Les hommes politiques Banda Kani, Abel Elimbi Lobe et Anicet Ekane condamnent les manifestations publiques, que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun compte organiser à partir du 22 septembre 2020.
C’est sur les antennes de la Crtv la chaîne à capitaux publics, que Banda Kani le président national du Nouveau Mouvement Populaire (NMP), Abel Elimbi Lobe ancien militant du Social democratic front (Sdf) et Anicet Ekane le leader du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et de la Démocratie (Manidem) ont réagi par rapport aux manifestations publiques que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), entend organiser en riposte de la convocation des collèges électoraux qui doivent élire les conseillers régionaux.
Pour Banda Kani, c’est incompréhensible l’appel au départ du Président de la République Paul Biya lancé par Maurice Kamto. «L’intérêt général au Cameroun est garanti par l’Etat à la tête duquel se trouve le Chef de l’Etat, Paul Biya, qui été élu par les Camerounais en 2018. On ne comprend donc pas, comment sur la base d’une démarche partisane, les gens peuvent appeler au renversement de l’Etat et à l’insurrection», a déclaré le président du NMP.
Abel Elimbi Lobè, demande aux camerounais de ne pas suivre l’appel de Maurice Kamto. Car pour lui, le suivre signifie refuser de participer aux élections régionales du 6 décembre 2020. Surtout que de son point de vue, ces mots d’ordre viennent «des impénitents du mal», a-t-il déclaré. Anicet Ekanè du Manidem appelle au patriotisme. «Dans l’hymne national, nous chantons: ‘‘chère partie, terre chérie, tu es notre seul bonheur et vrai bonheur’’. Ça a un sens, il faut aimer son pays», a-t-il déclaré.
Liliane N.
C’était lors d’un point de presse donné ce Vendredi par l'Observatoire de Développement sociétal dans un quartier de la cité capitale Camerounaise.
Profitant de la tribune à lui offerte à cette occasion, le président du Manidem a relevé que « Jean Michel Nitcheu, Edith Kah Walla et d’autres responsables des partis dits de l’opposition trouvent une raison d’être en s’appuyant sur la recrudescence des actes barbares perpétrés dans les zones en crise ».
Ils sont, d’après lui, « Accompagnés dans cette logique par la France et les Etats Unis qui soutiennent les assassinats commis au Nord Ouest et au Sud Ouest… Il faut pointer du doigt leurs soutiens voilés parce que le crime profite à ces forces exogènes… ».
Anicet Ekane ajoute qu’ « il faut dénoncer ces complices qui versent dans les larmes de crocodiles » ; faisant allusion aux déclarations que les uns et les autres font sur les réseaux sociaux et dans lesquelles ils n’ont de cesse de pointer un doigt accusateur contre le Gouvernement ; complice d’après eux des terroristes qui s’en prennent à tout moment aux populations civiles et aux soldats.
Allant plus loin, le président du Manidem semble exiger que soit « Interpeller, tous ceux qui donnent des circonstances atténuantes à ceux qui de manière ostentatoire, terrorisent les populations, car rien, non rien ne peut justifier le fait que des individus prennent des armes pour dépecer un pays».
A la fin de son intervention, Anicet Ekane a intimé l’ordre à « ceux qui ont pris les armes sans légitimité, de les déposer au préalable avant que l’Etat n’ouvre un autre front de dialogue ».
Anicet Ekane reste constant dans sa logique
Quelques jours avant la rencontre avec la presse, le président du Manidem a publié une déclaration dans laquelle il « Rappelait vivement la responsabilité directe des leaders d’opinions, politiciens et autres personnes individuelles qui, par leurs déclarations ou silence, ont donné une impression de légitimité aux sécessionnistes armés…
Autant que les mains de ces criminels qui ont endeuillé les familles de Florence Ayafor et d’autres victimes, les mains de ces personnalités hypocrites sont souillées du sang des innocents…
Condamner ces assassinats aujourd’hui n’annule en aucun cas le fait que ces messieurs et dames aient tenté de donner un fondement patriotique et moral aux actions de ces terroristes, en les renvoyant dos à dos avec l’armée nationale ».
Nicole Ricci Minyem
Le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie indique que le massacre des civils de Ngarbuh est, une bavure d’une poignée de soldats au cours d'une mission.
A la suite de la publication du rapport qui révèle les conclusions de l’enquête du massacre de Ngarbuh, le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) a produit un communiqué, dans lequel le parti politique d’Anicet Ekane apporte un certain nombre de précisions. La première selon le parti est que ce massacre n’a pas été prémédité par l’armée camerounaise. La deuxième est que ce n’est qu’une poignée de soldats qui ont fait une bavure.
