Arrêté par la police Djiboutienne le 16 décembre dernier, Peter Cherif est notamment soupçonné d’être le possible commanditaire des attentats survenus à Paris en janvier 2015.
L’information est parue dans « Jeune Afrique ». Peter Cherif, encore appelé Abou Hamza, a foulé le sol français ce 23 décembre, après une cavale de près de neuf ans. C’est ce qu’assure une source sécuritaire Djiboutienne. Le jihadiste français a embarqué dans la soirée sur le vol Air France AF 669 au départ de Djibouti.
Présenté comme un possible commanditaire des attentats de janvier 2015 à Paris, du fait de ses liens avec les frères Kouachi, cet homme de 36 ans ne fait toutefois l’objet, selon une source judiciaire, d’aucun mandat d’arrêt dans ce dossier où le parquet de Paris vient de requérir un renvoi aux assises pour 14 suspects.
En fuite depuis mars 2011, alors qu’il venait d’être condamné en France à 5 ans de prison pour sa participation à la filière des Buttes-Chaumont, celui qui était considéré comme l’un des jihadistes les plus recherchés au monde avait, depuis, trouvé refuge au Yémen.
Entré dans le pays le 9 septembre 2018, en provenance du Yémen, avec des papiers yéménites, sous la fausse identité de Mohamed Bamakhrama (un nom typique de l’Hadramaout, province de l’est du Yémen où le groupe terroriste Al - Qaîda est très présent), il était accompagné de son épouse, une Franco-Algérienne, et de leurs deux enfants.
Le couple s’était rapidement fondu dans la masse en s’installant dans le quartier populaire de Balbala, où il vivait de petits boulots. Peter Cherif et sa famille avaient déposé une demande de visa au consulat d’Algérie. Malgré leur discrétion, ils ont été repérés par la police djiboutienne, qui les a placés sous surveillance avant d’informer les Français et les Américains.
Peter Cherif est notamment dans le viseur des États-Unis, qui l’ont inscrit en septembre 2015 sur la liste noire des combattants terroristes étrangers. Au milieu de la semaine qui s’achève, Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France à Djibouti, a officiellement demandé son extradition.
Cela a été souligné plus haut, c’est au regard de ses liens avec les frères Kouachi, que Peter Cherif a été présenté par certains médias comme l’une des têtes pensante des attentats de janvier 2015, une hypothèse reprise vendredi par la ministre de la Défense Florence Parly. L’enquête sur les attaques de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher, qui ont fait 17 morts en janvier 2015, a été close récemment.
Arrêté une première fois à Falloujah, en Irak, fin 2004, alors qu’il combattait dans les rangs d’Al-Qaïda, Peter Cherif, avait été condamné à quinze ans de prison à Bagdad. Il a réussi à s’évader d’une prison irakienne en mars 2007, avant de rejoindre la Syrie. Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant dix-huit mois. Porté disparu en mars 2011, au dernier jour de son procès à Paris, il avait pris la fuite vers le Yémen.
Nicole Ricci Minyem
Ce samedi 22 décembre 2018, des manifestants s'en sont durement pris à des policiers sur les Champs-Elysées, en marge du mouvement des gilets jaunes. Selon les images diffusées par les chaînes de télévision locale, à l’instar de BFMTV, il s’agit de trois motards de la police.
L’une des victimes, a été jetée à terre avec sa moto, et, sur les images capturées par les journalistes présents sur place, on voit clairement ses deux collègues venus à la rescousse être à leur tour visés par des projectiles, parfois lourds (pierre, amas de terre, sapin de noël, pots de fleurs, etc.).
Face à cette agression et réagissant promptement, l’un des policiers réussit à rejoindre sa moto et s’écarte non sans avoir su esquiver un lancer de trottinette. Son collègue, quelques instants plus tôt, avait pu extraire son arme et à la pointer brièvement en direction des dizaines de manifestants qui lui faisait face, pour tenter de les faire reculer. L’un des deux policiers restant essuie alors des coups de pied. Une autre trottinette est lancée, les insultes fusent tout comme les pavés, les coups de matraque ou les bombes lacrymogènes.
C’est à ce moment que les policiers choisissent de reculer, pressés par les manifestants qui veulent en découdre. Le trio fuit et échappe alors à ce que nombre d’internautes et médias ont appelé lynchage. Juste avant que les policiers ne partent à moto et que les dizaines de manifestants ne leur courent après, on entend la journaliste qui filme la scène lancer à leur adresse « mais barrez-vous ».
Cette scène, d'une durée de moins d'une minute, s'est déroulée au croisement de l'avenue George V et des Champs-Elysées, alors que les forces de l'ordre évacuaient progressivement l'avenue. Selon la préfecture de Paris, le policier jeté à terre est un motard de la police Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI). Sur d’autres vidéos postées plus tard sur Twitter, on le voit venir récupérer sa moto.
Une situation qui a provoqué de vives réactions au sein de l’administration française. Laurent Nunez, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur : « Ce matin à Montmartre, ce soir sur les Champs-Élysées, nos forces de l’ordre ont été odieusement prises pour cible par des individus face auxquels elles ont réagi avec sans froid et professionnalisme.
Respect et soutien ».
Pour Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, il est important de respecter cette période : « A l’heure où nos compatriotes se rassemblent pour les fêtes de fin d’année, notre pays a besoin d’ordre, de calme, de pais. J’en appelle à la responsabilité de chacun… ».
