Un séminaire de renforcement de leurs capacités vient de s’ouvrir à Garoua à l’initiative du Ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel). Objectif des travaux, outiller les élus locaux de cette partie du pays dans l’optique d’une meilleure gestion des affaires dans les communes.
Les rouages de la décentralisation en marche au Cameroun doivent être bien cernés par les acteurs de premier rôle que sont les magistrats municipaux. Un travail qui ne peut être productif que si ces élus locaux maîtrisent le cadre légal qui sous-tend ce mode d’administration. Et pour le cas du Cameroun, la matrice juridique fondamentale n’est autre chose que le Code général des Collectivité Territoriales Décentralisées (CTD) dont les textes réglementaires sont expliqués aux maires de la région du Nord à la faveur du présent séminaire. Il s’agit ainsi d’un document stratégique qui sert de boussole à l’exercice des mandats des magistrats municipaux et permet par ricochet de renforcer les compétences transférées. « Trouver d’autres pistes pour financer leurs activités sans tout le temps demander ou tendre la main au gouvernement. Comment est-ce qu’ils peuvent gérer le personnel placé sous leur autorité. Nous sommes venus avec des codes pour chacun. Eux tous, ont une copie du code fait par le ministre », élucide Ernest Choungou, directeur des ressources humaines des CTD au Minddevel.
« Il est question de s’arrimer à la nouvelle donne, de remplir avec efficacité et efficience les attentes du gouvernement de la République. D’être à la hauteur de la tâche », reconnaît Ahmadou Ahiwa, maire de la commune de Ngong. Un rendez-vous tout aussi bénéfique à en croire Hayatou, maire de la commune de Dembo, « C’est à nous maintenant de nous approprier les enseignements et de mettre en œuvre ce que nous allons apprendre dans l’exercice quotidien de nos fonctions. Ça va permettre d’éclairer davantage les maires, renforcer leurs capacités ».
Les travaux qui vont durer trois jours, permettent aux participants de comprendre les efforts des pouvoirs publics qui encouragent le transfert effectif des compétences aux communes, afin de promouvoir l’intercommunalité, une politique importante pour la réalisation des projets par ces collectivités locales.
Innocent D H
L’information est révélée dans un communiqué officiel signé le 30 septembre 2020 par le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam. Une régularisation d’arriérés de salaires qui intervient à la veille de la tenue des premières élections régionales au Cameroun.
« Depuis le 21 septembre 2020, les exécutifs municipaux (maires) ayant régulièrement constitué et déposé les dossiers de rémunération au ministère de la Décentralisation et du Développement local, ont reçu un virement représentant leurs salaires des mois de mars à août 2020 », informe Georges Elanga Obam dans son communiqué.
Le Minddevel invite par ailleurs les exécutifs municipaux n’ayant pas reçu leur solde, bien qu’ayant déposé les dossiers y relatifs, à les compléter. Le membre du Gouvernement émet aussi une recommandation à l’endroit de ceux qui ne se sont pas encore soumis à cette formalité, à le faire auprès de son département ministériel « dans les meilleurs délais ».
L’on apprend que depuis leur institution en 2015, les salaires des magistrats municipaux ont été payés pour la première fois en 2017. L’Etat du Cameroun vient de régulariser les salaires des maires pour les mois de mars à août 2020. Un paiement qui intervient au moment où les élus locaux (maires et conseillers municipaux) ont déjà le pied à l’étrier pour l’élection des conseillers régionaux.
En rappel, le 07 septembre dernier, le Président de la République Paul Biya a signé le décret portant convocation des collèges électoraux en vue de l’élection des conseillers régionaux pour le 06 décembre prochain dans les chefs-lieux de départements du pays. Cinq jours avant, le Chef de l’Etat avait pris deux textes, le premier décret fixant le nombre de conseillers régionaux par département et par catégorie, ainsi que le second fixant les modalités de prise en charge.
