25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables

Displaying items by tag: régions anglophones

Ce mardi, les Etats-Unis ont émis l’appel en faveur d’un « vrai dialogue » et d’un « transfert de pouvoir » vers les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise au Cameroun. Ils estiment que la solution militaire privilégiée par le Gouvernement ne faisait que renforcer les séparatistes. 

 

Voilà trois semaines qui se sont écoulées, après l’annonce selon laquelle le Cameroun ne sera plus « éligible » aux traitements commerciaux préférentiels américains. Ce mardi, Tibor Nagy, le haut responsable chargé de l’Afrique au département d’Etat américain, a estimé lors d’une audition parlementaire à Washington que les conseillers du président camerounais Paul Biya lui ont fait croire que la victoire militaire était envisageable pour résoudre la crise dans les régions anglophones du pays. 

Selon le diplomate américain, « la vérité, c’est qu’il n’y aurait pas de victoire militaire » au conflit qui oppose les indépendantistes anglophones à l’armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. 

Tibor Nagy déplore la situation, « chaque jour, davantage de Camerounais, qui étaient probablement au départ des Camerounais très loyalistes, commencent à se dire que la Sécession est peut-être la bonne solution », dit-il. 

S’agissant du dossier sur le Grand dialogue national organisé au Palais des Congrès de Yaoundé du 30 septembre au 04 octobre 2019 pour tenter de résoudre la crise séparatiste anglophone, le haut responsable chargé de l’Afrique au département d’Etat américain a relativisé le succès. 

Plus de 3.000 morts enregistrés

Tibor Nagy, a saisi l’opportunité pour formuler un plaidoyer en faveur de la résolution de la crise anglophone. « Il doit y avoir un vrai dialogue. Et il doit y avoir un transfert de pouvoir vers la région », a-t-il souhaité en insistant sur la nécessité d’annoncer « quelque chose qui ait suffisamment d’intérêt pour ceux qui sont encore dans le camp des modérés ». 

La crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest camerounais, a entraîné la mort de plus de 3.000 personnes en deux ans. Et en l’état actuel des choses, plusieurs observateurs voient une menace sur les élections législatives et municipales annoncées pour le 09 février 2019. 

 

Innocent D H

 

Published in Diplomatie

Le Dr Erik Essoussè, en sa qualité de Directeur général des Elections indique que les mesures spéciales qui seront prises concernent la sécurité.

 

Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, le Dr Erik Essoussè a parlé du travail fait par sa structure pour l’organisation des élections municipales et législatives 2020. Le corps électoral ayant déjà été convoqué. Et lesdites élections fixées pour le 9 février de l’année prochaine. La problématique de la participation des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à ces élections, le Directeur général (Dg) d’Elections cameroon (Elecam) au cours de cette interview a parlé des mesures spéciales pour ces régions anglophones, comme cela a été fait lors de la Présidentielle de 2018.

« Les mesures particulières concernent la sécurité. Il faut justement tout faire pour que la sérénité règne dans les différentes circonscriptions de ces régions. Nos agents sont prêts à se déployer dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, à condition que leur sécurité soit assurée. Les électeurs aussi n'attendent que cette garantie pour se mobiliser le jour du scrutin. L'année dernière, lors de la présidentielle, nous avons par exemple pris des mesures pour que ceux des électeurs qui s'étaient déplacés du fait de la crise, aient la possibilité d'être transférés dans les bureaux de vote où ils se trouvaient. Cela a permis que les personnes déplacées puissent voter aisément. Ces aménagements sont prévus par la loi et nous tenons à respecter celle-ci à chaque fois qu'il faudra trouver des allègements pour nos populations en difficultés », a déclaré le Dg d’Elecam.

Par rapport aux échéances électorales dont la date du déroulement est déjà connue, le Dr Erik Essoussè fait savoir que de façon générale, Elecam est déjà prêt. « Notre mission au quotidien est d'être prêt pour l'organisation des consultations électorales et référendaires. Notre institution a été créée pour ce travail. C'est l'objet de notre sacrifice quotidien. Nous sommes donc prêts et nous allons travailler dans le cadre du délai de trois mois prévus par la loi, pour mieux huiler notre machine et être à là hauteur de toutes les attentes placées en nous, le 9 février 2020 », déclare-t-il.

