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Lancé depuis 2002, le corridor Abidjan-Lagos est à la base un programme d'accompagnement des populations dans la prise en charge et la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles tels les IST/VIH/SIDA. Mais le projet va évoluer au fil du temps pour devenir aujourd'hui l'image de développement communautaire. 
 
 
 
Tout commence par l'idée de faire de l'axe Abidjan - Lagos, un corridor sans nouvelle infection, sans discrimination, sans décès liés au VIH et sans entrave à la bonne circulation des personnes et des biens. Telle est la vocation à l'origine de la mise sur pied du corridor. Mais le contexte va évoluer et les défis aussi.
 
En 2017, à la suite des nombreux résultats obtenus dans la lutte contre le VIH/SIDA et l'expertise acquise dans cette mission, l'OCAL (Organisation du Corridor Abidjan Lagos) a mis à jour sa vision pour répondre, en plus des questions sanitaires à d'autres défis le long du Corridor et aux points d'entrées et de sorties de l'espace qu'elle couvre et au-delà.
Ainsi la nouvelle vision de l'OCAL sera desormais d'accentuer ses actions pour "Un Corridor de Développement impulsé par une population en bonne santé, jouissant de tous ses droits et circulant librement en toute sécurité avec ses biens."  
 
L’OCAL est une institution sous-régionale engagée dans la prévention, la prise en charge et le traitement des IST/VIH/SIDA et dans la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens. Avec l’avènement de la pandémie du VIH, les Chefs d’Etat de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria avaient judicieusement décidé de la création de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL) le 30 avril 2002. 
Avec comme pour mandat, de mener un programme régional de prévention et de prise en charge transfrontalière du VIH et de faciliter la libre circulation des personnes et des biens en complément des efforts nationaux.
 
C'est indéniable, le secteur des transports joue un rôle essentiel dans le développement en Afrique de l’Ouest (il génère 6% du PIB de la région). Les Etats membres de la CEDEAO et de l’UEMOA ont décidé d’améliorer la compétitivité des principaux corridors de transport de l’Afrique de l’Ouest, outils de solidarité envers les pays membres enclavés et facteurs de développement du commerce intra-régional.
Long de 1022 km, il traverse cinq pays. Notamment : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria. Environ 27 millions de voyageurs dont de nombreux commerçants et 140 000 routiers empruntent chaque année cette desserte jalonnée de ports, d’agro-industries, de gares routières, de grands marchés régionaux, de lieux de transit des marchandises, de zones frontalières, de parcs de vente de véhicules d’occasion. Il concentre 65% des activités économiques de la région.
 
La création du Corridor va résorber nombres de soucis rencontrés par les opérateurs économiques et les usagers de la dite infrastructure. Notamment :
- Coordonner en un système cohérent et efficace les stratégies et les politiques nationales de lutte contre les IST/VIH/SIDA le long dudit corridor et d’impulser dans le même temps lesdites politiques ;
- Maitriser le phénomène spécifique de propagation du VIH/SIDA et des IST le long du corridor Abidjan-Lagos
- Renforcer, créer ou aider à créer les établissements et service de santé pour la lutte contre le VIH/SIDA ;
- Faciliter l’accés des migrants et des populations locales en contact avec ces derniers aux mesures de prévention et aux centres de soins ;
Renforcer les capacités des structures nationales publiques et privées de lutte contre le VIH/SIDA et faciliter la coopération entre elles ;
- Nègocier pour le compte des ètats membres avec les partenaires au dèveloppement intèressès par l’objet du présent accord ;
- Coopérer avec toute organisation régionale ou sous régionale et particulièrement la CEDEAO ;
- Promouvoir le cas échéant, des législations identiques dans les cinq pays membres en rapport avec les politiques nationales.
 
Considérant l'axe essentiellement sanitaire qu'aborde ce programme, il est donc évident que les principales populations cibles sont les routiers et les autres populations mobiles, les populations locales vivants le bord du corridor, les corps habillés du fait de leur éloignement de leur famille ce qui les exposé à des comportements à risques.
On compte aussi les professionnels de Sexe (PS), les Hommes ayant de rapports sexuels avec des Hommes (HSH), et comme on pouvait s'en douter les personnes Vivant avec le VIH (PVVIH), les utilisateurs de Drogues Injectables (UDI) et enfin, les Jeunes filles et les femmes.
 
 
Stéphane Nzesseu
 
Réunis le 22 décembre dernier à Abuja au Nigeria dans le cadre de la 54 ème conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, les pays membres de la CEDEAO ont fait le point sur les chantiers de développement en cours dans la région.
 
Le principal défi des États membres de la CEDEAO est bien évidemment le défi énergétique. La région connait un déficit en ravitaillement électrique essentiellement dû à la réalité disparate de potentiel énergétique dont bénéficie chaque Etat de la region. Une problématique qui a trouvé solution à travers la création et la mise en œuvre d'un marché régional de l'électricité.
 
