Le pape François affirme que le Cardinal Christian Tumi a été un fidèle collaborateur des papes.
Dans sa posture de chef de l’église catholique, le pape François a écrit une lettre à Mgr Samuel Kleda Achevêque métropolitain de Douala, successeur à cette fonction du Cardinal Tumi. Dans cette lettre, le pape dit ce qu’il retient du défunt homme de Dieu qui a quitté la terre des hommes le samedi 3 avril 2021.
«Le Cardinal Tumi marqua de manière inoubliable l’Eglise ainsi que la vie sociale et politique de son pays, s’engageant toujours courageusement pour la défense de la démocratie et la promotion des droits humains. Parvenu à un âge avancé, il resta toujours disponible au service de la paix et de la réconciliation», a écrit le pape François dans sa lettre qui date du dimanche 4 avril 2021.
Pour ce qui est de son service au sein de l‘église catholique, le pape François garde du Cardinal Tumi, l’image d’un fidèle collaborateur.
«Créé Cardinal par saint Jean-Paul II en 1988, il fut un fidèle collaborateur des Papes assumant diverses charges au sein de la Curie Romaine. Que le Seigneur accueille son Serviteur dans sa paix et dans sa joie! En gage de réconfort, en ce temps de Pâques, je vous adresse, Excellence, la Bénédiction apostolique ainsi qu’à la famille et aux proches du Cardinal défunt, notamment aux personnes qui l’ont entouré ces dernières années, et à toutes celles qui prendront part, dans l’espérance de la résurrection, à la célébration des obsèques», a-t-il écrit.
Le pape François a présenté ses condoléances à la famille et aux proches du Cardinal Christian Tumi, ainsi qu’à toute personne qui est touchée par son départ. Aussi le vatican reste dans l’attente du programme des obsèques de l’unique Cardinal du Cameroun.
Liliane N.
Le message sous forme d'interpellation émis par le Saint-Père ce lundi sur la page de son compte Twitter est largement partagé par les internautes. En effet, le Pape François appelle la planète à prendre conscience de l'urgence à prier ensemble pour les hommes et femmes qui ont une vocation politique et une forme élevée de charité.
Les conséquences du coronavirus dans le monde restent douloureuses.A date, selon les statistiques relayées par de nombreux médias, cette pandémie ravageuse a déjà engendré plus de 2 millions de contaminés et au-delà de 165.000 décès. Pour atténuer la gravité de cette crise, le Pape François, depuis le Saint-siège, écrit sur la page de son compte Twitter, "prions ensemble pour les hommes et femmes qui ont une vocation politique, qui ont une forme élevée de charité". Ainsi, s'observe l'urgence du seul recours à la providence pendant cette période de crise sanitaire avec son cortège d'implications sur le plan économique, pour une prospérité retrouvée le plus tôt possible.
"Prions pour les partis des différents pays, pour qu'en cette période de pandémie, ils cherchent ensemble le bien du pays et de leurs partis", ajoute le Saint-Père. Il est convaincu que le recours à Dieu pour aider les politiques à se défaire de l'égoïsme, voire de l'égocentrisme est urgent pour des actions qui permettent faire efficacement face au Covid-19 et pour que les vulnérables se sentent très rapidement soulagés.
Précisons que l'Italie où se trouve le Vatican ( siège de l'Eglise catholique romaine) et où siège le Pape, est l'un des pays les plus touchés par le coronavirus. Selon les données actualisées au 07 avril 2020, il connaît plus de 16.000 morts. Les conséquences économiques notamment dans le secteur productif italien sont estimées de 10 à 15%, à en croire les experts. En Afrique, le continent vient de franchir la barre de 1000 morts, apprend-on par le bais de France 24 le week-end dernier.
Innocent D H
Le souverain pontife continue de prier sans cesse afin que le dialogue national puisse connaître un succès au Cameroun.
En effet, le pape a émis le vœu de succès des assises prévues à compter de ce lundi au palais des congrès de Yaoundé. Avant de dire la traditionnelle prière de l'ANGELUS hier dimanche 29 septembre 2019 à Rome, le patron du saint-siège a dit : "s'associer aux souffrances et aux espérances du peuple Camerounais " à l'occasion du dialogue national, avant d'invité les fidèles " à prier pour que ces échanges puissent se révéler fructueux et conduisent à des résolutions pour une paix juste et durable au bénéfice de tous".
À titre de rappel, la cérémonie solennelle d’ouverture du Grand dialogue national a eu lieu ce lundi en fin de matinée, au Palais des Congrès de Yaoundé. Organisés pour trouver des solutions à la crise sociopolitique et sécuritaire dans les Régions anglophones et ailleurs,les travaux iront jusqu'à vendredi prochain sous la présidence du premier ministre chef du gouvernement Joseph DION NGUTE. La Cérémonie de ce matin a connu la présence d'un millier de participants au palais de congrès de Yaoundé. La session d'ouverture a été marquée par la prise de parole d'une vingtaine d'ex combattants séparatistes. Lesquels ont expliqué que leur engagement auprès des insurgés était lié à leurs conditions économiques défavorables. Pendant 5 jours, les participants au dialogue national doivent débattre du système judiciaire, éducatif, de la diversité culturelle, du développement local etc. Principal enjeu, la fin des tensions dans le nord-ouest et le Sud Ouest.
