Le président de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDHL) du Cameroun a tiré sa révérence ce lundi dans une clinique à Yaoundé à l’âge de 74 ans. En cette période plombée par la Covid-19, des rumeurs ont annoncé que Chemuta Banda serait mort des suites de cette pandémie, cependant une source proche de la famille du défunt a démenti cette information.
Le président de la CNDHL du Cameroun, Chemuta Divine Banda s’est éteint des suites de maladie. En cette période marquée par la propagation du coronavirus, une source proche de sa famille souligne que Chemuta Banda n’est pas mort du coronavirus.
C’est depuis 2003 que Chemuta Divine Banda présidait aux destinées de la Commission nationale des Droits de l’Homme, institution qui a pour vocation, de veiller au respect des Droits de l’Homme au Cameroun. Certaines sources informent que cette commission souffrait de manque de visibilité du fait de la réduction de son budget de fonctionnement.
L’une des principales missions à laquelle a pris part Chemuta Banda avant sa mort, c’est sa participation à la Commission d’enquête sur le massacre de Ngarbuh. Les conclusions de la commission d’enquête mixte sur cette affaire survenue le 14 février 2020 ont engagé la responsabilité de certains militaires camerounais dans la mort de 13 civils.
Le Cameroun perd ainsi un intellectuel de haut vol. Le président de la CNDHL était nanti d’un doctorat en administration publique entre 1987 et 1992 à Nova University aux USA. Sur le plan professionnel, il fut entre autres, chargé d’affaires du Cameroun à la Haye (Pays-Bas) de 1990 à 1993 ; chef du Service des ressources humaines de l’OIAC à la Haye (1993 à 1998) ; ministre plénipotentiaire au ministère des Relations extérieures, cabinet du ministre d’Etat (1999-2003).
Innocent D H
C’est ce qui ressort de la réunion de concertation organisée par la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) il y a quelques jours
Cet organisme a été associé à d’autres entités, notamment les responsables de la sécurité militaire, ceux de la police, de la gendarmerie et les membres de la société civile afin de mener avec diligence, l’enquête ordonnée par le Président de la République au lendemain du massacre qui a entraîné le décès de nombreux civils, parmi lesquels des femmes et des enfants.
Une prescription présidentielle qui est intervenue alors que des voix s’élevaient afin d’accuser une fois de plus, les Forces de Défense et de Sécurité. A l’instar des organisations non gouvernementales qui estiment que les Soldats Camerounais massacrent impunément les populations qui n’ont rien à voir avec la guerre dans le Nord Ouest.
Malgré la mise au point de Joseph Béti Assomo qui précisait les conditions dans lesquelles l’attaque s’est déroulée, au cours de la nuit du 14 au 15 Février 2020 dans ce département du Donga-Mantung, les réseaux sociaux à travers des images, des illustrations et autres vidéos ont développé des fake news en demandant que les responsabilités des uns et des autres soient établies.
La position des ambazoniens a jeté un doute dans l’esprit de certains Camerounais qui ont remis au devant de la scène, l’assassinat des femmes et de leurs enfants dans le Nord et jusqu’à ce jour, l’on attend encore le verdict du tribunal.
Dans le compte rendu établi au lendemain des investigations, les présidents et rapporteurs des sous – commissions n’ont pas manqué de relever qu’ils ont travaillé en toute quiétude et n’ont rencontré aucune difficulté sur le terrain, qui aurait pu entraver le bond déroulement de cette enquête également souhaitée par le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies.
A ce propos, ces derniers se sont félicités du fait que le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés a été désigné comme membre de cette commission d’enquête.
Ils ont toutefois formulé un vœu, qui est celui de tous les Camerounais : C’est que les résultats des investigations menées soient rendus publics et que les suspects des violations avérées des droits de l’homme soient traduits devant les juridictions compétentes».
Il faut relever pour le condamner que depuis quelques mois, il y’a quelques individus qui se complaisent à fabriquer des fake news, dans l’optique de salir le travail abattu par les Soldats Camerounais engagés à défendre au prix de leur vie, l’intégrité du triangle national. Or, à plusieurs reprises, il a été prouvé que les terroristes, au cours des massacres qu’ils perpétuent dans ces régions en crise, volent les tenues de leurs victimes et ils n’hésitent pas à les arborer lorsqu’ils estiment que cela peut servir leur cause.
