Dans un message posté sur son compte Twitter, le député Cabral Libii demande aux militants de son parti politique de ne pas tenir des propos inutilement clivants, stigmatisants et confusionnels.
Pour le député Cabral Libii président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), les militants de sa formation politique peuvent faire des répliques après l’attaque qu’il a reçue de Me Alice Nkom. Cependant, leurs répliques doivent rester dans la ligne du PCRN.
«Militants et sympathisants du PCRN. Bien vouloir vous abstenir de propos inutilement clivants, stigmatisants et confusionnels qui éloignent vos répliques de la ligne du PCRN. Restons focus sur le leadership de l'intelligence et des idées. Le temps de la diversion est écoulée», a écrit le président national du PCRN sur son compte Twitter.
Il faut souligner que des militants et cadres du PCRN sont montés au créneau pour soutenir le président national de leur parti. C’est le cas de l’honorable Nourane Foster qui sur sa page Facebook a posté un message dans lequel, elle encense le député.
L’Exemplarité n’est pas de ce monde, elle est divine. La reconnaissance n’est pas de ce monde, elle est divine. Attaqué, humilié, dénigré, victime de toutes sortes de diffamations il a toujours su garder la tête haute. Courageusement, L’homme a embrassé le destin qui est le sien. Dieu voulant, il pourra bientôt présider à notre destinée. C'est également un humain avec un coeur, ses états d'âmes, ses moments de faiblesses. Pour nous il est un modèle, au-delà de nous dire que c’était possible, il nous a montré le chemin. Pour le Cameroun il est une chance», a-t-elle écrit.
L’honorable Rolande Ngo Issi pour sa part a été plus dure dans a réplique. Elle a demandé à Me Alice Nkom de présenter d’abord son cv en politique avant de donner des conseils au président de leur parti.
«Ma très chère grand-mère j'ai suivi avec beaucoup de passion tes sorties au sujet de l'évolution politique de mon leader l'hon Cabral Libii. J'ai essayé dans mon esprit immature en politique de comprendre ce dérapage public et je me suis résolue de vous interpeller en insistant sur certains aspects: Primo lorsqu'on donne objectivement des leçons d'expérience et de maturité politique on commence par présenter les forces et faiblesses du concerné. Ensuite, présenter son propre CV dans le domaine car en réalité, nous qui nous revendiquons d'une certaine génération nous inspirons du parcours élogieux de nos parents et grands-parents», a-t-elle écrit.
Liliane N.
L’avocate Alice Nkom affirme que le député Cabral Libii en évoquant son âge dans sa réplique, a tout simplement donné un coup au-dessous de la ceinture.
Me Alice Nkom ne s’est pas tue après la réplique du député Cabral Libii à sa déclaration dans laquelle, elle l’a traité de petit naïf en politique. En répondant à cette dernière, l’élu du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a fait mention de l’âge de l’avocate internationale. Pour celle-ci, connue pour son franc-parler et sa combattivité, le député du PCRN n’aurait pas dû parler de son âge. Fidèle à ses premières déclarations à l’origine de la passe d’armes avec l’ancien candidat à l’élection présidentielle, elle a une fois de plus indiqué qu’il a grillé son temps.
«Je constate simplement qu’il a donné un coup au-dessous de la ceinture. Et que donc c’est quelqu’un qui est capable de ne pas jouer franc-jeu. Qu’il ne m’attaque pas au-dessous de la ceinture. Qu’il m’attaque avec des arguments. C’est ce que tout le monde attend de lui. Mais si tu m’attaques sur mon âge alors que j’ai plein d’enfants dans le monde entier qui tous les jours me souhaitent de vivre dix fois plus longtemps…Parce qu’ils ont besoin de ma sagesse ! Il se met à dos tous ces gens-là ! Il se condamne tout seul ! Je ne répondrais pas à Cabral ! Le temps qu’il n’a pas su gérer, qu’il n’a pas pu prendre comme allié le lui apprendra à ses dépens», a déclaré Me Alice Nkom sur Radio Equinoxe.
Profitant de son passage sur les antennes de Radio Equinoxe, Me Alice Nkom a apporté un démenti sur le fait que le député Cabral Libii ait dit qu’elle a milité au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
«Je n’ai jamais été dans le RDPC. Il n’a pas besoin d’en rajouter à son fiel», a-t-elle contesté, en précisant avoir été sollicitée pour conduire la liste SDF aux législatives de 1997 face à Françoise Foning dans la circonscription de Wouri 5 que ce parti considérait comme sa base. Pour signifier son éloignement du pouvoir en place, elle a déclaré qu’elle a rejeté des offres. «On m’a proposé des postes au Sénat, j’ai dit «non», a-t-elle ajouté.
