C'est l'annonce faite le 13 novembre dernier par la Directrice générale (Dg) de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco). Audrey Azoulay, et le ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella, ont signé à Paris (France) un accord portant extension du réseau des radios communautaires au Cameroun.
L'accord portant extension du réseau des radios communautaires au Cameroun qui vient d'être signé entre la Dg de l'Unesco et le Minrex est d’une valeur de 11 millions de dollars. Une enveloppe substantielle qui marque la phase 2 du projet « Appui au développement local à travers les radios communautaires au Cameroun ».
Selon les éclairages de cet organisme spécialisé de l'ONU, le projet a pour priorité, d’accompagner les programmes de développement local au travers de la mise à disposition d’une information pour tous. Objectif affiché, permettre aux populations défavorisées de participer pleinement aux stratégies de développement durable en accompagnant les transformations sociales grâce au changement des comportements et d’une responsabilisation accrue des communautés à la base.
Pour le président de la commission nationale de l'Unesco, par ailleurs Ministre de l'Education de Base, le PR. Laurent Serge Etoundi Ngoa, « Les radios communautaires nous permettent de diffuser des informations fiables aux populations les plus reculées qui n’ont pas accès aux médias classiques. On a vu leur importance sur la pandémie (de Covid-19, Ndlr), où on diffusait des informations pas du tout comestibles concernant par exemple les soins, le vaccin, etc. », a-t-il confié à la Crtv.
Soulignons que, dans le cadre de la riposte à la Covid-19, des radios communautaires mises à contribution par l’Unesco ont permis de porter le message des mesures barrières auprès des populations des zones reculées qui ne comprennent pas toujours très bien les messages diffusés dans les deux langues officielles du pays (français et anglais), reconnaissent les principaux acteurs. Ces radios ont déjà diffusé de nombreux spots de sensibilisation et d’information et ont produit plusieurs émissions dans leurs langues locales pour sensibiliser leurs populations sur cette maladie. Et en rappel, c'est le 08 septembre 2013 que le Gouvernement camerounais et l’Unesco ont signé l’accord « Appui au développement local à travers les radios communautaires au Cameroun ». Le projet qui a démarré en 2014, a notamment permis dans sa première phase, la mise en place de 33 radios communautaires dans le pays.
Innocent D H
Il s’agit d’une rencontre d’expression, d’échanges et de valorisation du potentiel entrepreneurial des jeunes d’Afrique centrale dans le domaine des TIC
Ce sont ces derniers qui, du 22 au 23 octobre dernier ont pris d’assaut le campus de l’Université Protestante d’Afrique Centrale à Yaoundé - Cameroun pour échanger autour du thème: « Jeunesse africaine et entreprenariat dans le monde digital », « African Youth and entrepreneurship in digital world ».
Au delà de cet axe de réflexion majeure, les jeunes, aussi bien en présentiel qu’à travers les vidéo - conférences ont eu droit à deux sessions principales sur la thématique de l'Éducation “STEM et entrepreneurship education” et 4 sessions parallèles sur sujets tels que:
Emploi et conseils d’orientation - Monter des PMEs ou des Start-Up - Rendre votre communauté digitale - Session de développement..
Contexte
Les jeunes représentent environ 77 % de la population en Afrique, ils sont considérés comme le moteur de la prospérité économique du continent dans les années à venir.
Or la valorisation de ce potentiel de la jeunesse africaine à travers des emplois décents reste un énorme défi. Selon la Banque Africaine de Développement (BAD), 11 millions de jeunes africains frappent chaque année aux portes d’un marché de l’emploi qui, selon les estimations, ne peut créer que 3 millions de postes par an.
Par ailleurs, même si l’Afrique est la partie du monde qui profite le moins des avancées des TIC et de la numérisation, elle enregistre tout de même une progression très perceptible dans le domaine.
L’écosystème du mobile par exemple a contribué de façon directe à l’économie de la région à hauteur de 155 milliards de dollars en 2020 à travers la création d’emplois, le financement du secteur public via les recettes fiscales des consommateurs et des opérateurs.
L’industrie du mobile d’Afrique subsaharienne a dans le même temps largement contribué à relever le défi de maintenir les individus et les entreprises connectées pendant la pandémie du Covid-19, malgré le changement des habitudes de consommation de données.