Lancé officiellement à Cotonou au Bénin dans la semaine du 25 au 29 juin 2018, conjointement par l'Autorité Régionale de Régulation de l'Electricité de la CEDEAO et le système d'échanges d'énergie électrique ouest africain, le marché régional de l'électricité en Afrique de l'ouest est une aubaine pour l'économie de la région. Le programme s'étend sur trois phases. La première, et la plus importante, se déroulera entre 2018 et 2022. Elle consistera prioritairement en la construction de nouvelles lignes de transport d'énergie dans la région, ainsi que le renforcement du réseau déjà existant.
 
Il faut rappeler que le lancement de ce marché a été précédé par l'adoption des Règles préalables pour le démarrage du Marché Régional à savoir les Règles du Marché Régional (proposées par l'EEEOA et approuvées par l'ARREC en Août 2015), le Manuel d'exploitation de l'EEEOA (proposé par l'EEEOA et approuvé par l'ARREC en Septembre 2015).
A cela s'ajoutent la Méthodologie de Tarification du Transport de l'EEEOA (adoptée par l'ARREC en Août 2015), les Modèles de Contrats Bilatéraux (proposés par l'EEEOA et approuvés par l'ARREC en Août 2017).
Sans occulter les Procédures du Marché Régional de l'Electricité de la CEDEAO et les Règles de Pratique et de Procédures de l'ARREC (règles administratives de régulation) adoptées par l'ARREC en décembre 2017.
 
Les chefs d'Etat ont donc dit tout leur satisfaicit quand à l'avancement de ce programme qui conduira l'ensemble de la région vers un meilleur développement grâce à l'apport énergétique et les investissements que cela pourrait induire en matière de création d'industrie et autres. Par ailleurs, les États membres ont adopté les textes sur les sanctions à appliquer à la sécurisation des échanges électriques transfrontaliers pour améliorer la solvabilité et les performances des opérateurs dudit marché. 
 
Toujours au cours de ces assises d'Abuja, les Chefs d'État et de gouvernement présents ont également fixé un plan directeur pour le développement des moyens régionaux de production et de transport énergétique 2019 - 2033. Un outil complémentaire nécessaire pour juguler les defits énergétiques constatés dans la région. 
 
Rappelons que ce projet avait déjà été testé entre le Togo et le Bénin. L'interconnexion de leurs réseaux électriques a connu un tel succès qu'il a été élargie au Ghana puis au Nigeria. Pour être aujourd'hui inscrit dans le cadre d'un marché régional de l'électricité. Une politique tout au profit des populations de l'Afrique de l'ouest.
 
Les Chefs d'État de la CEDEAO font le point sur l'etat de la démocratie dans la région.
 
 
Crise politique en Guinée Bissau, tensions entre les acteurs de la scène publique au Togo, les multiples élections en préparation dans la région sans oublier les questions sécuritaires les représentants des pays membres de la CEDEAO ont epilogué sur l'essentiel des points chauds dans la région.
 
Plusieurs contrées de la région sont en proies aux attaques terroristes notamment dans la zone du Sahel et dans la région du Lac Tchad. C'est tout naturellement que la conférence va condamner toutes ces attaques et dire son soutien à la force du G5 Sahel et à la Force Multinationale Mixte du Bassin du Lac Tchad qui ne lésinent sur aucun moyen pour repousser un peu plus chaque jour les velléités terroristes que l'on rencontre dans la région.
 
La conférence des Chefs d'État a également traduit son soutien aux différentes missions de maintien de la paix mandatés par la CEDEAO. Il s'agit de l'ECOMIB pour la Guinée Bissau et l'ECOMIG pour le compte de la Gambie. 
 
En Guinée Bissau, l'actualité politique est aux conflits opposants différents acteurs du processus électoral. Une situation qui bloque voici quelques temps déjà la tenue des élections législatives en République de Guinée Bissau. Un contexte qui oblige les autorités du pays à reporter une fois de plus l'échéance électorale pour le 10 mars 2019. Jusqu'ici on déplore encore la disponibilité des kits électoraux, ces qui a pour conséquence la quasi impossibilité de procéder comme il se doit à l'enrôlement des électeurs.
 
La conférence a donc pris acte de la nouvelle date des législatives en Guinée Bissau, tout en demandant aux autorités de conserver dans la forme et dans sa composition actuelle le gouvernement de concensus en place. La conférence appelle surtout les acteurs politiques à respecter la feuille de route du 14 avril 2018 tel que signé à Lomé.
 