Lire aussi : Le Ministre Atanga Nji rassure sur la participation de la région du Nord-Ouest aux prochaines élections

Elecam dans les prochains jours procèdera à la publication du fichier électoral actuellement en cours de toilettage. L’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun prévoit rendre public les listes définitives de candidats, au mois de décembre 2019. « Nous devons aussi travailler pour publier la liste des bureaux de vote, compléter le matériel électoral, c'est-à-dire les papiers, les encreurs, l'encre indélébile, les lampes, les calculatrices, bref le kit nécessaire pour la bonne tenue d'un bureau de vote », ajoute le Dr Eric Essoussè.

 

Liliane N.

 

Published in Institutionnel

Dans cette correspondance, les signataires (Cinquante universitaires, intellectuels et défenseurs des droits de l’homme) sollicitent l’apport le président français, afin qu’il encourage son homologue camerounais Paul Biya à participer ouvertement aux pourparlers de paix menés par la Suisse pour tenter de mettre fin à la crise anglophone au Cameroun.

 

« Cher Monsieur le Président Emmanuel Macron,

Nous, intellectuels, écrivains, et avocats des droits de l’homme soussignés, écrivons pour implorer la France de renforcer son engagement en faveur de la résolution de la crise anglophone au Cameroun, décrite par certains analystes comme « le Rwanda au ralenti ».

Plus précisément, nous exhortons respectueusement la France à utiliser son influence considérable sur le gouvernement du Président Paul Biya pouvant ainsi encourager le Cameroun à se rallier ouvertement aux pourparlers de paix conduits par la Suisse  ce qui permettrait de cesser les meurtres et les atrocités perpétrés dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays. Une solution durable doit coûte que coûte provenir d’un processus de médiation incluant les groupes séparatistes armés anglophones et les dirigeants de la société civile non violents.

Crimes contre l’humanité

C’est urgent : la violence déshumanisante au Cameroun ne doit pas atteindre la même ampleur que celle survenue au Rwanda en 1994. Tandis que d’une part des groupes armés non-étatiques et des bandits utilisent des machettes pour mutiler, torturer et décapiter, d’autre part, les forces gouvernementales commettent des crimes contre l’humanité tels que des exécutions extrajudiciaires et des villages brûlés. Les journalistes, les politiciens de l’opposition et d’autres civils sont détenus à tort. Plus d’un demi-million d’anglophones sont déplacés alors qu’ils fuient la violence. Des centaines de milliers d’enfants ont manqué l’école pendant plus de trois ans et, selon des rapports récents des Nations unies, 1,4 million de personnes risquent de souffrir de famine.

Lire aussi : Sommet de la Paix : Qui voulait faire perdre la face à Paul BIYA ? 

La France et la communauté internationale savent sans doute que le récent Grand Dialogue National, organisé par le Cameroun, n’a pas abordé de manière adéquate la crise anglophone. Par conséquent, la violence persiste dans les régions anglophones depuis la fin du dialogue, le 4 octobre. Le Grand dialogue national et la libération des prisonniers politiques ont été un pas dans la bonne direction. Cependant, le dialogue n’a pas abordé les causes profondes du conflit ; il excluait toute discussion sur d’autres formes de gouvernance et n’offrait pas suffisamment de garanties de sécurité aux dirigeants de la diaspora et des séparatistes. Autrement dit, il n’a pas su mettre fin aux atrocités ni a produit une solution politique acceptable ou viable pour les régions anglophones. Les pourparlers menés par la Suisse semblent désormais être le seul moyen de parvenir à une solution politique appropriée, et ce, par le biais d’une table de négociation inclusive.