Le fort taux de pénétration de la technologie mobile en Afrique, l’adaptabilité des entreprises de ce secteur à la relation de confiance entre les consommateurs et ces dernières font de cette composante du secteur de l’industrie numérique.
Les technologies émergentes et l'intelligence artificielle (IA) ont, quant à elles, contribué à l'accélération des processus de réponse urgente à l’instar de la mise au point d'un vaccin.
Elles ont également permis de prévoir quelles mesures de santé publique seraient les plus efficaces mais aussi, de tenir le public informé des évolutions scientifiques en la matière.
La stratégie de l’Unesco en faveur de la jeunesse
Elle vise au final à mettre un accent particulier sur l’autonomisation des jeunes femmes et les jeunes hommes, à travers des programmes qui encouragent le travail ensemble, l’innovation et les changements sociaux, ainsi que leur pleine participation au développement de leurs sociétés, à lutte contre la pauvreté et l’inégalité, et à tout ce qui est favorable à une culture de la paix.
Dans le cadre de son plan stratégique 2020-2021 dans le secteur de l’information et de la communication, L’Unesco s’est engagée à promouvoir l’accès universel à l’information, grâce à des solutions ouvertes et inclusives et à une utilisation novatrice des TIC, pour le développement durable.
En Afrique centrale, cet organisme s’est engagé à encourager l’élargissement des initiatives menées au profit des jeunes et par les jeunes, ainsi que les partenariats entre différentes parties prenantes pour valoriser les innovations locales issues des TIC et les possibilités de création d’entreprises pour et par les jeunes de la sous -région.
Partenariat multiforme
Pour atteindre son objectif, le bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale s’est associé à l’Association eSTEMate et son partenaire Barcamp Cameroon.
Nicole Ricci Minyem
Ces ambassadeurs vont travailler dans les zones frontalières entre le Cameroun et le Gabon mais aussi entre le Cameroun et le Tchad pour l’alerte précoce contre les conflits et la consolidation de la paix, du vivre ensemble, de tolérance
C’est l’une des annonces fortes faites ce Mardi par Salah Khaled - Directeur régional de l’Unesco à l’issue de la commémoration de la 44ème édition de la Journée Internationale de la Paix; Commémoration qui a connu la présence de Mounouna Foutsou - ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique et de nombreuses associations de jeunes, à l’instar de l’association “Accord Parfait”.
Au delà du fait que tous les participants se sont accordés sur cette réalité, “La résilience financière des Jeunes est clé dans la consolidation de la Paix au Cameroun”, chaque acteur majeur a relevé le fait qu’il faille intéresser “le fer de lance de la Nation” à s’imprégner des notions fondamentales qui peuvent susciter et maintenir la “ Paix”.
Mounouna Foutsou - ministre de la Jeunesse et de l'Éducation Civique: “ La célébration de la journée Internationale de la Paix dans notre pays est l’affaire de tous parce que cette Paix se construit avec l’ensemble de tous les partenaires, notamment les jeunes qui ont un rôle fondamental à jouer aujourd’hui, car plus vulnérables et facilement manipulables…
Le ministère de la Jeunesse et de l'Éducation Civique, comme ses autres partenaires mettent tout en œuvre afin de promouvoir cette Paix; C’est donc la raison pour laquelle nous avons organisé une semaine d’activités avec un accent particulier sur la sensibilisation et les informations”.
Il était aussi question de prévenir ces jeunes et mener des actions
Notamment contre ceux qui sont enrôlés dans l'extrémisme violent et la guerre. Et pour le membre du gouvernement, au delà de la sensibilisation, il est question d’offrir “Des opportunités aux jeunes afin qu’ils aient une insertion harmonieuse dans la vie active, ce qui les tient à l’écart des enrôlements par les bandes armées…Cela passe par des ateliers de renforcement des capacités ou de compétences”.