Liliane N.
Le journaliste Denis Nkwebo pense qu’après avoir été attaqué par Me Alice Nkom, le député du parti Camerounais pour la réconciliation nationale, Cabral Libii, n’était pas tenu de se taire.
La nouvelle affaire Me Alice Nkom-Cabral Libii ne cesse d’enflammer la toile. Ayant été traité de naïf dans le domaine de la politique par l’avocate internationale, le député du Parti Camerounais pour la Réconciliation a répliqué à cette dernière en s’attaquant à son âge. Certains hommes politiques et analystes ont estimé que le parlementaire n’était pas tenu de répondre à Me Alice Nkom. Un point de vue que ne partage pas Denis Nkwebo le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun nouvellement devenu membre de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés.
« Cabral Libii a le droit de se défendre face à une attaque ignoble. Une victime n'a aucune obligation de se taire », a écrit le journaliste de formation Denis Nkwebo.
En fait les propos d’Alice Nkom qui sont à l’origine de sa guéguerre avec le député du PCRN, elle les a tenus au cours d’une interview qu’elle a accordé au journaliste Luc Ngatcha. Elle a laissé entendre que l’honorable ne comprendra que lorsqu’il se fera tard. Lorsqu’il se sera fait manger par le pouvoir.
« J’ai peur justement parce que j’aime beaucoup Cabral Libii, mais il est naïf parce que s’il n’était pas naïf, il ne serait pas allé aux élections. S’il n’était pas naïf, il ne serait pas là en train de dire ‘‘je suis le député’’…Il est honorable et il y en a qui tiennent à ce titre. Et je croyais qu’il avait un atout majeur que les autres candidats n’avaient pas, c’est le temps. Il vient de le griller. Pourquoi ? Regardez les partis qui ont commencé à jouer le jeu de ah la politique de la chaise vide. L’Undp est allé aux élections… Le SDF où j’ai milité à un moment donné, qu’est-ce qu’ils ont ? », a-t-elle déclaré.
En réponse à ces propos de Me Alice Nkom, le député Cabral a écrit sur son compte Twitter : « Née en 1945, elle est de 4 ans l'aînée de mon père. Le TEMPS elle en a eu! Me Alice NKOM en a fait un si bon usage politique au SDF, puis au RDPC et pour d'illustres causes...qu'elle pense que sa parole est évangile. Je respecte. Mais, la sénescence n'est pas toujours lucide ».
« Cabral Libii n’a pas à s’attaquer à l’âge de Me Alice NKOM », Siméon Roland EKODO Meng
Liliane N.
Le chercheur en science politique dénonce la bassesse du patron du PCRN dans la stratégie de communication employée pour répondre à Me Alice NKOM. Il fustige son inélégance sémantique.
Pour Siméon Roland EKODO Mveng, Cabral Libii devrait revoir son entourage. Sinon virer tout simplement ses actuels conseillers en communication. Ils font un mauvais travail à ses côtés.
Si l’on est dans le champ politique, les joutes entre deux acteurs de premiers rangs comme le sont les protagonistes, devraient respecter une certaine élégance. Un choix intelligent des mots et des tournures linguistiques. Une rhétorique qui prend en compte l’aire culturel dans laquelle on se trouve. Question de ne pas heurter les codes et se voir desservit par une communication qui ne respecte pas certains usages dans l’acception commune.
« Dans la civilisation des mœurs politiques chez Norbert Élias, il n'a pas à s'attaquer à l'âge biologique de Me Alice Nkom en parlant de sénescence non lucide. Même si on sait qu'il voulait exprimer l'idée vérifiable que l'intelligence politique n'est pas un apanage des personnes du troisième âge. », fait savoir le politiste qui rajoute : « Ce d'autant plus qu'il serait incapable de démontrer de manière clinique qu'elle souffrirait de troubles neurologiques, sensoriels ou de schizophrénie faisant perdre les facultés cognitives d'identification des objets. »
Dans la suite de sa démonstration, Siméon Roland Mveng fait remarquer que le député Cabral Libii tend à oublier qu’en tant que représentant du peuple, il est aussi représentant des personnes séniles. Donc, sa parole se confond à celle de ceux qu’il représente. Et de ce point de vue, comment pourrait-il traiter ainsi ceux qui lui ont donné leurs voix ? Comme disant que ces derniers l’ont fait n’étant plus lucide. Auquel cas on pourrait pousser les déductions à l’extrême en conjecturant sur la qualité de sa légitimité. Mais nous n’en sommes pas là.
