Toutefois, Banda Kani recommande d’attendre les conclusions des enquêtes.
De plus en plus d’hommes politiques, se prononcent sur l’affaire baptisée Covidgate. Alors que le gouvernement par la plume de son porte-parole René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication a informé l’opinion de ce que le président de la République a instruit des enquêtes judiciaires, il y en a qui demande qu’on soit impitoyable avec ceux qui seront trouvés coupables de malversations.
«Nous n’en sommes qu’aux auditions. De là au jugement, il y a des étapes à respecter. Pour que la justice se mette en branle, il faudrait que les enquêtes corroborent les soupçons du «rapport de synthèse» et que le Chef de l’Etat décharge les ministres concernés. N’oublions pas quoi qu’on dise, que le Cameroun est un Etat de droit…Si la présomption d’innocence des mis en cause doit être absolument respectée, les recommandations qui apparaissent à la lecture dudit rapport de synthèse, conduisent à la présomption de culpabilité de ceux-ci. Ce qui ne saurait surprendre au regard des habitudes qui ont cours dans nos administrations. Une fois de plus, si les recommandations contenues dans le rapport de synthèse sont confirmées par les enquêtes, il faudra être impitoyable», a déclaré Banda Kani dans une interview accordée au quotidien Le Messager paru ce 2 juin 2021 en kiosque.
Banda Kani s’est également exprimé sur la rumeur qui indique qu’il y a des députés qui ont bénéficié des marchés Covid-19.
«Cette actualité confirme et conforte notre approche systémique de la corruption. Sinon, comment expliquer que des jeunes politiciens comme ceux que vous venez de citer, censés être porteurs d’un autre imaginaire de la politique en cohérence avec la conception générationnelle de la politique qu’ils aiment tant mettre en avant, soient si facilement happés par la spirale de la corruption ??? Il est vrai que pour ces deux députés pris individuellement, leur parcours et leur positionnement politique respectif, suggèrent un haut niveau de corruptibilité, qui ne pouvait que faire corps avec le système. Mais croyez-moi, ce sont des pratiques généralisées au niveau du Parlement camerounais», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Les hommes politiques Banda Kani, Abel Elimbi Lobe et Anicet Ekane condamnent les manifestations publiques, que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun compte organiser à partir du 22 septembre 2020.
C’est sur les antennes de la Crtv la chaîne à capitaux publics, que Banda Kani le président national du Nouveau Mouvement Populaire (NMP), Abel Elimbi Lobe ancien militant du Social democratic front (Sdf) et Anicet Ekane le leader du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et de la Démocratie (Manidem) ont réagi par rapport aux manifestations publiques que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), entend organiser en riposte de la convocation des collèges électoraux qui doivent élire les conseillers régionaux.
Pour Banda Kani, c’est incompréhensible l’appel au départ du Président de la République Paul Biya lancé par Maurice Kamto. «L’intérêt général au Cameroun est garanti par l’Etat à la tête duquel se trouve le Chef de l’Etat, Paul Biya, qui été élu par les Camerounais en 2018. On ne comprend donc pas, comment sur la base d’une démarche partisane, les gens peuvent appeler au renversement de l’Etat et à l’insurrection», a déclaré le président du NMP.
Abel Elimbi Lobè, demande aux camerounais de ne pas suivre l’appel de Maurice Kamto. Car pour lui, le suivre signifie refuser de participer aux élections régionales du 6 décembre 2020. Surtout que de son point de vue, ces mots d’ordre viennent «des impénitents du mal», a-t-il déclaré. Anicet Ekanè du Manidem appelle au patriotisme. «Dans l’hymne national, nous chantons: ‘‘chère partie, terre chérie, tu es notre seul bonheur et vrai bonheur’’. Ça a un sens, il faut aimer son pays», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le Président du NMP (Nouveau Mouvement Populaire) est décidé à rompre le cou à la fraude électorale au cours des élections de ce dimanche 09 février 2020. Le candidat à la Mairie de Douala 2e accuse la candidate RDPC de tentative de corruption des électeurs.
Tout part de ces alertes lancés par des membres de l’opposition qui sont soudoyés par les chefs de bloc et chefs de quartiers. Ces derniers obligeraient les populations à voter le RDPC en utilisant des méthodes anti démocratiques. Des pratiques que Banda Kani veut casser. Tout au moins pour ce qui concerne la compétition qui l’opposera le 09 février prochain à Madame Denise Fampou. Les plaintes de Banda kani sont les mêmes que celles énoncées par les têtes de liste du SDF. Des constats et plaintes publiés dans un communiqué signé par Jean Robert Wafo.
Mais les complaintes de Banda Kani sont bien plus précises. Il cite le chef de bloc D de New Bell Bandjoun. Le nommé Minlo. L’homme politique a eu recours aux services d’un huissier de justice qui a fait le constat de la corruption. Selon la description de l’huissier, le nommé Minlo est assis devant son domicile, il reçoit la carte d’électeur d’un citoyen et relève les informations y portées sur un autre document. Une opération qui se fait contre une somme d’argent. Le constat fait, l’huissier a établi un procès-verbal de constat qui pourra éventuellement servir si de besoin. « Nous avons pris la main dans le sac ce responsable du RDPC en train de payer des citoyens contre leur vote ». C’est ce qu’à affirmer ce mercredi devant la presse le leader du NMP. Une situation de flagrance qui pourrait donner droit à des poursuites judiciaires au cas où la corruption est établie.
La portée d’une brigade anti-fraude
Elle est quasi nulle. Car le système électoral en cours au Cameroun ne donne pas droit à un contrôle externe de la sincérité de l’élection. En effet, le document qui atteste de ce que des voix ont été attribuées à un candidat, c’est le procès-verbal d’élection. Celui-ci est dressé juste après le décompte des voix dans le bureau de vote. Chaque scrutateur dans le bureau doit porter sa signature sur chaque page du document. Et une copie est remise à chaque partie. C’est alors que ce procès-verbal va se balader de commission en commission jusqu’à l’instance chargée de proclamer les résultats.
Or la loi dit clairement qu’en cas de litige, c’est le procès-verbal que détient Elecam qui fait foi. Par conséquent, les documents remis aux candidats n’ont plus de consistance juridique. Etant entendu qu’il n’est pas possible d’assurer une vérification collégiale de l’évolution des procès-verbaux, bonjour la manipulation des chiffres. On peut donc faire gagner qui on veut et faire perdre qui on veut. Impossible de contester puisque c’est le document que présente l’administration au travers d’Elecam qui fait foi. Dans un pareil environnement, à quoi peut bien servir une brigade anti-fraude. Ce serait juste du cosmétique.
Stéphane NZESSEU