Dans une interview accordée à la Deutsche Welle, le patron de la division de la communication du ministère des Finances du Cameroun a fait la lumière sur les listes en circulation sur la toile.
A la faveur du début des publications des travaux du ministère des finances sur le comptage physique des fonctionnaires et agents de l’Etat, des listes ont circulé sur la toile présentant des noms de personnalités publiques qui seraient des fonctionnaires fictifs émargeant dans le fichier solde de l’Etat indûment. Interrogé sur l’origine de ces listes, Gédéon Adjomo, chef de la division de la communication au ministère des finances répond :
« Les listes en circulation ne sont pas du ministère des finances. Pour de personnes qui sont régulières sur les réseaux sociaux, et qui soit un temps soit peut attentif, se rendra compte que ces listes circulent sur les réseaux sociaux depuis des années. Souvenez vous que lorsque nous avons lancé l’opération de comptage physique du personnel de l’Etat en 2018, certains plaisantins se amusés à diffuser cette liste sur les réseaux sociaux, certainement dans l’intention de nous distraire du travail que nous étions en train de faire. Mais je dois dire c’est une liste qui n’a rien de fiable. »
L’origine de ces listes sur la toile remonte à 2015. Selon le Celcom du Minfi, « C’est une liste qui avait été publiée en 2015 dans le cadre de la mise en exécution du projet SIGIPES II. Et il était question à l’époque de faire basculer les données d’ANTILOPE à SIGIES II, il a fallu convoquer certains agents publics à venir confirmer de manière physique pour que les données soient plus fiables. »
Au même moment, il ne faut pas occulter la réalité des fonctionnaires fictifs dont l’entourloupe occasionne un grand trou dans les caisses de l’Etat. Gédeon ADJOMO : « le problème des fonctionnaires fictifs est bien réel. Et c’est d’ailleurs le champ de bataille de l’actuel ministre des finances. C’est la raison pour laquelle il a lancé en 2018 une action de recensement physique des agents de l’Etat. Ces travaux ont donné lieu à des résultats que vous aurez dans les jours à venir. »
D’après le patron de la cellule de communication du Minfi, il n’est pas question de se fier aux listes en circulation. De plus, il faut redoubler de vigilance pour ne se laisser tromper par tout ce qui est diffusé sur les réseaux sociaux.
Stéphane NZESSEU
Suite à l’affaire des fonctionnaires fictifs qui meuble l’actualité depuis la semaine dernière, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze a signé le 14 août dernier à Yaoundé, une convention avec les établissements de crédit relativement à la migration du mode de règlement de la solde et des pensions des agents publics en activité et à la retraite au Cameroun.
Il y a plusieurs mois, le Ministères des Finances avait lancé l’opération de Comptage physique du personnel de l’Etat (Coppe). Et selon les indicateurs du Minfi, plus de 10 000 salariés fictifs de la fonction publique ont été démasqués et rayés des listes de la solde.
Ainsi, pour résoudre ce problème, le gouvernement camerounais a signé le 14 août dernier à Yaoundé, une convention avec les établissements de crédit relativement à la migration du mode de règlement de la solde et des pensions des agents publics en activité et à la retraite au Cameroun.
Dorénavant, le service de la solde du Ministère des Finances approvisionnera directement le relevé d’identité bancaire du bénéficiaire auprès des institutions financières, appelées à se réajuster et avec lesquelles le gouvernement a signé une convention de collaboration. Le trésor public camerounais, via la plateforme du Système de télé compensation en Afrique centrale (Systac), va approvisionner directement le RIB du bénéficiaire de la solde ou de la pension auprès des institutions financières (banques et établissements de micro-finances). A indiqué le Minfi.
Notons ici que, depuis la réforme des systèmes de paiement en 2007, la solde des agents publics et les pensions ont été virés via le Système de gros montant automatisé (SYGMA) en un montant unique à destination de chacune des banques domiciliataires des RIB des bénéficiaires. Mais, le Minfi note que cette pratique a quelques inconvénients entre autre, l’impossibilité d’assurer une meilleure traçabilité des paiements effectués auprès des institutions financières du fait des virements groupés.
