Par le biais du Département d’Etat américain, Tibor Nagy le Secrétaire d’Etat adjoint chargé des Affaires africaines, indique que son pays ne milite pas pour la sécession du Cameroun.
Le Département d’Etat américain a récemment fait une sortie en rapport avec la situation de la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette sortie s’adresse particulièrement à la diaspora camerounaise vivant aux Etat-Unis. «Nous ne travaillerons pas avec des groupes - ou n'assisterons pas à des événements organisés par la diaspora - qui incluent des appels à la violence ou des discours de haine», peut-on lire dans le communiqué de Tibor Nagy posté sur le site du département d’Etat américain.
Les américains précisent qu’ils ne sont pas pour le projet sécessionniste. Ils demandent à la diaspora camerounaise de s’impliquer dans la résolution de la crise anglophone. Ils pensent que cette diaspora est un poids lourd.
«Les États-Unis soutiennent l'intégrité territoriale du Cameroun et demandent à tous les acteurs de traiter pacifiquement les griefs à long terme qui alimentent le conflit actuel dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest…Le gouvernement des États-Unis considère la diaspora camerounaise comme une communauté essentielle qui peut faire pression pour un changement significatif au Cameroun afin de répondre aux griefs à long terme, de soutenir la sécurité des travailleurs humanitaires, de ramener les enfants à l'école en toute sécurité et de mettre fin aux combats qui ont entraîné des souffrances indicibles», soutient Tibor Nagy.
Il faut préciser que cette sortie du Secrétaire d’Etat adjoint chargé des Affaires africaines n’est pas faite au hasard. Elle est conséquente aux malheureux et tristes événements qui se multiplient ces derniers temps dans les deux régions anglophones. On peut citer par exemple le meurtre des 7 élèves de l’école privée Mother Francisca International Bilingual Academic survenu dans la ville de Kumba au quartier Fiango.
Liliane N.
Cette manifestation est prévue pour le 17 octobre 2020.
Les organisations suivantes : le Comité des Camerounais de l’extérieur (CCE), le Front républicain du Cameroun (FRC), les Citoyens pour la mémoire du Cameroun (CPMC), la Diaspora action Cameroun (DAC) et l’Omnisport sport et loisirs (OSEL), prévoient de tenir dans la ville de Paris en France, une manifestation de soutien aux institutions du pays. Cette manifestation vise aussi à dénoncer ces personnes qui s’en prennent auxdites institutions et ternissent par la même occasion, leur image. Il est aussi question apprend-on, des organisateurs de l’évènement, de promouvoir le vivre-ensemble, et la paix.
«L’heure est venue de taire les différences, et de constituer un bloc homogène contre les ennemies du Cameroun, de la Paix, et du Vivre Ensemble», font savoir le CGE, le FRC, le CPMC, la DAC et l’OSEL. De ce fait, elles invitent les camerounais et africains épris du Cameroun à se mobiliser le 17 octobre au Trocadero place des droits de l’homme.
La manifestation du 17 octobre prochain doit également être un moment pour non seulement défendre l’Unité nationale, mais combattre aussi toute idée ou acte propice à une ingérence étrangère. «Cette manifestation vise à initier une mobilisation de l’ensemble des Camerounaises, Camerounais et les amis du Cameroun contre le sécessionnisme opportuniste et ses profiteurs aventuriers de la déstabilisation de nos institutions et du « Vivre ensemble » de nos populations dans notre pays, le Cameroun », justifient les organisateurs dans un texte qui circule sur la toile.
Il faut savoir que c’est une manifestation qui s’oppose aussi à toutes celles qui sont généralement organisées par la Brigade anti-sadinard farouchement opposé au régime.
Liliane N.
A la suite de la note de l’ambassade du Cameroun en France annonçant l’ouverture d’un bureau dont la mission est d’accompagner les membres de la diaspora voulant investir au pays, l’expert en question d’économie vient de réagir sur sa tribune. Il affirme que le projet est certes louable, mais la diaspora camerounaise est plutôt la plus agitée sur le plan politique.
Pour Dieudonné Essomba, le projet d’ouverture d’un bureau en France pour accompagner les membres de la diaspora désireux d’investir au Cameroun est incontestablement d’une bonne intention, car la mobilisation des camerounais de la diaspora nationale est un facteur décisif pour le développement dans les économies modernes. « Leur rôle est multiforme : stabilisation macroéconomique à travers les transferts nets des dévises, transfert des compétences, extension internationale de l’économie nationale, etc. Certains pays sont aujourd’hui incapables de vivre sans leur diaspora. Aux Comores, les transferts de la diaspora représentent 80% de toutes les ressources extérieures ! Elle représente un point central dans le développement des pays comme le Sénégal et le Mali et elle a joué un rôle décisif dans le décollage du Maroc », reconnait-il.