Malgré les mesures prises et, le vote des parlementaires français, certains manifestants ont choisi de rester camper dans leur position. Ils n’entendent pas abandonner ce qu’ils appellent leurs revendications, jusqu’à ce qu’ils obtiennent des réponses positives. Pourtant, à l’analyse des actes que les gilets jaunes posent, depuis le début de la crise sociale en France : Destruction des biens, agressions verbales et même physique, on croirait plus tôt avoir à faire à des hors la loi.
Nicole Ricci Minyem
On déplore en plus la destruction des dizaines de bâtiments, emportés par le raz-de-marée qui a frappé les plages du sud de Sumatra et de l’extrémité ouest de Java...
C’est le bilan provisoire qui a été communiqué aux médias. Au moins 222personnes ont été tuées et près de 600 blessées par un tsunami en Indonésie ce 22 Décembre. Le même communiqué indique que le séisme pourrait avoir été provoqué par un glissement de terrain sous-marin dû à l’éruption du volcan Anak Krakatoa, dans le détroit de la Sonde entre les îles de Java et Sumatra.
« Dans le détroit de la Sonde, 222 personnes sont mortes, 584 ont été blessées et deux personnes sont portées disparues », a indiqué Sutopo Purwo Nugroho, le porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes. Trois autres personnes sont mortes dans la zone de Serang, a-t-il ajouté.
Des dizaines de bâtiments ont été détruits par le raz-de-marée qui a frappé les plages du sud de Sumatra et de l’extrémité ouest de Java samedi soir vers 21H30 locales. L’agence géologique indonésienne mène une enquête, a précisé le porte-parole ajoutant que le bilan devrait s’alourdir.
Après l’accident de ce samedi, les secouristes parviennent peu à peu sur le site, allant même dans les villages les plus reculés, où on pense que le séisme a fait d’autres victimes. Il faut y arriver très tôt, parce que les survivants doivent affronter la faim et la soif. Vivres et eau potable sont rares. Les hôpitaux également doivent submergés par le nombre de blessés. Les secours manquent d’équipements lourds. Ils peinent également du fait de la coupure des routes et de l’ampleur même des dégâts.
Des ONG internationales ont également dépêché des équipes sur le terrain, tandis que les services d'urgence tentent de rendre de nouveau praticables, des routes jonchées de gravats et de troncs d'arbres. Des images aériennes diffusées par les chaînes de télévision locales montrent des habitants perchés sur le toit de leur maison pour échapper à la montée d'une eau boueuse.
Anak Krakatoa est une petite île volcanique qui a émergé des eaux un demi-siècle après l’éruption meurtrière du Krakatoa en 1883. Il est un des 127 volcans en activité en Indonésie. Un pays construit par des archipels de 17.000 îles et îlots, formés par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne). C’est là que se trouve la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique.
Le 28 septembre dernier par exemple, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,5 et le raz-de-marée qui a suivi avait dévasté la ville de Palu, située sur la côte ouest des Célèbes, et ses environs, faisant au moins 2.073 morts. Mais 5.000 autres personnes sont toujours disparues, la plupart enterrées sous les décombres de bâtiments détruits.
L’accident de ce week end, est une nouvelle illustration de la vulnérabilité tectonique de l’Indonésie, le pays, depuis le début de l’année, a subi une série de secousses, qui se sont produites parfois, à des centaines de kilomètres de Palu.
Nicole Ricci Minyem
Au moins sept personnes ont été tuées samedi à proximité du palais présidentiel de Mogadiscio dans un double attentat à la voiture piégée revendiqué par les islamistes somaliens shebab, rapporte l’AFP qui cite une source policière.
«Nous avons confirmé la mort de sept personnes dans les deux explosions et au moins dix autres personnes ont été blessées», a déclaré à l'AFP Ibrahim Mohamed, un responsable de la police locale. «Les forces de sécurité ont bouclé la zone et une enquête est en cours». La télévision somalienne Universal TV, basée à Londres, a indiqué que trois de ses collaborateurs sont morts dans le double attentat, dont un journaliste possédant les nationalités somalienne et britannique, Awil Dahir.
La première explosion a eu lieu à un point de contrôle à côté du théâtre national, lui-même situé à quelque 500 mètres du palais présidentiel. La deuxième explosion, plus puissante selon des témoins, a frappé un carrefour situé à proximité, quelques minutes plus tard. «La deuxième explosion était très forte», a déclaré à l'AFP Idil Hassan, un témoin. «J'ai vu plusieurs cadavres, dont des membres des forces de sécurité».
Des témoins ont assuré qu'un haut responsable du gouvernement de la région de Banadir, qui englobe Mogadiscio, a été blessé dans la seconde explosion. «Il a été légèrement blessé, mais plusieurs de ses gardes de sécurité sont morts», a soutenu un témoin, Osman Fahiye. Le double attentat a été revendiqué par les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont indiqué dans un communiqué avoir visé «un point de contrôle sécuritaire qui protégeait le palais présidentiel».
Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de l'Amisom.
L'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie avait été perpétré le 14 octobre 2017 et avait fait avec 512 morts dans le district de Hodan, un quartier commerçant très animé de Mogadiscio. Cet attentat n'avait pas été revendiqué, mais les autorités n'ont aucun doute que les shebab sont derrière cette attaque.
Directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement, Marc-Antoine Pérouse de Montclos rappelle que, contrairement à une idée reçue sur les groupes jihadistes, les shebab jouissent d’une «certaine popularité» en Somalie, grâce à un «ancrage territorial et social très fort».