Chez le voisin togolais, la conférence des Chefs d'État a félicité la bonne tenue des élections législatives du 20 décembre dernier. Des élections libres et transparentes, qui se sont déroulées en conformité de la feuille de route adoptée le 31 juillet 2018. Toutefois, les hommes d'État présents ont déploré le boycott des législatives par le C14 (coalition de 14 partis politiques d'opposition). Même si toutes les tensions ne sont pas encore apaisées, il faut fumer le calumet de la paix afin de mieux aborder les autres échéances électorales annoncées pour le cours de l'année 2019.
 
Le plus grand succès démocratique de cet année sera bien évidemment la bonne tenue de l'élection présidentielle au Mali. Élection qui a vu la victoire de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita. Le satisfaicit est renforcé par les avancées significatives notées dans la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, accord issu du processus d'Alger.
 
En perspective, l'année 2019 s'annonce très importante pour la région de l'Afrique de l'ouest. De grandes échéances électorales sont en vues. Notamment, les élections générales le 16 février 2019 au Nigeria et l'élection présidentielle du 24 février au Sénégal. Deux dates qu'il faudra bien négocier pour renforcer la démocratie dans la région et continuer d'assoir les bases d'un développement durable.
 
 
 
 
 
Stéphane Nzesseu

En début de semaine, les rues de Tunis étaient noires de monde. Ce sont les ressortissants de la Côte d'Ivoire ont manifesté pour protester contre le meurtre de Falikou Koulibaly. Le président de l’Association des Ivoiriens en Tunisie a été tué à l’arme blanche lors d’une agression la veille.

 

Falikou Coulibaly, qui dirigeait l’Association des Ivoiriens de Tunisie, a été assassiné par des inconnus qui tentaient de lui arracher son téléphone portable dimance soir, d’après l’annonce faite par les autorités :  « Deux hommes l’ont attaqué et l’ont poignardé », a déclaré le porte-parole de la sûreté nationale, Walid Hakima, qui a fait état de l’arrestation de cinq personnes en lien avec ce meurtre.

 

Après avoir parcouru des dizaines de kilomètres, les manifestants ont résolu de se rassembler devant l’ambassade de Côte d’Ivoire dans la capitale Tunis, criant des slogans comme : « Pour que cela ne se reproduise pas en Tunisie » et brandissant des banderoles sur lesquelles était écrit : « Paix, justice et liberté ».

Les forces de sécurité étaient déployées en force autour d’eux.  

 

« C’est un crime raciste - Nous organisons cette manifestation pour montrer au monde entier que nous sommes fatigués de la violence contre nous tout le temps (…) Koulibaly a été tué parce qu’il voulait défendre ses frères et ses sœurs  », a affirmé Naounou Herman, secrétaire général de l’Association des Ivoiriens en Tunisie.

 

Une loi contre le racisme

 

La Ligue tunisienne des droits de l’Homme a appelé dans un communiqué, les autorités à garantir la sécurité de tous les citoyens, dont celle des étrangers. Plusieurs associations, notamment l’Association des Ivoiriens de Tunisie, se font régulièrement l’écho des agressions, qui visent des personnes en raison de leur couleur de peau.  En août 2018 par exemple, une femme ivoirienne qui avait réagi à des insultes à Tunis avait été violemment frappée.

 

 

Autres exemples - En octobre 2013, un sénégalais avait été tué à l’arme blanche, dans le quartier de Boukhalef à Tanger. Ce qui avait provoqué de violentes tensions entre migrants et habitants – suscitant une vive émotion au Sénégal.

 

Quelques mois plus tard, en Juillet 2014, trois migrants parmi lesquels figurait un Camerounais et deux guinéens, ont été arrachés à la vie par les habitants de la même bourgade.  En 2015, deux Ivoiriens sont eux aussi assassinés lors d’une opération d’expulsion massive.

 

C’est finalement au mois d’octobre que le Parlement tunisien avait voté une loi, attendue de longue date, criminalisant les propos racistes, l’incitation à la haine et les discriminations.  Une avancée qualifiée d'historique  par les associations défendant les minorités.

 

«  C’est un tournant décisif, un moment très important dans l’histoire de la Tunisie. Cela s’apparente presqu’a l’abolition de l’esclavage… », avait déclaré Messaoud Romdhani, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Cette criminalisation est également une première dans le monde arabe. Dans les pays voisins, la question du racisme est soit au point mort, soit totalement occultée.

 

 

 L’incitation à la haine, les menaces racistes, la diffusion  et l’apologie du racisme ainsi que la création  ou la participation à une organisation soutenant de façon claire et répétitive les discriminations » sont passibles de un à trois ans de prison, et jusqu’à 3 000 dinars (1 000 euros) d’amende.

 

 

Nicole Ricci Minyem

Carbone Beni, le coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi, ainsi que trois de ses camarades, sont sortis de la prison de Makala ce 25 décembre, après avoir purgé une peine d’une année de prison. Ils entendent très vite reprendre leurs activités.

