L’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2011 n’est pas citée parmi les illustres convives du grand rendez-vous qu’est le grand dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat, et qui vient de débuter au Palais des Congrès de Yaoundé. La présidente du CPP (Cameroon People’s Party) assimile les assises à un échec.
D’aucuns diront par force d’imagination que l’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle a tout simplement voulu à sa manière boycotter les travaux du grand dialogue national tel que convoqué par le Chef de l’Etat lors de son adresse à la Nation le 10 septembre dernier. Loin de ces suspicions, selon Edith Kah Walla, les préalables à ces assises ne sont pas réunis. « C’est inconcevable qu’on puisse dire qu’on va dialoguer sur une crise dont les principaux leaders sont encore en prison », à en croire les déclarations de la présidente de la CPP lundi matin sur les antennes de Radio France Internationale(RFI). Dans cette tournure, l’opposante sous-entend le cas de Sisiku Ayuk Tabe et ses compagnons qui viennent d’être condamné à perpétuité par la justice camerounaise.
La libération préalable des détenus des affaires politiques
La libération de toutes les personnes détenues dans les prisons camerounaises dans le cadre des affaires politiques notamment le président du MRC, Maurice Kamto, était nécessaire avant de penser à un éventuel dialogue. « Le contenu de ce dialogue a été imposé par le régime », déplore une fois de plus celle qui fut ancienne fervente militante du Social Democratic Front (SDF). S’agissant des résolutions qui sortiront de ce grand dialogue, Edith Kah Walla doute de son applicabilité. Elle ne voit aucune garantie quant à l’application des résolutions qui en découleront.
Il faut retenir que le grand dialogue débuté ce 30 septembre 2019 vise principalement à trouver des voies et des moyens pour une sortie définitive de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest , une crise qui dure déjà bientôt trois ans. Mais à l’observation, le constat est clair, les séparatistes ont décidé outre mesure de boycotter les travaux de Yaoundé.
Innocent D H