«La grande force des shebab, par rapport à d’autres groupes jihadistes africains, est qu’ils sont profondément enracinés dans la population somalienne. En Occident, on imagine parfois que ces groupes terroristes sont composés de petites cellules extrêmement nocives, très mobiles, et qui seraient coupées de la société dans laquelle elles évoluent. Cela correspond peu aux réalités africaines. Les shebab ont toujours eu un ancrage territorial et social très fort, qui explique leur résilience», explique-t-il dans une récente interview accordée au journal français Libération.
Otric N.
Selon les premières informations relayées par plusieurs médias, Marc Ateba Ombala est décédé aux premières heures de la matinée de vendredi, à son domicile situé au quartier Emana à Yaoundé.
Le président de la Chambre spécialisée des comptes de la Cour suprême a été emporté par un malaise qui l’a frappé hier soir. Il faisait partie des hauts magistrats les plus influents du pays. Normal, dans sa position de président de la Chambre des comptes, il menait une activité de contrôleur de la gestion des finances publiques. Les rapports que publie l’institution qu’il dirigeait, sont redoutés par la majorité des gestionnaires de la fortune publique.
L’ancien président de la Cour d’appel de Maroua avait également travaillé à la Cour de justice de la CEMAC à N’Djamena. Certains le présentaient comme un proche du président Paul Biya.
En rappel, La loi n° 2003/005 du 21 avril 2003 fixe les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. Ses attributions sont précisées dans les articles 2, 3, 7, 8, 9 et 10. Il ressort de ces articles que la Chambre des comptes: contrôle et juge les comptes ou les documents en tenant lieu des comptables publics patents ou de fait.
De l’Etat et de ses établissements publics; Des collectivités territoriales décentralisées et de leurs établissements publics; Des entreprises du secteur public et parapublic...; produit annuellement au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Président du Sénat, un rapport exposant le résultat de ses travaux et les observations qu’elle estime devoir formuler en vue de la tenue des comptes et de la discipline des comptables. Ce rapport est publié au journal officiel de la République; déclare et apure les comptabilités de fait, prononce les condamnations d’amende dans les conditions fixées par la présente loi; statue souverainement en cassation sur les recours formés contre les jugements définitifs des juridictions inférieures des comptes; lorsqu’elle est saisie, donne son avis sur toute question relative au contrôle et au jugement des comptes.
La loi de 2003 a une compréhension restrictive, voire en recul ou en contradiction avec la Constitution. Elle réduit la compétence de la Chambre des Comptes aux comptes des comptables publics patents ou de fait. Cette malencontreuse écriture a amené certaines entreprises publiques et parapubliques ainsi que certaines sociétés d’économie mixte qui n’ont pas de comptable public à estimer qu’elles ne rentrent pas dans le champ de compétence de la Chambre des Comptes. Ce problème est aujourd’hui résolu pour la plupart des entreprises, grâce à une sensibilisation de la Chambre de Comptes auprès des organes de gestion.
Depuis 2006, la Chambre des Comptes a produit sept(7) rapports annuels. Le huitième, déjà achevé, sera bientôt publié. Le rapport annuel de la Chambre des Comptes a d’abord été envoyé au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Sénat. Il est maintenant présent é à la Commission des finances et du budget de l’Assemblée Nationale et du Sénat, et peut être bientôt à la Chambre entière du Sénat puisque la demande a été faite. Il est publié au journal officiel et au site web de la Chambre des Comptes. Il fait enfin l’objet d’une présentation publique devant la presse et la société civile.
Ce n’est donc pas surprenant qu’il soit souvent cité par la presse, les universitaires et la société civile lorsqu’un problème lié aux finances publiques se pose.
Otric N.
Malgré un contexte marqué quelque peu par des tensions, la célébration de Noël est d’actualité pour les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le vent de Noël souffle dans les grandes surfaces et principales artères de la ville de Buea. À trois jours de la fête de Nativité, les marchés grouillent de monde. Selon nos confrères de la CRTV, jeudi dernier par exemple, Buea Central Market connaissait une effervescence particulière. Les parents se bousculaient pour acheter les cadeaux de Noël à leurs enfants, mais aussi ce qui sera servi à table le jour de fête.
Approché par les équipes de Crtv Sud-Ouest, des parents relatent, jouets d’enfants en mains, que «Noël, c’est la joie d’oublier nos mauvais souvenirs. Donc, voir ses enfants contents, c’est le souci du papa que je suis. C’est pourquoi je suis venu leur acheter ce qu’ils aiment». La même atmosphère prévaut à Great Soppo Market. Et, les commerçants en profitent pour faire de bonnes affaires.
Dans la région du Nord-Ouest, la célébration est bien dans l’air du temps. A Bamenda, sous la surveillance des forces de l’ordre, les habitants font le plein des provisions pour les grands jours. Les parents vont et viennent pour faire le plein de cadeaux en cette veille de la naissance du Christ. Les forces de sécurité veillent au grain, les populations ont repris confiance. En couple ou seul, on se presse pour le bonheur des tout-petits.
Ce qui se frottent le plus les mains ce sont les commerçants périodiques. Présents partout où besoin se fait sentir, ils proposent aux ménagères jouets, décoration, sapins artificiels et autres. Il y en a pour toutes les bourses. Un jouet s’arrache facilement à 1000 FCFA et une décoration à 500 FCFA. L’essentiel étant de savoir «bien parler».