Relations historiques

Monsieur le Président, nous espérons que, vous personnellement et votre pays, la France, valorisent vos relations historiques et vos liens tissés avec le Cameroun, et souhaitent le retour de la paix dans ce pays. Nous croyons que la France ne souhaite pas se rendre complice d’un autre génocide en Afrique après le Rwanda et qu’elle prenne toutes les mesures possibles dès maintenant. Veuillez promouvoir vivement les pourparlers suisses afin que la violence puisse cesser immédiatement, que les droits de l’homme soient respectés et que la normalité revienne au Cameroun anglophone et francophone.

Les Camerounais et les Camerounaises, frères, sœurs et amis du Cameroun en France, ainsi que le monde entier, vous attendent… ».

Cette lettre publié par Jeune Afrique a été signée par 50 universitaires, intellectuels et défenseurs des droits de l’Homme, incluant Dr. Gregory H Stanton, Fondateur président de Genocide Watch, et M. Francis Kpatindé, Maître de conférences à Sciences Po Paris.

 

Published in Tribune Libre

16 diplômés de l'ENAM ont été licenciés pour avoir refusé de prendre leurs fonctions de sous-préfet dans les départements de la Mechum, du Lebialem, du Bui et de la Meme, rapporte « TeboPost », citant un communiqué officiel du Ministre de l'Administration territoriale.

 

Il faut rappeler que le décret n° 78/CE/2019/007 stipule que tous les diplômés de l'ENAM doivent être prêts à être déployés dans toute zone et à tout moment. Le ministre prévient que les étudiants n'ont pas le droit de choisir la région du pays où ils veulent travailler.

« Comment ces 16 diplômés ont-ils pu dire qu'ils préfèrent travailler à Maroua plutôt que dans la région du Nord-Ouest », a demandé le ministre. « Ils sont sanctionnés par un licenciement ».

La crise anglophone dure depuis trois ans. Elle a atteint un seuil critique depuis l’année dernière. Les autorités administratives sont particulièrement ciblées par des sécessionnistes sans foi ni loi. En novembre 2018, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni situé dans la région du Nord-Ouest, département de Bui, a été enlevé par un groupe armé du mouvement séparatiste anglophone.

« Des assaillants ont lancés un assaut à la résidence du sous-préfet dimanche nuit avant de l’enlever », soulignait le gouverneur. Le rapt n’a pas été revendiqué, mais sur les réseaux sociaux, les sécessionnistes anglophones avaient annoncé leur intention de poursuivre les enlèvements des autorités.

Le 11 février 2018, le sous-préfet de Batibo avait été enlevé et quelques jours après, un autre rapt avait été lancé à l’endroit du délégué régional des affaires sociales pour le Nord-ouest. Jusqu’à ce jour leurs familles respectives sont sans leurs nouvelles.

 

Otric N.

 

Published in Institutionnel

Le président Paul Biya a quitté Yaoundé mardi (08.10.2019) pour Lyon, en France, sur invitation du président français Emmanuel Macron. Une visite, en marge de la conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, au cours de laquelle les deux chefs d'Etats ont prévu évoquer la mise en œuvre des conclusions du grand dialogue national au Cameroun.

 

Au même moment, rapporte le média allemand Dw.com, le pouvoir de Yaoundé propose par la voix de l’un de ses cadres, un plan Marshall pour la reconstruction des régions anglophones. En effet, le directeur des organes de communication du parti au pouvoir, le RDPC, également directeur général du palais des congrès de Yaoundé où s'est tenu le dialogue national, demande directement l'aide financière de la communauté internationale.

« La communauté internationale devra aussi, si elle aime le Cameroun, accompagner le Cameroun dans la reconstruction, imaginer, pourquoi pas, un plan Marshall pour les deux régions du Cameroun, et l'ensemble des régions du Cameroun qui elles aussi aspirent au bien-être. Le bien-être, c'est en fin de compte ce dont le peuple a le plus besoin », a déclaré Christophe Mien Zok.

En parlant de la communauté internationale, le cadre du RDPC pense d'abord à l'Union européenne, premier partenaire de coopération du Cameroun. Christophe Mien Zok affiche pour cela un mea culpa rare pour le pouvoir politique au Cameroun.