Marcel Ndi
Dans l'introduction de cette lettre apostolique d’une rare exigence, qui s’applique désormais à toute l’Eglise universelle, intitulée « Vous êtes la lumière du monde », le Pape François a souligné que, « les crimes d’abus sexuel offensent Notre Seigneur, en causant des dommages physiques, psychologiques et spirituels pour les victimes, et lèsent la communauté des fidèles » et qu’il est donc de sa responsabilité de tout faire pour prévenir ces délits.
Ainsi, la première procédure consiste à créer, dans tous les diocèses de la planète, une structure pour permettre de présenter des signalements « sur des cas d'agressions sexuelles, de harcèlement ou de diffusion d'images pédopornographiques ». a-t-il indiqué. Une sorte de guichet qui doit être créé d’ici juin 2020 au plus tard.
Par ailleurs, les prêtres et religieux sont désormais obligé de signaler à l'Église, tout soupçon d'agression sexuelle ou de harcèlement, ainsi que toute couverture de tels faits par la hiérarchie catholique. Le Pape François rappelle aussi que seront incriminés ceux qui ont couvert des abus et renforce la possibilité de poursuivre les plus hautes autorités, évêques, patriarches ou cardinaux qui seraient soupçonnés. Dans ce cas, un signalement doit directement être envoyé au Saint-Siège et une enquête devra être ouverte « dans les trente jours ». Des délais jamais encore vus dans l’Église.
Ce train de mesure fait suite au sommet mondial des présidents de conférences épiscopales que le pape avait convoqué en février 2019 pour renforcer la lutte contre la pédophilie et les abus sexuels.
Danielle Ngono Efondo
Cette 44ème Assemblée plénière des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) qui s’est ouverte hier, a de très grands enjeux. L’un de ces enjeux c’est le changement qui doit se faire à sa tête. Après deux mandats, Mgr Samuel Kleda doit passer le témoin à quelqu'un d’autre. Cela sera fait au terme d’une élection menée par les pairs de la Cenc à la fin des travaux, qui vont se dérouler le samedi 4 mai prochain.
En prenant la part lors de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée plénière en cours, Mgr Samuel Kleda a dressé son bilan à la tête de la Cenc. L’évêque a affirmé avoir consacré ses six années comme président de la Conférence à travailler pour ses pairs, pour amener l’église à jouer davantage son rôle au plan spirituel et social. «L’église doit semer l’évangile, répandre la paix, dire la vérité, défendre les pauvres. C'est ce que j’ai essayé de faire avec les autres, en comptant sur la grâce de Dieu… Je n’ai pas reculé depuis que j’ai dit oui au sacerdoce», a ajouté le prélat.
Comme il a pris l’habitude de le faire, de s’intéresser aux sujets qui font l’actualité au Cameroun, Mgr Samuel Kleda a évoqué la situation des jeunes qui se retrouvent dans un monde en furie. Il les a proposé comme solution, Jésus-Christ en qui ils doivent placer leur foi et sur qui ils doivent fonder leur espérance. En ce qui concerne la crise socio-politique dans les régions anglophones, le prélat a indiqué que sous son mandat, les évêques ont joué tout leur rôle pour proposer des voies de sortie et apaiser les cœurs. « L’église a prié, les évêques ont lancé des appels au dialogue avec les belligérants, ils ont été avec les fidèles, solidaires des victimes », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, Mgr Samuel Kleda, est né en 1959. Il a été évêque de Batouri, de 2000 à 2007. En 2009, il est devenu archevêque de Douala. En 2012, il a exprimé un désaccord envers le nouveau code électoral du Cameroun. Le 09 septembre 2014, il a été nommé par le pape François : Père synodal pour la troisième Assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille.
Liliane N.
Aujourd’hui l’Église renouvelle l’annonce des premiers disciples : ‘‘Jésus est ressuscité’’. Et de bouche en bouche, de cœur en cœur, elle rappelle l’invitation à la louange : ‘‘Alléluia… Alléluia’’. Ce matin de Pâques, jeunesse éternelle de l’Église et de l’humanité tout entière, je voudrais adresser à chacun d’entre vous les premières paroles de la récente Exhortation apostolique consacrée en particulier aux jeunes : « Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc : Il vit et il te veut vivant ! Il est en toi, il est avec toi et jamais ne t’abandonne. Tu as beau t’éloigner, le Ressuscité est là, t’appelant et t’attendant pour recommencer. Quand tu te sens vieilli par la tristesse, les rancœurs, les peurs, les doutes ou les échecs, il sera toujours là pour te redonner force et espérance » (Christus vivit, nn. 1-2).
