabilité tectonique de l’Indonésie, le pays, depuis le début de l’année, a subi une série de secousses, qui se sont produites parfois, à des centaines de kilomètres de Palu.

 

Nicole Ricci Minyem 

Au moins sept personnes ont été tuées samedi à proximité du palais présidentiel de Mogadiscio dans un double attentat à la voiture piégée revendiqué par les islamistes somaliens shebab, rapporte l’AFP qui cite une source policière.

«Nous avons confirmé la mort de sept personnes dans les deux explosions et au moins dix autres personnes ont été blessées», a déclaré à l'AFP Ibrahim Mohamed, un responsable de la police locale. «Les forces de sécurité ont bouclé la zone et une enquête est en cours». La télévision somalienne Universal TV, basée à Londres, a indiqué que trois de ses collaborateurs sont morts dans le double attentat, dont un journaliste possédant les nationalités somalienne et britannique, Awil Dahir.

La première explosion a eu lieu à un point de contrôle à côté du théâtre national, lui-même situé à quelque 500 mètres du palais présidentiel. La deuxième explosion, plus puissante selon des témoins, a frappé un carrefour situé à proximité, quelques minutes plus tard. «La deuxième explosion était très forte», a déclaré à l'AFP Idil Hassan, un témoin. «J'ai vu plusieurs cadavres, dont des membres des forces de sécurité».

Des témoins ont assuré qu'un haut responsable du gouvernement de la région de Banadir, qui englobe Mogadiscio, a été blessé dans la seconde explosion. «Il a été légèrement blessé, mais plusieurs de ses gardes de sécurité sont morts», a soutenu un témoin, Osman Fahiye. Le double attentat a été revendiqué par les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont indiqué dans un communiqué avoir visé «un point de contrôle sécuritaire qui protégeait le palais présidentiel».

Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de l'Amisom.

L'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie avait été perpétré le 14 octobre 2017 et avait fait avec 512 morts dans le district de Hodan, un quartier commerçant très animé de Mogadiscio. Cet attentat n'avait pas été revendiqué, mais les autorités n'ont aucun doute que les shebab sont derrière cette attaque.

Directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement, Marc-Antoine Pérouse de Montclos rappelle que, contrairement à une idée reçue sur les groupes jihadistes, les shebab jouissent d’une «certaine popularité» en Somalie, grâce à un «ancrage territorial et social très fort».

«La grande force des shebab, par rapport à d’autres groupes jihadistes africains, est qu’ils sont profondément enracinés dans la population somalienne. En Occident, on imagine parfois que ces groupes terroristes sont composés de petites cellules extrêmement nocives, très mobiles, et qui seraient coupées de la société dans laquelle elles évoluent. Cela correspond peu aux réalités africaines. Les shebab ont toujours eu un ancrage territorial et social très fort, qui explique leur résilience», explique-t-il dans une récente interview accordée au journal français Libération.

Otric N.

Selon les premières informations relayées par plusieurs médias, Marc Ateba Ombala est décédé aux premières heures de la matinée de vendredi, à son domicile situé au quartier Emana à Yaoundé.

Le président de la Chambre spécialisée des comptes de la Cour suprême a été emporté par un malaise qui l’a frappé hier soir. Il faisait partie des hauts magistrats les plus influents du pays. Normal, dans sa position de président de la Chambre des comptes, il menait une activité de contrôleur de la gestion des finances publiques. Les rapports que publie l’institution qu’il dirigeait, sont redoutés par la majorité des gestionnaires de la fortune publique.

L’ancien président de la Cour d’appel de Maroua avait également travaillé à la Cour de justice de la CEMAC à N’Djamena. Certains le présentaient comme un proche du président Paul Biya.

En rappel, La loi n° 2003/005 du 21 avril 2003 fixe les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la  Chambre des Comptes de la Cour Suprême. Ses  attributions sont précisées dans les articles 2, 3, 7, 8, 9 et 10. Il ressort de ces articles que la Chambre des comptes: contrôle  et  juge  les  comptes  ou  les  documents  en  tenant  lieu  des  comptables publics patents ou de fait.