« Nous nous sommes fait du mal. La reconstruction ne se fera pas s'il n'y a pas d'abord réconciliation. C'est nous-mêmes qui avons détruit ce que nous avons si difficilement construit, avec nos maigres ressources. Ce n'est pas des gens qui sont venus de l'extérieur qui ont brûlé les hôpitaux, qui ont saccagé des écoles, qui ont vandalisé des routes. C'est nous-mêmes. Eh bien, nous-mêmes, nous devons faire les sacrifices pour reconstruire », insiste-t-il.

Quatre jours avant la convocation du dialogue national, l'ONU a octroyé un fond de dix milliards de dollars pour un soutien au pouvoir de Yaoundé. Du côté de l'Union européenne, on confie qu'il y a deux ans, le soutien financier s'établissait à 32 milliards de francs CFA pour la lutte contre Boko Haram au Cameroun.

Et pour le géo-stratège Ntunda Ebode, il est évident que tout ne pourra pas facilement se mettre en place, à cause notamment de l'insécurité : « Ceux qui luttent pour un certain nombre de droits qui leur étaient intimement liés depuis le passage des Britanniques peuvent déposer les armes. Mais on ne doit pas oublier qu'aujourd'hui, ce n'est plus seulement une affaire de sécessionnistes. Il y a des bandits, il y a des mercenaires, il y a des gens qui se sont impliqués pour se faire de l'argent. Mais c'est la communauté internationale qui a décidé de cette reconstruction », estime Ntunda Ebode.

 

Otric N.

 

Published in Diplomatie

La mise en œuvre a fait l’objet d’une évaluation par les acteurs du système éducatif, les 11 et 12 juillet à Yaoundé.

 

2013-2020. C’est la période de mise en œuvre du plan sectoriel de l’éducation et de la formation élaboré en août 2013 par le gouvernement camerounais. A la veille de l'échéance, les départements ministériels en charge du secteur éducatif ainsi que les partenaires techniques et financiers, avec l'Unesco en chef de file, l’ont évalué jeudi et vendredi derniers à Yaoundé. C’était sous la présidence du Pr. Laurent Serges Etoundi Ngoa, ministre de l’Education de base, avec à ses côtés Salah Khalled, directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale.

 

Au terme de l’année qui s’achève, la consolidation des résultats présente une avancée considérable malgré quelques difficultés dues au contexte sécuritaire. Ce qui a fait reculer les indicateurs par rapport aux attentes des acteurs. Pour Salah Khalled, le Cameroun a glané des bons résultats malgré les obstacles auxquels il a fait et continue de faire face. Un accent particulier a été mis sur la montée de l’extrémisme violent dans les régions anglophones.

 

Un fait qui provoque une perturbation considérable des années scolaires dans cette partie du pays. La crise humanitaire, qu’entraîne l'afflux des réfugiés venus des pays frontaliers ainsi que les déplacés internes dans le pays a également été relevé. Néanmoins, des avancées ont été enregistrées. Notamment la contractualisation des enseignants, la distribution gratuite des millions de manuels et kits scolaires aux écoles primaires publiques, la prise en charge des maîtres des parents dans les zones en crise, la création des centres d’excellence, entre autres.

 

Les objectifs n’ayant pas été atteints de façon optimale, les acteurs du système éducatif au Cameroun ont défini des mesures correctives, projetant des stratégies pour un nouveau plan. « Le but essentiel de cette sectorielle est d’évaluer les performances des secteurs éducatifs en termes de qualité sur les plans pédagogique, infrastructurel et normatif », a indiqué le  Minedub. Les partenaires à l’éducation ont réitéré leur engagement à soutenir le gouvernement camerounais dans son ambition d’assurer une éducation accessible pour tous.

 

Otric N.

 

 

Published in Education

Le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique, CHRDA, dirigé par Me Nkongho Felix Agbor Balla, s'est joint à la campagne pour que les écoles reprennent effectivement leurs activités dans les régions troublées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

 

Dans un document intitulé "Pourquoi les écoles doivent reprendre dans les régions anglophones du Cameroun", le CHRDA d'Agbor Balla affirme que le boycott scolaire a joué un "rôle important dans le progrès socio-économique et culturel du Sud-Cameroun, voire dans son avenir".