Cameroun : Cabral Libii prend les gants contre Me Alice NKOM
« Me Alice Nkom est une dame respectable, et le député Libii, élu de la nation et donc représentant des personnes vulnérables comme les vieillards et le genre dans un contexte féministe devrait se montrer un peu plus galant. Je veux dire dans l'hypothèse où il ne la considère plus comme maman ou Tantine aînée de Papa selon ses insinuations.
Il me semble que dans un débat public, il pouvait nous épargner de l'âge de son illustre père même s'il voulait s'attaquer au bilan jugé désastreux, stérile et chronophage de l'engagement politique de Dame Nkom. Ce d'autant plus qu'il serait incapable de démontrer en mobilisant son paternel comme comparant que ce dernier aurait objectivement plus de mérites que Dame Nkom pour induire un "a fortiori"
Dans l'ordre du discours politique, on n'évoque la parenté que pour des remerciements, exception faite si on veut démontrer comment nos proches ont catalysé notre carrière ou si finalement ils sont des personnalités publiques. Autrement on pourrait les livrer à la vindicte des critiques populaires pourtant ils/elles ne le méritent pas. »
De plus, Siméon Roland Mveng s’interroge sur la véracité des propos de Cabral Libii quand il affirme que Me Alice NKOM a un passif comme membre du RDPC. « On pourrait tout aussi bien demander au juriste de prouver que Me Alice Nkom aurait un passif militant au RDPC pour sa crédibilité. Autant, il a souvent récusé son affiliation au parti de Milla Assouté, moderniste du RDPC malgré leur cheminement, autant on pourrait lui demander de fournir des preuves matérielles que Me Nkom fût encartée dans ce parti au pouvoir au-delà de ses amitiés avec certains militants du renouveau ».
Affaire à suivre.
Stéphane NZESSEU
Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun souhaite un prompt rétablissement à Me Alice Nkom, qu’il décrit comme une héroïne du changement.
C’est dans la nuit du lundi 2 novembre 2020, que Maurice Kamto a adressé son message de soutien à Me Alice Nkom, qui a été testée positive au Coronavirus.
«J’apprends le test positif de Me Alice Nkom à la Covid-19. Je présente mes vœux de prompt rétablissement à cette patriote au grand cœur, héroïne du changement au #Cameroun. A très bientôt en résistance », a écrit le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Il convient de rappeler que c’est Me Alice Nkom qui a personnellement rendu public son état de santé. En rassurant tous ses enfants qui la soutiennent, l’avocate défenseure des Droits de l’homme a encouragé ceux-ci à se protéger.
«Merci, les enfants pour vos témoignages et encouragements, actuellement sous traitement personne n’est à l’abri du Covid-19. Protégez-vous les enfants c’est essentiel pour vous ainsi que pour vos proches. Me concernant pas d’inquiétude, je vous tiendrai informé régulièrement. Mom Love You », avait-elle publié le vendredi 30 octobre 2020.
Il faut dire que pour parler de la situation épidémiologique du pays, le gouvernement dans un communiqué publié hier, indiquait que la pandémie n’a pas encore été ni vaincue ni éradiquée dans notre pays. Aussi, il recommande un respect scrupuleux des mesures barrières à savoir : le port obligatoire et systématique du masque dans les lieux publics, le respect de la distanciation sociale et le lavage régulier des mains avec de l’eau propre coulante ou avec du gel hydro-alcoolique.
Liliane N.
Me Alice Nkom la militante des Droits de l‘homme apporte tout son soutien à Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Me Alice Nkom est prête à descendre dans la rue dans le cadre d’une marche que Maurice Kamto organiserait. Il convient de rappeler que le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a indiqué que dans le cas où le corps électoral est convoqué, en ce temps où la crise anglophone persiste, il appellera au départ de Paul Biya et il lancera un nouveau Plan de résistance. Si depuis le 24 août 2020, cette sortie lui a valu de vifs reproches, l’avocate internationale salue pour sa part la démarche politique de celui-ci. De son point de vue, il est tout à fait normal que Kamto demande des comptes au Président de la République.
