C’est ce que renseigne la décision signée le 16 novembre 2021 par le Ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze. En effet, cette décision réduit le taux de fret à prendre en compte pour la détermination de la valeur en douane des marchandises importées par voie maritime.
D’après le Minfi, « Le montant du fret à intégrer dans la valeur en douane des marchandises importées par voie maritime est affecté d’un abattement de 80% de la somme totale effectivement payée ou à payer pour l’acheminement desdites marchandises, dans le contexte de l’augmentation inédite du coût de transport international des marchandises », a écrit Louis Paul Motaze qui précise que cette mesure est valable jusqu’au 28 février 2022 et renouvelable le cas échéant.
A en croire les explications de Guy Innocent Diffouo, Chef de la cellule de la législation à la direction générale des douanes, l’atout de cette décision est qu’elle va permettre aux importateurs de bénéficier d’un rabais concernant l’acheminement de leurs marchandises par voie maritime. Dans ce cadre, il explique : « Lorsqu’on veut déterminer les frais et taxes de douane à payer pour une marchandise, on y ajoute le fret et l’assurance. C’est ça la valeur en douane. Or, on assiste depuis presque huit mois à une augmentation inédite du fret maritime qui, en fonction des pays, augmente de 40% à 70%. Normalement, c’est un gain pour l’Etat plus ça augmente. Mais ça rend la vie plus chère, ça renchérit le prix des marchandises. Donc, ce que le Ministre des Finances a fait dans son importante décision a été de neutraliser cette augmentation-là pour qu’on intègre plus le même niveau de fret dans la valeur en douane ».
« L’Etat a renoncé lui-même à ce qu’il aurait dû percevoir du fait de cette augmentation. Si par exemple en janvier le coût du fret était de 1000 euros pour un conteneur et qu’aujourd’hui, il est passé à 5000 euros par conteneur, l’effet de la mesure du Ministre des Finances, c’est de réduire les 4000 euros qui se sont ajoutés. Du coup on revient à la situation normale », justifie en outre le Chef de la cellule de la législation à la direction générale des douanes.
L’on apprend de la décision du Minfi que, cet abattement de 80% a été pris en considération de la proposition du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam). En rappel, dans un communiqué en date du 9 novembre dernier, le Gicam fait savoir que : « les entreprises de divers secteurs d’activités exposées à la hausse sans précédent des prix des produits à l’importation et du fret maritime avec des augmentations variant 20 à 400% ». Le Gicam indiquait alors que, « si ces entreprises ne sont plus en mesure de s’ajuster, elles envisagent purement et simplement l’arrêt des activités d’importation et de production au 1er janvier 2022 ».
Innocent D H
L’ancien goaliador des lions indomptables a déposé sa candidature pour le poste de président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) ce mercredi 17 novembre 2021. Et parmi les personnages qui n’ont pas hésité aussi tôt d’exprimer leur soutien à Samuel Eto’o, l’ancien coach de l’équipe nationale de football du Cameroun Clarence Seedorf.
A Samuel Eto’o Fils, le néerlandais Clarence Seedorf écrit : « Bonne chance mon frère. Le Cameroun a besoin de toi en tant que président de la Fecafoot. Tu feras le nécessaire pour réformer la fédération et construire un avenir durable pour les prochaines générations. Je crois en toi ».
Il convient de préciser que c’est depuis fin septembre dernier que l’ancien attaquant des lions indomptables annonçait qu’il devrait présenter sa candidature pour le poste de président de la Fédération camerounaise de football. Une décision désormais rendue officielle par l’ancien ballon d’or africain. Celui-ci, après avoir déposé sa candidature n’a pas hésité de s’exprimer pour envoyer un message au public surtout à la foule venue l’acclamer au siège de la Fecafoot. « C’est un honneur pour moi et j’espère pouvoir aider à reformer la fédération et à faire passer notre sport bien-aimé au niveau supérieur », a déclaré Samuel Eto’o.
Innocent D H
Elles ont signé ce mardi à Garoua, le mémorandum d’entente qui les lie désormais à l’organisation humanitaire Plan international. Dénommée plateforme régionale traditionnelle et interreligieuse de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), cette initiative vise à renforcer les efforts menés par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre les inégalités et les discriminations à l’égard des filles et des femmes dans la région du Nord.