L’économiste camerounais pense que l’apport de la diaspora camerounaise sur les recettes extérieures du pays reste très faible. « Au Cameroun le rôle de la diaspora a été reconnu dans la Vision du Cameroun Emergent en 2035, mais son impact reste encore très marginal puisqu’elle ne prévoit guère 3% des recettes extérieures. C’est l’une des diasporas les moins dynamiques sur le plan économique même si elle se signale comme la plus agitée sur le plan politique », note Dieudonné Essomba.
L’expert en question d’économie trouve que l’objectif de drainer les ressources de la diaspora à travers des projets réalisés dans le pays est louable. Toutefois, il estime que le projet est abordé de manière essentiellement bureaucratique. Pour qu’un tel projet réussisse, il est nécessaire de procéder à une analyse soignée de la sociologie des acteurs de leurs motivations et des déterminants de leurs comportements. Et aucun projet ne peut marcher quand il ne répond pas aux comportements effectifs des acteurs.
« La bonne organisation consiste à avoir un Consulat général du Cameroun avec des sections spécialisées, chacune pour chaque segment communautaire. Chaque section encadre sa diaspora, les mobilise, les pousse à investir, à chercher des partenaires et des financements ! », conseille Dieudonné Essomba. L’Etat central n’intervient que pour encadrer, arbitrer, orienter, ajoute l’économiste.
« En définitive, on ne peut obtenir un résultat probant dans la diaspora camerounaise en ignorant la réalité sociologique du Cameroun, et en s’arc-boutant sur des considérations spéculatives d’unité nationale qui en l’occurrence sont faiblement opératoire », conclut Dieudonné Essomba.
Innocent D H
Les travaux se tiennent depuis quelques heures au palais des Congrès de Yaoundé autour du thème : Diaspora : Atout gagnant pour le Cameroun.
Trois exposés ont été prévus afin d’édifier les élus de la Nation
Le premier : Comment s’y prendre pour tirer le minimum de sa diaspora ? », est présenté par le Dr Forzein - Ministre plénipotentiaire.
La deuxième présentation: «Diaspora, un atout pour la coopération transfrontalière», est faite par le Dr Christian Pout - Ministre plénipotentiaire, président du Think Tank Ceides.
Serge Gervais Ondoua - Directeur de la Coopération décentralisée et des partenariats au Ministère de la Décentralisation et du Développement Local, s’est appesanti sur le «Bilan de la coopération décentralisée».
Au programme ce Mercredi, au-delà des présentations sus citées et des allocutions, la prise de parole de l’honorable Mpon François Xavier a permis de faire un zoom sur le plan d’action du Réseau des Parlementaires Diaspora-Coopération Décentralisée et Transfrontalière (REP-COD).
Forte présence des membres du gouvernement
Présidés par l’honorable Datouo Theodore, Vice-président de la chambre basse du parlement Camerounais et représentant personnel du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, cette rencontre a notamment connu la présence de Mounouna Foutsou : ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique - Ngalle Bibehe Jean Ernest Massena : ministre des Transports – Luc Magloire Mbarga Atangana - ministre du Commerce – René Emmanuel Sadi : ministre de la Communication – Célestine Ketcha Courtès : ministre de l’Habitat et du Développement Urbain – Issa Tchiroma Bakary : ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle…
Tous ont pris part, auprès des élus du peuple, aux différentes activités de la Journée d’information des Parlementaires sur la problématique de la diaspora camerounaise.
Il faut souligner que le Réseau parlementaire dédié à la diaspora et coordonné par l’honorable Louis Henri Ngantcha a été créé il y a deux mois, par le président de l’Assemblée Nationale Cavaye Yeguié Djibril.
Ancien Maire de la Commune de Loum dans la Région du Littoral, le coordonnateur de ce réseau a vécu pendant 33 ans en France avant son retour au bercail. Il est dès lors au fait de la réalité et des difficultés rencontrées par les Camerounais de la diaspora et est donc à même, de mener auprès des autorités, des plaidoyers afin que cette diaspora participe au rayonnement du pays partout où elle se trouve.
Autre programme des députes ce jour
Les travaux du Réseau de Parlementaires pour la promotion de l’Economie Sociale et Solidaire
Les assises du Réseau Parlementaire pour la Promotion des Assurances.
Nicole Ricci Minyem
La diaspora demande entre autres la création d’un Ministère qui leur est dédié.
De nombreuses revendications ont été déposées sur la table de la Commission en charge de la diaspora. Les camerounais résidant à l’étranger conviés au grand dialogue national ont émis le souhait qu’un certain nombre de mesures soient adoptées. Parmi ces mesures, ils ont demandé à voir la création d’un Ministère qui leur est dédié. Paul Ngaleu membre de la dite Commission qui prend part aux assises, pense que ce département ministériel aidera à la résolution des problèmes qu’ils rencontrent dans leurs pays d’accueil.
