C’est l'une des décisions fortes prises par de nombreux chefs d’établissements scolaires.
Le mot d’ordre que les chefs d’établissements scolaires semblent s’être passés est de barrer la route par tous les moyens à la drogue. Aucune tolérance ne sera de mise au cours de cette année scolaire. Il n’est pas question de garder les yeux fermés sur le phénomène de la consommation des stupéfiants dans les enceintes des établissements scolaires. Cet engagement est motivé par les différentes situations qui ont meublé l’année scolaire passée et auxquelles de nombreux responsables desdits établissements ont été confrontées.
Dr Eyong Tarh Principal de l’école English High School située au quartier Scalom à Yaoundé, raconte que 2019 a été une année assez effrayante. « L'année dernière, on a eu quelques cas critiques. Et ces élèves consommaient différentes drogues : tramol, banga, et prenaient du whisky. Certains d'entre eux ont ensuite eu des crises. Nous en avons récupéré un grâce aux plaintes de ses camarades. Ce dernier avait même encore des herbes dans son sac de classe. Quant à celui qui prenait le Tramadol, il nous a même permis de démanteler tout un réseau qui en vendait aux élèves d'autres établissements », fait-il savoir dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Pour cette année scolaire donc, il n’est plus question de revivre les mêmes situations que celle, ci-haut décrite. L’une des mesures fortes prises, est l’exclusion définitive pour tout élève surpris en train de consommer un quelconque stupéfiant. Pour les autorités éducatives, il est question de protéger les enfants qui restent innocents.
« Les élèves qui consomment des stupéfiants constituent en amont une réelle menace pour l'environnement scolaire. Nous avons encore en mémoire l'enfant décédé au Lycée bilingue de Deido l'an dernier. En plus des violences qui polluent déjà le milieu scolaire, les risques qu'ils courent ne sont pas des moindres. Car ces produits qu'ils consomment ont aussi des effets néfastes sur la mémoire et la capacité de rétention. Cela entraîne des lenteurs dans le raisonnement et l'impact est profond. Sur les plans émotionnel et sanitaire, les stupéfiants peuvent à long terme conduire à des démences. Nous avons connu des cas où les enfants deviennent fous. Les viols de jeunes filles au sein des établissements peuvent causer des maladies sexuellement transmissibles et la mort », explique dans les colonnes du quotidien, Serge Ntang le Censeur du Lycée technique de Garoua Djamboutou.
Il convient de noter que le lundi 02 septembre 2019, jour de rentrée scolaire, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur du Littoral en visite au Lycée bilingue de Deido, a fait savoir aux élèves, que celui qui sera trouvé en train de consommer une drogue, sera exclu. Et le mis en cause perdra la possibilité de pouvoir fréquenter dans un autre établissement de sa région.
Liliane N.