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La scène s’est déroulée ce Dimanche, en début de matinée au lieu dit Ewonkan – Awae, un quartier situé dans la périphérique de la cité capitale Camerounaise.

 

C’est le manège d’un individu, entrant et sortant d’une bâtisse laissée à l’abandon qui a attiré l’attention des riverains. Curieux, ils l’ont suivi et se sont rendus compte qu’il ne s’exprime pas bien en français, mais semble très à l’aise dans un dialecte parlé couramment au Nigéria.

A côté de lui, un assemblage d’objets ressemblant à une bombe artisanale, du chanvre indien, du tramol, des couteaux, des machettes, dix batteries de téléphone ainsi que quelques billets de banque en dollars…

A côté de cette artillerie, les Habitants du lieu ont trouvé des aliments, notamment des œufs, des pattes alimentaires, des bouteilles d’huile, un sachet de cube ressemblant à ceux qu’on retrouve dans les boutiques du Nigéria…

Face à cette découverte, tous ont décidé de le conduire à la Brigade de Gendarmerie de Nkomo, afin qu’une enquête soit ouverte.

Se fondre à la population

Alors que les fêtes de fin d’année approchent, la vigilance comme le rappelle opportunément les Forces de Défense et de Sécurité, ainsi que Ceux  qui s’occupent du Maintien de la Paix, reste de mise ; étant donné que nombreux sont des hommes sans Foi, ni Loi, qui pourraient profiter de cette période de l’année pour commettre des crimes, de même que d’autres exactions.

Comme il n’est pas évident de les reconnaître en les regardant simplement, les uns et les autres sont appelés à rester en alerte afin de signaler le moindre comportement qui leur parait curieux, comme cela a té le cas ce Dimanche.

Un partenariat Populations – Forces de l’Ordre ou encore, Forces de Défense et de Sécurité qui fait ses preuves au quotidien, mettant en mal les appétences de ces êtres avides du sang humain, prêts à tout pour atteindre leurs sombres objectifs.  

Présenter le Cameroun comme un pays risqué

Après les nombreux échecs engrangés dans les parties du Cameroun qu’ils attaquent, avec la complicité de quelques individus aux desseins inavoués, ils semblent avoir l’ambition de poser des actes effroyables au niveau de la Capitale Politique du Cameroun, siège des Institutions ; espérant que cela va aboutir à l’intervention des « puissances étrangères » qui viendront installer une autre personne à la tête de ce pays, tant convoité.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Défense
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C’est l'une des décisions fortes prises par de nombreux chefs d’établissements scolaires.

 

Le mot d’ordre que les chefs d’établissements scolaires semblent s’être passés est de barrer la route par tous les moyens à la drogue. Aucune tolérance ne sera de mise au cours de cette année scolaire. Il n’est pas question de garder les yeux fermés sur le phénomène de la consommation des stupéfiants dans les enceintes des établissements scolaires. Cet engagement est motivé par les différentes situations qui ont meublé l’année scolaire passée et auxquelles de nombreux responsables desdits établissements ont été confrontées.

Dr Eyong Tarh Principal de l’école English High School située au quartier Scalom à Yaoundé, raconte que 2019 a été une année assez effrayante. « L'année dernière, on a eu quelques cas critiques. Et ces élèves consommaient différentes drogues : tramol, banga, et prenaient du whisky. Certains d'entre eux ont ensuite eu des crises. Nous en avons récupéré un grâce aux plaintes de ses camarades. Ce dernier avait même encore des herbes dans son sac de classe. Quant à celui qui prenait le Tramadol, il nous a même permis de démanteler tout un réseau qui en vendait aux élèves d'autres établissements », fait-il savoir dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.

Pour cette année scolaire donc, il n’est plus question de revivre les mêmes situations que celle, ci-haut décrite. L’une des mesures fortes prises, est l’exclusion définitive pour tout élève surpris en train de consommer un quelconque stupéfiant.  Pour les autorités éducatives, il est question de protéger les enfants qui restent innocents.

