Un atelier régional de restitution des résultats du suivi indépendant du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) pour l'exercice 2018 vient de se tenir à Garoua. Des assises, il ressort que les secteurs de l'Education, de la Pêche, de l'Agriculture entre autres ressentent l'impact positif des projets du C2D dans le Nord.
Depuis plusieurs années, le C2D s'attelle à l'amélioration de la vie associative dans les organisations opérant dans la région du Nord. C'est d'ailleurs l'un des objectifs phares du Programme dans cette partie du pays. C'est ainsi que sur le terrain, plusieurs activités sont menées notamment dans les domaines de l'Education, de la Pêche, de l'Agriculture etc. L'atelier que vient de présider à Garoua Simon Pierre Bakapa, le Coordonnateur technique national du Programme C2D s'est inscrit dans le souci de jeter un regard rétrospectif sur les actions entreprises en 2018. "Il était question aussi de renforcer les capacités des membres des comités de veille citoyenne, des enquêteurs et des superviseurs de la région pour les arrimer aux enjeux nouveaux", déclare Simon Pierre Bakapa.
Les atouts de l'atelier pour les participants
La rencontre a permis aux responsables de se féliciter de la réalisation des activités sur le terrain jusqu'ici, même si beaucoup reste encore à faire. "Il y a une partie des travaux qui ont connus un taux de réalisation satisfaisant, mais à l'intérieur, il y a des dysfonctionnements et des anomalies. Nous les avons relevé et les rapporterons pour y trouver des solutions", précise Simon Pierre Bakapa.
Côté participants, l'on salue l'initiative de l'atelier et promet une contribution plus accrue pour l'atteinte des meilleurs résultats. C'est du moins ce qu'affirme Jean Koué : "ces offres si elles sont bien menées, c'est une marche inéluctable vers l'émergence". Quant à Marie Louise Kono Bélibi : "l'atelier est très important, car il s'inscrit dans le cadre du développement de notre localité. Je voudrais vraiment que de telles initiatives soit continuelles", exprime cette participante.
L'un des fleurons du Programme C2D dans le Nord
En rappel, l'un des fleurons de la coopération France/Cameroun réalisé sur fonds du Programme C2D éducation, c'est l'École publique d'application Laïndé Groupe ll A et B réceptionnée en mai 2019 par le Ministre de l'Education de Base, le Professeur Laurent Serges Etoundi Ngoa, en présence de l'Ambassadeur France au Cameroun Gilles Thibault. Un investissement qui entre en droite ligne de la promotion de l'Education dans le Nord surtout celle de la jeune fille qui reste un défi à relever dans la région du Nord.
Innocent D H
2013-2020. C’est la période de mise en œuvre du plan sectoriel de l’éducation et de la formation élaboré en août 2013 par le gouvernement camerounais. A la veille de l'échéance, les départements ministériels en charge du secteur éducatif ainsi que les partenaires techniques et financiers, avec l'Unesco en chef de file, l’ont évalué jeudi et vendredi derniers à Yaoundé. C’était sous la présidence du Pr. Laurent Serges Etoundi Ngoa, ministre de l’Education de base, avec à ses côtés Salah Khalled, directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale.
Au terme de l’année qui s’achève, la consolidation des résultats présente une avancée considérable malgré quelques difficultés dues au contexte sécuritaire. Ce qui a fait reculer les indicateurs par rapport aux attentes des acteurs. Pour Salah Khalled, le Cameroun a glané des bons résultats malgré les obstacles auxquels il a fait et continue de faire face. Un accent particulier a été mis sur la montée de l’extrémisme violent dans les régions anglophones.
Un fait qui provoque une perturbation considérable des années scolaires dans cette partie du pays. La crise humanitaire, qu’entraîne l'afflux des réfugiés venus des pays frontaliers ainsi que les déplacés internes dans le pays a également été relevé. Néanmoins, des avancées ont été enregistrées. Notamment la contractualisation des enseignants, la distribution gratuite des millions de manuels et kits scolaires aux écoles primaires publiques, la prise en charge des maîtres des parents dans les zones en crise, la création des centres d’excellence, entre autres.
Les objectifs n’ayant pas été atteints de façon optimale, les acteurs du système éducatif au Cameroun ont défini des mesures correctives, projetant des stratégies pour un nouveau plan. « Le but essentiel de cette sectorielle est d’évaluer les performances des secteurs éducatifs en termes de qualité sur les plans pédagogique, infrastructurel et normatif », a indiqué le Minedub. Les partenaires à l’éducation ont réitéré leur engagement à soutenir le gouvernement camerounais dans son ambition d’assurer une éducation accessible pour tous.
Otric N.