De l’Etat et de ses établissements publics; Des collectivités territoriales décentralisées et de leurs établissements publics; Des entreprises du secteur public et parapublic...; produit annuellement au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Président du Sénat, un rapport exposant le résultat de ses travaux et les observations qu’elle estime devoir formuler en vue de la tenue des comptes  et  de  la  discipline  des  comptables. Ce rapport est publié au journal officiel de la République; déclare et apure les comptabilités de fait, prononce les condamnations d’amende dans les conditions fixées par la présente loi; statue souverainement en cassation sur les recours formés contre les jugements définitifs des juridictions inférieures des comptes; lorsqu’elle est saisie, donne son avis sur toute question relative au contrôle et au jugement des comptes.

La  loi  de  2003 a  une  compréhension  restrictive,  voire  en  recul  ou en contradiction avec la Constitution. Elle réduit la compétence de la Chambre des Comptes aux comptes des comptables  publics patents ou de fait. Cette  malencontreuse  écriture a amené certaines entreprises publiques et parapubliques ainsi que certaines sociétés d’économie mixte qui n’ont pas de comptable public à estimer qu’elles ne rentrent  pas dans le champ de compétence de la Chambre des Comptes. Ce problème est aujourd’hui résolu pour la plupart des  entreprises, grâce à une sensibilisation de la Chambre  de  Comptes auprès  des organes de gestion.

Depuis 2006, la Chambre des Comptes a produit sept(7) rapports annuels. Le huitième, déjà achevé, sera bientôt publié. Le rapport annuel de la Chambre des Comptes a d’abord été envoyé au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Sénat. Il est maintenant présent é à la Commission des finances et du budget de l’Assemblée Nationale et du Sénat, et peut être bientôt  à  la  Chambre entière  du  Sénat puisque la demande a été faite. Il est publié au journal officiel et au site web de la Chambre des Comptes. Il fait enfin l’objet d’une présentation publique devant la presse et la société civile.

Ce n’est donc pas surprenant qu’il soit souvent cité par la presse, les universitaires et la société civile lorsqu’un problème lié aux finances publiques se pose.

Otric N.

Malgré un contexte marqué quelque peu par des tensions, la célébration de Noël est d’actualité pour les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le vent de Noël souffle dans les grandes surfaces et principales artères de la ville de Buea. À trois jours de la fête de Nativité, les marchés grouillent de monde. Selon nos confrères de la CRTV, jeudi dernier par exemple, Buea Central Market connaissait une effervescence particulière. Les parents se bousculaient pour acheter les cadeaux de Noël à leurs enfants, mais aussi ce qui sera servi à table le jour de fête.

Approché par les équipes de Crtv Sud-Ouest, des parents relatent, jouets d’enfants en mains, que «Noël, c’est la joie d’oublier nos mauvais souvenirs. Donc, voir ses enfants contents, c’est le souci du papa que je suis. C’est pourquoi je suis venu leur acheter ce qu’ils aiment». La même atmosphère prévaut à Great Soppo Market. Et, les commerçants en profitent pour faire de bonnes affaires.

Dans la région du Nord-Ouest, la célébration est bien dans l’air du temps. A Bamenda, sous la surveillance des forces de l’ordre, les habitants font le plein des provisions pour les grands jours. Les parents vont et viennent pour faire le plein de cadeaux en cette veille de la naissance du Christ. Les forces de sécurité veillent au grain, les populations ont repris confiance. En couple ou seul, on se presse pour le bonheur des tout-petits.

Ce qui se frottent le plus les mains ce sont les commerçants périodiques. Présents partout où besoin se fait sentir, ils proposent aux ménagères jouets, décoration, sapins artificiels et autres. Il y en a pour toutes les bourses. Un jouet s’arrache facilement à 1000 FCFA et une décoration à 500 FCFA. L’essentiel étant de savoir «bien parler».

