Du fait de son utilité médicale, l’Organisation des Nations unies a décidé de reclasser le cannabis dans les conventions internationales.
En date du jeudi 3 décembre 2020, l’Organisation des Nations unies (ONU) a produit un communiqué en rapport avec les résultats du travail effectué par la Commission des stupéfiants des Nations unies (CND) et le cannabis. Il se trouve que la CND a accepté que le cannabis soit reclassifié. Le communiqué de l’ONU apporte plus de précisions.
«En examinant une série de recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la marijuana et ses dérivés, la CND s'est concentrée sur la décision de retirer le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 - où il figurait aux côtés d'opioïdes mortels et toxicomanogènes, dont l'héroïne», peut-on lire dans ledit communiqué de l’ONU.
La CND a procédé à un vote pour arriver au point de ne plus considérer le cannabis comme un stupéfiant. Le vote très serré a donné 27 Etats pour, 25 contre, 1 abstention) lors de la 63e session de la CND tenue le 2 décembre 2020. Les Etats qui ont voté sont ceux qui sont membres de l’organe qui décident de quelles substances sont considérées comme des drogues au vu du Droit international.
Pour ce qui est donc des raisons qui vont conduire à la reclassification du cannabis, elles sont d’ordre médical. Il est présenté aujourd’hui comme ayant un fort potentiel thérapeutique. Et il pourra même être utilisé dans l’élaboration de certains médicaments au même titre que la morphine ou l'opium.
«À l'heure actuelle, plus de 50 pays ont adopté des programmes relatifs au cannabis médicinal, tandis que le Canada, l'Uruguay et 15 États américains ont légalisé son usage récréatif, le Mexique et le Luxembourg étant sur le point de devenir les troisième et quatrième pays à le faire», fait savoir l’ONU.
Du côté de l’Afrique, on parle de neuf pays qui pourraient prochainement légaliser le cannabis. Il s’agit de l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Lesotho, le Nigeria, le Maroc, le Malawi, le Ghana, l’Eswatini (ex-Swaziland) et la Zambie. C’est ce que révèle le dernier rapport de Prohibition Partners, un groupe de réflexion qui milite à coup d’études et de statistiques pour une large dépénalisation de cette drogue.
Liliane N.