C’est pratiquement dans le même ordre d’idées que d=s’inscrit Salah Khaled - Directeur régional de l’Unesco:
“ En célébrant la journée internationale de la Paix au côté du ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique, nous saisissons l’occasion de rappeler les cinq piliers sur lesquels l’Unesco travaille, à savoir l'Éducation - la Culture - les Sciences - La Communication et l’Information avec pour but et objectif principal de sensibiliser la Jeunesse contre les méfaits de la manipulation par les groupes armés, par les groupes terroristes...
C’est aussi l’occasion de leur offrir les outils nécessaires, pour leur donner l’alternative. Il nous est arrivé de voir les jeunes manipulés par les groupes suscités, à cause du manque d’opportunités , du manque d’alternatives et ceci est à cause du manque de compétences…”.
La culture mise en avant
C’est sur ce chantier que l’Unesco a mis l’accent, au cours de cette 44ème édition de la Journée Internationale de la Paix et pour Salah Khaled, ce choix est évident: “ Nous sommes actuellement entrain de promouvoir des industries créatives et culturelles, pour que les jeunes bénéficient véritablement des diverses opportunités, eux qui sont pétris de talents, car, le Cameroun en regorge …
Nous voyons les artistes vraiment très talentueux et nous nous attelons à accompagner ces derniers, afin qu’ils atteignent la résilience financière et économique au sein de la communauté; L’Unesco œuvre également au développement des sites touristiques…”.
Le satisfecit des Jeunes présents dans la salle des conférences de l’Unesco, à l’instar de Mebonde Ndongo Jean Stéphane - président de l’association Accord Parfait qui a dit quelques mots à propos de son concept
“ Nous avons pu mettre en œuvre, le festival international Écran Slam qui a contribué à la célébration de la Journée Internationale de la Paix…
Nous avons ainsi pu apporter une touche personnelle à la promotion de la Paix, grâce à notre talent, l’art et la culture parce que ce sont des concepts qui n’ont point de frontières…
Nous nous sommes posés la question de savoir pourquoi ne pas injecter cette pointe d’humanité que chacun de nous a car, il n'y a pas de développement durable sans Paix. Un jeune qui peut s’épanouir sera le premier ambassadeur de la Paix, parce qu'il ne veut pas perdre ses acquis et encore moins mettre son avenir en danger”.
Minyem Nicole Ricci
Une thématique qui cadre avec la crise sanitaire qui sévit dans le monde à l’heure actuelle et qui démontre, au fil des semaines que les solutions pour en venir à bout se trouvent dans la nature.
Et c’est dans la même logique que le Cameroun s’est joint au reste du monde, pour commémorer cette édition. Aucune manifestation publique n’a été prévue ce jour. Cependant, Hélé Pierre, ministre de l’Environnement, de la protection de la Nature et du Développement durable tient à faire passer ce message : La biodiversité, grâce à sa forte variété des êtres vivants sur la terre, reste la solution thérapeutique idoine, qui devrait être exploitée par la médecine mondiale, afin d’en venir à bout de cette pandémie.
Un message partagé par la Directrice Générale de L’Unesco
« Cette année, alors qu’une pandémie sans précédent frappe le monde depuis plusieurs semaines, ces journées offrent l’opportunité de rappeler une nouvelle fois que seule une démarche transversale et ambitieuse peut permettre de construire un avenir plus durable du point de vue écologique.
De ces trois piliers, c’est sans doute la question de la biodiversité qui a été la plus évoquée au cours de ces dernières semaines de confinement généralisé. Le repli vers la sphère intime et la désertion de la plupart des espaces publics ont temporairement brouillé le partage de l’espace entre l’être humain et les autres espèces. On a ainsi vu des animaux inhabituels déambuler en ville, des espaces naturels entiers être réinvestis par des espèces qui ne se cachaient plus pour nicher et se perpétuer.
En sortant des marges invisibles à laquelle on la condamne habituellement, la nature a pendant un temps semblé reprendre son territoire. En nous donnant à voir dans un temps limité ce que nous peinons habituellement à percevoir, cette parenthèse confinée nous a rappelé, par contraste, ce que le Rapport mondial de la Plate-forme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco systémiques (IPBES), publié il y a un an à l’UNESCO, disait déjà: le monde du vivant s’efface et les maladies infectieuses proliféreraient sur cette disparition.