« Si le mode actuel de règlement des salaires via SYGMA présentait quelques avantages, dont le plus important et non des moindres, est relatif à une certaine économie en temps de travail, celui-ci accusait cependant des limites importantes au rang desquelles l’opacité dans le traitement de la solde, des lenteurs dans le processus de retour de fonds issus des rejets salaires, la difficulté pour le trésor public de détecter des agents à plusieurs matricules et une inefficacité certaine dans le processus de suspension de la solde des agents en situation irrégulière », a expliqué Louis Paul Motazé.
« Le SYSTAC vise l’arrimage du Cameroun, à la disposition de l’article 43 de la charte de bonne conduite en matière d’exploitation des systèmes de paiement de la zone Cemac qui interdit d’agréger les valeurs nominales de moins de 100 millions de FCFA pour en faire une seule opération de gros montant », a-t-il précisé.
La finalité de cette mutation est de permettre au ministère des Finances de régler les salaires en temps réel, de corriger les erreurs sur le traitement de la solde dans un délai maximum de 72 heures, d’assurer un retour quasi instantané des rejets salaires et de mieux appréhender les problématiques liées aux contentieux des rejets salaires.
Ce nouveau mode de paiement vise donc à assainir le fichier solde, par le toilettage régulier des cas de décès des agents publics, des relevés d’identité bancaire erronés et des agents fictifs qui gonflent le solde au fil des mois. Avec ce système, il sera possible d’identifier en temps réel le bénéficiaire final du virement à toutes les étapes du traitement de la solde.
Danielle Ngono Efondo
Louis Paul Motaze, le ministre des Fianances (Minfi), a saisi, le 1er août 2019, son homologue des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mballa. Objet de la correspondance : « Attribution frauduleuse des salaires au taux consulaire ».
Le Minfi explique que dans la cadre des travaux du Groupe de travail mis sur pied relativement à l’affaire reprise en objet, pendante devant le tribunal criminel spécial, il y a une forte « présomption de détournement des deniers publics au moyen d’attribution frauduleuse des salaires au taux extérieur accordés à certains personnels réels ou fictifs de l’État ».
Pour tirer la situation au clair, M. Motaze a invité son homologue à se faire représenter par deux de ses collaborateurs (direction des affaires générales et division des affaires juridiques et des engagements internationaux de l’État) à une concertation y relative, programmée le mercredi 7 août 2019 à la division des affaires juridiques du ministère des Finances. Pour l’heure, rien n’a filtré de cette concertation.
Mais, l’on a appris que le Minfi a demandé à M. Mbella Mbella de permettre à ses collaborateurs commis à cette concertation de se munir des listes des personnels de l’État en service dans les missions diplomatiques du Cameroun.
Louis Paul Motaze poursuit ainsi l’opération de Comptage physique du personnel de l’État (Coppe), lancé au Cameroun en avril 2018. Cette opération, selon le Minfi, a déjà permis à la fonction publique camerounaise d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État, des agents publics y émargeant irrégulièrement, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.
Le ministère des Finances affirme avoir déjà retiré du fichier solde de l’État du Cameroun, plus de 10 000 agents publics fictifs pour une économie budgétaire annuelle d’environ 30 milliards de FCFA.
Innocent D H
Selon le ministère du Commerce (Mincommerce), 50 produits seront bientôt interdits d’importation au Cameroun dont les peintures, les cosmétiques, les produits agro-alimentaires…
Le ministère du Commerce (Mincommerce) informe que 50 produits pourraient bientôt être suspendus d’importation au Cameroun. Sans préciser les détails ni les délais d’implémentation de cette mesure à venir, le Mincommerce indique néanmoins que pas moins de 12 filières sont concernées, du fait du caractère excédentaire de la production locale. Il s’agit des filières des peintures, de la métallurgie, de la cimenterie, des emballages industriels, des cosmétiques, de l’agro-alimentaire, des huiles végétales, des dérivés d’huile de palme et industrie brassicole… rapporte notre confrère Investir au Cameroun.
Dans le même temps, indique le même site, le ministère des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, annonce la mise en place des instruments fiscaux appropriés pour favoriser la production locale et freiner les importations « non indispensables ». Et pour cause, ces importations détériorent la balance de paiements du pays.
Selon l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a importé pour 3 405,2 milliards FCFA en 2018 en hausse de 11,5 % par rapport à l’année 2017. Ce montant représente plus de la moitié du budget du Cameroun en 2019 (5212 milliards de FCFA).