Aux côtés des commerçants, certaines coiffeuses regrettent la faible clientèle en cette dernière semaine de l’Avent. «Nous attendons encore les femmes, il y a à peine une ou deux clientes par jour», indique Ashley Ngoh, le visage pensif à Bamenda Main Market. Mais au regard de l’atmosphère observée dans l’une et l’autre de ces régions, l’on constate un retour progressif à la sérénité.
Contrairement à ce qui se dit, les zones d’expression anglophone du Cameroun auront leurs fêtes de la Nativité et du nouvel an. Mais, les forces de maintien de l’ordre continuent de veiller, tant ces régions ne sont pas à l’abri des exactions sécessionnistes.
En effet, selon plusieurs médias de la place, depuis quelques jours et cela toutes les nuits, des tracts sont déversés dans les grands carrefours et lieux les plus fréquentés afin de demander à la population de rester chez elle les 24 décembre et 1er janvier prochains.
Des tracts anonymes ont également été envoyés à certains conducteurs de Taxis et Moto pour avertissement. Sur ces bouts de papier, les auteurs menacent de «s'attaquer à leur domicile et famille s'ils ne respectent pas les mots d'ordre de boycott lancés».
Afin de prévenir tout débordement menant à une escalade des actes de violence et de vandalisme dans la ville, l'on aperçoit depuis plusieurs jours, le déploiement des forces de l'ordre sur les grands axes routiers de la ville.
Otric N.
La production des diamants bruts pour l’année 2018 au Cameroun s’élève à 1791,37 carats selon le Comité du secrétariat national permanent du Processus de Kimberley (SNPPK).
Sur le bilan de l’année, il ressort que 30 sites d’exploitation des diamants bruts sur 46 ont été recensés et sont opérationnels à ce jour alors que les données d’exportation de ces diamants au cours de la même période s’élèvent à 1785,72 carats par 18 exportations.
«Cette traçabilité augure des lendemains meilleurs dans la mesure où le processus de Kimberley (PK) favorise en toute légalité l’exploitation et le commerce surveillés des diamants bruts», estime-t-on au SNPPK.
Pour le ministre des Mines et du développement technologique, Ernest Gwaboubou, cette traçabilité augure des lendemains meilleurs dans la mesure où le processus de Kimberley favorise en toute légalité l'exploitation et le commerce surveillé des diamants bruts. Ceci à travers le renforcement des contrôles internes de la production des diamants artisanaux.
A travers le renforcement des contrôles internes de la production des diamants artisanaux, cette sorte d’observatoire international mis en place par les pays producteurs de diamants, l’industrie du diamant brut et les ONG, a pour but d’empêcher le financement des conflits grâce aux revenus issus de la commercialisation des diamants bruts.
Les activités majeures réalisées dans le cadre de ce programme créé en novembre 2011 portent principalement sur l’amélioration de la gouvernance du secteur minier, la traçabilité des diamants bruts, de l’or et des autres substances minérales précieuses, le développement, l’encadrement et le suivi des activités d’exploitation artisanale des diamants bruts.
A cela, s’ajoutent l’intensification de la lutte contre les trafics illicites et l’augmentation des recettes de l’Etat à travers l’augmentation de la contribution de la mine solide dans le Produit intérieur brut (PIB) du pays.
Le potentiel diamantifère du Cameroun est important comme le révèle une étude menée par le Bureau de recherche géologique et minière basée en France. Soit, 41 occurrences de diamants dont la plus grande partie se trouve sur la ligne transfrontalière Yokadouma (Cameroun), Berberati (Centrafrique) et Enyele (République Démocratique du Congo). Ces réserves sont estimées à environ cinq millions de carats et du côté de Mobilong où les études d’exploration n’ont pas encore été finalisées, il est fait état de plus de dix-huit millions de carats.
Afin de mettre un terme à la polémique autour du potentiel de ce gisement, le ministre camerounais des Mines, Ernest Gwaboubou, a récemment annoncé le lancement des opérations de réévaluation.
En effet, depuis l’année 2010, C&K Mining, qui a depuis fin 2014 cédé ses actifs sur le projet Mobilong à un investisseur sino-américain, est accusé d’avoir surévalué le potentiel de ce gisement diamantifère (736 millions de carats dans un premier temps, soit 5 fois la production mondiale), alors présenté comme étant le plus important au monde. Il va finalement s’avérer que cette surévaluation avait été faite uniquement à des fins de spéculation boursière (après l’annonce, le titre C&K Mining avait grimpé sur la bourse de Séoul, multipliant son cours par 4,6 en seulement 16 jours), puisqu’une seconde évaluation du même explorateur ramènera le potentiel du gisement de diamant de Mobilong à 420 millions de carats, bien que la partie conglomératique n’ait pas encore connu de véritable évaluation jusqu’ici.
Otric N.
La 26e édition du festival Fomaric, c’est du 6 février au 10 mars 2019 à Douala. Un anniversaire quart-de-siècle plus un qui se fêtera donc avec un cadeau bien particulier, venu du plus haut sommet de l’Etat, pour la plus grande joie de son promoteur, l’artiste Nkotti François.
En effet, depuis le 19 décembre 2018, l’association Fomaric (Foire musicale, artistique, industrielle et commerciale de Douala), organisatrice du festival Fomaric, est reconnue d’utilité publique par décret présidentiel N°2018/800. Ce qui lui confère désormais une légitimité officielle et quelques avantages de la part de l’Etat, comme des subventions par exemple.