Cette disparition nous menace directement: le tissu vivant qu’est la biodiversité ne nous est pas étranger, de lui dépendent notre alimentation, notre santé, notre bien-être.
Cette pandémie doit donc nous engager à nous penser dans ce tissu d’interdépendances et à nous mobiliser plus encore afin de nous détourner de la trajectoire destructrice dans laquelle nous sommes engagés.
Des solutions existent. L’UNESCO les recense, les analyse et surtout les fait connaître: une rencontre en ligne aura ainsi lieu ce 22mai, pour faire entendre tous les savoirs, toutes les connaissances qui s’élaborent aux quatre coins du monde, au sein du Réseau mondial des réserves de biosphère, des sites du patrimoine mondial, du réseau global UNESCO ou dans des communautés autochtones qui ont tant à nous apprendre sur un autre rapport au vivant.
En cette Journée internationale de la diversité biologique, formons donc le vœu que cette crise sanitaire donne une impulsion décisive à la protection de la biodiversité et faisons plus que jamais nôtre cet aphorisme d’Édouard Glissant, «agis dans tonlieu, pense avec le monde ».
En rappel, la biodiversité au Cameroun est riche car, elle se situe au 4ème rang africain pour la flore et au 5ème rang pour la faune. Elle est abondante et caractérisée par une diversité d’espèces florales et fauniques.
Nicole Ricci Minyem
La mise en place des mécanismes pour leur employabilité sur le plan national a fait l’objet durant deux jours, d’un atelier organisé à Yaoundé, par le Bureau Régional de l’Unesco, avec comme problématique majeure : « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication ». Un projet financé par la Coopérative italienne pour le Développement
Selon un récent rapport du CNUCED, (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), « La migration est surtout une affaire d’hommes, mais la migration des femmes s’intensifie en Afrique, comme en témoigne le nombre croissant de femmes qui migrent pour travailler, suivre des études et profiter des possibilités des opportunités économiques qui s’offrent à elles. Les femmes représentent près de la moitié de tous les migrants internationaux en Afrique (47,1% en 2017)… ».
Malgré ce pourcentage important, la couverture des questions de migration dans les médias camerounais ne tient pas compte des différences entre les expériences des hommes et des femmes migrant(e)s, ce qui ne permet pas de refléter la réalité complexe sur le terrain, car les expériences des femmes en matière de migration sont très différentes par rapport à celles que vivent les hommes.
Or, le Cameroun est aussi bien un pays d’origine migratoire et une destination. D'ailleurs, entre janvier 2017 et septembre 2018, l’Organisation Internationale pour les Migrations, a observé un flux important de migrants au Cameroun : 1998 qui ont fait du Cameroun leur destination, tandis que 2181 sont partis du Cameroun pour d’autres destinations.
Malheureusement, de manière générale, la population n’a accès à l’information sur la question migratoire qu’à travers les médias internationaux et ce lors d’événement tragiques.
C’est au regard de ce qui précède que Le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique à travers les médias et la communication » a été pensé.
Globalement, il va permettre que soit mis en œuvre, dans plusieurs pays de d’Afrique une nouvelle approche qui va contribuer à affranchir les jeunes africains, de l’idée d’un départ à tout prix et à tous les prix en impliquant les médias.
Objectifs Spécifiques
Pendant deux jours, les journalistes et les jeunes ont réfléchi à :
Identifier les opportunités et les défis de l’emploi jeune
La production soutenue des contenus médiatiques sur la valorisation des opportunités d’emploi jeunes ;
Accroître la résilience des jeunes, face au chômage et au sous-emploi ;
Identifier et définir le rôle des médias dans la promotion de l’emploi jeune au Cameroun
Inventorier quelques astuces pour une meilleure recherche d’emploi.
