C’est une information qui est contenue dans le rapport 2018 de la Commission nationale des Droits de l’Homme et des Libertés.
Dans son rapport annuel, la Commission nationale des Droits de l’homme et des Libertés (Cndhl) traite aussi de l’insurrection de la secte terroriste Boko Haram. Dans ledit rapport, la Cndhl rapporte que pour la seule année 2018, il y a eu près de 650 millions de FCFA versés aux preneurs d’otages dans le Grand Nord, de manière cumulative.
Il convient de rappeler que l’année dernière, le kidnapping ou la prise d’otage avec demande de rançon dans le Grand Nord a été un véritable problème pour les autorités. Le phénomène a été le plus ressenti dans la région de l’Adamaoua. Il est passé de la ville de Ngaoundéré et des villages environnants où se trouvent les bergers avec leurs troupeaux, pour s’installer dans le centre urbain. Il était devenu difficile de passer tout un mois sans qu’il n’y ait d’enlèvement avec demande de rançon.
On avait alors noté que les troubles sociopolitiques dans les pays frontaliers à la région de l’Adamaoua ont favorisé et permis la circulation des armes légères et de moyens calibres. Cela a conduit à la multiplication des actes d’insécurité tant au niveau du centre urbain que dans les localités reculées de la région.
Les cibles les plus prisées par les kidnappeurs étaient les bergers et leurs familles. Toutefois, l’action de la « chasse à l’homme » organisée à chaque rapt par les éléments de la 31è Brigade d’Infanterie Motorisée (BRIM) de Ngaoundéré, a contribué à renverser la tendance. Il y a eu des résultats satisfaisants. Cependant ces kidnappeurs ont à présent fait des populations des zones urbaines, leur grande cible.
Sur la demande de rançon on a noté que les kidnappeurs le font soit par correspondances téléphoniques soit de façon écrite. Ladite demande est généralement adressée au responsable de la famille. Après cela, des menaces d’ôter la vie à la victime sont faites pour exiger que la rançon soit versée dans le délai prescrit.
Liliane N.