« Il ne s'agit pas d'un massacre prémédité et orchestré par l'armée Kamerunaise, mais plutôt d'une bavure perpétrée par une poignée de soldats au cours d'une mission...Ces bavures, malheureusement, toutes les armées du monde les commettent dans les zones de conflit, où elles sont soumises à une tension extrême, car risquant leur vie à chaque instant. Les morts de Ngarbuh, que nous déplorons tous, ne devraient pas être mis sur le compte de l'ensemble de l'armée ou du gouvernement kamerunais », peut-on lire dans le communiqué signé par Jojo Bedimo le Secrétaire national à la communication du Manidem.
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Le rapport de l’enquête indiquant que le Président de la République a instruit des sanctions contre les soldats mis en cause, le Manidem dit approuver cela. Toutefois, il appelle les camerounais à soutenir leur armée.
« Le Manidem exhorte le peuple kamerunais à continuer d'apporter un soutien total à notre armée nationale. Nos forces de défense sont confrontées depuis quelques années déjà à une guerre injuste et meurtrière. Malgré cela, elles remplissent leur mission pour la défense et l'intégrité du territoire national et la protection des biens et des personnes avec loyauté et dévouement », peut-on lire dans le communiqué du Manidem.
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Liliane N.
Anicet Ekane le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie affirme qu’il a également eu recours à la pharmacopée traditionnelle.
Comme Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la région du Littoral, Anicet Ekane révèle les secrets de sa guérison. Le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), dont l’état clinique n’a été récemment que connu du grand public, affirme avoir reçu comme traitement, la chloroquine. Un médicament actuellement au centre des débats dans le protocole thérapeutique des personnes qui ont le virus du Covid-19. Et qui à en croire l’instruction faite par Paul Biya au Ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation à se lancer dans sa production, a été adopté dans le traitement contre le Coronavirus dans notre pays.
Anicet Ekane fait donc savoir qu’outre la Chloroquine, il a pris l’Azithromycine. Le président du Manidem précise qu’il a scrupuleusement suivi les recommandations. Toutefois, il affirme avoir associé à ces produits de la médecine moderne, la pharmacopée africaine. “J’ai pris la chloroquine et l’azithromycine... Je suis un habitué des tisanes, de la pharmacopée africaine et des inhalations avec des feuilles de goyavier, manguier, papayer. Je crois que ça m’a beaucoup aidé », déclare-t-il.
En revenant sur les circonstances de sa contamination, Anicet Ekane croit qu’il a été contaminé à l’aéroport de Douala. Il s’y était rendu avant l’adoption de la mesure relative à la fermeture des frontières.
« Je crois avoir chopé la maladie à l’aéroport international de Douala où je m’étais rendu avant la fermeture des frontières. 14 jours exactement plus tard, j’ai eu les premiers symptômes, à savoir une toux sèche, des picotements à la gorge avec une température avoisinant 38 degré...Après trois jours, la température a baissé, j’ai pensé que ça allait. Mais, une semaine après, je ne me sentais toujours pas très bien. J’ai finalement décidé de me rendre à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique de Yassa pour des tests. C’est là-bas que j’ai été testé positif », raconte-t-il.
Liliane N.
Son parti politique affirme qu’il se porte mieux. Et il réagit bien au traitement.
C’est par un communiqué, que le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) a révélé au grand public, l’état de santé d’Anicet Ekane, son président. Le Manidem affirme que c’est le 29 mars 2020, qu’il a commencé à ressentir les symptômes du Coronavirus. La confirmation de sa contamination au virus du Covid-19 a eu lieu le 7 avril, après qu’il ait subi un examen approfondi d’un scanner de ses poumons. Et dès lors, il a été pris en charge par le Dr Richard Etoke.
Toutefois le Manidem indique que Anicet Ekane va mieux. Il a été placé en confinement chez lui, où il poursuit sa convalescence. Son parti politique qui salue le travail du personnel soignant, recommande aux populations camerounaises de respecter les mesures barrières prescrites par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le gouvernement.
Il convient d’indiquer que c’est la deuxième personnalité révélée positive au test du Coronavirus. La semaine dernière, c’est le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé qui faisait connaître à l’opinion nationale l’état de santé de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la région du Littoral. Le patron de cette région a été en contact avec la première vague de voyageurs entrés au pays. Grâce à Dieu comme, il a lui même déclaré, il a répondu positivement au traitement. A ce jour, le gouverneur et son épouse aussi contaminés vont bien.
Liliane N.
Le président du Manidem participant au grand dialogue national en fait une évaluation, un mois après.