Formuler des recommandations à l’endroit des acteurs pertinents pour faciliter un meilleur accès des jeunes à un emploi décent
Thématiques
Elles étaient diverses, notamment : Marché de l’Emploi Jeune : Comment saisir les opportunités ? - Créativité et Innovation par les Jeunes : L’opportunité de la Révolution Numérique en Afrique – Les Défis de l’Emploi Jeunes et leur Impact sur la Migration – La Place de la Jeune Fille dans les Solutions d’Emploi des Jeunes – Rôle des Médias et de la Communication dans le Processus de Valorisation de l’emploi Jeune au Cameroun…
Dans son allocution de circonstance, lors de la cérémonie d’ouverture, Ndombi Christian, Spécialiste de programme secteur Culture à l’Unesco a formulé le vœu que les jeunes camerounais cernent mieux les défis de l’emploi – qu’ils aient un accès plus équitable et régulier aux programmes nationaux d’employabilité jeune – qu’ils aient accès aux mécanismes de promotion des initiatives d »emploi jeune de manière spécifique …
Nicole Ricci Minyem
La vingtième année de la convention relative aux droits de l'enfant de la rue signée avec l'appui de l'UNESCO vient d'être commémoré.
Le Cameroun s'est joint le 26 novembre dernier à la communauté internationale pour célébrer la journée mondiale de l'enfant de la rue. En effet, pour célébrer le 20e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant signée en 1989, l'UNESCO organise la journée des enfants des rues.
À cette occasion, l'UNESCO organise un séminaire sur les enfants de la rue. De nombreuses associations luttent en faveur des enfants des rues, que ce soit en Amérique Latine ou en Asie, qu'elles soient ou non-confessionnelles. Leur action de terrain permet de réaliser un véritable travail de fourmi en faveur des enfants, de leur éducation, de leur sécurité, allant parfois jusqu'à une véritable renaissance des liens sociaux et familiaux.
Après, la Seconde Guerre mondiale, l’histoire des droits de l’enfant connaît plusieurs étapes clés suite à la création de l’ONU qui succède à la Société des Nations.
1948 : déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que "la maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une protection spéciale".
1959 : L’ONU adopte la Déclaration des droits de l’enfant, qui reconnaît l’enfant comme sujet de droits.
1979 : Année Internationale de l’Enfant (AIE). L’AIE permet aux droits de l’enfant de commencer à se concrétiser dans de nombreux pays.
1989 : Le 20 novembre, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est adoptée à l’unanimité par l’Assemblée générale de l’ONU. En 54 articles, ce texte énonce les droits civils, économiques, sociaux et culturels de l’enfant.
La Convention des Nations Unies est entrée en vigueur en Belgique le 15 janvier 1992 suite à l’adoption d’une loi et de décrets d’approbation des différentes entités fédérées. Le décret d’approbation a été adopté par la Communauté française le 3 juillet 1991.
L’article 42 de la Convention est libellé comme suit : "Les États parties s’engagent à faire largement connaître les principes et les dispositions de la présente Convention, par des moyens actifs et appropriés, aux adultes comme aux enfants".
Marcel Ndi
Selon un nouveau rapport de l'UNESCO publié à l’occasion de la 5e édition de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes, commémorée le 02 novembre, 90% des responsables des assassinats de 1.109 journalistes dans le monde entre 2006 et 2018 n'ont pas été châtiés.
Les tendances mondiales en matière de liberté d'expression et de développement des médias notent une augmentation de 18% des assassinats de journalistes entre 2014 et 2018 par rapport aux cinq années précédentes, selon le dernier rapport de l’Unesco.
« L’UNESCO rend comptables de leurs actes tous ceux qui mettent les journalistes en danger, tous ceux qui tuent des journalistes, et tous ceux qui ne font rien pour mettre fin à cette violence. La mort d’un journaliste ne devrait jamais signer la fin de la quête de vérité», a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO, dans son dans son message à l’occasion de la 5e édition de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes, commémorée le 2 novembre.
Cette étude indique que la région des États arabes a été la plus meurtrière pour la presse (30% des assassinats dans le monde), suivie par l'Amérique latine et les Caraïbes (26%) et l'Asie-Pacifique (24%). Au cours des deux dernières années (2017-2018), 55% des assassinats de journalistes ont eu lieu dans des pays en paix. Cette tendance illustre l'évolution de la nature des meurtres de journalistes qui sont souvent pris pour cible en raison de leurs reportages sur la politique, la criminalité et la corruption.