« Les élèves qui consomment des stupéfiants constituent en amont une réelle menace pour l'environnement scolaire. Nous avons encore en mémoire l'enfant décédé au Lycée bilingue de Deido l'an dernier. En plus des violences qui polluent déjà le milieu scolaire, les risques qu'ils courent ne sont pas des moindres. Car ces produits qu'ils consomment ont aussi des effets néfastes sur la mémoire et la capacité de rétention. Cela entraîne des lenteurs dans le raisonnement et l'impact est profond. Sur les plans émotionnel et sanitaire, les stupéfiants peuvent à long terme conduire à des démences. Nous avons connu des cas où les enfants deviennent fous. Les viols de jeunes filles au sein des établissements peuvent causer des maladies sexuellement transmissibles et la mort », explique dans les colonnes du quotidien, Serge Ntang le Censeur du Lycée technique de Garoua Djamboutou.

Il convient de noter que le lundi 02 septembre 2019, jour de rentrée scolaire, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur du Littoral en visite au Lycée bilingue de Deido, a fait savoir aux élèves, que celui qui sera trouvé en train de consommer une drogue, sera exclu. Et le mis en cause perdra la possibilité de pouvoir fréquenter dans un autre établissement de sa région.

 

Liliane N.

 

Published in Education

Ce plaidoyer a été porté hier 20 juin 2019 à l’Assemblée nationale.

 

Même si le Réseau parlementaire Espérance Jeunesse (Reje) a reconnu hier bénéficié du soutien du Ministère des Enseignements secondaires (Minesec) piloté par Nalova Lyonga, du Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) dirigé par Mounouna Foutsou et de la Fondation Mtn Cameroun, Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale (Pan) a convié tout le monde à se mobiliser pour lutter contre la drogue et la violence en milieu jeune.

 

Le Reje qui a travaillé sur ces deux problèmes sus nommés, a indiqué que la situation est grave. Quand on regarde les résultats de ses enquêtes, il y a de quoi s’inquiéter. L’une de ses enquêtes menées dans 72 établissements scolaires de la capitale Yaoundé et à l’Université de Yaoundé 1 révèle que sur près de 2000 jeunes, plus de 600 ont déjà flirté avec la drogue et l’alcool. Pour ce qui est des stupéfiants, c’est le tramol qui tient la tête du peloton. Il faut indiquer que le tramol est généralement vendu au marché noir. En réalité c’est un médicament utilisé lorsqu’un patient souffre de douleurs aiguës ou prolongées, d’intensité moyenne à forte et/ou en cas d’effet insuffisant des analgésiques de type non opioïde. La dose en principe doit être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle de chaque patient.

 

Pour revenir à l’enquête susmentionnée du Reje, il est indiqué que le tramol est suivi de la chicha et du chanvre indien dans le top des stupéfiants prisés par les jeunes. Selon le Reje les produits sont livrés par des vendeurs ambulants, des gardiens et des transporteurs de moto. L’Honorable Gaston Komba du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui est le coordonnateur du Reje a souligné que la consommation de ces stupéfiants s’accompagne de la violence. Il faut donc avoir une action conjointe des parlementaires, des membres du gouvernement et de la société civile pour lutter efficacement contre ces fléaux.

 

Pour le Pan lesdits fléaux impactent négativement sur la paix, la stabilité du pays. D’où l’urgence d’agir tous ensemble.

 

Liliane N.  

Published in Politique

Agence Cameroun presse a recueilli le témoignage d’un jeune élève âgé de 22 ans. Il revient sur les circonstances de son entrée dans ce milieu de drogues et de dépravations. Il nous parle des conséquences sur sa vie et celle de ses amis. Le jeune homme lance un cri de détresse à la société et à la communauté éducative.

 

Le jeune homme ayant conditionné son témoignage à son anonymat, nous choisissons de l’appeler Armand T. Il élève en classe de première A4 Espagnole dans un Lycée de la place, situé dans l’arrondissement de Yaoundé 1er

 

comment vous retrouvez vous à prendre la drogue ?

Bonjour monsieur, je vais vous raconter comment je suis devenu aussi un consommateur de Tramol. Je vous avoue que j’en entendais seulement parlé. Je n’avais jamais vu ça avant. Un jour un de mes camarades m’invite à une sortie entre camarades. On devait passer le samedi après-midi chez un de nos camarades en apéro. J’étais en seconde. Ça va faire 3 ans aujourd’hui. A l’époque j’avais 19 ans. C’était un mois de février.