 

 

À la prison de Makala aussi, certains prisonniers ont reçu ce 25 Décembre, leur cadeau de Noël. Après près d’une année de détention, quatre activistes du mouvement politique citoyen Filimbi ou encore sifflet en swahili, sont sortis de cette prison. Il s’agit de Mino Bompomi, Cédric Kalonji, Grace Tshiunza et le coordonnateur du mouvement dans la capitale congolaise, Carbone Beni.

 

 

Ils ont pratiquement passé douze mois en détention, parce qu’ils ont été appréhendés le 30 Décembre 2017, alors qu’ils prenaient part à l’une des marches organisée contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Les quatre leaders et leurs militants répondaient à l’appel du Comité laïc catholique (CLC).

 

Au mois de septembre 2018, ils avaient été condamnés à un an de prison ferme pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, offense au chef de l’État et, de publication et distribution d’écrits subversifs.

Continuer la lutte

 

 

Informé de leur libération, le coordonnateur national de Filimbi, Floribert Anzuluni salue la dignité avec laquelle les quatre militants  ont purgé une peine injuste et illégale : « Ce n’est pas une mesure de grâce, précise-t-il. Ils sont simplement arrivés au bout de la peine prononcée contre eux ».

 

 

Carbone Beni va pouvoir retrouver sa famille, et notamment un nouvel enfant né pendant sa détention. Cependant, interrogé par rapport à son avenir, il révèle d’ores et déjà être qu’il se sent prêt à continuer la lutte et l’éveil des consciences.

 

 

Après trois reports successifs, l’élection présidentielle qui doit désigner un successeur au président Joseph Kabila, va peut être finalement se tenir le 30 décembre prochain. Les leaders de Filimbi entendent tenir d’ici là, des rencontres citoyennes à Kinshasa ainsi que dans d’autres villes du pays, pour remercier les Congolais de leur soutien et leur transmettre un message.

 

 

Retour sur l’arrestation des quatre congolais

 

 

Nouvellement créé, le mouvement Filimbi se prépare à tenir une conférence de presse, quand débarquent les forces de l’ordre qui interpellent tout le monde : Journalistes, diplomates, les militants et sympathisants congolais, et même ceux qui sont  venus du Sénégal et du Burkina Faso, afin de soutenir et d’accompagner cette initiative.

 

 

Or, tous n’avaient pas été pris dans les mailles du filet, à l’instar de Floribert Anzuluni, Yangu Kiakwama ou encore Franck Otete. Mécontent parce qu’ils n’avaient pu mettre la main sur celui qui est considéré comme la tête pensante de ce mouvement, les autorités multiplient les sorties : « Nous lançons un appel à M. Floribert Anzuluni. Où qu’il se trouve, il y a intérêt, pour lui et pour la recherche de la vérité, qu’il se présente devant les enquêteurs », hurle quelques jours plus tard, le ministre de la Communication, Lambert Mende, en conférence de presse.

 

 

Pendant plusieurs semaines, Anzuluni et ses compagnons vont vivre dans la crainte d’une arrestation. Ils trouvent finalement refuge en Belgique, pays dans lequel ils demandent et trouvent l’exile.

 

 

Nicole Ricci Minyem 

De nouveaux heurts ont opposé mardi la police à des manifestants à Kasserine, dans l'ouest du pays, peu après l'enterrement d'un journaliste qui s'était immolé par le feu la veille, selon un correspondant de l'AFP.

Les forces de l'ordre tunisiennes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants et des affrontements ont opposé les deux camps notamment devant le siège du gouvernorat (préfecture) de Kasserine où avait été déployé un important dispositif de sécurité, selon la même source. Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat.

Le journaliste Abdel Razzaq Zorgui, 32 ans, est décédé lundi soir après s'être immolé par le feu en affirmant vouloir protester contre le chômage et la dégradation de la situation économique dans la région de Kasserine, l'une des plus pauvres du pays. «Pour les fils de Kasserine qui n'ont pas de moyens de subsistance, aujourd'hui, je vais commencer une révolution, je vais m'immoler par le feu», avait déclaré le journaliste dans une vidéo qu'il a publiée avant sa mort.

Ce drame a suscité la colère des habitants de cette ville défavorisée et dans la nuit de lundi à mardi, des dizaines d'entre eux ont brûlé des pneus et bloqué la rue principale du centre-ville, la police répliquant par des tirs de gaz lacrymogènes, selon le correspondant de l'AFP. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sofiane al-Zaq, a déclaré que six membres des forces de sécurité avaient été légèrement blessés lors des affrontements et neuf personnes arrêtées lundi soir.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a affirmé lundi dans un communiqué que l'acte du journaliste reporter d'images visait à protester contre «des conditions sociales difficiles, un horizon fermé et le manque d'espoir» qui frappent cette région. Kasserine est l'une des premières villes où avaient éclaté fin 2010 des manifestations pour protester contre la pauvreté et la marginalisation. La police avait alors tué des manifestants.