«Ça a été une très grande surprise pour moi. Le festival FOMARIC est créé depuis 1993. J'ai toujours essayé de me battre depuis lors pour qu'il se tienne à Douala. A un stade, la Communauté urbaine l'a reconnu comme un évènement de la ville. Alors, lorsque le chef de l'Etat décide qu'il est un évènement d'utilité publique, c'est une grande bénédiction pour moi, pour tous ces jeunes qui travaillent tous les jours pour faire de FOMARIC l'évènement phare de la ville de Douala. Il est vrai que nous l'avons fait pendant plusieurs années sans soutien, mais je dis à l'Eternel qui a inspiré le chef de l'Etat. Merci au Président Paul Biya».a déclaré Nkotti François dans les colonnes du quotidien national.
Cette reconnaissance de la Nation est un palier supplémentaire dans l’existence de cet organisme dont l’évènement fait formellement partie du patrimoine et du calendrier de la ville sur les berges du Wouri depuis la signature, le 13 février 2017, d’une convention de partenariat avec la Communauté urbaine de Douala (Cud).
Une convention qui avait été justifiée par Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Cud : «Toutes les villes équilibrées ont par nature d’activités, un programme culturel et artistique annuel qu’on appelle rendez-vous incontournable pour une cité. Et le festival Fomaric est désormais un rendez-vous incontournable de la ville de Douala».
En effet, depuis 1993, le Festival Fomaric, qui s’est appelé Fomaric tout court jusqu’à la 22e édition en 2015, permet aux habitants et aux visiteurs de la ville de Douala de se distraire pendant plusieurs fêtes du premier trimestre de l’année. Comme pour cette 26e édition où seront une fois de plus englobés la fête de la Jeunesse (11 février), la Saint-Valentin (14 février), la Journée internationale de la Femme (8 mars).
Avec un ensemble d’activités permettant de couvrir tous les publics et toutes les catégories socio-professionnelles : une exposition-vente pour les entreprises, des scènes musicales, des espaces ludiques pour les enfants, des espaces récréatifs pour les adultes, un espace de commerce pour lutter contre la vie chère, etc.
Et depuis quelques éditions, le festival Fomaric, modèle de longévité dans le contexte camerounais, a formalisé son volet vivre ensemble, avec des journées dédiées aux communautés. Pour respecter la tradition de terre d’accueil qu’a le Cameroun, au-delà de la seule ville de Douala. On n’oublie pas les aspects création d’emplois et génération de revenus pendant plus d’un mois. Une vraie œuvre d’utilité publique donc !
Otric N.
C’est sa première visite, dans ce pays considéré comme un allié certain, dans la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel
Malheureusement, la visite du président français n’enchante pas les partis politiques de l’opposition. Les leaders ne s’expliquent pas, ce qu’ils nomment « indifférence de la France », au regard de la politique sociale. Cette dernière, souffrirait d’un déficit démocratique et de libertés. Devant les micros de nos confrères de RFI, ils remettent dès lors en question, l’amitié entre les deux pays :
« On ne peut pas être président d’un pays dit patrie des droits de l’homme et des libertés et ami d’un chef d’Etat qui ne donne aucune possibilité à son peuple de s’exprimer avec tous leurs modes d’expressions et de jouir des ressources de leur pays. Monsieur Emmanuel Macron, la France est-elle amie du Tchad ou de Monsieur Idriss Deby Itno », interroge Max Kemkoye, président de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès.
Le député et président d'un parti d'opposition, Ngarlejy Yorongar, dénonce quant à lui, cette visite qui vient conforter le pouvoir du président Idriss Déby : « Pour moi, c’est inapproprié. Si Macron a pris la décision d’aller rendre visite à Idriss Déby qui a les mains pleines de sang, je dis bien pleines de sang, je crois qu’il est passé complètement à côté. Qu’est-ce Macron devrait dire au président Déby dès qu’il est là ? Qu’il lui dise que 28 ans c’est trop, bientôt 29 ans ; et qu’il essaye de retirer un peu son épingle du jeu. Il faut qu’il lui dise dans le creux de l’oreille que ce n’est pas bon, parce que nous ne sommes plus à l’époque où un chef d’Etat africain peut se permettre d’arrêter des gens, de les torturer, de les tuer... »
La Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution est tout aussi indignée, mais espère qu’en venant à Ndjaména, le président français appréhendera mieux ce que vivent les Tchadiens.
« On aurait aimé au moins que ce pays s’intéresse un peu au calvaire que vivent les populations tchadiennes, estime Poddi Djimé Bichara, le porte-parole. La visite du président Emmanuel Macron devrait peut-être lui permettre de tâter du doigt les réalités du drame tchadien».
C’est un tout autre son de cloche, que l’on entend du parti au pouvoir. De ce côté, on se félicite de cette visite. le Mouvement patriotique du Salut (MPS), à travers son porte parole Hassan Sylla Bakari, appelle l’opposition à dépasser les débats locaux pour mettre en avant le Tchad :
« Ces hommes politiques, il faudrait qu’ils s’affranchissent de la politique politicienne pour se mettre au niveau de l’Etat. Les relations entre le Tchad et la France ne tiennent pas seulement à Déby et à Macron. Pour ce qui est de la démocratie, ces messieurs feraient bien de préparer plutôt leurs partis à affronter le MPS pour les futures élections que je sais d’avance qu’ils vont perdre ».
Au MPS, avance Jean-Bernard Padaré, le secrétaire national pour les questions juridiques et d'éthique politique parle d’une opposition qui serait régulièrement dans la contestation : « Le Tchad et la France sont deux partenaires historiques. Le Tchad est important pour la France et vice versa. Nous pensons que cette visite ne peut que renforcer les liens d’amitié, de fraternité, de coopération qui lient nos deux pays. Le Tchad est un exemple de lutte efficace contre le phénomène du terrorisme ».