Le projet Plan For Girls initié par Plan Cameroun se donne pour ambition de promouvoir l’épanouissement de la jeune fille dans le Nord notamment à travers la lutte contre la sous-scolarisation de cette couche qui demeure une problématique majeure dans cette région considérée comme Zone d’éducation prioritaire. Une réalité qui réside dans les préjugés, les pratiques culturelles néfastes et même parfois dans la mauvaise interprétation des textes religieux.
Pour inverser la tendance, l’implication des autorités traditionnelles, religieuses, est d’une importance indéniable. Et Plan international a vu juste, elle qui vient de réunir autour d’une même table, les imams, chefs traditionnels et représentants des ministères des Affaires sociale, de la Promotion de la Femme et de la Famille. « Les chiffres démontrent à quel point, le problème est sérieux dans le Grand nord. Il est donc urgent d’agir en faveur de la protection de la jeune fille », indique Abongta Shu Moncha. Directeur régional de l’ONG Plan dans le Nord et l’Adamaoua.
Pour les signatures du mémorandum d’entente, c’est le lieu d’intensifier le combat contre les Violences basées sur le genre. « Faire de la sensibilisation dans les lieux de culte qu’on soit chez les musulmans ou chez les chrétiens, la communication au sein des différents médias », souhaite un participant. « C’est très important pour nous de parapher ce document. Nous allons sensibiliser les chefs traditionnels qui sont proches des populations », s’engage un imam.
Indiquons que cette plateforme se définit comme un cadre formel de collaboration entre les membres, dans l’optique de permettre aux filles de la région du Nord d’apprendre, d’agir, de décider et de s’épanouir en toute quiétude, explique les responsables de Plan international.
Innocent D H
Détermination réitérée lors de la deuxième réunion sur la sécurité transfrontalière Cameroun-République centrafricaine tenue ce 16 novembre à Bouar en RCA. La rencontre était coprésidée par le Ministre camerounais de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo et le Ministre centrafricain chargé de la Défense nationale et la Reconstruction de l'armée, Rameau Claude Bureau.
C'est une réunion hautement bénéfique pour les deux pays voisins, frères et amis. Le Cameroun la République centrafricaine (RCA) ont réitéré leur engagement à renforcer leur coopération dans les domaines de la défense et de la sécurité. Les deux États vont également densifier davantage leurs échanges en matière de renseignement et de lutte contre la criminalité transfrontalière.
A titre de rappel, la première session de cette rencontre a eu lieu le 13 septembre 2018 à Garoua Boulaï dans la région de l'Est Cameroun. Elle avait permis d’identifier la lutte contre les menaces à la sécurité des deux pays. L'on peut notamment évoquer l’activité des groupes armés centrafricains qui écument les deux côtés de la frontière commune, facilitant ainsi la circulation des armes à feu. Ces groupes armés constituent une menace pour les échanges commerciaux sur l’axe Douala-Bangui, vital pour la RCA qui ne dispose pas de façade maritime.
Ce rendez-vous était certes l'occasion de faire le bilan du chemin parcouru dans le cadre de la coopération sécuritaire entre Bangui et Yaoundé, mais aussi et surtout de trouver des approches qui rendent cette relation plus fructueuse sur le terrain.
Innocent D H
Le pays renforce ainsi ses stocks de vaccins dans le cadre de l'intensification de la riposte contre le coronavirus. Une option salutaire au moment où l'on parle de la recrudescence des cas de contamination du fait des nouveaux variants du virus même si le Cameroun a été jusqu'ici résilient face à cette pandémie.
Au cours de ce mois, le Cameroun a réceptionné 198 400 nouvelles doses du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19. Et selon les explications du Programme élargi de vaccination (PEV), « Il s’agit des flacons de 5ml contenant 10 doses chacun, à raison de 0,5 ml par dose et se conservant à une température de +2°C+8°C. Leur administration se fait suivant un schéma vaccinal de deux doses avec un intervalle d’au moins 8 semaines ». Ce stock supplémentaire vient en appui à la vaccination, après la perte de 4 880 doses du vaccin du même fabricant arrivé en péremption le 23 août dernier, précise la même source.