Provoquées par l'immolation par le feu en décembre 2010 d'un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid (centre-ouest), excédé par la pauvreté et les humiliations policières, les manifestations s'étaient ensuite propagées à travers tout le pays, et avaient conduit au renversement du régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011. Malgré les progrès de la transition démocratique et un récent retour de la croissance économique après des années de stagnation, les autorités tunisiennes peinent toujours à répondre aux aspirations sociales des Tunisiens.

Inflation et chômage alimentent les troubles sociaux. Des émeutes avaient éclaté en janvier dernier dans de nombreuses villes du pays. Le ministre des Finances Ridha Chalghoum a assuré que le gouvernement garderait le cap des augmentations d’impôts. «Le chef du gouvernement s’est engagé à ne pas augmenter les produits de première nécessité, les taxes ne touchent en rien le panier des produits alimentaires car ils sont hors champ TVA», a-t-il assuré à l’AFP.

«Parmi les acquis de la démocratie il y a la possibilité de manifester, mais on a aussi l’obligation de travailler pour une économie tunisienne saine où cette croissance qui a pointé le bout du nez en 2017 se consolide davantage pour qu’elle soit créatrice d’emplois».

Otric N.

En cette célébration de la fête de Noël, l’Archevêque de Douala a une pensée pour les déplacés de la crise anglophone. Il plaide pour un véritable dialogue afin de retrouver la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Pour Mgr Samuel Kléda la crise actuelle est née «des revendications que les gens de cette zone [anglophone] essaient de faire entendre à ce sujet. Mais nous, ce que nous demandons et peut-être aussi beaucoup de Camerounais, nous voulons qu’il y ait un dialogue réel pour résoudre ce problème de crise. C’est la troisième année qui commence et qui fait effectivement beaucoup de pauvreté, qui crée beaucoup de misère, et je ne dirais pas seulement pour les gens de cette zone, mais aussi pour tous les Camerounais parce que cette crise concerne tous les Camerounais», a-t-il déclaré au micro de RFI ce 25 décembre 2018.

En cette célébration de la naissance de Jésus, les pensées de l'archevêque de Douala vont d’abord à l’endroit du Cameroun, «parce que, vous connaissez les crises, tout ce que nous vivons en ce moment dans nos deux régions [du nord-ouest et du sud-ouest anglophones], et même dans l’Extrême-Nord, là où est Boko Haram. A l’est de notre pays où des Centrafricains se sont retrouvés là au Cameroun, même des Nigérians au niveau de la zone de Maroua sont là».

«Nous devons penser en particulier à tous ceux-là en ce moment, non seulement au Cameroun, mais en Afrique où il y a des conflits. Je pense à toutes ces personnes qui souffrent en ce moment, et qui ne célébreront pas la fête dans la paix. Voilà, c’est l’occasion pour moi de prier pour que la paix revienne, que les hommes se donnent la main pour vivre ensemble parce que le Christ est né pour nous tous», ajoute-t-il.

Son message de Noël. «C’est d’abord le sens même de la fête de Noël, Dieu qui a choisi de venir vers les hommes par son fils, le fils qui s’est fait l’un de nous. Il le fait parce qu’il nous aime. Donc pour moi, la fête de Noël, c’est la fête de l’amour pour tous les hommes, en particulier les familles qui vont se retrouver et célébrer Noël dans la joie. En ce moment, en Afrique en particulier, nous avons un peu partout malheureusement des foyers de tension. Les gens se battent. En ce moment, combien de familles en Afrique sont en déplacement ? Ou ce sont des réfugiés qui sont déplacés dans leur propre pays».

«Et l’occasion de Noël, c’est pour nous le temps de rechercher la paix, d’accueillir cette paix que le fils de Dieu est venu nous manifester. Alors c’est la fête à tous, que chacun d’abord se réjouisse de la rencontre avec Jésus Christ, que chacun de nous s’engage en ce moment à partager avec, ou du moins à penser à toutes ces personnes qui sont déplacées à cause de la guerre, qui sont des réfugiées, penser à eux. Penser également à tous les pauvres que nous rencontrons qui n’ont rien parce que Noël, c’est Dieu qui rencontre tout homme. Donc chaque homme doit en ce moment accueillir le message de Noël qui est la paix, qui est tout pour nous», conclut le prélat.

Otric N.

Au moins 26 personnes sont mortes à la veille de Noël dans un nouvel accident sur la route entre Kinshasa et Matadi, dans l'ouest de la République démocratique du Congo, où une récente collision avait déjà fait des dizaines de morts.

