Laver autant d'engins possible, c'est le quotidien de certains jeunes de la ville de Garoua. Occasion pour eux de lutter à leur manière contre la pauvreté ambiante.
Le travail dans les laveries serait synonyme de bonnes affaires pour plusieurs jeunes qui font office dans des laveries à Garoua en cette saison des pluies qui rend fortement disponible l'eau, celle-ci étant leur matière première. Une curiosité, la laverie de Ribadou au quartier Kolléré. Là bas, voitures et motos sont stationnées en fonction du laveur qui ne reste pas pour autant figé au point d'eau qui lui offre l'eau en quantité pour son travail. D'autres laveurs par contre, optent se tenir entre temps au bord de la route pour aguicher d'éventuels clients propriétaires d'engins. "Nous lavons la voiture à 1.000 francs Cfa, la moto à 500. Les gens viennent là où c'est moins cher", explique Bouba Petel, laveur.
Sur les deux côtés de la chaussée, ces jeunes laveurs s'activent avec pour défi de donner plus d'éclat aux véhicules et motos qu'ils reçoivent. Ils s'assurent en permanence qu'ils disposent suffisamment des moyens et outils pour que le travail soit mené avec tact, afin de susciter l'adhésion des usagers. Et le passage d'un engin dans une laverie obéit à une démarche précise. "Quand quelqu'un amène sa voiture à la laverie, il doit chercher à savoir qui est le responsable de la laverie. Puis, il passe à la caisse déclarer les pièces qui se trouvent sur son engin", explique le responsable de la laverie de Foulbéré à Garoua.
Innocent D H