Au cours de la petite fête, les gars consommaient l’alcool, et ils avaient ce comprimé qu’ils se passaient. C’est quand je demande à savoir ce que c’est qu’un de mes pots va me dire que « ce sont les choses des grands ». Ce qui a suscité ma curiosité. J’ai demandé à gouter. Ils ont fractionné le comprimé en quatre. Ils me l’ont mis dans un verre. Tous ce qu’ils m’ont dit c’est que je devais me sentir « un genre » après avoir pris cette chose.

Quand j’ai bu ce petit comprimé, je ne peux pas vous décrire ce que j’ai ressenti. J’ai failli devenir fou. On aurait dit que ça circulait dans mon cerveau. J’avais juste envie de m’arracher la tête. Mais quelque temps après, tu planes. On est un peu comme étourdi. Ce n’était pas facile. Je me souviens juste que je me suis réveillé dans une chambre, tout le monde était déjà parti. La petite fête était finie depuis longtemps.

Nous sommes très nombreux ici au lycée qui prenons souvent le tramol. Mais personne ne va venir le dire. On se reconnait. Le mal est très profond. On se retrouve dans certains endroits, et moi comme ça fait trois ans que je suis dedans, je peux te regarder et savoir si oui ou non tu prends aussi l’affaire-là.

Dans un précédent article, le jeune élève de 22 ans nous a décrit les circonstances dans lesquels il s’est retrouvé à consommer pour la première fois une fraction de comprimé de tramadol. Par pure curiosité.

 

Pourquoi avoir continué de prendre le tramol ?

Comment vous expliquer ça ? Il faut d’abord dire que la sensation que tu as quand tu prends ça la première fois est très étrange. C’est une nouvelle sensation. Une fois qu’on l’a ressenti, on a encore envie de l’éprouver une fois de plus. Je crois que c’est ça l’effet de la drogue. Pour vous dire vrai, on se sent vraiment bien.

Il y a aussi que j’étais avec des amis et je me suis rendu compte que le fait de prendre ces choses, boire les whysky, coucher avec les filles, me faisait être considéré comme un homme respectable. Des fois quand on se retrouvait, on faisait des concours. Et c’est celui qui se soulait le plus la gueule qui gagnait plus en respect et en notoriété. Et pour boire plus, il faut consommer un peu de comprimé. Ça donne le courage. Et quand tu le fais tu es comme le chef du groupe, de la bande. Les récompenses c’est les plus belles filles qui sont à toi, mais aussi que ce que tu dis est plus écouté et respecté. Dans d’autres groupes, on m’a dit que les gars allaient souvent jusqu’à l’homosexualité. Mais je n’ai jamais fait l’autre là. Ce sont des choses diaboliques.

 

Quels ont été pour toi les conséquences de cette vie ?

La première conséquence c’est que quand tu consommes le tramol, tu as l’impression que tu peux tout faire. Tu ne vas plus en cours normalement, ou alors tu manques de respect aux professeurs. Tu passes plus de temps avec les amis. Ce qui te préoccupe plus c’est comment trouver de l’argent pour avoir un peu plus d’alcool et de drogues, sans oublier de quoi s’entretenir et entretenir les filles. 

C’est ce qui m’a emmené un jour à monter un plan avec mes pots pour avoir plus d’argents. On a fait une transaction avec un monsieur qui nous a doublé. Et j’ai fait trois jours dans une cellule du commissariat du 1er à cause de cette affaire d’escroquerie. C’est à partir de ce moment que je me suis dit que c’est dangereux cette vie ci. C’est quand je suis allé en cellule que mes parents ont été au courant de mes fréquentations et de cette vie que je leur cachais autant que je pouvais.

 

Stéphane Nzesseu

Published in Santé
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D'après les professionnels de la santé et la communauté éducative, les enfants qui commencent très tôt à consommer le tramol, finissent par laisser les classes.

 

Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune en 2013, le Dr Pascal Awono, Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la drogue (Cnld), précise que le Tramadol vulgairement appelé « Tramol », fait partie des drogues qui créent actuellement des ravages. Sur le plan social, les sociologues indiquent que l’un des dégâts que cause la consommation du Tramol chez les jeunes est l’abandon scolaire.