«Il y a eu un accident hier (lundi) soir. Hier, le bilan était de 26 morts», a déclaré le ministre provincial des Travaux publics de la province du Kongo Central, Papy Mambo Luamba, joint par l'AFP. La collision entre deux véhicules a eu lieu sur la route Nationale 1 à quelque 130 km à l'ouest de Kinshasa dans le même secteur qu'un précédent accident qui avait fait des dizaines de morts le 6 octobre.

«Une remorque allait de Kinshasa à Matadi. En face, un véhicule Transit Ford, qui avait à son bord 32 personnes, a perdu le contrôle. La remorque a ramassé (ndlr: percuté) le véhicule Transit Ford», a précisé le ministre provincial. L'accident a eu lieu au niveau du village de Mbuela à deux km de la ville touristique de Kisantu en provenance de Kinshasa. «Il y a 27 morts», a avancé un témoin joint par l'AFP, Florian Nkoni Yembi.

Le 6 octobre, plus de cinquante personnes sont mortes calcinées après la collision entre un camion-citerne rempli de carburant et un autre camion au niveau du village de Mbuba, près de Kisantu, où les victimes avaient été prises par la propagation du feu. Des carcasses de véhicules fraîchement accidentés jalonnent la route entre la capitale Kinshasa et Matadi, avait constaté une équipe de l'AFP lors d'un tout récent reportage sur cet axe stratégique entre la capitale et l'un des rares débouchés maritimes du pays.

«La route est tellement étroite, les remorques prennent tellement d'espace, que les chauffeurs des petits véhicules se retrouvent dans les ravins. J'ai été témoin de plusieurs accidents sur cet axe», avait témoigné un habitant, Manzeza Ndoluvualu.

Selon l’OMS, chaque année, plus de 1,35 million de personnes perdent la vie dans des accidents de la route. On recense en plus de 20 à 50 millions de blessés, nombre d’entre eux gardant une invalidité à la suite de leurs blessures.

Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour ceux qui en sont victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. Ces pertes proviennent du coût des traitements et des pertes de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures, ainsi que pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés. Les accidents de la route coûtent à la plupart des pays 3% de leur produit intérieur brut.

Plus de 90% des décès sur les routes surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. C’est dans la Région africaine de l'OMS que les taux de mortalité sont les plus élevés. Même dans les pays à revenu élevé, les personnes appartenant aux classes socio-économiques défavorisées risquent davantage que les personnes plus aisées d’être impliquées dans un accident de la route.

Otric N.

En offrant 50 véhicules aux chefs de terre et en annonçant le recrutement de 1000 enseignants du supérieur dès 2019, le gouvernement semble en déphasage avec le programme économique et financier.

A l’occasion du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) tenu le 25 octobre 2018 à Ndjamena au Tchad, le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Daniel Ona Ondo s’est attardé sur les causes de l’inefficace implémentation des réformes entreprises depuis deux ans dans le cadre du programme économique et financier. Pour lui, cela est entre autres dû au «relâchement des efforts de redressement suite à la remontée des cours du pétrole».

Ramenée au plan national, cette théorie de Daniel Ona Ondo est plausible, fait remarquer Repères dans sa parution du vendredi 21 décembre 2018. Puisqu’en signant un accord triennal avec le FMI en juin 2017, le Cameroun s’est engagé à mettre en oeuvre des réformes qui à défaut de renflouer ses caisses, devraient lui permettre de ralentir la saignée financière dans laquelle il se trouve depuis quelques années.

Mais avec l’embellie dans le secteur pétrolier, et la reprise progressive de la croissance, il y a comme une «indiscipline» dans l’exécution du programme économique et financier. D’ailleurs, au lendemain de son séjour dans notre pays du 27 avril au 14 mai 2018, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Cameroun, Corinne Delechat a fait savoir que «l’assainissement des finances publiques a été exécuté plus lentement que prévu par le programme.»

Aussi, l’Etat a lancé cette année la traque aux fonctionnaires fictifs qui perçoivent indûment des salaires, afin de faire des économies substantielles. C’est ainsi que depuis l’implémentation des restrictions financières, les pouvoirs publics affirment avoir abouti en fin d’exercice, à une réduction de 100 milliards FCFA sur les dépenses de fonctionnement prévues dans le budget 2017. Les niches exploitées se recensent autour des achats de véhicules administratifs, des frais de carburant et des frais de mission des fonctionnaires et autres agents de l’État.

Or, fait indique le journal, le 15 novembre 2018, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji a procédé à la remise de 50 véhicules aux gouverneurs des 10 Régions du pays. Soit cinq véhicules pour chaque gouverneur à redistribuer aux chefs de terre. Une dotation qui intervient deux ans après celle effectuée par René Emmanuel Sadi. En effet, en 2016, celui qui est aujourd’hui ministre chargé de missions à la présidence de la République a remis 20 véhicules aux gouverneurs.