Aux côtés des commerçants, certaines coiffeuses regrettent la faible clientèle en cette dernière semaine de l’Avent. «Nous attendons encore les femmes, il y a à peine une ou deux clientes par jour», indique Ashley Ngoh, le visage pensif à Bamenda Main Market. Mais au regard de l’atmosphère observée dans l’une et l’autre de ces régions, l’on constate un retour progressif à la sérénité.

Contrairement à ce qui se dit, les zones d’expression anglophone du Cameroun auront leurs fêtes de la Nativité et du nouvel an. Mais, les forces de maintien de l’ordre continuent de veiller, tant ces régions ne sont pas à l’abri des exactions sécessionnistes.

En effet, selon plusieurs médias de la place, depuis quelques jours et cela toutes les nuits, des tracts sont déversés dans les grands carrefours et lieux les plus fréquentés afin de demander à la population de rester chez elle les 24 décembre et 1er janvier prochains.

Des tracts anonymes ont également été envoyés à certains conducteurs de Taxis et Moto pour avertissement. Sur ces bouts de papier, les auteurs menacent de «s'attaquer à leur domicile et famille s'ils ne respectent pas les mots d'ordre de boycott lancés».

Afin de prévenir tout débordement menant à une escalade des actes de violence et de vandalisme dans la ville, l'on aperçoit depuis plusieurs jours, le déploiement des forces de l'ordre sur les grands axes routiers de la ville.

Otric N.

La production des diamants bruts pour l’année 2018 au Cameroun s’élève à 1791,37 carats selon le Comité du secrétariat national permanent du Processus de Kimberley (SNPPK).

Sur le bilan de l’année, il ressort que 30 sites d’exploitation des diamants bruts sur 46 ont été recensés et sont opérationnels à ce jour alors que les données d’exportation de ces diamants au cours de la même période s’élèvent à 1785,72 carats par 18 exportations.

«Cette traçabilité augure des lendemains meilleurs dans la mesure où le processus de Kimberley (PK) favorise en toute légalité l’exploitation et le commerce surveillés des diamants bruts», estime-t-on au SNPPK.

Pour le ministre des Mines et du développement technologique, Ernest Gwaboubou, cette traçabilité augure des lendemains meilleurs dans la mesure où le processus de Kimberley favorise en toute légalité l'exploitation et le commerce surveillé des diamants bruts. Ceci à travers le renforcement des contrôles internes de la production des diamants artisanaux.

A travers le renforcement des contrôles internes de la production des diamants artisanaux, cette sorte d’observatoire international mis en place par les pays producteurs de diamants, l’industrie du diamant brut et les ONG, a pour but d’empêcher le financement des conflits grâce aux revenus issus de la commercialisation des diamants bruts.

Les activités majeures réalisées dans le cadre de ce programme créé en novembre 2011 portent principalement sur l’amélioration de la gouvernance du secteur minier, la traçabilité des diamants bruts, de l’or et des autres substances minérales précieuses, le développement, l’encadrement et le suivi des activités d’exploitation artisanale des diamants bruts.

A cela, s’ajoutent l’intensification de la lutte contre les trafics illicites et l’augmentation des recettes de l’Etat à travers l’augmentation de la contribution de la mine solide dans le Produit intérieur brut (PIB) du pays.

Le potentiel diamantifère du Cameroun est important comme le révèle une étude menée par le Bureau de recherche géologique et minière basée en France.  Soit, 41 occurrences de diamants dont la plus grande partie se trouve sur la ligne transfrontalière Yokadouma (Cameroun), Berberati (Centrafrique) et Enyele (République Démocratique du Congo). Ces réserves sont estimées à environ cinq millions de carats et du côté de Mobilong où les études d’exploration n’ont pas encore été finalisées, il est fait état de plus de dix-huit millions de carats.