Innocent D H
Célestin Bedzigui le 1er adjoint au maire de Monatelé a tenu informer ses collègues maires de l’action faite en direction du Président de la République.
Selon Sa Majesté Célestin Bedzigui, ça fait déjà six mois que les maires élus lors des élections municipales du 9 février 2020 sont sans salaires. La situation ne se résolvant pas, celui qui porte aussi la casquette de 1er adjoint au maire de Monatélé, a décidé de saisir Paul Biya le Chef de l’Etat par voie de correspondance. Sa démarche individuelle, il l’a fait savoir aux autres maires, en leur précisant qu’il est aussi question de montrer au Chef de l’Etat les difficultés auxquelles la décentralisation va faire face.
«Chers collègues, membres des Exécutifs Communaux, j'ai pris la responsabilité, dans une démarche individuelle, ce jour, d'informer par note circonstancielle, le Président de la République du sort dont nous sommes victimes depuis 6 mois par le non-paiement de nos salaires. Cette démarche vise autant à informer le Chef de l'Etat des difficultés et des risques encourus dans la mise en œuvre de la décentralisation qu'à aider le MINDDEVEL (ministre de la Décentralisation et du Développement Local, NDLR) dans les difficiles tractations que nous pensons qu'il a avec le Ministère des Finances et le FEICOM. Je ne saurai malheureusement partager ici le message tel que je l'ai formulé, tenu par l'obligation de réserve qu'impose la communication avec l'illustre destinataire», a écrit Célestin Bedzigui à ses collègues maires.
Il convient ici de rappeler que c’est 16 septembre 2015 que le Chef de l’Etat a signé un décret fixant les modalités de rémunération des délégués du gouvernement (actuels maires de villes), des maires et de leurs adjoints. D’après ce décret, la répartition doit se faire de la façon suivante:
Liliane N.
Une conférence a été organisée à l’intention des chefs des exécutifs communaux le 17 juillet 2019 dans la salle des conférences de la délégation régionale des Postes et Télécommunications de l’Adamaoua. Objectif, renforcer les capacités des maires à une gestion optimale des exploitations artisanales des mines.
C'est une vérité établie, l’exploitation des carrières des matériaux de construction est de plus en plus répandue dans l’Adamaoua. Cette exploitation se fait de plus en plus dans l’illégalité aux yeux et au su des exécutifs communaux selon certaines indiscrétions. Ce sont ces minéraux dits de faible valeur financière à savoir le sable, le gravier, et la pouzzolane connaissent encore une exploitation artisanale dans cette région.
Mis en œuvre par l’Union Européenne, le projet entre en droite ligne de la structuration du secteur et de son assainissement. "C’est une activité qui est menée anarchiquement où il y a une très grande pratique de la corruption, où il n’y a pas de gouvernance, parce que les artisans mêmes ne savent pas quel est le circuit qu’ils peuvent emprunter pour être en conformité. Nous nous disons que pendant ce projet on va les accompagner, on va permettre à ce qu’il y ait une synergie d’action, un certain accompagnement même des services déconcentrés de l’Etat que nous allons utiliser chaque fois que nous aurons des activités à mener et on se dit qu’au finish, si déjà l’artisan n’a pas peur de l’Etat, automatiquement on va s’acheminer vers la structuration et puis la formalisation de ceux-ci ", selon les propos de Mathieu Nagneu, chef Projet Gouvernance locale, Professionnalisation et Valorisation de l’Artisanat Minier pour le Développement.
16 motocycles ont été remises aux exécutifs communaux de l’Adamaoua qui, devront servir au recouvrement des taxes minières.
Mohamadou Laminou, maire de Tignère, bénéficiaire se réjouit de l'initiative : "Nous sommes dans des zones enclavées et difficiles d’accès. Ces motos sont adaptées pour ce genre de relief. Ça va permettre à nos agents de liaison de joindre autant qu’il y a des nouveaux sites d’exploitation, d’atteindre les cibles et de faire le travail dans des bonnes conditions ".
Innocent D H