Et, toujours dans la dynamique dithyrambique, M. Padaré, garantit au micro de nos confrères de RFI que: « Contrairement à l’opposition, très critique et qui dénonce les violations des droits de l’homme, « le Tchad garantit les libertés », et est même « un exemple, en tout cas en Afrique centrale, de la démocratie, de la liberté de la presse. Il y en a qui sont toujours dans la dénégation que le peuple tchadien s’est gréé au président Idriss Déby».
Nicole Ricci Minyem
La coalition formée autour de Félix Tshisekedi, Cap pour le changement (Cach), a pris acte du report au 30 décembre des élections présidentielle, législatives et provinciales. Mais a prévenu qu’elle n'acceptera pas un autre report, même d'un jour.
C’est dans une ambiance survoltée et, devant plusieurs dizaines de militants, que la coalition de l’opposition qui porte la candidature de Félix Tshisekedi a livré sa première réaction officielle depuis l’annonce par la Ceni du report des élections présidentielles, législatives et provinciale. Son directeur de campagne, Vital Kamerhe a invité les médias, pour une conférence de presse qui avait des airs de meeting politique.
Une estrade a été installée devant des locaux de l’Union pour la démocratique et le progrès social (UDPS) à Kinshasa. Avant que les orateurs ne se succèdent au micro, une foule de militants patiente en scandant des chants hostiles à la Ceni, au régime en place et aux leaders de Lamuka, la coalition de l’opposition qui porte la candidature de Martin Fayulu.
Quand il apparaît à la tribune, sous un soleil accablant, Félix Tshisekedi fait face à une foule chauffée à blanc, qui entonne des chants à sa gloire et à celle de Vital Kamerhe, avec lequel il forme le ticket dans cette campagne.
Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS, prend la parole au nom du Cap pour le changement et, condamne la décision de la CPI : « Je condamne avec la dernière énergie cette énième forfaiture de Joseph Kabila qui grippe le processus électoral pour se maintenir illégalement au pouvoir… la coalition met sévèrement en garde Joseph Kabila et prévient qu’il n’acceptera pas un autre report, même d’un jour ».
Un avertissement qui, de fait, prend acte du report au 30 décembre. Jean-Marc Kabund a cependant insisté sur le fait que la plateforme avait l’intention de poursuivre sa campagne jusqu’au 28 décembre, à minuit, conformément à la loi électorale qui consacre la fin de la campagne 24 heures avant le scrutin.
Une option qui avait été écartée la veille par Corneille Nangaa, président de la Ceni, insistant sur le fait que la campagne ne serait pas prolongée malgré le report des scrutins. « Corneille Nangaa ne fait pas les lois dans ce pays », a réagi devant la presse et les militants Jean-Baudouin Mayo, secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC, de Vital Kamerhe), avant de dire ses doutes quant à la tenue du scrutin à la date indiquée : « Même le 30 décembre, il n’y aura pas d’élections », a-t-il glissé.
Jean-Marc Tabund s’est ensuite fait menaçant à l’adresse du pouvoir, en cas de nouveau report après le 30 décembre : « Kabila a brûlé les machines. Ce report de sept jours constitue son dernier retranchement. Nous allons le cueillir comme une mangue mûre. Il y a élections le 30 décembre : vous allez voter tous pour le cap pour le changement. Il n’y a pas élections : nous vous appelons tous à une mobilisation générale jusqu’au départ de Joseph Kabila ».
Le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) dit de la Saint-Sylvestre, conclu fin 2016 entre le pouvoir et l’opposition en vue de la tenue des élections a pour sa part réclamé ce vendredi à la commission électorale d’autoriser une campagne de sensibilisation électorale du 22 au 28 décembre 2018, en vue de permettre aux candidats de garder contact avec leurs bases respectives.
L’institution, dirigée par Joseph Olengankoy, un ancien allié de l’UDPS, recommande au pouvoir de solliciter un appui logistique extérieur, en vue d’éviter d’autres désagréments sur la tenue des élections le 30 décembre.
Nicole Ricci Minyem
Fin d’un sprint hors normes au parlement en réponse à la crise des gilets jaunes : le Sénat a adopté définitivement vendredi les mesures d’urgence économiques et sociales du gouvernement pour tempérer l’ardeur des manifestants, partout en France. Cette adoption, après une séquence budgétaire hors normes, signe la fin des travaux du parlement pour la trêve des confiseurs, avant une reprise mi-janvier.
C’est à ce moment que va commencer en parallèle, le grand débat national promis par l’exécutif, qui pourra déboucher sur des mesures concrètes, en plus des mesures d’urgence. Et il n’y aura à priori pas de saisine du Conseil constitutionnel et le texte devrait être promulgué rapidement, pour une mise en œuvre dès début 2019.
L’esprit de responsabilité des sénateurs
Le projet de loi, voté à main levée traduit plusieurs des annonces sociales formulées par Emmanuel Macron, le 10 décembre dernier : défiscalisation des heures supplémentaires, exonération élargie de hausse de CSG pour des retraités et, possibilité pour les entreprises de verser une prime exceptionnelle de 1000 euros, exonérée de toutes cotisations sociales et d’impôt sur le revenu, pour leurs salariés rémunérés jusqu’à 3.600 euros.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a salué « l’esprit de responsabilité » des sénateurs, à majorité de droite, ainsi que leur « volonté de participer au rétablissement rapide d’un climat d’apaisement » dans le pays. « Nous n’en serions sans doute pas là si vous aviez écouté le Sénat sur la CSG, sur les taxes sur les carburants », a lâché pour sa part le rapporteur Jean-Marie Vanlerenberghe (UC), à l’unisson de plusieurs orateurs.