En plus de vouloir un Ministère qui ne s’occupera que de la diaspora, les camerounais de l’étranger ont aussi demandé la création d’un fonds d’investissement. Lors des débats qui ont eu lieu le 02 octobre 2019 au sein de leur Commission, ils ont parlé des problèmes et des difficultés auxquels, la diaspora fait généralement face, lorsqu’elle veut venir investir au pays. « Il s’agit des tracasseries sur les documents à fournir y compris les retards qu’ils accusent », indique Calixte Beyala vice-présidente de ladite Commission. Cette dernière fait savoir en outre qu’une demande pour la création d’un guichet spécial pour le suivi des dossiers a été formulée. « Nous espérons avoir gain de cause parce que la diaspora est une région en elle-même. Ceci dans la mesure où nous sommes très nombreux et représentons des millions de camerounais », ajoute-t-elle.
Lire aussi : Grand Dialogue National : Les membres de la diaspora belge apportent un soutien total au Chef de l’Etat
En sa qualité de président de la Commission diaspora, le Pr Jean Louis Atangana Amougou indique que les propositions qui seront retenues, seront celles qui paraissent concrètes. Revenant sur leurs assises, il énumère également les points sur lesquels le travail a été axé, dans la quête d’un bien-être des camerounais vivant à l’étranger et leur participation aux affaires publiques. « Nous avons travaillé sur la représentativité de la diaspora au niveau parlementaire et gouvernemental. Il s’est aussi posé la question de la fédération de la diaspora parce qu’il y a énormément d’associations éparpillées dans plusieurs domaines sans synergies entre elles. L’idée est de voir comment on peut solliciter l’aide du gouvernement afin de mieux s’organiser », ajoute-t-il.
Liliane N.
Ils sont une trentaine, et ils se recrutent aussi dans le corps de métier des humoristes.
Parmi ce groupe d’artistes interdits de spectacle en Europe, on retrouve entre autres Coco Argenté, K-Tino, Grace Decca, Karyce Fotso, Mani Bella, Nicole Mara, Isnebo, Annie Anzouer, Prince Ako Akom, Ghislain Dimaï et Majoie Ayi. A côté d’eux on retrouve les humoristes Moustik le Karismatic et Kaïser Show. Il se trouve que le 6 octobre 2018, soit un jour avant l’élection présidentielle, tout ce beau monde avait été convié à prester au concert organisé par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RPDC), s’inscrivant dans le cadre de la campagne électorale. Leur participation a suscité la colère des camerounais de la diaspora qui ont lancé un mouvement de boycott des spectacles de ces derniers.
Rendu à ce jour, le mouvement lancé a déjà mis en mal certains artistes à l’instar de Coco Argenté qui devait tenir des spectacles en Amérique. Lesdits spectacles ont été annulés à contre cœur de l’artiste. «Coco Argenté devait normalement avoir une tournée «Europe Amérique» du 3 novembre au 17 décembre 2018. Mais cette tournée aura plutôt lieu du 3 novembre au 1er décembre…Coco Argenté est encore au Cameroun, elle partira d’ici vendredi pour une tournée en Europe qui démarre le 3 novembre prochain en Allemagne», indique son manager. Comme on pouvait s’y attendre ce mouvement qui a été lancé pour sanctionner les artistes ayant presté au concert gratuit du Président de la république connait un accueil plutôt mitigé. Chez les artistes musiciens, on s’offusque du fait qu’on refuse à des camerounais d’avoir le droit de faire leur choix. Car cet appel à boycott ne plane que sur ceux qui ont pris part au concert du 6 octobre 2018. Pourtant, il y a eu des artistes comme Longue Longue, Coco Ateba et Valsero qui ont été vus dans les meetings des candidats de l’opposition.
Sur sa page facebook K-Tino a écrit «on m’appelle Nkou, le sel. Interdite pendant une dizaine d’années dans certains médias. Je suis devenue la femme du peuple. J’ai ma liberté de choix et d’expression. Je suis artiste. Tous mes weekends sont pleins. La diaspora du Cameroun, je me sens vraiment touchée suite à tout ce qui se passe sur la toile ou au pays depuis la période post-électorale. Vous n’avez pas le droit de nuire aux activités des autres. Ceux qui croient me menacer ou vouloir m’interdire quoi que ce soit, vous n’êtes pas encore nés (…) Mes vrais fans seront à mes concerts. Je m’en fiche des haineux et des tribalistes».
En sa posture de président du Syndicat camerounais des musiciens Roméo Dika en condamnant ces manœuvres et en déplorant le fait que les artistes doivent payés pour des affaires politiques, a déclaré «nous en tant qu’organisation syndicale, nous dénonçons ces travers d’autant plus que dans le cadre des élections présidentielles notre organisation syndicale a laissé la possibilité à chaque artiste d’opérer son choix contrairement en 2011 et 2004 où nous avons les artistes à voter pour un candidat. Dans le cadre de cette situation préoccupante, les artistes sont convoqués à une assemblée générale extraordinaire le 20 novembre 2018 à 10h au palais des Congrès de Yaoundé».
Liliane N.