Étant donné que le pays est engagé depuis le 10 novembre dernier dans une vaste campagne de vaccination des agents de l’Etat et des pensionnés, ce nouveau stock devrait permettre d’augmenter la couverture vaccinale. De sources officielles, une autre campagne d’intensification de la vaccination à l’endroit des personnes âgées de plus de 18 ans démarre ce mercredi 17 novembre 2021 sur l'ensemble du triangle national.
Notons que le Cameroun compte vacciner 5 millions de personnes d’ici la fin de l’année 2021 et monter en puissance en vaccinant 15 millions en 2022. A date, 428 415 personnes (3,1%) ont déjà reçu une dose de vaccin et 173 372 personnes (1,2%) sont complètement vaccinées à la date du 10 novembre, d’après les données officielles.
Les données fiables du Minsanté rendues publiques le 11 novembre dernier, affichent 106 190 cas positifs confirmés et 1 770 décès.
Innocent D H
Le 12 novembre dernier à Yaoundé, le Directeur général (DG) de l’entreprise publique Cameroon Postal Service (Campost), Pierre Kaldadak a fait cette grande annonce. C'était au cours de la cérémonie de réception de nouveaux matériels électroniques et roulants.
D'après les précisions du Dg de la Cameroon Postal Service, à la suite de la promulgation de la loi n° 2020/004 du 23 avril 2020 régissant l’activité postale au Cameroun, il reste en attente de signature des textes d’application portant, en priorité, « création, organisation et fonctionnement d’une agence de régulation des activités postales ». Pierre Kaldadak indique que cette instance sera chargée de protéger le service réservé (l’envoi, le transport et la distribution des lettres et colis ; le transfert d’argent, e-commerce) de l’opérateur public Campost.
L'on apprend que si le projet se matérialise, la Campost quittera l’égide de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) qui est le régulateur par extension du secteur pour l’instant. Selon le décompte effectué à fin décembre 2020 par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), le nouveau régulateur s’occupera alors d’au moins 25 acteurs agréés privés en compétition avec l’opérateur public, Campost.
S'appuyant sur l'étude réalisée sur le terrain, il y a quelques années par le Minpostel, il ressort clairement que la plupart des activités privées postales s’exercent au Cameroun dans l’informel, sans aucun respect des lois et règlements de la République. Cette situation a installé une quasi-anarchie dans le marché, caractérisée par le règne de la concurrence déloyale, une tarification non maîtrisée, des services offerts à la clientèle avec des coûts prohibitifs, ainsi qu’une qualité approximative de ces services. La mise en place d'une agence de régulation viendra donc contrecarrer ce désordre et rendre le secteur postal camerounais plus compétitif surtout au moment la poste est appelée à s'adapter aux évolutions technologiques pour ne pas tomber dans la désuétude.
Innocent D H
Le texte soumis à l'examen des parlementaires à la faveur de la session budgétaire ouverte le 11 novembre dernier, devrait ainsi proposer un durcissement des conditions d’exportation des bois en grume produits sur le territoire camerounais. Devra également être soumis à l'appréciation des parlementaires, l'exonération du matériel de transformation du bois dans le pays.
Selon une présentation de l’avant-projet de loi fait le 8 novembre 2021 par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, devant l’ensemble du gouvernement conduit par le Premier ministre, il est prévu dans ce texte : « le relèvement du taux du droit de sortie applicable aux bois exportés sous forme de grumes (billes de bois) de 35% à 50%, afin d’encourager la transformation locale du bois et limiter la déforestation ». Ce qui signifie qu'au cas où cette disposition est validée, pour exporter les billes de bois produites au Cameroun à compter du mois de janvier 2022, les exploitants forestiers en activité dans le pays devront payer, au titre des droits de douane, 15% de plus que par le passé.
Toutefois, selon le projet gouvernemental, les acteurs de la filière bois, qui comptent s’équiper aux fins de doper ou de se lancer dans la transformation locale, bénéficieront de « l’exonération totale des droits et taxes de douane à l’importation d’équipements, matériels et outils, non disponibles localement », apprend-on.