Les sénateurs LR, LREM et de l’Union centriste, ainsi que les Indépendants et RDSE (à majorité radicale) ont voté pour le même texte que l’Assemblée. Les socialistes se sont quant à eux abstenus, voyant dans le projet de loi « 2/3 de Sarkozy, 1/3 de Hollande », selon la formule de l’ancienne ministre Laurence Rossignol, promettant au gouvernement une « haute surveillance démocratique et sociale » dans les temps à venir. Les communistes se sont également abstenus sur des mesures notoirement insuffisantes et ne faisant pas contribuer les plus riches à l’effort.
Les mesures en réponse aux gilets jaunes ont rebattu les cartes budgétaires
Dans la nuit de jeudi à vendredi, au terme de treize heures de vifs débats, c’est l’Assemblée nationale qui avait adopté le texte de quatre articles par 153 voix, avec le soutien de la majorité LREM-MoDem et de l’UDI-Agir, contre 9 et 58 abstentions, dont la quasi-totalité des Républicains.
Les mesures en réponse aux « gilets jaunes », pour plus de 10 milliards d’euros, ont rebattu les cartes budgétaires et contraint à un creusement du déficit à 3,2 % du PIB. A noter que l’exécutif se prépare à des nouvelles initiatives des « gilets jaunes », qu’il espère limitées samedi, jour de départ en vacances.
Nicole Ricci Minyem
Une campagne participative a récemment été lancée pour aider à financer le mur, à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. L’objectif est de réunir un milliard de dollars, soit le montant maximum autorisé par le site de crowdfunding GoFundMe.
Ce vendredi, plus de 11,5 millions de dollars (10 millions d’euros) avaient été récoltés, en l’espace de quatre jours. Au total, près de 190.000 personnes ont apporté leur contribution pour ce mur, apportant une réponse à une promesse électorale de Donald Trump.
Le coût d’un mur anti-migrants à la frontière serait de 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) : « Si chacun des 63 millions d’électeurs qui ont voté pour Trump donne 80 dollars, on peut construire le mur, affirme Brian Kolfage, ancien soldat américain et initiateur de cette cagnotte. Et, si on ne récolte que la moitié de la somme, on aura au moins un demi-mur. Nous, le peuple, nous financerons le mur…».
« Trop d’Américains ont été tués par des immigrés illégaux et trop de ces sans-papiers profitent des contribuables américains sans jamais avoir les moyens de contribuer à notre société… « Il est temps de faire respecter nos lois et de construire ce mur », poursuit le vétéran, lui-même amputé de trois de ses membres sur le terrain.
Il sera cependant difficile à Brian Kolfage de verser le montant de la cagnotte au gouvernement américain. Une loi oblige en effet le Congrès à donner son feu vert pour tout don privé destiné aux finances publiques. Or, les dernières élections ont ramené une majorité démocrate à la Chambre des représentants américaine.
Le mur à la frontière du Mexique, promis par le président des Etats – Unis, Donald Trump a donné lieu au courant de cette année, à des échanges très tendus, devant les caméras, entre le président américain et les leaders démocrates du Congrès. Donald Trump a menacé d’aller jusqu’au « shutdown » (paralysie de certaines administrations faute d’un accord sur le budget) si les démocrates refusent de voter pour allouer une tranche de 5 milliards de dollars pour le mur controversé.
« Je serai fier de fermer le gouvernement au nom de la sécurité aux frontières, j’en prendrai la responsabilité. Le peuple ne veut pas que les criminels et la drogue se déversent dans notre pays », a martelé le président américain. « Vous ne devriez pas le fermer », répond Chuck Schumer, leader de la minorité démocrate au Sénat.
Donald Trump a ensuite bataillé avec Nancy Pelosi, pressentie pour redevenir présidente de la Chambre en janvier 2019, après la victoire des démocrates aux midterms : « Ça ne servirait rien que je demande à la Chambre de voter, même si je gagnerais facilement avec les républicains avant les vacances parlementaires et le changement de majorité, mais il me faut dix démocrates au Sénat », a assuré le président. Les républicains y sont majoritaires, mais 60 voix sur 100 sont nécessaires pour toute loi budgétaire.
Nicole Ricci Minyem
Vladimir Poutine entend apporter sa contribution pour que le climat sécuritaire dans ce pays de l’Afrique Centrale redevienne normal.
La République Centrafricaine peine à laisser derrière elle, le cycle de violence dans lequel Elle est plongée depuis le départ de François Bozizé du pouvoir, chassé par un coup d’État. Et pourtant, le gouvernement, soutenu par ses partenaires internationaux, a multiplié les initiatives de désarmement et de dialogue, avec les groupes armés, en vain. C’est en marge d’un forum militaire le 21 Août 2018, que Sergueï Doïgou, ministre russe de la défense avait annoncé qu’il a paraphé un accord avec son homologue centrafricain Marie Noëlle Koyana.