Soit un 4x4 pour le déploiement sur le terrain et une berline pour les services de ville pour chacun des administrateurs civils. Si la situation d’insécurité qui prévaut actuellement dans 4 des 10 Régions du pays peut justifier la récente dotation, il reste qu’elle laisse tout de même dubitatifs les observateurs. Surtout au vu de la circulaire présidentielle du 20 juin 2018, relative à la préparation du budget 2019.

Ici, il est indiqué que pour assurer une meilleure maîtrise des dépenses liées à l’acquisition des véhicules, une attention particulière sera accordée à la réduction des crédits destinés à l’acquisition de nouveaux véhicules et la rationalisation de leur affectation. Seulement, alors que le pays n’avait aucun engagement avec le FMI, 20 voitures ont été octroyées en 2016. En 2018, ce sont 50 qui sont redistribuées alors que l’on n’est tenu par l’institution de Bretton Woods de réduire ce type de dépense.

Par ailleurs, apprend-on, alors que les dépenses de personnel ont connu une augmentation au premier et au deuxième trimestre 2018, la circulaire du président de la République recommande qu’en 2019, le recyclage des personnels de l’Etat soit privilégié par rapport aux recrutements, l’on annonce dès l’année prochaine, l’entrée dans la Fonction publique de 1000 enseignants titulaires du doctorat PHD. Une initiative salutaire dans un contexte où le chômage est ambiant.

Mais, un peu en déphasage avec la mesure du chef de l’Etat. Elle qui instruit : «Les recrutements devront correspondre aux besoins réels des administrations en fonction des postes de travail identifiés et surtout, ils devront être pertinents et soutenables sur le plan budgétaire. Par conséquent, pour satisfaire les besoins en personnel, il faudra privilégier le redéploiement et le renforcement des capacités.»

Car, en termes de «besoins réels des administrations en fonction des postes de travail identifiés», on n’y est pas tout à fait. Étant donné qu’au niveau supérieur, on parle d’un déficit actuel de 4000 enseignants. Mais le recrutement annoncé n’est censé qu’intégrer 3000 enseignants jusqu’en 2021.

S’ils peuvent être «pertinents et soutenables sur le plan budgétaire» du fait des besoins exprimés et de la remontée des cours du pétrole, l’on peut tout de même craindre avec le président de la Commission de la Cemac, «le risque de réenclencher le processus de financement des projets sans réelle portée pour les populations, ainsi que le risque de ralentir le rythme des efforts d’ajustement budgétaire et de réformes structurelles.»

Et surtout que le 25 octobre 2018 à Ndjamena, Daniel Ona Ondo n’a pas manqué de prévenir que «dans ce contexte, la survenance d’un nouveau choc récessif extérieur compromettrait nos efforts de redressement et de transformation structurelle engagés».

Otric N.

Invité sur le plateau du programme Canal presse, Clavers Ken le chef de la cellule de communication du Ministère a souligné que le label n’est pas la propriété d’aucune association privée et il ne saurait l’être.

La réappropriation du concours de l’élection Miss Cameroun par le gouvernement a été l’un des sujets brûlants de la semaine dernière. Ledit sujet a continué à alimenter les débats dominicaux. Appelé à dire un mot dessus, Clavers Ken a commencé par expliquer à l’opinion, les causes ou ce qui justifie le retrait de l’organisation de Miss Cameroun à Solange Ingrid Amougou.

«La récurrence des dysfonctionnements, des scandales à répétition, qui ont malheureusement émaillé l’organisation ces dernières années de ce grand évènement culturel au Cameroun. Alors il me souvient qu’au moins dans la dizaine d’année écoulée, il y a eu parfois des remous, il y a eu des plaintes et même des lauréats, des miss, certaines sont allés jusqu’à ester en justice, en dénonçant un certain nombre de pratiques pour lesquelles la presse d’ailleurs s’en est fait l’écho…On se serait attendu à ce qu’il y ait des réajustements. Et je pense que s’il y avait eu des réajustements vraiment pertinents, on ne serait certainement pas arrivé là…La goutte d’eau qui a encore fait déborder le vase, c’est l’édition la plus récente et même avant où on a vu une Miss déchue, finalement c’est la première dauphine, puis la deuxième, puis la troisième, puis la quatrième. Et tout cela ne laissait personne indifférent. Quand il s’agit du nom Cameroun, tout le monde sursaute», a-t-il expliqué dimanche dernier.

A la question de savoir si l’Etat a le droit de se réapproprier un concept, le chef cellule de communication du Ministère des Arts et de la Culture, a apporté la réponse qui suit. «L’Etat a une prééminence et de préemption sur tout ce qui lui est dû. Le nom déjà Cameroun appartient à l’Etat du Cameroun. Personne ne saurait se l’approprier à titre individuel. Miss Cameroun n’est pas la propriété d’une association…Je précise que c’est quand même une instruction de la haute hiérarchie adressée à M. le ministre des Arts et de la Culture en ce sens», a-t-il déclaré.