A travers ces ambitions, le gouvernement camerounais prépare le chemin vers l’interdiction pure et simple de l’exportation des bois en grume, initialement prévue sur l’ensemble de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) en 2022, avant le report en 2023. Les pays de l'Afrique centrale entendent profiter de cette « période transitoire » allant de janvier à décembre 2022, afin de procéder aux études préalables de maturation des projets d’investissements dans la transformation du bois, retenus dans le cadre de la première phase du processus d’interdiction des exportations des bois en grume dans la Cemac.
Innocent D H
C'est l'annonce faite le 13 novembre dernier par la Directrice générale (Dg) de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco). Audrey Azoulay, et le ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella, ont signé à Paris (France) un accord portant extension du réseau des radios communautaires au Cameroun.
L'accord portant extension du réseau des radios communautaires au Cameroun qui vient d'être signé entre la Dg de l'Unesco et le Minrex est d’une valeur de 11 millions de dollars. Une enveloppe substantielle qui marque la phase 2 du projet « Appui au développement local à travers les radios communautaires au Cameroun ».
Selon les éclairages de cet organisme spécialisé de l'ONU, le projet a pour priorité, d’accompagner les programmes de développement local au travers de la mise à disposition d’une information pour tous. Objectif affiché, permettre aux populations défavorisées de participer pleinement aux stratégies de développement durable en accompagnant les transformations sociales grâce au changement des comportements et d’une responsabilisation accrue des communautés à la base.
Pour le président de la commission nationale de l'Unesco, par ailleurs Ministre de l'Education de Base, le PR. Laurent Serge Etoundi Ngoa, « Les radios communautaires nous permettent de diffuser des informations fiables aux populations les plus reculées qui n’ont pas accès aux médias classiques. On a vu leur importance sur la pandémie (de Covid-19, Ndlr), où on diffusait des informations pas du tout comestibles concernant par exemple les soins, le vaccin, etc. », a-t-il confié à la Crtv.
Soulignons que, dans le cadre de la riposte à la Covid-19, des radios communautaires mises à contribution par l’Unesco ont permis de porter le message des mesures barrières auprès des populations des zones reculées qui ne comprennent pas toujours très bien les messages diffusés dans les deux langues officielles du pays (français et anglais), reconnaissent les principaux acteurs. Ces radios ont déjà diffusé de nombreux spots de sensibilisation et d’information et ont produit plusieurs émissions dans leurs langues locales pour sensibiliser leurs populations sur cette maladie. Et en rappel, c'est le 08 septembre 2013 que le Gouvernement camerounais et l’Unesco ont signé l’accord « Appui au développement local à travers les radios communautaires au Cameroun ». Le projet qui a démarré en 2014, a notamment permis dans sa première phase, la mise en place de 33 radios communautaires dans le pays.
Innocent D H
Le ministre de l’Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (Minépat) était face aux élus de la Nation pour élucider les axes stratégiques du gouvernement en matière de développement au cours de la prochaine décennie. En 20 feuillets (pages), Alamine Ousmane Mey a pu résumer le volumineux document de 243 pages.
D'entrée de jeu, le Ministre camerounais en charge de l'Economie précise aux députés que c’est « dans la perspective de maintenir le cap de la marche vers l’émergence à l’horizon 2035 que le Cameroun a adopté la SDN-30 ». Selon le Minépat, cette stratégie tire les leçons de la première phase (2010-2020) consignée dans le Document de stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE). L'objectif majeur récherché étant de faire passer le taux de croissance de 4,6% à 8,1%, la SND-30 est un document spécifique. En effet, il a pour ambition, énonce le ministre : « d’opérer de véritables et profonds changements fondamentaux dans les structures productives, industrielles, financières, administratives, sociales et environnementales, afin de favoriser une croissance économique forte, une prospérité partagée, un développement endogène et inclusif tout en préservant les chances des générations futures dans un monde où les menaces liées aux changements climatiques interpellent de manière critique ».