Chers frères et sœurs, ce message est adressé en même temps à chaque personne et au monde entier. La Résurrection du Christ est le début d’une vie nouvelle pour chaque homme et chaque femme, parce que le vrai renouvellement part toujours du cœur, de la conscience. Mais Pâques est aussi le début du monde nouveau, libéré de l’esclavage du péché et de la mort : le monde finalement ouvert au Royaume de Dieu, Royaume d’amour, de paix et de fraternité. Le Christ vit et reste avec nous. Il montre la lumière de son visage de Ressuscité et n’abandonne pas ceux qui sont dans l’épreuve, dans la souffrance et dans le deuil.
Que Lui, le Vivant, soit espérance pour le bien-aimé peuple syrien, victime d’un conflit qui perdure, et qui risque de nous trouver toujours davantage résignés et même indifférents. C’est plutôt le moment de renouveler l’engagement pour une solution politique qui réponde aux justes aspirations de liberté, de paix et de justice, qui affronte la crise humanitaire et favorise le retour en sécurité des personnes déplacées et de celles qui se sont réfugiées dans les pays limitrophes, surtout au Liban et en Jordanie. Pâques nous porte à tourner le regard vers le Moyen-Orient, déchiré par des divisions et des tensions continues.
Que les chrétiens dans la région, avec une persévérance patiente, témoignent du Seigneur ressuscité et de la victoire de la vie sur la mort. J’ai une pensée particulière pour la population du Yémen, en particulier pour les enfants épuisés par la faim et la guerre.
Que la lumière pascale éclaire tous les gouvernants et tous les peuples du Moyen-Orient, à commencer par les Israéliens et les Palestiniens, et les incite à soulager tant de souffrances et à poursuivre un avenir de paix et de stabilité.
Que les armes cessent d’ensanglanter la Libye où, de nouveau, des personnes sans défense meurent ces dernières semaines et où de nombreuses familles sont contraintes à quitter leurs propres maisons. J’exhorte les parties concernées à choisir le dialogue plutôt que l’oppression, en évitant que s’ouvrent à nouveau les blessures d’une décennie de conflits et d’instabilité politique.
Que le Christ Vivant donne sa paix à tout le bien-aimé continent africain, encore parsemé de tensions sociales, de conflits et parfois d’extrémismes violents qui provoquent l’insécurité, la destruction et la mort, surtout au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Nigéria et au Cameroun. Ma pensée va également au Soudan, qui traverse un moment d’incertitude politique et où je souhaite que toutes les instances puissent s’exprimer et que chacun s’efforce de permettre au pays de trouver la liberté, le développement et le bien-être auxquels il aspire depuis longtemps.
Que le Seigneur ressuscité accompagne les efforts accomplis par les Autorités civiles et religieuses du Sud Soudan, soutenues par les fruits de la retraite spirituelle vécue il y a quelques jours ici au Vatican. Puisse s’ouvrir une nouvelle page de l’histoire du pays, dans laquelle toutes les composantes politiques, sociales et religieuses s’engagent activement pour le bien-être commun et la réconciliation de la Nation. Lors de cette fête de Pâques que trouve du réconfort la population des régions orientales de l’Ukraine, qui continue de souffrir du conflit encore en cours.
Que le Seigneur encourage les initiatives humanitaires et celles visant à atteindre une paix durable.
Que la joie de la Résurrection remplisse les cœurs de ceux qui, sur le continent américain, subissent les conséquences de situations politiques et économiques difficiles. Je pense en particulier au peuple vénézuélien : à beaucoup de personnes privées des conditions minimales pour mener une vie digne et sûre, à cause d’une crise qui perdure et s’approfondit.
Que le Seigneur donne à ceux qui ont des responsabilités politiques d’œuvrer pour mettre fin aux injustices sociales, aux abus ainsi qu’aux violences et de faire des pas concrets permettant de guérir les divisions et d’offrir à la population les aides dont elle a besoin.
Que le Seigneur ressuscité éclaire les efforts qui se font au Nicaragua en vue de trouver au plus tôt une solution pacifique et négociée au bénéfice de tous les nicaraguayens. Face aux nombreuses souffrances de notre temps, que le Seigneur de la vie ne nous trouve pas froids et indifférents.
Qu’il fasse de nous des constructeurs de ponts et non pas de murs. Lui, qui nous donne sa paix, qu’il fasse cesser le bruit des armes, aussi bien dans les situations de guerre que dans nos villes, et qu’il inspire les gouvernants des Nations afin qu’ils s’engagent à mettre fin à la course aux armements et à la diffusion préoccupante des armes, surtout dans les pays économiquement plus développés.
Que le Ressuscité, qui a ouvert grand les portes du sépulcre, ouvre nos cœurs aux besoins des personnes défavorisées et sans défense, des pauvres, des sans emploi, des personnes marginalisées, de ceux qui frappent à notre porte à la recherche de pain, d’un refuge et de la reconnaissance de leur dignité.
Chers frères et sœurs, le Christ vit ! Il est espérance et jeunesse pour chacun d’entre nous et pour le monde entier. Laissons-nous renouveler par lui !
Bonne Pâques !