Ce samedi 22 décembre 2018, des manifestants s'en sont durement pris à des policiers sur les Champs-Elysées, en marge du mouvement des gilets jaunes. Selon les images diffusées par les chaînes de télévision locale, à l’instar de BFMTV, il s’agit de trois motards de la police.
L’une des victimes, a été jetée à terre avec sa moto, et, sur les images capturées par les journalistes présents sur place, on voit clairement ses deux collègues venus à la rescousse être à leur tour visés par des projectiles, parfois lourds (pierre, amas de terre, sapin de noël, pots de fleurs, etc.).
Face à cette agression et réagissant promptement, l’un des policiers réussit à rejoindre sa moto et s’écarte non sans avoir su esquiver un lancer de trottinette. Son collègue, quelques instants plus tôt, avait pu extraire son arme et à la pointer brièvement en direction des dizaines de manifestants qui lui faisait face, pour tenter de les faire reculer. L’un des deux policiers restant essuie alors des coups de pied. Une autre trottinette est lancée, les insultes fusent tout comme les pavés, les coups de matraque ou les bombes lacrymogènes.
C’est à ce moment que les policiers choisissent de reculer, pressés par les manifestants qui veulent en découdre. Le trio fuit et échappe alors à ce que nombre d’internautes et médias ont appelé lynchage. Juste avant que les policiers ne partent à moto et que les dizaines de manifestants ne leur courent après, on entend la journaliste qui filme la scène lancer à leur adresse « mais barrez-vous ».
Cette scène, d'une durée de moins d'une minute, s'est déroulée au croisement de l'avenue George V et des Champs-Elysées, alors que les forces de l'ordre évacuaient progressivement l'avenue. Selon la préfecture de Paris, le policier jeté à terre est un motard de la police Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI). Sur d’autres vidéos postées plus tard sur Twitter, on le voit venir récupérer sa moto.
Une situation qui a provoqué de vives réactions au sein de l’administration française. Laurent Nunez, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur : « Ce matin à Montmartre, ce soir sur les Champs-Élysées, nos forces de l’ordre ont été odieusement prises pour cible par des individus face auxquels elles ont réagi avec sans froid et professionnalisme.
Respect et soutien ».
Pour Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, il est important de respecter cette période : « A l’heure où nos compatriotes se rassemblent pour les fêtes de fin d’année, notre pays a besoin d’ordre, de calme, de pais. J’en appelle à la responsabilité de chacun… ».
Malgré les mesures prises et, le vote des parlementaires français, certains manifestants ont choisi de rester camper dans leur position. Ils n’entendent pas abandonner ce qu’ils appellent leurs revendications, jusqu’à ce qu’ils obtiennent des réponses positives. Pourtant, à l’analyse des actes que les gilets jaunes posent, depuis le début de la crise sociale en France : Destruction des biens, agressions verbales et même physique, on croirait plus tôt avoir à faire à des hors la loi.
Nicole Ricci Minyem