Les orientations de la boussole du gouvernement
De la présentation du membre du Gouvernement, il ressort « trois orientations fondamentales » de la SND-30. D’abord, « le mix import/substitution et la promotion des exportations », favorisé par les multiples conséquences de la crise sanitaire du COVID-19. Cette option s’explique surtout par le constat selon lequel « la forte extraversion de notre économie rend difficile d’efficacité nos politiques de relance et ne favorise pas l’éclosion de nos PME/PMI », apprend-on du Minépat. Face à ce contexte difficile, il question de : « combiner systématiquement les deux logiques, c’est-à-dire à la fois travailler à la substitution des importations mais aussi à la promotion des exportations, sur la base des avantages comparatifs et compétitifs des produits d’origine camerounaise », fait entendre Alamine Ousmane Mey.
Quant à la deuxième orientation de la stratégie, elle se décline sous l’option « d’un État stratège et pragmatique », postule le patron de l'économie. L’idée ici est de positionner l’Etat à la fois comme « facilitateur, mais également régulateur », en ceci qu’il facilite l’émergence du secteur privé comme moteur essentiel de la croissance économique et réalise fort opportunément des interventions ciblées dans des secteurs hautement stratégiques, « via le levier de l’investissement public et l’accompagnement des champions nationaux », note-on.
S'agissant enfin de la troisième, elle combine « planification stratégique normative (contraignante) et planification stratégique indicative (souple) ».
Devant les élus de la Nation, le membre du gouvernement s’est également appesanti sur les piliers opérationnels de la SND-30, lesquels sont aussi globalement présentés en trois ensembles. Ces piliers ont ainsi trait à « la transformation structurelle de l’économie ; le développement du capital humain et du bien-être ; la promotion de l’emploi et l’insertion économique ». Ils sont soutenus par ce que Alamine Ousmane Mey appelle « un pilier support » à savoir « la gouvernance, la décentralisation et la gestion stratégique de l’État ».
Le ministre souligne toutefois, que l'atteinte et la réussite de ces objectifs dépend fortement du recours à tous les leviers, aussi bien financiers qu’humains. Pour le Minépat, il faut « une meilleure appropriation et opérationnalisation par les différents acteurs ; une coordination renforcée et efficace des interventions des différents acteurs ; un financement adéquat de la stratégie ; et le renforcement du dispositif de suivi-évaluation de la stratégie », souhaite-t-il.
Innocent D H
Un séminaire de renforcement de leurs capacités vient de s’ouvrir à Garoua à l’initiative du Ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel). Objectif des travaux, outiller les élus locaux de cette partie du pays dans l’optique d’une meilleure gestion des affaires dans les communes.
Les rouages de la décentralisation en marche au Cameroun doivent être bien cernés par les acteurs de premier rôle que sont les magistrats municipaux. Un travail qui ne peut être productif que si ces élus locaux maîtrisent le cadre légal qui sous-tend ce mode d’administration. Et pour le cas du Cameroun, la matrice juridique fondamentale n’est autre chose que le Code général des Collectivité Territoriales Décentralisées (CTD) dont les textes réglementaires sont expliqués aux maires de la région du Nord à la faveur du présent séminaire. Il s’agit ainsi d’un document stratégique qui sert de boussole à l’exercice des mandats des magistrats municipaux et permet par ricochet de renforcer les compétences transférées. « Trouver d’autres pistes pour financer leurs activités sans tout le temps demander ou tendre la main au gouvernement. Comment est-ce qu’ils peuvent gérer le personnel placé sous leur autorité. Nous sommes venus avec des codes pour chacun. Eux tous, ont une copie du code fait par le ministre », élucide Ernest Choungou, directeur des ressources humaines des CTD au Minddevel.
« Il est question de s’arrimer à la nouvelle donne, de remplir avec efficacité et efficience les attentes du gouvernement de la République. D’être à la hauteur de la tâche », reconnaît Ahmadou Ahiwa, maire de la commune de Ngong. Un rendez-vous tout aussi bénéfique à en croire Hayatou, maire de la commune de Dembo, « C’est à nous maintenant de nous approprier les enseignements et de mettre en œuvre ce que nous allons apprendre dans l’exercice quotidien de nos fonctions. Ça va permettre d’éclairer davantage les maires, renforcer leurs capacités ».
Les travaux qui vont durer trois jours, permettent aux participants de comprendre les efforts des pouvoirs publics qui encouragent le transfert effectif des compétences aux communes, afin de promouvoir l’intercommunalité, une politique importante pour la réalisation des projets par ces collectivités locales.
Innocent D H