 

En octobre 2016, Common Lawyers s'est lancé dans une action de grève contre les tentatives du gouvernement d'annihiler la pratique de la common law dans un Cameroun constitutionnellement bilingue, bi-juridique et biculturel. Les enseignants anglophones se sont joints à la grève des avocats le 21 novembre 2016 pour demander la protection du système éducatif anglo-saxon qu'ils craignaient menacé.

 

La grève des enseignants a paralysé les écoles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aggravée par des jours de désobéissance civile appelée "ville fantôme". Quelques semaines plus tard, le Consortium de la société civile anglophone du Cameroun est apparu comme une plate-forme pour plaider collectivement en faveur de réformes des systèmes juridique et éducatif.

 

"Tout en reconnaissant le rôle important joué par les boycotts scolaires dans la prise de conscience du statut et des problèmes du Sud-Cameroun en union avec la République du Cameroun, nous devons également reconnaître que le boycott prolongé a eu un effet négatif sur le progrès socio-économique et culturel du Sud-Cameroun, voire sur son avenir", a déclaré la CHRDA le 9 juillet 2019 dans un communiqué.

 

L'ONG de défense des droits de l'homme dont le fondateur et président a été le pivot du soulèvement anglophone le soutient : "La principale industrie dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est l'éducation. Malheureusement, cette industrie est restée fermée depuis maintenant trois ans. Les conséquences ont été dévastatrices."

 

Avant la grève, la CHRDA affirme que plus de 6 000 écoles étaient opérationnelles dans la région. "En décembre 2018, moins de 100 écoles étaient opérationnelles, ce qui signifie que près de 5 900 écoles ont été fermées, avec plus de 40 000 élèves non scolarisés et plus de 40 écoles incendiées.

 

Lire aussi : Crise socio–sécuritaire au Cameroun : A qui profite le crime ? 

 

En juin 2019, l'UNICEF a signalé que plus de 600 000 enfants n'étaient pas scolarisés dans les régions anglophones. De plus en plus d'étudiants ont migré vers les régions francophones pour poursuivre leurs études. "Paradoxalement, alors que les enfants migrent massivement vers les régions francophones, ils emportent avec eux tous les investissements en matière d'éducation dans les régions et sont absorbés par le système français contre lequel les Camerounais du Sud se disent lutter. Le manque de prévoyance des boycotts scolaires a amené les anglophones à accroître la marginalisation de leur propre économie et à faciliter le processus d'assimilation.

 

"Dans les jours à venir, le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA) lancera une campagne spéciale pour la rentrée scolaire. Cette campagne vise à sensibiliser les parents, le gouvernement et les militants séparatistes des régions anglophones à la nécessité de créer un espace sécuritaire où les enfants pourront retourner à l'école.

 

"Nous, à la CHRDA, valorisons l'éducation comme un droit humain fondamental. Tout groupe qui s'oppose à l'éducation sous quelque forme que ce soit viole ce droit, reconnu dans un certain nombre de conventions internationales telles que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels reconnaît le droit à l'éducation primaire gratuite et obligatoire pour tous et la Déclaration universelle des droits de l'homme dans son article 26.

 

"Le droit à l'éducation a également été réaffirmé par l'UNESCO dans la Convention de 1960 concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement, la Convention de 1981 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Nous appelons les dirigeants séparatistes à ordonner à leurs combattants de cesser d'attaquer les institutions universitaires, les enseignants et les étudiants.

 

"Nous demandons également au gouvernement de redoubler d'efforts pour assurer la sécurité des infrastructures scolaires, des enseignants et des élèves dans les régions anglophones, tout en demandant aux parents de surmonter la peur et d'envoyer leurs enfants à l'école.

 

Otric N.

 

Published in Politique

La visite d’inspection que vient d’effectuer le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, sur instructions du président de la République, chef des armées, a également été l’occasion d’importantes annonces pour les troupes.

