Détermination réitérée lors de la deuxième réunion sur la sécurité transfrontalière Cameroun-République centrafricaine tenue ce 16 novembre à Bouar en RCA. La rencontre était coprésidée par le Ministre camerounais de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo et le Ministre centrafricain chargé de la Défense nationale et la Reconstruction de l'armée, Rameau Claude Bureau.
C'est une réunion hautement bénéfique pour les deux pays voisins, frères et amis. Le Cameroun la République centrafricaine (RCA) ont réitéré leur engagement à renforcer leur coopération dans les domaines de la défense et de la sécurité. Les deux États vont également densifier davantage leurs échanges en matière de renseignement et de lutte contre la criminalité transfrontalière.
A titre de rappel, la première session de cette rencontre a eu lieu le 13 septembre 2018 à Garoua Boulaï dans la région de l'Est Cameroun. Elle avait permis d’identifier la lutte contre les menaces à la sécurité des deux pays. L'on peut notamment évoquer l’activité des groupes armés centrafricains qui écument les deux côtés de la frontière commune, facilitant ainsi la circulation des armes à feu. Ces groupes armés constituent une menace pour les échanges commerciaux sur l’axe Douala-Bangui, vital pour la RCA qui ne dispose pas de façade maritime.
Ce rendez-vous était certes l'occasion de faire le bilan du chemin parcouru dans le cadre de la coopération sécuritaire entre Bangui et Yaoundé, mais aussi et surtout de trouver des approches qui rendent cette relation plus fructueuse sur le terrain.
Innocent D H
Deux conventions y afférentes ont été signées ce 23 septembre 2021 à Yaoundé par le Ministre de la Défense (Mindef) et l’ambassadeur de France au Cameroun.
Selon les indications du Mindef, l’une de ces conventions porte sur « l’Action de l’Etat en Mer (AEM) ». Concrètement, Il s’agira pour la France de former du personnel militaire de la Marine nationale du Cameroun dans le cadre de sa stratégie de sécurisation de son espace maritime. Une aubaine quand on sait que le Cameroun combat la piraterie maritime depuis plusieurs années et en 2013, le pays abritait un sommet sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée.
En outre, le pays est engagé dans la lutte contre les trafics en tout genre dans son espace maritime. C'est ainsi que le 19 septembre dernier, un patrouilleur de la Marine a arraisonné une cargaison clandestine de plus de 55 000 litres de carburant au large de Mabeta.
S'agissant de la seconde convention signée entre le Mindef camerounais et l'ambassadeur de France au Cameroun, il est question pour le pays d'Emmanuel Macron, d’apporter un soutien en équipement, matériel et formation à l’Ecole supérieure internationale de guerre de Yaoundé, dont la France est partenaire.
Innocent D H
« Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cédéao et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali », et « dans l’attente de ces garanties, la France (…) a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit », souligne le ministère dans un communiqué.
« Ces décisions seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes », conclut le ministère alors que le Mali, secoué par deux coups d’Etat en neuf mois, est un pays clé de la lutte anti-djihadiste au Sahel, dans laquelle la France est très impliquée.
Par cette décision, elle manifeste sur le terrain sa condamnation du coup d’Etat, et tente d’appuyer les pressions de la communauté internationale sur les militaires putschistes du Mali.
La force française Barkhane, forte de 5.100 militaires au Sahel, continuera d’opérer mais pour l’heure en solo, précise-t-on au ministère des Armées. En revanche, la force Takuba commencée par la France, composée d’unités de forces spéciales européennes et censée former l’armée malienne au combat face aux djihadistes, compte parmi les activités suspendues.
Au Mali, un responsable militaire a confirmé sous le couvert de l’anonymat que la hiérarchie malienne avait été informée par la France du retrait de ses coopérants avec le ministère de la Défense et de la suspension des opérations conjointes.
Lors du premier coup d’Etat, le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, accusé de corruption et d’impuissance face à l’insécurité, a été renversé après plusieurs mois de manifestations antigouvernementales. Mais la junte s’engage alors à une transition vers un pouvoir civil dans les 18 mois.