Facile d'accès même s’il doit être vendu après présentation d’une ordonnance médicale, cette drogue s'est ainsi introduite dans les cours d'école au Cameroun où, selon le comité interministériel de lutte contre la culture et le trafic des stupéfiants, 12.000 jeunes scolarisés âgés de 13 à 15 ans consomment du tramadol ou du cannabis. Une consommation qui n'est pas sans conséquence.

Un enseignant d’un établissement de la ville de Yaoundé qui a requis l’anonymat, où de plus en plus des élèves sont interpellés pour consommation de tramadol raconte, «ceux de nos élèves qui ont été pris pour consommation du tramadol se faisaient remarquer par leur agressivité. Ce sont pour l'essentiel des élèves qui n'assistent pas à tous les cours, qui parlent mal aux enseignants et qui sont à l'origine des bagarres. Sommeil, absentéisme, troubles du comportement meublent leur quotidien». Ne voulant pas se soumettre aux règles de l’école, ces derniers décident parfois de ne plus venir en classe.

Les sociologues parlent aussi des ruptures familiales. Les jeunes qui se livrent à la consommation du Tramol, finissent par s’éloigner de leurs propres familles. Certains se retrouvent dans des gangs qui les adoptent. Ces gangs sont le plus souvent les auteurs des agressions, des actes de violence, des crimes dans les quartiers, les rues et aujourd’hui dans les établissements scolaires. « Les parents doivent être vigilants, surveiller le comportement de leurs enfants. Et, s’ils découvrent qu’un proche se drogue, il ne faut pas dramatiser, il faut le comprendre et le conduire vers les personnes avisées », conseille le Dr Pascal Awono.  

Toujours sur le plan social, les dégâts de la consommation du Tramol sont la marginalisation, la folie, le suicide. En 2018, le comité national de lutte contre la drogue au Cameroun a rendu public des statistiques sur la consommation des produits illicites. Selon ces données, 21% de la population camerounaise a déjà expérimenté une drogue dure, 10% sont des usagers réguliers, dont 60% de jeunes âgés de 20 à 25 ans. En 2013 les derniers recensements ont démontré que 15% des jeunes âgés de 12 à 15 ans ont déjà expérimenté le tabac et 9% reconnaissent avoir expérimenté le cannabis.

« Je conseille de faire du sport, de se reposer. Il ne faut pas prendre de produit sous prétexte qu’on doit augmenter ses performances. Aux timides et à ceux qui n’arrivent pas à attirer la sympathie des autres en milieu scolaire ou jeune, je conseille d’adhérer aux associations de jeunes. Il faut avoir des loisirs sains (lecture, promenade, musique…). Ceux qui ont des problèmes doivent se confier aux parents, aux amis, au personnel médical. Il faut que les jeunes ignorent les publicités sur le tabac et autres. Le tabac est la porte d’entrée de toutes les drogues, car lorsqu'il n’a plus d’effet, le consommateur passe aux autres psychotropes. Pour les associations, il faut organiser des journées sans drogue », ajoute le Dr Pascal Awono.   

Le Tramadol est un opioïde de synthèse, contenu dans certains médicaments analgésiques.

 

Liliane N.

Published in Société
vendredi, 12 avril 2019 07:59

Tramol : Qu’est ce que c’est ?

Selon les spécialistes, le tramol, est un comprimé dont on ignore la véritable origine. Il se présente sous la forme d’une capsule à double ou unique couleur…

 

Les consommateurs, qui se recrutent de plus en plus au sein de la jeunesse camerounaise, notamment auprès des jeunes scolarisés, lui ont trouvé d’autres appellations, dans un langage codé : trabar « Nguei, Dak, Ta’a, Ndjab, Tra ».

Les personnes qui en sont devenues accrocs, disent  du  tramol, dont l’équivalence en pharmacie serait le trabar, qu’il est réputé pour son efficacité à donner la force et la puissance.  Quelques jeunes, interrogés, disent consommer cette drogue, afin d’affronter un environnement socio économique et professionnel beaucoup trop stressant pour eux. Vendu au marché noir (trottoirs, enceinte des établissements scolaires et universitaires) par des  « dealers » le prix de la pilule varie entre 25 et 100 frs.