À ce stade, l'Unesco a enregistré un nombre d'assassinats moins élevé en 2019 que pour la même période l'an dernier, avec 43 assassinats de journalistes dénoncés par la Directrice générale de l'Organisation au 30 octobre 2019, contre 90 à la même date en 2018. Dans un message pour cette Journée, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a rappelé que « lorsque des journalistes sont pris pour cible, c’est la société tout entière qui en paie le prix ».
Pour la Rapporteure spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Agnès Callamard, qui a enquêté sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, il faudrait mettre en place un mécanisme de réponse rapide pour mettre un terme à cette impunité, a relayé Onuinfo.
Marie Mgue
Il s’agit des sciences, technologie et innovation, des domaines qui ont toujours été considérées par le Système des Nations Unies, comme un moteur d’accélération à l’atteinte des objectifs de l’agenda 2030 et par conséquent, un outil essentiel pour le développement des pays.
Des spécialités posées comme jalon décennal de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, qui vont permettre de répondre à la forte demande des Etats membres africains tout en facilitant la transition de ce continent vers une économie basée sur la connaissance, tout en valorisant les femmes.
Et pour atteindre les objectifs escomptés, un atelier de deux jours a été organisé à l’hôtel Mont Febe de Yaoundé, en présence des fonctionnaires de haut niveau, cadres au sein des ministères chargés des sciences, de la technologie et de l’innovation, de l’Enseignement supérieur et du genre (Angola, Burundi, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, RDC, Sao Tomé et Principe, Tchad et bien sûr le Cameroun.
Il vise le renforcement des systèmes STI inclusifs et transformateurs de genre dans les pays d’Afrique Centrale, inscrit dans l’approche formation des formateurs.
De manière spécifique, il a été question de renforcer les capacités des décideurs en matière de formulation et d’analyse de politiques effectives et inclusives en matière de sciences, de technologie et d’innovation.
De renforcer les capacités du personnel de l’Unesco en Afrique en matière d’utilisation et de mise en œuvre des méthodologies et des outils de l’Unesco, pour consolider les systèmes nationaux de lutte contre les STI inclusifs et transformateurs.
Des ambitions présentées de manière plus explicite par le représentant de la CEEAC, Ake Maxime : « l’objectif principal au niveau de l’Afrique Centrale c’est arriver à détruire les disparités, entre sciences, technologie et innovation par rapport aux quotas qui sont réservés aux hommes et à ceux qui sont réservés aux femmes. Il y’a une principale préoccupation, celle que nous ne disposons pas d’unités, pas de statistiques. Il faudrait qu’on ait un recours de plus en plus accru d’un système de statistique qui permettra d’avoir une traçabilité des effectifs et d’avoir des orientations par rapport à la prise de décisions. Il est aussi question de familiariser les séminaristes à la maîtrise des outils nécessaires à l’intégration des sciences, de la technologie et de l’innovation dans l’élaboration des politiques au niveau des Etats membres… ».
Lors de la cérémonie protocolaire présidée ce lundi, dans l’une des salles des conférences du Mont Febe hôtel par le professeur Taguem Fah Gilbert, Conseiller Technique n°2 au ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, il y’a eu trois allocutions, dont celle des représentants de la CEEAC et du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique Centrale. Les participants ont en outre eu droit à un échantillon de la culture camerounaise avec entre autres, le passage du guéguégué international…
Nicole Ricci Minyem
Afin de mieux cerner les contours des différentes problématiques que pose leur implémentation réelle dans le processus de réhabilitation de l’identité socio culturel du Cameroun, L’Unesco a décidé d’accompagne le processus.
C’est à travers un atelier ouvert ce Jeudi, dans la salle des Conférences de cet organisme. Un cadre d’échanges idoine pour les experts et praticiens qui, pendant deux jours, vont réfléchir sur les meilleures stratégies et options devant sous – tendre, l’élaboration et la mise en œuvre d’une pertinente politique du bilinguisme et du multiculturalisme au Cameroun.
Contexte
L'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture a à ce jour, recensé environ 3000 langues en danger, dont plusieurs en situation critique et 230 langues complètement éteintes depuis 1950. Et avec la perte de ces dernières, disparaissent des patrimoines inappréciables de l’humanité.