Afin de mettre un terme à la polémique autour du potentiel de ce gisement, le ministre camerounais des Mines, Ernest Gwaboubou, a récemment annoncé le lancement des opérations de réévaluation.

En effet, depuis l’année 2010, C&K Mining, qui a depuis fin 2014 cédé ses actifs sur le projet Mobilong à un investisseur sino-américain, est accusé d’avoir surévalué le potentiel de ce gisement diamantifère (736 millions de carats dans un premier temps, soit 5 fois la production mondiale), alors présenté comme étant le plus important au monde. Il va finalement s’avérer que cette surévaluation avait été faite uniquement à des fins de  spéculation boursière (après l’annonce, le titre C&K Mining avait grimpé sur la bourse de Séoul, multipliant son cours par 4,6 en seulement 16 jours), puisqu’une seconde évaluation du même explorateur ramènera le potentiel du gisement de diamant de Mobilong à 420 millions de carats, bien que la partie conglomératique n’ait pas encore connu de véritable évaluation jusqu’ici.

Otric N.

La 26e édition du festival Fomaric, c’est du 6 février au 10 mars 2019 à Douala. Un anniversaire quart-de-siècle plus un qui se fêtera donc avec un cadeau bien particulier, venu du plus haut sommet de l’Etat, pour la plus grande joie de son promoteur, l’artiste Nkotti François.

En effet, depuis le 19 décembre 2018, l’association Fomaric (Foire musicale, artistique, industrielle et commerciale de Douala), organisatrice du festival Fomaric, est reconnue d’utilité publique par décret présidentiel N°2018/800. Ce qui lui confère désormais une légitimité officielle et quelques avantages de la part de l’Etat, comme des subventions par exemple.

«Ça a été une très grande surprise pour moi. Le festival FOMARIC est créé depuis 1993. J'ai toujours essayé de me battre depuis lors pour qu'il se tienne à Douala. A un stade, la Communauté urbaine l'a reconnu comme un évènement de la ville. Alors, lorsque le chef de l'Etat décide qu'il est un évènement d'utilité publique, c'est une grande bénédiction pour moi, pour tous ces jeunes qui travaillent tous les jours pour faire de FOMARIC l'évènement phare de la ville de Douala. Il est vrai que nous l'avons fait pendant plusieurs années sans soutien, mais je dis à l'Eternel qui a inspiré le chef de l'Etat. Merci au Président Paul Biya».a déclaré Nkotti François dans les colonnes du quotidien national.

Cette reconnaissance de la Nation est un palier supplémentaire dans l’existence de cet organisme dont l’évènement fait formellement partie du patrimoine et du calendrier de la ville sur les berges du Wouri depuis la signature, le 13 février 2017, d’une convention de partenariat avec la Communauté urbaine de Douala (Cud).

Une convention qui avait été justifiée par Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Cud : «Toutes les villes équilibrées ont par nature d’activités, un programme culturel et artistique annuel qu’on appelle rendez-vous incontournable pour une cité. Et le festival Fomaric est désormais un rendez-vous incontournable de la ville de Douala».

En effet, depuis 1993, le Festival Fomaric, qui s’est appelé Fomaric tout court jusqu’à la 22e édition en 2015, permet aux habitants et aux visiteurs de la ville de Douala de se distraire pendant plusieurs fêtes du premier trimestre de l’année. Comme pour cette 26e édition où seront une fois de plus englobés la fête de la Jeunesse (11 février), la Saint-Valentin (14 février), la Journée internationale de la Femme (8 mars).

Avec un ensemble d’activités permettant de couvrir tous les publics et toutes les catégories socio-professionnelles : une exposition-vente pour les entreprises, des scènes musicales, des espaces ludiques pour les enfants, des espaces récréatifs pour les adultes, un espace de commerce pour lutter contre la vie chère, etc.