 

Ainsi, à en croire Cameroon Tribune, de nombreux changements sont à venir, tant en ce qui concerne les hommes déployés sur les théâtres d’opérations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que sur les méthodes de travail.

 

Jeudi dernier, en s’adressant aux éléments des forces de défense et de sécurité au poste de commandement du 21e Bataillon d’infanterie motorisée à Buea, Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, qui avait à ses côtés le gouverneur Bernard Okalia Bilaï, le général de division, commandant la Région militaire interarmées N°2, Saly Mohamadou, le général de brigade Elias Toungue, commandant de la 2e Région de gendarmerie, a indiqué que le président de la République ne l’a pas simplement dépêché sur le terrain dans le cadre d’une simple visite d’inspection.

 

Encore moins d’adresser uniquement des encouragements à ces hommes et femmes qui, depuis le début de la crise dans ces deux régions se battent pour la préservation de l’intégrité territoriale du Cameroun. La rencontre de jeudi se voulait donc également un moment d’importantes annonces touchant tant aux carrières de ces éléments qu’aux avantages qu’ils sont en droit d’attendre de leur pays.

 

« Je voudrais vous annoncer ici la reprise imminente, en tout cas cette année même, des stages » pour ces personnels. Ceux-ci, de l’avis du Mindef, devraient continuer à en bénéficier, bien qu’étant déployés sur des théâtres d’opérations. « Je voudrais également vous assurer de la prise en compte, par la haute hiérarchie, de vos problèmes d’équipement, de mobilité », histoire de les doter de moyens plus adéquats pour mener à bien leur mission. Egalement en bonne place, la question du paiement des droits aussi bien de ceux qui ont été en opérations que de ceux qui rejoignent ces deux régions.

 

Sur la prise en charge des blessés, Joseph Beti Assomo a indiqué que le président de la République, chef des forces armées a donné des instructions pour un relèvement, dans les meilleurs délais, des plateaux techniques des structures sanitaires où ils sont admis. Le Mindef a précisé que les mesures annoncées ne pourraient continuer d’avoir un effet positif sur le terrain que si les hommes font preuve de discipline. Face aux épreuves sur le terrain, Joseph Beti Assomo a recommandé « une attitude et un comportement empreints d’esprit de camaraderie, d’entraide, de solidarité ».

 

S’ils doivent de tout temps avoir à l’esprit que leur mission première est la protection des hommes et des biens, et de l’Etat, les troupes déployées sur le terrain doivent savoir que « le succès de vos actions est en grande partie tributaire de vos relations avec les populations », tout en sachant jusqu’où ne pas aller trop loin. Pour le succès de leurs opérations, les forces de défense et de sécurité devraient avoir une tenue irréprochable, éviter l’insouciance, l’imprudence, des facteurs qui peuvent mettre en jeu l’intégrité physique des éléments et de leurs camarades.

 

Joseph Beti Assomo a recommandé d’accentuer les actions civilo-militaires en faveur des populations, comme cela a été observé ces derniers mois. Des recommandations que le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense avait déjà faites aux éléments de la 5e Rmia à Bamenda quelques heures auparavant. Une séance de travail à huis clos entre le Mindef et les autorités administratives et militaires en poste à Buea a précédé cette rencontre avec les hommes de troupe.

 

Otric N.

 

Published in Défense

Les élèves candidats à cet examen du GCE dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont commencé à passer l'examen ce lundi 27 mai 2019, en dépit de toutes les tentatives visant à ruiner leur année scolaire, en appelant au boycott, les villes fantômes et les écoles vides.

 

Pendant huit mois, les élèves ont effectué un parcours de combattant pour assister aux cours entre les enlèvements commis par des séparatistes armés, des échanges d'armes à feu entre séparatistes et militaires, ce n’était pas aisé. Les rapports jusqu'à présent indiquent qu'ils ont commencé leurs examens dans le calme et la sécurité totale dans la plupart des campus de GBHS Bamenda, GBHS Downtown et GBHS Bamendankwe, parmi d’autres grandes écoles de la région du Nord-Ouest.