«Monsieur Maurice Kamto non seulement est un citoyen averti, mais aussi un leader de parti politique. Tout le monde l'a vu se battre pour les droits de l'homme dans ce pays. S'il constate que le Président Paul Biya ne respecte pas ce pour quoi il a été élu, il a le droit et le devoir de lui demander des comptes et défendre nos droits et nos libertés… Je soutiendrai ce mouvement d'un moyen ou d'un autre, même si moi-même je n'ai plus mes pieds pour marcher», a déclaré Me Nkom sur les antennes d’ABK Radio le 31 août 2020.
La déclaration susmentionnée de Maurice Kamto a été perçue par bon nombre d’hommes politiques et observateurs comme un appel à insurrection. Maximilienne Ngo Mbe du Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale qui a récemment réagi, a tout comme Alice Nkom pris une position qui passe pour être favorable à Maurice Kamto.
«J’ai écouté et réécouté la sortie du Pr. Kamto Maurice, je n’ai pas entendu le mot « insurrection ». J’ai lu son texte dans lequel il réclame son droit à la liberté d’opinion et de manifestation et depuis sa sortie on assiste à la sorcellerie pure et simple au grand jour. Tout le monde en tout cas, la plupart exprès ou inconsciemment, ont transformé cette sortie en lui attribuant ce qu’il n’a pas dit», peut-on lire dans sa publication faite sur Facebook le 30 août 2020.
Liliane N.
L’avocate Alice Nkom condamne fermement la manière avec laquelle l’interpellation d’Ernest Obama s’est déroulée le jeudi 18 juin 2020.
Pour Me Alice Nkom, il ne fait l’ombre d’aucun doute, les droits d’Ernest Obama ont été violés lors de son interpellation au groupe L’Anecdote. Sans vouloir rentrer au fond du dossier, l’avocate affirme que le Code de procédure pénale est très respectueux des droits de l‘homme.
« L’arrestation de monsieur Obama, c’est pire qu’un mauvais dessin animé. Je ne rentre pas dans le fond du dossier mais tout ce qui se passe avant qu’on ne vous reconnaisse coupable doit suivre le Code de Procédure Pénale qui est très respectueux des droits de l’homme », a-t-elle déclaré ce 21 juin 2020.
Pour l’avocate qui milite aussi pour le respect des droits de l’homme, rien ne justifie l’humiliation qu’Ernest Obama a subi jeudi dernier. De son point de vue, cela contribue à salir l’image du Cameroun. Me Alice Nkom pense que les droits de l’homme doivent être respectés par tout le monde. « Ce n’est pas parce que vous êtes puissant politiquement ou économiquement que ça vous dispense du respect de la dignité humaine », a-t-elle ajouté.
A titre de rappel, Ernest Obama l’ancien Directeur général de Vision 4 a été interpellé le 18 juin dernier. Son interpellation a été filmée et diffusée à Vision 4 au cours de deux reportages faits par ses ex collaborateurs. Son ancien employé a déposé une plainte contre lui pour entre autres, détournement de fonds, haute trahison. Depuis son arrestation, il se trouve au Secrétariat d’Etat à la défense.
Alors qu’il reçoit de plus en plus de soutien, ses collègues les dinosaures de l’information l’ont à convié à l’édition du programme Tour d’horizon, à s’humilier et à demander pardon au Président directeur général du groupe L'Anecdote.
Liliane N.
Accusé de détournement de fonds public, l’ancien Directeur Général de la CRTV n’a eu de cesse de clamer son innocence et pour cette série d’audiences ouvertes Mardi dernier, ses conseils exigent une relaxe pure et simple de leur client à cause du Covid - 19
Me Alice Nkom, l’une de ses avocats espère qu’à l’issue de cette 30ème série d’audience, consacré aux témoignages de l’accusation, ils obtiendront gain de cause : « Cette fois-ci, on est rentré dans le vif du sujet, c’est-à-dire qu’on a commencé à entendre les témoins de l’accusation. Nous demandons qu’il soit mis en liberté provisoire, parce qu’aujourd’hui on a un argument de poids. C’est-à-dire qu’il y a ce monsieur Coronavirus qui sévit là-bas en prison. Il y a déjà des morts. Et les mesures barrières sont impossibles dans des prisons qui sont déjà surpeuplées. Tout le monde le sait. Ils sont dix dans sa cellule. Dix ! Dans des cellules de 20m² ! Comment pouvez-vous pratiquer la distanciation ? »
Interviewée par nos confrères de Radio France International, elle n’a de cesse d’affirmer qu’il ne « s’agit ni plus ; ni moins qu’un procès politique piloté par le Gouvernement Camerounais » : « Le procureur a du mal à trouver des témoins, il a du mal à faire comparaitre X-Y. Et puis on renvoie, mais pendant ce temps, lui, il est toujours immobilisé en prison ! Mais hors d’état de nuire. Pourquoi on a arrêté Amadou Vamoulke, parce qu’il occupait un poste stratégique pendant une élection présidentielle, où, en face, on ne voulait prendre aucun risque et maitriser l’information…».
