Le consultant média et grand analyste de la scène politique camerounaise émet une série de questionnements. Il essaye ainsi de comprendre pourquoi le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) reste présent dans le jeu politique malgré les multiples bavures qui lui sont reprochées.
Sur la page de son compte Facebook, l’analyste du landerneau politique camerounais rappelle : « Les gens du pouvoir au Cameroun et tous leurs alliés claironnent à longueur de journées et depuis quelques années, que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, parti politique dirigé par Maurice Kamto, est très violent, qu’il menace en permanence l’ordre public, et prépare une insurrection ». Charles Mongue-Mouyeme est convaincu que les autorités camerounaises détiennent une liste des faits incriminant le MRC de plusieurs actes illégaux. Ce qui confirme selon lui, que le parti de Maurice Kamto soit dangereux pour la paix et la sécurité au Cameroun.
Ainsi, le consultant média formule des questionnements. « Pourquoi le pouvoir de Yaoundé, qui serait donc en possession de preuves patentes du caractère violent, dangereux, et donc nuisible du MRC pour le pays, ne dissout pas purement et simplement ce parti politique alors que la loi lui en donne le pouvoir ? », veut comprendre Charles Mongue-Mouyeme. L’analyste politique se démande également, « Qu’est-ce qui retient le Minat, depuis que le MRC est réputé violent avec des velléités insurrectionnelles, de le dissoudre, au lieu de mobiliser des moyens colossaux en hommes, en équipements, en argent et en temps pour contrecarrer la moindre de ses actions ? ».
Au lendemain de la présidentielle de 2018 au Cameroun, le MRC s’est illustré par des démarches anticonstitutionnelles notamment la proclamation d’une victoire fictive de Maurice Kamto avant le verdict du Conseil constitutionnel. A cette atteinte, s’ajoute l’organisation d’une manifestation aux mépris des lois et règlements en vigueur. Ce qui avait d’ailleurs poussé le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji à envisager la dissolution de ce parti politique. Cependant, deux ans plus tard, le MRC reste présent dans le jeu politique camerounais. Seule une tolérance administrative large pour justifier la continuité des activités du parti de Maurice Kamto sur la scène politique camerounaise.
Innocent D H