 

Les statistiques du conseil d’administration en charge de l’éducation indiquent que plus de 110 543 candidats participeront à la session de 2019, contre 133 104 candidats en 2018, soit une baisse de 17%. L'année universitaire 2018-2019 a vu l'inscription de 110 543 étudiants, contre 130 000 en 2018. Le GCE O / L 2019 a enregistré 65 638, 4 700candidats au GCE O / L Technical et 3 621 au GCE A / L Technical. La baisse du nombre de candidats inscrits a été attribuée aux troubles dans les régions anglophones, ce qui a entraîné l'abandon scolaire, les parents ayant abandonné tout espoir d'envoyer des enfants à l'école, souvent menacés par les séparatistes.

 

Les séparatistes ont été accusés d’avoir refusé l’éducation à plus de deux millions d’enfants dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pourtant c’est l’un de leur droit fondamental. Cette année scolaire a été marquée par l’enlèvement de plusieurs élèves. Le cas le plus récent est celui de l’école secondaire presbytérienne Nkwen, à Bamenda, où plus de 100 élèves ont été emmenés pendant trois jours et d’autres enlevés à Saint Augustine dans la division Kumbo Bui, tous situés dans le nord-ouest du pays.

 

Liliane N.

Published in Education

Mardi à Yaoundé, le ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga, a présidé une réunion en vue de garantir le bon déroulement des examens certificatifs, avec un accent particulier dans les régions en proie à l’instabilité.

 

Au lycée technique de Nkolbisson à Yaoundé, le ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga, a réuni les responsables de son département ministériel et des organismes placés sous sa tutelle. L’objectif général de cette concertation était de mettre en place une stratégie permettant d’assurer le bon déroulement des examens et concours officiels pour le compte de la session 2019.

Pour y parvenir, rapporte Cameroon Tribune, les cadres des Enseignements secondaires ont passé en revue l’année scolaire écoulée ainsi que de celle en cours, rendue à la quatrième séquence didactique. Des différents points inscrits à l’ordre du jour et des exposés qui ont suivi, trois ont particulièrement retenu l’attention de participants. Notamment, « l’évaluation du suivi pédagogique dans toutes les régions du pays, l’état des préparatifs aux différents examens et les inscriptions en ligne ».

Pour Cathérine Marie Awoundja, inspecteur général des Enseignements, au terme de la quatrième séquence, « le taux de couverture des programmes est globalement satisfaisant sur toute l’étendue du territoire car il est au-dessus de la moyenne ».

Seul bémol, les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à cause de l’instabilité sociopolitique qui y règne. Si la situation est louable à l’Extrême-Nord avec 81% de couverture des programmes scolaires, elle est moins reluisante au Sud-Ouest où ce taux d’environ 40%. Au Nord-Ouest, la situation est plus préoccupante. L’encadrement psychopédagogique des élèves y est effectivement problématique, a affirmé l’inspecteur général des Enseignements.

Pour la rentrée du 3e trimestre, le 16 avril dernier, seuls les établissements des centres villes ont ouvert leurs portes. D'après les informations relayées par plusieurs médias locaux, « avant le départ en congé, les apprenants étaient obligés de dissimuler leur tenue scolaire dans des sac de marché pour se rendre dans leur école ». « Ils s’habillent parfois en tenue de champs et s’échangent une fois à l’école pour fuir toute répression. Les lundis, il n’y a pas classe. Ils vont à l’école le samedi pour rattraper cette journée-là ».

Selon Cameroon Tribune, sur les 7561 enseignants attendus, seuls 1455 ont répondu présents. Conséquence, le pourcentage de couverture des programmes est de 09.52%. L’implication directe de cette situation est le faible taux d’inscription des candidats aux différents examens officiels. Les délégués régionaux ont relevé certaines insuffisances liées notamment aux inscriptions en ligne.

Il s’agit notamment de la mise à disposition tardive des fonds, des multiples tracasseries administratives et de la maîtrise approximative de la procédure. Malgré ces contraintes ce département ministériel est prêt à relever le défi des examens de fin d’année.

 

Otric N. 

Published in Education
Page 2 sur 2






Sunday, 05 June 2022 11:01