C’est à travers les mêmes ondes qu’on apprend que Reporter Sans Frontières a pris attache avec le rapporteur spécial de l’Organisation des Nations Unies sur le droit à la santé, afin de réclamer une intervention humanitaire et obtenir la remise en liberté d’Amadou Vamoulke, en détention provisoire depuis quatre ans.
Mardi et Mercredi, le ministère public a interrogé l’expert-comptable durant plus d’une heure, notamment sur des doublons de paiement mentionnés dans le rapport. Des opérations bancaires non justifiées et des sommes manquantes dans les caisses de la CRTV. Tous ces éléments cités par l’expert, se seraient produits entre 2014 et 2016, les dernières années de l’accusé à la tête de l’audiovisuel public camerounais.
La parole a ensuite été donnée aux représentants des parties civiles, donc du ministère des Finances et de la CRTV, pour questionner le témoin à leur tour.
Nicole Ricci Minyem
Dans une publication faite ce Jeudi, elle dit entre autres reconnaître que le Président de la République a su mettre en place une commission dont l’ « Impartialité » ne fait l’ombre d’aucun doute néanmoins, elle se montre très dure envers le ministre de l’Administration Territoriale
« Cette fois-ci je dois reconnaître que le Président de la République a un peu changé. C’est-à-dire qu’il a mis en place une commission impartiale, mixte, inclusive parce qu’il était tenu par des engagements internationaux
Cette fois-ci, à cause des éléments dont disposait la communauté internationale, il n’a pas eu le choix que de mettre en place une commission mixte, impartiale, dont les résultats se devaient d’être conformes à une réalité très triste et aux conséquences très graves.
Il l’a fait. Mais ça devrait être la façon de faire régulièrement ! Il devrait déjà interdire à ses ministres de parler avant de réfléchir, avant de vérifier. Voilà ce que j’attends de lui ! C’était l’acte de trop ! C’était l’horreur ! C’était l’impardonnable !
Le Président de la République a très bien compris ça ! Que le ministre de l’Administration Territoriale vienne nous insulter comme il l’a fait la dernière fois, vienne jeter l’opprobre sur notre organisation et sur les personnes qui la gèrent localement ça nous laisse à 37 degrés.
Aujourd’hui, il va encore venir à la télé parler. Vous voyez bien que ça ne va pas changer grand-chose à son modus opérandi. Il ne sait pas faire les choses autrement. C’est un multi-récidiviste. Aujourd’hui c’est le REDHAC, demain ce sera Radio Balafon ou Equinoxe. Cela veut dire que c’est comme cela qu’il fonctionne.
Apparemment jusque-là, il a été conforté dans cette façon d’agir, de mentir au Président, sur le dos des Camerounais, d’obtenir à chaque fois la confiance du Président qui prend des décisions sur des rapports erronés… ».
Une sortie dont certains doutent de la sincérité
Et c’est plausible, au regard du ton qu’elle a utilisé au cours des dernières années. Que ce soit sur le plan national qu’international, elle n’a jamais manqué la moindre occasion d’habiller le Président de la République Paul Biya et son gouvernement, des cornes du diable qui n’ont strictement aucun respect pour la vie humaine.
Ce changement de ton, même s’il est juste ponctuel, risque de susciter l’ire de ses « amis » qui ne semblent pas du tout apprécié qu’on reconnaisse une quelconque qualité à l’homme qui a la lourde charge de présider à la destinée du Cameroun.
Et si d’aucuns estiment qu’il est important de se méfier de ce changement subit de comportement, fait de « petites flatteries envers Brenda Biya et son papa », d’autres semblent penser que Me Alice Nkom mériterait qu’il lui soit accordé le bénéfice du doute.
Nicole Ricci Minyem
A l’occasion de la célébration de l’an 37 du renouveau, maître Alice Nkom, fait le bilan du régime Paul Biya.
Depuis quelques jours, maintenant, Me Alice Nkom ne cache pas sa colère. A la moindre occasion, elle crache son venin et exprime son mépris vis-à-vis du régime Biya. Ce 06 novembre 2019, elle est l’invitée de la matinale sur Abk radio. C’est une radio privée émettant depuis Douala au Cameroun.