Ce changement est survenu soit un jour après la conférence de presse tenu par Solange Ingrid Amougou. Au cours de ladite conférence, elle a fait savoir que l’édition 2019 de Miss Cameroun était lancée. Elle a indiqué que la cagnotte de la Miss s’élève désormais à 5 millions de FCFA et elle aura un salaire mensuel de 150 000 FCFA durant un an de son mandat. Elle aura aussi une voiture de fonction de style 4X4. Pour ce qui est des dauphines, les 1ère et  4ème vont gagner de façon respective les sommes de 3, 2, 1 millions de FCFA et 500 000 FCFA. Il faudra ajouter les lots des partenaires.

«La 1ère dauphine aura droit à un appartement pendant son mandat», a ajouté Solange Ingrid Amougou au cours de la conférence de presse qui s’est tenue à la Fondation Muna, à Yaoundé. Les gagnantes de chaque région qui composeront le trio vont gagner respectivement 100 000, 50 000 et 25 000 FCFA.

Contrairement à ce qui avait été dit, la présidente de l'association «Comité d'organisation Miss Cameroun» (Comica), a été informée de la décision concernant la réappropriation, par l'Etat du concept «Miss Cameroun». En tout état de cause, indique le Ministre des Arts et de la Culture, «alors même que la marque Comica serait enregistrée à l'OAPI (au nom d'une certaine association ORPHEE), le concept Miss Cameroun stricto sensu, sur lequel l'Etat a un droit de préemption, ne saurait faire l'objet d'une appropriation privative».

Liliane N.

 

En sa qualité de coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants dans les régions en crise, Francis Fai Yengo a séjourné dans cette région durant trois jours, pour voir de près le chantier des sites devant abriter ceux qui déposent les armes.

C’est en compagnie de Midjiyawa Bakari le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, que Francis Fai Yengo s’est rendu à Mora dans le département du Mayo-Sava. Il y a rencontré des ex-combattants de la secte terroriste Boko Haram qui ont déposé les armes. «Une fois arrivé à Maroua et tout de suite avec le gouverneur, nous sommes allés sur le terrain. Nous sommes allés à la force multi nationale mixte voir sur place ce que ces partenaires sont en train de faire…Surtout, nous sommes allés voir nos enfants,  qui sont revenus, les ex combattants de Boko Haram. J’étais très content de constater qu’ils ont le moral haut. Et ils s’alignent en droite ligne derrière nous sur les mesures que le chef de l’Etat a édictées. Spécifiquement dans leur réinsertion» a déclaré le coordonnateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration.

Dans la localité de Mémé où il a aussi été pour voir le chantier de construction du centre régional de désarmement, Francis Fai Yengo a demandé que le rythme des travaux soit revu. «Nous sommes allés à Mémé voir le terrain de 13 hectares que le chef du village a offert pour la réinsertion de ses enfants, un terrain très vaste avec même possibilité de l’étendre. Nous sommes allés à la prison de Meri voir les structures qui vont les accueillir pour le moment. Sur place, j’ai demandé à notre représentant et au gouverneur d’accélérer les réparations parce que nous n’avons pas de temps à perdre. Donc en résumé, nous avons vu les efforts qui se font sur le terrain et nous pensons qu’à cette allure là, ce maillon de la feuille de route du chef de l’Etat  sera réalisé dans les brefs délais», a-t-il déclaré.

Selon les autorités, le chantier du site du centre régional de de Désarmement de Mémé abritera 10 dortoirs de 40 places, un atelier de formation, des salles de classes, un centre de santé, une mosquée, une chapelle, un bloc administratif, un complexe sportif et un bloc administratif. Il sera également connecté au réseau de l’électrification nationale, avec un volet d’adduction d’eau.

Il convient de rappeler que Francis Fai Yengo a indiqué que le centre d’accueil de Buea dans la région du Sud-Ouest pour sa part, est déjà opérationnel. Il y était le 19 décembre 2018. Ce centre est doté de dortoirs d’une capacité de 120 personnes. Il a des ateliers d’apprentissage, une cuisine interne réfectoire. Au  terme de l’inspection Francis Fai Yengo a déclaré «c’est difficile de trouver un Centre comme celui que je viens de visiter et qui répond déjà à certaines de nos préoccupations. Je crois que s’ils (ex-combattants) sont là, ce Centre sera capable de les accueillir».  

En rappel, le Comité national de désarmement de démobilisation et de réintégration a pour mission d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réinsertion de ceux qui désirent répondre favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat en déposant les armes.

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01