Et depuis quelques éditions, le festival Fomaric, modèle de longévité dans le contexte camerounais, a formalisé son volet vivre ensemble, avec des journées dédiées aux communautés. Pour respecter la tradition de terre d’accueil qu’a le Cameroun, au-delà de la seule ville de Douala. On n’oublie pas les aspects création d’emplois et génération de revenus pendant plus d’un mois. Une vraie œuvre d’utilité publique donc !

Otric N.

C’est sa première visite, dans ce pays considéré comme un allié certain, dans la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel

 

Malheureusement, la visite du président français n’enchante pas les partis politiques de l’opposition. Les leaders ne s’expliquent pas, ce qu’ils nomment « indifférence de la France », au regard de la politique sociale. Cette dernière, souffrirait d’un déficit démocratique et de libertés. Devant les micros de nos confrères de RFI, ils remettent dès lors en question, l’amitié entre les deux pays :

 

« On ne peut pas être président d’un pays dit patrie des droits de l’homme et des libertés et ami d’un chef d’Etat qui ne donne aucune possibilité à son peuple de s’exprimer avec tous leurs modes d’expressions et de jouir des ressources de leur pays. Monsieur Emmanuel Macron, la France est-elle amie du Tchad ou de Monsieur Idriss Deby Itno », interroge Max Kemkoye, président de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès.

 

Le député et président d'un parti d'opposition, Ngarlejy Yorongar, dénonce quant à lui, cette visite qui vient conforter le pouvoir du président Idriss Déby : « Pour moi, c’est inapproprié. Si Macron a pris la décision d’aller rendre visite à Idriss Déby qui a les mains pleines de sang, je dis bien pleines de sang, je crois qu’il est passé complètement à côté. Qu’est-ce Macron devrait dire au président Déby dès qu’il est là ? Qu’il lui dise que 28 ans c’est trop, bientôt 29 ans ; et qu’il essaye de retirer un peu son épingle du jeu. Il faut qu’il lui dise dans le creux de l’oreille que ce n’est pas bon, parce que nous ne sommes plus à l’époque où un chef d’Etat africain peut se permettre d’arrêter des gens, de les torturer, de les tuer... »

 

La Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution est tout aussi indignée, mais espère qu’en venant à Ndjaména, le président français appréhendera mieux ce que vivent les Tchadiens.

 

« On aurait aimé au moins que ce pays s’intéresse un peu au calvaire que vivent les populations tchadiennes, estime Poddi Djimé Bichara, le porte-parole. La visite du président Emmanuel Macron devrait peut-être lui permettre de tâter du doigt les réalités du drame tchadien».

 

C’est un tout autre son de cloche, que l’on entend du parti au pouvoir. De ce côté, on se félicite de cette visite. le Mouvement patriotique du Salut (MPS),  à travers son porte parole Hassan Sylla Bakari, appelle l’opposition à dépasser les débats locaux pour mettre en avant le Tchad :

 

« Ces hommes politiques, il faudrait qu’ils s’affranchissent de la politique politicienne pour se mettre au niveau de l’Etat. Les relations entre le Tchad et la France ne tiennent pas seulement à Déby et à Macron. Pour ce qui est de la démocratie, ces messieurs feraient bien de préparer plutôt leurs partis à affronter le MPS pour les futures élections que je sais d’avance qu’ils vont perdre ».

 

Au MPS, avance Jean-Bernard Padaré, le secrétaire national pour les questions juridiques et d'éthique politique parle d’une opposition qui serait régulièrement dans la contestation : « Le Tchad et la France sont deux partenaires historiques. Le Tchad est important pour la France et vice versa. Nous pensons que cette visite ne peut que renforcer les liens d’amitié, de fraternité, de coopération qui lient nos deux pays. Le Tchad est un exemple de lutte efficace contre le phénomène du terrorisme ».

 

 

Et, toujours dans la dynamique dithyrambique, M. Padaré, garantit au micro de nos confrères de RFI que: « Contrairement à l’opposition, très critique et qui dénonce les violations des droits de l’homme, « le Tchad garantit les libertés », et est même « un exemple, en tout cas en Afrique centrale, de la démocratie, de la liberté de la presse. Il y en a qui sont toujours dans la dénégation que le peuple tchadien s’est gréé au président Idriss Déby».