L’utilisation des boucliers humains ne semble pas leur causer le moindre problème de conscience et même s’il existe des brebis galeuses dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité, ces quelques individus ne sauraient en aucune manière, entacher le travail de titan célébré par tous ceux qui ont été arrachés des mains des terroristes, pour ne prendre que cet exemple.
Nicole Ricci Minyem
C’est une information qui est contenue dans le rapport 2018 de la Commission nationale des Droits de l’Homme et des Libertés.
Dans son rapport annuel, la Commission nationale des Droits de l’homme et des Libertés (Cndhl) traite aussi de l’insurrection de la secte terroriste Boko Haram. Dans ledit rapport, la Cndhl rapporte que pour la seule année 2018, il y a eu près de 650 millions de FCFA versés aux preneurs d’otages dans le Grand Nord, de manière cumulative.
Il convient de rappeler que l’année dernière, le kidnapping ou la prise d’otage avec demande de rançon dans le Grand Nord a été un véritable problème pour les autorités. Le phénomène a été le plus ressenti dans la région de l’Adamaoua. Il est passé de la ville de Ngaoundéré et des villages environnants où se trouvent les bergers avec leurs troupeaux, pour s’installer dans le centre urbain. Il était devenu difficile de passer tout un mois sans qu’il n’y ait d’enlèvement avec demande de rançon.
On avait alors noté que les troubles sociopolitiques dans les pays frontaliers à la région de l’Adamaoua ont favorisé et permis la circulation des armes légères et de moyens calibres. Cela a conduit à la multiplication des actes d’insécurité tant au niveau du centre urbain que dans les localités reculées de la région.
Les cibles les plus prisées par les kidnappeurs étaient les bergers et leurs familles. Toutefois, l’action de la « chasse à l’homme » organisée à chaque rapt par les éléments de la 31è Brigade d’Infanterie Motorisée (BRIM) de Ngaoundéré, a contribué à renverser la tendance. Il y a eu des résultats satisfaisants. Cependant ces kidnappeurs ont à présent fait des populations des zones urbaines, leur grande cible.
Sur la demande de rançon on a noté que les kidnappeurs le font soit par correspondances téléphoniques soit de façon écrite. Ladite demande est généralement adressée au responsable de la famille. Après cela, des menaces d’ôter la vie à la victime sont faites pour exiger que la rançon soit versée dans le délai prescrit.
Liliane N.
Si l’Assemblée nationale et le Sénat adoptent puis promulguent le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de la nouvelle instance camerounaise qui s’occupera des Droits de l’homme, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) ne sera plus la seule. La Cndhl a été créée par la loi du 22 juillet 2004, modifiée par celle du 13 avril 2010. Il se trouve donc que depuis le 25 juin 2019, les Députés ont reçu un nouveau projet de loi parlant de ladite instance, nommée Commission nationale des droits de l’homme du Cameroun (Cndhc). Ce projet de loi qui porte création, organisation et fonctionnement de la nouvelle commission est sur la table des sénateurs depuis mercredi 26 juin 2019. Il a été reçu au cours d’une séance plénière présidée par Marcel Niat Njifenji, au palais des Congrès de Yaoundé. Le texte nouveau de 69 articles sera examiné devant la commission des Lois constitutionnelles.
La Cndhl créée en 2004 est confrontée à quelques blocages, d'où la volonté de passer à une autre institution. Entre autres, la portée limitée de son mandat, une composition pléthorique avec une surreprésentation de l’administration, la précarité du statut de ses membres et le caractère non contraignant de ses recommandations. La nouvelle commission apporte ainsi une dizaine d’innovations. A savoir : l’élargissement et une meilleure déclinaison des missions de la Commission en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme ; la réduction du nombre de membres de l’institution de 30 à 15 ; la suppression de la représentation politique en son sein ; le renforcement des moyens d’actions, entre autres.