Dans les termes de ce dernier, il est stipulé que les membres des forces armées Centrafricaines (FACA), seront désormais formés dans les instituts militaires russes. Auparavant, Vladimir Poutine avait donné son accord pour que cinq officiers militaires et cent soixante – dix (170) instructeurs civils se rendent dans ce pays, afin d’entraîner les forces armées nationales. Un déploiement qui fait suite à une livraison d’armes. En plus, au début de cette année, ce sont les soldats russes qui assurent la protection de Faustin Archange Touadera.
L’engagement de la Russie, dans ce pays qui est une ancienne colonie française, incite quelques analystes des relations internationales, à mettre en garde, les autorités centrafricaines. Selon eux, cet engouement laisse entrevoir que c’est une porte ouverte aux intérêts économiques pour les russes.
D’autres encore se posent la question de savoir si les français vont perdre leur suprématie. Une question à laquelle répond Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe : « La Russie, contribue, comme d’autres nations avant elle, à la formation et l’entraînement des forces armées centrafricaines, d’autant plus que c’est une mission qui est induite par la résolution onusienne 2149, du 10 Avril2014, qui créé la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA.
La présence de la Russie, en plus de celle de Boris Becker que le Président Touadera a choisi comme attaché personnel suscite, comme cela a été dit plus haut, moult interrogations. La République Centrafricaine est considérée comme l’un des Etats les plus pauvres en Afrique Centrale. Il occupe la cent quatre vingt huitième place (188), sur cent quatre vingt neuf que compte l’indice de développement humain de l’Organisation des Nations Unies, dont le rapport a été publié en septembre 2018.
C’est un pays dans lequel on compte de nombreuses poches d’insécurité et, plus d’un million de Centrafricains ont fui les combats et les exactions, espérant trouver refuge dans des pays voisins, notamment le Cameroun, ou des enclaves (camps, quartiers et bâtiments protégés par des troupes internationales. Elles sont victimes de violences de masse et, d’exactions ciblées, qui ont fait des milliers de morts et de blessés. Elles sont par ailleurs, largement dépendantes de l’aide internationale pour leur survie et cette escalade de violence a des conséquences majeures sur la situation sanitaire du pays.
Dix-huit groupes armés, souvent divisés et largement dépourvus d’une chaîne de commandement, se partagent environ 80 % du territoire. Ils sont à l’œuvre dans 14 des 16 préfectures du pays. Les tentatives faites par le gouvernement de transition et par le gouvernement actuel de redéployer les représentants de l’État dans l’arrière-pays ont rapidement échoué avec le repli des fonctionnaires.
Nicole Ricci Minyem
L’objectif majeur de ces foires est de permettre à tous les camerounais, d’avoir à des prix concurrentiels, des denrées alimentaires suffisantes et de qualité, qui vont leur permettre de ne manquer de rien, pendant cette période.
Les mini comices Comme tous les ans, le gouvernement, à travers certains départements ministeriels, notamment le ministère de
l’Agriculture et du Développement Rural, le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales et leurs partenaires au développement, travaillent avec les acteurs du monde agricole, afin que ces derniers, viennent exposer leur savoir-faire, sur la place publique.
Au delà de cette démonstration des richesses dont regorgent le sol et le sous -sol camerounais, c’est un moment d’échanges multiformes, avec les populations qui ont ainsi, l’occasion d’acquérir des produits agricoles de qualité et en quantité.
Dans chaque chef lieu de région, un site est choisi, pour abriter la grande foire. A Yaoundé, c’est à l’esplanade du stade omnisports que les producteurs, les éleveurs, les pisciculteurs, les aquculteurs et beaucoup d’autres acteurs du monde agricole – pastorale et halieutiques se réunissent, afin de proposer à ceux qui font le déplacement d’acheter tout ce dont ils ont besoin, pour que les fêtes de fin d’année soient belles.
A Ebolowa, dans le chef – lieu de la région du Sud, c’est pratiquement la même ambiance qui règne. Les exposants viennent des départements, arrondissements et villages et présentent des produits divers qui permettent à ceux qui s’y résident de ce côté, de repartir avec des sacs pleins de victuailles.
Lors du lancement du mini – comice agropastoral d’Ebolowa il y’à quelques heures, le ministre délégué au ministère de l’agriculture en charge du développement Rural, Mme Ananga Messina a célébré les travailleurs de la terre. Elle a loué ceux qui, grâce à leur dur labeur, s’attelent au quotidien à ce que rien ne manque, sur la table des camerounais.
Dans un discours fleuve, le membre du gouvernement a rappelé aux seigneurs de la terre l’importance qui est la leur, dans cette Afrique en miniature, qui permet que quelque soit l’endroit où on jette un grain, ce dernier va germer et produire de bons fruits.
Son discours a été précédé par de nombreux autres, à l’instar de celui du représentant des Agriculteurs. Ces derniers, tout en se sentant honorés par la présence des invités de marque présents à la cérémonie officielle, ont egrené un chapelet de doléances; les mêmes que celles de l’année dernière:
Le mauvais état des routes – Le manque d’accès au financements qui peuvent leur permettre de développer leur production - L’accompagnement certes présent, mais encore insuffisant de l’État, pouvant leur permettre de passer à la transformation de leurs produits, ce qui va apporter une plus value à ces derniers..
Avant la visite des stands, le membre du gouvernement a répondu aux doléances qui lui ont été adressées et, a promis de les transmettre à qui de droit, pour que les mesures soient désormais prises, qui vont permettre d’ alléger la peine des uns et des autres.
En visitant le site de la foire, Mme Ananga Messina Clémentine a félicité les exposants, alors qu’en fond sonore, l’on entendait battre les rythmes et sonorités du terroir.
Nicole Ricci Minyem