 

Nicole Ricci Minyem

La coalition formée autour de Félix Tshisekedi, Cap pour le changement  (Cach), a pris acte du report au 30 décembre des élections présidentielle, législatives et provinciales. Mais a prévenu qu’elle  n'acceptera pas un autre report, même d'un jour.

 

C’est dans une ambiance survoltée et, devant plusieurs dizaines de militants, que la coalition de l’opposition qui porte la candidature de Félix Tshisekedi a livré sa première réaction officielle depuis l’annonce par la Ceni du report des élections présidentielles, législatives et provinciale. Son directeur de campagne, Vital Kamerhe a invité les médias, pour une conférence de presse qui avait des airs de meeting politique.

 

Une estrade a été installée devant des locaux de l’Union pour la démocratique et le progrès social (UDPS) à Kinshasa. Avant que les orateurs ne se succèdent au micro, une foule de militants patiente en scandant des chants hostiles à la Ceni, au régime en place et aux leaders de Lamuka, la coalition de l’opposition qui porte la candidature de Martin Fayulu.

 

Quand il apparaît à la tribune, sous un soleil accablant, Félix Tshisekedi fait face à une foule chauffée à blanc, qui entonne des chants à sa gloire et à celle de Vital Kamerhe, avec lequel il forme le ticket  dans cette campagne.

 

Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS, prend la parole au nom du Cap pour le changement et, condamne la décision de la CPI : « Je condamne avec la dernière énergie cette énième forfaiture de Joseph Kabila qui grippe le processus électoral pour se maintenir illégalement au pouvoir… la coalition met sévèrement en garde Joseph Kabila et prévient qu’il n’acceptera pas un autre report, même d’un jour ».

 

Un avertissement qui, de fait, prend acte du report au 30 décembre. Jean-Marc Kabund a cependant insisté sur le fait que la plateforme avait l’intention de poursuivre sa campagne jusqu’au 28 décembre, à minuit, conformément à la loi électorale qui consacre la fin de la campagne 24 heures avant le scrutin.

 

Une option qui avait été écartée la veille par Corneille Nangaa, président de la Ceni, insistant sur le fait que la campagne ne serait pas prolongée malgré le report des scrutins. « Corneille Nangaa ne fait pas les lois dans ce pays », a réagi devant la presse et les militants Jean-Baudouin Mayo, secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC, de Vital Kamerhe), avant de dire ses doutes quant à la tenue du scrutin à la date indiquée : « Même le 30 décembre, il n’y aura pas d’élections », a-t-il glissé.

 

Jean-Marc Tabund s’est ensuite fait menaçant à l’adresse du pouvoir, en cas de nouveau report après le 30 décembre : « Kabila a brûlé les machines. Ce report de sept jours constitue son dernier retranchement. Nous allons le cueillir comme une mangue mûre. Il y a élections le 30 décembre : vous allez voter tous pour le cap pour le changement. Il n’y a pas élections : nous vous appelons tous à une mobilisation générale jusqu’au départ de Joseph Kabila ».

 

Le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) dit de la Saint-Sylvestre,  conclu fin 2016 entre le pouvoir et l’opposition en vue de la tenue des élections  a pour sa part réclamé ce vendredi à la commission électorale d’autoriser une campagne de sensibilisation électorale du 22 au 28 décembre 2018, en vue de permettre aux candidats de garder contact avec leurs bases respectives.

 

L’institution, dirigée par Joseph Olengankoy, un ancien allié de l’UDPS, recommande au pouvoir de solliciter un appui logistique extérieur, en vue d’éviter d’autres désagréments sur la tenue des élections le 30 décembre.

 

Nicole Ricci Minyem

Page 870 sur 1015






Sunday, 05 June 2022 11:01