 

L’apport médical du tramol sur la santé

Le tramol est un médicament utilisé lorsqu’un sujet souffre de douleurs aiguës ou prolongées, d’intensité moyenne à forte et/ou en cas d’effet insuffisant des analgésiques de type non opioïde. La dose devra être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle de chaque patient. La posologie minimale efficace doit généralement être utilisée.

 

Douleurs aiguës

La dose d'attaque est de 100 mg (2 comprimés) suivie de 50 ou 100 mg (1 ou 2 comprimés) toutes les 4-6 heures sans dépasser 400 mg/24 h (8 comprimés).

 

Douleurs chroniques

La dose d'attaque est de 50 ou 100 mg (1 ou 2 comprimés) suivie de 50 ou 100 mg (1 ou 2 comprimés) toutes les 4-6 heures sans dépasser 400 mg/24 h (8 comprimés).

 

Patients âgés

Une adaptation posologique n'est habituellement pas nécessaire chez les patients âgés de moins de 75 ans, en l'absence d'insuffisance hépatique ou rénale cliniquement avérée. Chez les patients âgés de plus de 75 ans, l'élimination du produit peut être retardée. C'est pourquoi l'intervalle posologique devra être allongé, si nécessaire, en fonction des besoins du patient…

 

Contre indication

Le tramol ne peut être pris en cas d'insuffisance respiratoire sévère - Chez l'enfant de moins de 15 ans - En cas d'allaitement, si un traitement au long cours est nécessaire -   En cas d'épilepsie non contrôlée par un traitement - Dans le traitement de sevrage des toxicomanes…

 

La problématique sur la prescription

Les autorités sanitaires s’alarment au regard du nombre croissant de prescriptions d’antidouleurs opioïdes, de tramol principalement, délivrés aux personnes souffrant de douleurs aiguës ou chroniques. Ces médicaments ont beau être utiles, ils peuvent donner lieu à une accoutumance, voire une dépendance. Conséquence, les cas de mésusage explosent et leurs complications avec.

 

Est-il conseillé ou pas ?

Pour le Dr Nken Gaspard que nous avons rencontré dans un Centre de santé, il est fortement déconseillé à son sens, de prescrire cette drogue aujourd’hui, au regard des dégâts que cela cause dans la société. Les jeunes ont complètement perdu le sens des réalités. Ils sont en pleine divagation et, refusent de se prendre en charge, sous le fallacieux prétexte que la vie est difficile.

Dans la même logique, il estime qu’il y’a d’autres traitements à proposer pour ceux des patients qui souffrent d’intenses douleurs, il est important selon lui que le gouvernement prenne toutes les mesures qui s’imposent, pour que disparaisse le tramol, car, le Cameroun courre le risque d’avoir une jeunesse en totale perdition.

 

Nicole Ricci Minyem

Published in Santé

Efficaces et largement utilisés dans le traitement des douleurs chroniques notamment, les antalgiques opioïdes (codéine, morphine, etc.), prescrits sur ordonnance, sont connus pour leurs risques de dépendance, mais les dangers auxquels ils exposent semblent être largement sous-estimés par la population.

 

Les cas d'indisciplines, de comportements déviants et  même de crimes d'un genre nouveau dus à la consommation des drogues se sont multipliés ces dernières années dans les établissements scolaires du Cameroun, tant en zone rurale qu'urbaine, donnant lieu à des expulsions spectaculaires. Depuis 2010, les médias font écho de la  recrudescence de la drogue dans les écoles. Aucune région du pays n'est épargnée. Quels sont donc les effets secondaires du tramol en tant que drogue et les risques liés à la santé ?

 

Effets secondaires du tramol en tant que drogue

Le tramadol, encore appelé « tramol », est une drogue de synthèse, très consommée dans les établissements scolaires au Cameroun. Mais deux facteurs encouragent les jeunes à s’adonner à cette drogue. D'une part, le tramol est facile à acheter et contrairement aux autres drogues comme la cocaïne, il peut être consommé partout, sans que le consommateur ne soit soupçonné, témoigne un élève de Yaoundé.