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Le 15 avril, les autorités de transition fixent dans ce sens des dates en février et mars 2022 pour les élections présidentielles et législatives.
Toutefois en mai, les militaires, mécontents d’une recomposition du gouvernement décidée suite à une contestation grandissante, arrêtent le président et le Premier ministre, Bah Ndaw et Moctar Ouane, conduits sous la contrainte au camp militaire de Kati, près de Bamako.
La Cour constitutionnelle déclare ensuite chef de l’Etat et président de transition le colonel Assimi Goïta, homme clé dans l’actuelle crise politique. Ce dernier a assuré que les élections prévues se tiendront courant 2022.
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L'annonce a été faite ce jeudi par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) dans un communiqué. Cette instance de l'Organisation internationale des la Francophonie, a décidé de "suspendre la République du Mali des instances de la francophonie". C'était au cours d'une session extraordinaire à Paris.
Cette décision fait suite au coup d'Etat du colonel Assimi Goïta le 24 mai dernier, fermement condamné par le CPF. Parmi les résolutions prises au cours de cette session, le CPF "demande la nomination d'un Premier ministre civil et d'un gouvernement inclusif" et "exige la levée immédiate de toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, en particulier l'assignation à résidence des anciens Président et Premier ministre".
En rappel, le colonel Assimi Goïta, auteur d'un premier coup d'Etat en août 2020, s'est fait déclarer président après avoir évincé le duo civil à la tête de l'exécutif, le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane. Un acte condamné par la communauté internationale.C'est dans cet élan que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a récemment suspendu le Mali de ses instances, avec les mêmes exigences que l'OIF.
N.R.M
Après avoir triplé leur aide au Cameroun pour la lutte contre le Vih/Sida, les américains ont décidé d’élargir la coopération militaire.
Dans un communiqué presse qui date du 21 janvier 2020 parvenu à notre rédaction, l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun informe l’opinion nationale et internationale de la décision prise, d’élargir et de renforcer la coopération militaire avec le pays. Cela se fera grâce au fait que le mandat des États-Unis à la tête du Secrétariat du Groupe des Amis du Golfe de Guinée du G7 ++, co-présidé par le Gabon, a débuté ce mois. Il faut savoir que le Groupe susmentionné, a en charge la coordination de l’appui des partenaires internationaux aux normes de sécurité maritime. Le communiqué de l’Ambassade précise que cela a été convenu par les Chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest et du Centre lors d'un sommet à Yaoundé en 2013.
« Le Groupe des Amis du Golfe de Guinée du G7 ++ contribue à sécuriser le golfe de Guinée contre les menaces de piraterie, vols à main armée et autres activités maritimes illicites. En créant les conditions d'une meilleure sécurité maritime, ce Groupe favorise la prospérité et la croissance économique de tous les pays du golfe de Guinée », peut-on lire dans le communiqué.
Dans le document les américains rappellent ce qu’ils ont fait dans le cadre de leur coopération militaire avec le Cameroun. Par exemple, ils revendiquent une contribution qu’ils jugent importante à la sécurité maritime du Cameroun. « En 2016, nous avons financé la création de six centres d'opérations maritimes à Limbe, Douala et Kribi qui permettent de mener des opérations navales en mer, et nous continuerons à assurer la maintenance et la formation de ces centres cette année. Jusqu'en 2017, les États-Unis ont appuyé l'armée camerounaise avec plusieurs bateaux à coque rigide de classe Defender pour des patrouilles en mer. L'un des bateaux Defender a été utilisé lors du sauvetage de plus de 100 victimes de naufrage en août 2019, après qu'un bateau en provenance du Nigéria a chaviré près de Limbe », peut-on lire dans le communiqué de l’Ambassade.
Les américains révèlent que la marine camerounaise prévoit acheter cette année, deux patrouilleurs américains de 110 pieds pour accroître sa capacité à patrouiller dans la zone économique exclusive du pays.
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Liliane N.