Le Cameroun, encore appelé Afrique en miniature, se caractérise par une grande diversité linguistique, constituée d’un enchevêtrement de langues des familles nigéro – congolaise, nilo – saharienne, bantoue et afro – asiatique (chamito – sémitique). Si tous les camerounais parlent l’une de très nombreuses langues nationales (239), selon Charles Binam Bikoî, Secrétaire Exécutif du Cerdotola, « Il n’est pas possible de s’adresser à tous dans l’une de ces langues. Dans une certaine mesure, cette lacune est comblée par quelques langues véhiculaires comme l’ewondo, le douala, le bassa, le bakweri, le bulu, le pidgin english… ».
Et pourtant, l’Union Africaine n’a de cesse de recommander à ses membres, l’’élaboration et la mise en œuvre des politiques linguistiques. Ces dernières visent à garantir l’utilisation des langues nationales dans le processus de développement de la nation, aux côtés des langues officielles. Tout en promouvant leur sauvegarde, car elles véhiculent et perpétuent les cultures de même que les identités des peuples.
Il est important de relever que les politiques linguistiques et pratiques éducatives, contribuent aussi à la réalisation des objectifs de développement durable, dont celui relatif à l’éducation (UN2030) et, l’Agenda 2063 de l’Union Africain : « L’Afrique que nous voulons » et, dans le cadre de l’atteinte des objectifs de développement national portés par le DSCE et le PND en vue de l’atteinte de l’émergence 2035.
Le Programme
Il est composé par des ateliers aux thématiques diverses portant notamment sur : Le Partage des Options de Politiques Linguistiques et Bonnes Pratiques en la Matière (Politique Linguistique du Cameroun : Etat des lieux, leçons, défis et perspectives – Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme : Situation et Stratégie…) - Partage sur les Choix et les Pratiques de Gestion des Langues au Cameroun – Partage sur une Ebauche des Axes stratégiques de la Politique Linguistique et du Cadre de Mise en Œuvre Inclusif – Les langues d’Instruction au Cameroun …
Nicole Ricci Minyem
Engagement renouvelé à l’occasion de la huitième journée internationale de la fille célébrée vendredi dernier au Lycée technique de Garoua Djamboutou. Au cœur de l’évènement, la convergence de vues entre les responsables en charge de la promotion de la femme et de la famille, les partenaires du Gouvernement dans la lutte contre le mariage précoce et la sous scolarisation de la jeune fille dans le Nord.
Les chiffres publiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) sont édifiants à plus d’un titre. En effet, en 2016, la région du Nord a enregistré 40% des filles sous scolarisées. 60% de celles-ci âgées de 13 à 15 ans sont envoyées au mariage précocement. Une situation qui justifie les actions des pouvoirs publics et de ses partenaires en faveur de la promotion de l’éducation de la jeune fille dans le Nord. « La gratuité de l’éducation au niveau de l’école primaire, la création des centres de promotion de la femme et de la famille qui récupèrent les jeunes filles déçues du système scolaire classique ou alors celles-là qui ont eu des mariages précoces », déclare madame Abdoulaye Amowa Aouda, Déléguée régionale de la Promotion de la Femme et de la Famille du Nord.
Les partenaires
Les partenaires au développement opérant dans le Nord, soutiennent et encouragent aussi l’éducation de la jeune fille au côté des pouvoirs publics. Le docteur Benjamin Dountcho, partenaire, évoque ici quelques actions concrètes, « nos actions sont visibles dans la reconstruction des écoles. Nous militons aussi pour que les droits de la jeune fille soient respectés surtout en ce qui concerne l’éducation ».
Aujourd’hui, à y voir de près, les actions des pouvoirs publics et des partenaires au développement sur le terrain donnent de l’espoir. Ce qui amène d’ailleurs les jeunes filles de la région du Nord à nourrir des rêves nobles. C’est l’exemple de Prudence Mayabe : « Je sais que je dois travailler davantage pour devenir une grande dame demain », nous confie cette jeune fille pleine d’ambition, élève au lycée technique de Garoua Djamboutou.
La journée internationale de la fille célébrée à Garoua, a ainsi donné l’occasion aux pouvoirs publics et aux partenaires d’accorder leurs violons pour intensifier les bonnes actions en faveur de l’éducation de la jeune fille dans le Nord.
Innocent D H