« C’est une bonne chose que ce dialogue ait eu lieu, qu’il se soit déroulé dans la plus libre expression. Des gens se sont défoulés. C’était un grand exercice d’exorcisme national. Il n’ y avait pas de censure au niveau de l’expression. Maintenant, ce n’est pas parce qu’on a débuté ce dialogue que comme par enchantement ou par un tour de passe passe que la situation redevienne normale dans le sud-ouest et le Nord-ouest. Je pense que c’est le début d’un processus », affirme Anicet Enake.
Face à la persistance des troubles dans les régions anglophones, le président du Manidem explique : « Je pense que personne n’a imaginé qu’au lendemain du grand dialogue national, la guerre s’arrêterait et que la sécurité serait retrouvée dans les deux zones. S’il y a des gens qui ont pensé ainsi, vraiment je ne saurais comment les qualifier. Non ! Je pense que le dialogue national, faut-il encore le rappeler est une revendication nationale populaire de la communauté camerounaise à l’intérieur, à l’extérieur, y compris les amis internationaux du Cameroun, une demande à laquelle a accédé le chef de l’État ».
Pour l’interviewé, le retour à la paix dans le NoSo est un processus : « Dans la commission 5, chargée de la reconstruction des zones sinistrées, où j’ai par exemple travaillé, nous avons mis en place un pian de restructuration de reconstruction sur 10 ans avec trois phases comme suit: une phase d’urgence en deux ans, une phase de consolidation en cinq ans et une phase de projections par les grands projets structurants sur 10 ans.
Les trois phases devant quand même commencer en même temps. Donc vous imaginez quand même que un mois après le dialogue national, tout ne peut pas être aussi normal dans le Sud-ouest et le Nord-ouest. Le problème maintenant, c’est comment faire pour que ces avis adressés au chef de l’Etat soient rapidement examinés et mis en structure opérationnelle. Et comment cette implémentation sera gérée. Et nous avons fait des propositions au chef de l’État dans ce sens ».
« Nous lui avons dit qu’il ne faudrait pas qu’il compte sur les commissions comme par le passé dirigée comme d’habitude par des équipes ministérielles. Je ne pense qu’on ait intérêt à s’engager dans ce schéma. Il faudrait mieux qu’on créé un exécutif consensuel avec les forces socioprofessionnelles, sociales et politiques du pays pour implémenter ces avis », conclut-il.
Otric N.
Réagissant sur la question, sur les antennes de Canal2 international, le président du Manidem a dit toute sa fermeté et sa détermination à barrer la route aux terroristes ambazoniens. De plus, il demande au gouvernement de ne lésiner sur aucun moyen pour assurer le retour en classe dès le lundi 02 septembre des élèves et écoliers des régions anglophones.
La crise anglophone vient de prendre une nouvelle tournure. Après la condamnation de Sisiku Ayuk Tabe et neuf de ses partisans, les milices existantes dans les régions anglophones ont décidé de bloquer les rentrées scolaires prochaines dans les deux régions. Pour ces derniers, il est évident que le régime de « la République » a choisi le parti du durcissement de ton et de l’affrontement. Et pour cela, il est hors de question que « la République » continue à donner de son éducation sur le sol « des anglophones ».
Voici trois ans que les enfants de ces régions n’ont plus accès à l’école. Et cette année, le gouvernement voudrait à tout prix faire reprendre les cours dans les établissements scolaires des deux régions.
Pour Anicet EKANE, il n’est pas question de discuter avec des terroristes qui ne veulent pas que des jeunes camerounais accèdent à l’éducation. « L’Etat ne doit pas céder au chantage des ambazoniens. Les forces de défenses doivent assurer armes au point, le retour en classe des petits camerounais de ces régions », affirme le patron politique du MANIDEM. Selon lui, le gouvernement devrait employer la force pour garantir le retour à l’école des élèves et écoliers de ces régions en crise. Anicet Ekane poursuit en faisant savoir que puisque ces gens ont décidé de prendre les armes pour paralyser la république, il n’est pas question de lésiner sur es moyens pour les mettre en déroute.
De toute évidence, on se dirige vers un autre niveau d’affrontements entre les forces de défenses de la République du Cameroun et les forces armées séparatistes. Des affrontements qui s’annoncent bien plus virulent que ce que nous avons observé jusqu’ici. Et ce ne sont pas les écoliers et élèves qui voudront être pris entre deux feux. D'où le regain de tensions au sein des populations qui ont du mal à croire que cette rentrées scolaire sera effective dans les régions du Nord ouest et du Sud Ouest.
Stéphane NZESSEU