Dans un environnement où les jeunes évoluent davantage dans l'informel, ceux-ci disent trouver en la consommation des produits stupéfiants, un antidépresseur efficace. Pour d’autres, c'est tout simplement pour cultiver le courage afin d’affronter avec un sang-froid les épreuves généralement difficiles de la vie. 

Le Tramol, pilule réputée pour son efficacité à donner la force et la puissance, est omniprésent dans les trottoirs, marchés voire enceinte des établissements scolaires et université du pays. Son équivalent en pharmacie serait le Trabar. Le langage est codé pour s’en procurer et les vendeurs maîtrisent bien les clients consommateurs. « Nguei », « Dak », « Ta’a », « Ndjab », « Tra »... Voilà, entre autres, des expressions utilisées pour le nommer. Les spécialistes sont clairs, le Tramol ou Tramadol présente des effets secondaires dans l’organisme du consommateur. Notamment, l’accélération le rythme cardiaque, les nausées, la somnolence, les vertiges, les troubles respiratoires, les hallucinations, les constipations, l’euphorie et les troubles visuels. Outre, la dépendance qu’il génère, le Tramadol peut entraîner diverses complications dont des crises convulsives. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces convulsions sont souvent liées à un facteur de prédisposition, tel qu’une épilepsie, un syndrome de sevrage alcoolique ou médicamenteux, ou un traitement antidépresseur. Ces effets toxiques peuvent toutefois être directement provoqués par le médicament, le surdosage entraînant, convulsions, dépression respiratoire et coma. À noter que ces risques sont accrus par le mode de consommation. Le Tramadol est en effet dilué dans du café, du thé et parfois associé à d’autres stupéfiants ou à de l’alcool, cette dernière substance étant réputée pour prolonger ses effets.

La forte consommation de Tramadol a aussi des incidences sur l’ordre public du fait de ses effets secondaires : étourdissements, sensation d’euphorie, agitation, anxiété et hallucinations, contribuant notamment à altérer le rapport à la peur et à la douleur. Le Tramadol est d’ailleurs communément associé aux accidents de la route ou à des violences volontaires. Ainsi, on a des jeunes qui agressent ou tuent pour 100 francs CFA et le taux de criminalité ne cesse de grimper dans le pays. De même, des comprimés ont été retrouvés auprès de combattants terroristes de Boko Haram.

 

Les risques liés à la santé

De même, Outre les milliers de décès et d’overdoses qu’elle provoque, la forte consommation de Tramadol génère de nombreux incidents du fait de ses effets secondaires contribuant notamment à altérer le rapport à la peur et à la douleur.

Les premiers dangers que fait courir le Tramadol, sont d’ordre digestif. En effet, cet antidouleur, comme de nombreux autres, est susceptible d’entraîner des troubles digestifs tels que des flatulences, des nausées ou des vomissements, mais également des douleurs abdominales. Par ailleurs, il n’est pas rare qu’il provoque une constipation parfois particulièrement marquée. Ces symptômes ne doivent pas être négligés, notamment chez les personnes qui présentent des problèmes de foie.

Il est également connu pour ses effets secondaires affectant la sphère neuropsychique. En effet, on le sait responsable d’un ensemble de troubles tels que des étourdissements et des vertiges, une certaine forme de nervosité et de confusion (voire de l’épilepsie), mais aussi de la somnolence et de la fatigue. Enfin, comme la plupart des antalgiques de cette catégorie, le Tramadol peut provoquer des céphalées et même des bouffées de chaleur. 

 

Danielle Ngono Efondo

Published in Santé

Dans l’Adamaoua, de plus en plus certains  conducteurs de moto-taxi   deviennent accrocs du « tramol », un stupéfiant qu'on trouve chez les vendeurs ambulants sous le nom de « Tapis rouge ». Les lieux de vente et de consommation se prolifèrent dans la capitale en dépit de la législation en vigueur.

 

Aux abords des rues de  l’Adamaoua, la région château d'eau du Cameroun, aux alentours des marchés et habitations, les vendeurs  de tramol poussent comme des champignons. Sous des hangars ou dans des maisons parfois insalubres, en plein air, des jeunes gens, parfois encore mineurs, avalent ces comprimés. Le tramol est produit à base de « Nakla Tobacco », contenu dans un emballage semblable à un paracétamol  contenant des plaquettes et vendu à 450 francs CFA.