La Cndhc est composée de 15 membres choisis parmi les personnalités de nationalité camerounaise résidant sur le territoire, jouissant de leurs droits civiques et politiques, reconnues pour leur intégrité morale, leur honnêteté intellectuelle et ayant des connaissances avérées en matière de droits de l’Homme. Parmi ceux-ci, on retrouve un président et un vice-président. Dans la composition de la nouvelle instance, le quotidien gouvernemental Cameroon tribune rapporte qu’il y a diminution des représentants des administrations publiques. Et lesdits membres répondront sous l’appellation des « commissaires ». Pour notre confrère dans l’organisation de la Cndhc, on note une volonté de l’exécutif de « dépolitiser » cette nouvelle instance qui traitera des questions relatives aux Droits de l’homme. Cela se traduit par l’absence des représentants des deux chambres du parlement. Les médias auront désormais deux représentants au lieu d’un seul. Aussi 30% des « commissaires » seront des femmes.
Il y a également l’autonomisation de la Commission en matière d’organisation interne de son travail, le renforcement de l’indépendance des membres à travers une meilleure gestion des conflits d’intérêts éventuels, une meilleure prise en compte de la représentativité des femmes au sein de la commission, l’inscription spécifique du budget de la Commission dans la loi de finances.
Il faut savoir que la Commission sera dotée d’une personnalité juridique et financière. Elle se veut être une institution indépendante de consultation, d’observation, d’évaluation, de dialogue de conciliation et de concertation en matière de promotion et de protection des droits de l’homme.
En ce qui concerne son fonctionnement, la Cndhc peut se saisir d’office, apprend-on des colonnes du quotidien gouvernemental, elle peut aussi l’être par toute personne physique ou morale « soit au moyen d’une requête écrite ou verbale ». Elle sera donc dans un cas pareil tenu de faire recours à toutes les dispositions pour la protection de l’identité des personnes qui la sollicitent ou qui travaillent avec elle. La Cndhc est tenue également de dresser un rapport annuel entre autres pour le Président de la République, les présidents de l’Assemblée nationale et le Sénat, le président du Conseil constitutionnel, le premier président de la Cour suprême.
Liliane N.
Dans la nuit du 10 au 11 février 2019, l’hôpital de district de Kumba dans le département de la Meme (région du Sud-Ouest), a été incendié par de présumés séparatistes anglophones. Selon le bilan répandu, quatre morts (dont deux malades brulés vifs dans leurs lits), plusieurs blessés, ainsi que des infirmiers kidnappés.
« La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) condamne fermement cette violation grave du droit humanitaire ayant occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels énormes ; souhaite vivement que l’enquête ouverte à la suite de ce crime contre l’humanité, conduise à mettre la main rapidement sur les suspects qui doivent répondre de leurs actes terroristes de façon exemplaire », peut-on lire dans le communiqué de presse signé du président de la Cndhl.
Dans un communiqué publié mardi, le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, renseigne que l’hôpital régional de Kumba dans le département de la Meme (région du Sud-Ouest) a été incendié dans la nuit du 10 au 11 février 2019 par « une vingtaine d’individus »
« Lesdits assaillants ont escaladé le portail aux environs de 0h30 minutes, semant la panique par des tirs à l’arme lourde. Ils se sont par ailleurs introduits dans les résidences des personnels et dans les principaux services de l’hôpital, notamment en médecine, chirurgie et en bloc opératoire; incendiant au total tous les bâtiments abritant ces unités essentiels de l’hôpital de district de Kumba ».
Le bilan de ce drame, souligne le ministre de la Communication, « fait état de quatre morts dont deux malades brûlés vifs sur leurs lits d’hôpital, sept véhicules de personnels de l’hôpital incendiés, l’hôpital de district de Kumba presqu’entièrement consumé ». Les autorités administratives de la région ont pris des mesures afin de sécuriser les malades en les transférant dans d’autres centres hospitaliers.
« Le gouvernement condamne avec la dernière énergie ces atrocités innommables et ces actes barbares d’une extrême cruauté ayant causé la mort d’innocents citoyens et entraîné la destruction d’infrastructures hospitalières si nécessaires à la santé des populations et à la sauvegarde des vies humaines », martèle René Sadi.
Otric N.