 

Il est composé de dépuratif, de fromage, de nicotine, etc. On le donne généralement au cheval lorsqu'il veut assister à une course hypique. « Le tramol est originaire des pays arabes, notamment de la Turquie, de l’Egypte ou du Soudan. Il a été introduit chez nous depuis une dizaine d’années », déclare Issa Ahmed, qui tient un point de vente aux alentours du campus universitaire de Dang. Selon Issa Ahmed, le tramol a plusieurs vertus: il est à la fois un apéritif et un digestif. « J’en consomme depuis un an et je dépense tout mon argent de poche, en moyenne 1000 francs CFA par jour. Le tramol me donne tellement de l’appétit et du plaisir ; il m'arrive même de bien composer et passer mon examen », affirme un de ses clients, Ali Ibrahim, un élève en classe de Première.

 

Pour une autre catégorie de consommateurs, cette drogue est un antidote au souci. « Nous le préférons à la cigarette manufacturée, parce qu’il permet d’oublier les soucis à longueur de la journée », soutient Laou Djim en avalant avec une gorgée d’eau. « Le tramol rend ivre en un temps record », renchérit un de ses compagnons. « Certains consommateurs mettent du whisky frelaté dans l’eau, d’autres des comprimés », explique Issa Ahmed. Produit pharmaceutique interdit, qui rend ivre très vite et qui est à la base de beaucoup d’accidents de la circulation dans lesquels sont impliqués les conducteurs de mototaxis.

 

Derrière la gare voyageur, non loin des chemins de fer de l'Adamaoua plus précisément au quartier Gadamabanga, un espace a été aménagé  pour accueillir les conducteurs de taxi  riverains. « Cet endroit est très réputé en ce qui concerne les agressions, toute personne qui se retrouve dans ce secteur par hasard à une heure tardive est une proie des agresseurs généralement drogués ». Certains y passent tout leur temps, avec leurs uniformes de travail, déplore Hélène Dobou qui habite à une vingtaine de mètres de là. Dans cette partie septentrionale, « l’ouverture et l’exploitation d'une entreprise de vente du tramol et la consommation sous toutes les formes sont interdites  par les autorités en place. Quiconque encourage les vendeurs de cette drogue  de manière ostensible à consommer ce produit  ou à violer l’interdiction est puni d’un emprisonnement ferme.

 

Les forces de l'ordre ne restent pas passives face à la prolifération des vendeurs de tramol. Les autorités communales semblent même fustiger ce phénomène, malgré la  perception  des taxes sur les exploitants de tramol par certains agents communaux. « Je suis en règle avec les autorités car, je paie à la commune ses 3.000 francs par mois », se défend Dogo Martin en brandissant les reçus de paiement. Le jeune homme, titulaire d’une Licence en Droit, s’en frotte les mains. Pour lui, la commercialisation de ce produit est un business qui permet de réaliser des profits au même titre que les autres affaires. « Dans mon panier, le tramol se vend entre 450 et 500 francs CFA le paquet. Il y a des jours où je reçois une dizaine de consommateurs pour le paquet, ce qui me permet de tenir face à la cherté de vie », confie-t-il.

 

Cette consommation effrénée du tramol n’est pas sans conséquent sur la santé de ces jeunes conducteurs de motos taxis et délinquants. « L’usage d’un même aspirateur qui passe d’une bouche à une autre, peut être à la base de contamination de certaines maladies du genre tuberculose ou hépatite », explique Assane Oumar, surveillant général du service de la pneumologie d'un centre de santé de la place. « Nous avons recensés 100  cas de tuberculose en 2018  et plus de la moitié des cas sont liés à la consommation de tabac et du tramol  », ajoute- t-il. A force de consommer presque quotidiennement du tramol depuis six mois, le jeune Ali Ibrahim affirme ressentir des douleurs au niveau du thorax. Mais il n’est pas prêt d’abandonner, « même si ça pourrait le tuer ».

 Félix Swaboka

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01