Relevons ici que, les importations du Cameroun proviennent d’environ 189 pays, dont les dix premiers en fournissent plus de la moitié (58,2 %). La Chine occupe la première place avec 18,5 %. Elle est suivie par la France (8,3 %) ; le Nigeria (5,6 %) et les Pays-Bas (4,8 %).
Le Cameroun importe prioritairement de la Chine des machines et appareils électriques (20 %) ; des machines et appareils mécaniques (12,8 %) ; des ouvrages en fonte, fer ou acier (6,8 %), etc.
Les importations d’origine française sont constituées essentiellement de produits pharmaceutiques (12,6 %) ; de machines et appareils mécaniques (10,4 %) ; de machines et appareils électriques (8,7 %).
On espère juste que cette décision mise sur le papier ne restera pas sur le papier et sera implémenté cette fois-ci sur le terrain.
Danielle Ngono Efondo
Selon nos confrères de l’Agence Ecofin, l’examen de ce dossier par le Conseil d’administration du FMI, ne s’est plus tenu et pourtant, tout semblait en ordre, selon des informations obtenues auprès d’une source à Washington DC : « le FMI a reçu une information sur une indélicatesse du Cameroun avec sa dette, suffisamment préoccupante, pour décider de reporter la réunion ».
Et pourtant, de nombreuses versions semblent être sur la place publique : « Lors de la formulation du programme avec le Fonds Monétaire International, le Cameroun aurait omis de signaler une dette due à l’Espagne. C’est cette omission, mise en exergue par le Club de Paris, qui aurait été portée à l’attention du Fonds », dévoile certaines indiscrétions. A quelques détails près, Aboudi Ottou, l’auteur de l’article indique que ce sont les mêmes raisons qui ont été évoquées pour justifier le retard accusé dans la conclusion d’un programme entre le Congo et le FMI.
Et pourtant,
Au ministère de Finances (Minfi), c’est un autre son de cloche : « Nous avons accusé un retard dans le paiement de certaines de nos dettes, du fait de la situation que traverse le pays et que nous connaissons tous. Ce qui a retardé le passage de notre dossier devant le Conseil d’administration. Ce passage au Conseil d’administration qui était prévu le 26 juin dernier a été reporté pour le mois de juillet, le Cameroun devant d’abord mentionner cette contre performance dans sa lettre d’intention », révèle une source travaillant au sein de ce département ministériel.
Il est en effet possible qu’une autre chance soit accordée au Cameroun à cette date. Toutefois, le chef du gouvernement se doit d’adresser, dans un délai très court, un courrier à l’intention de l’institution de Bretton Woods. Joseph Dion Ngute est invité à y exposer la valeur exacte de la dette omise, apporter des précisions exactes quant aux raisons qui ont conduites à cette situation mais aussi, prendre l’engagement qu’une telle découverte ne se fera plus.
Un nouveau défi pour le Cameroun car, s’il rate cette occasion, cela pourrait avoir des conséquences néfastes sur les appuis budgétaires de certains bailleurs de fonds, engagés dans l’accompagnement du pays dans le cadre de la mise en œuvre de son programme économique et financier, à l’instar de cette avance de 358 milliards de FCFA d’appuis budgétaires attendus cette année.
Nicole Ricci Minyem
En effet, le chef de l’Etat, Paul Biya a, dans un décret signé le 31 mai 2019, fixé le calendrier budgétaire de l'Etat. L’article 2 de ce décret précise que ledit calendrier « détermine les grandes étapes du processus annuel d'élaboration du budget de l'Etat et des autres entités publiques; identifie les institutions et structures responsables de ces étapes et arrête les dates clés de l'exécution du budget en établissant le calendrier de réalisation des principales activités y relatives. »
Une innovation qui de l’avis de Sophie Boumsong, chef de la division de la réforme budgétaire au ministère des Finances (Minfi), interrogée par Cameroon Tribune, peut être considérée comme le texte d’application de la loi portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun.
Objectif du calendrier budgétaire
La définition claire des attributions et des responsabilités des différents acteurs de la chaîne d’élaboration et d’exécution du budget de l’Etat, l’ouverture du processus et l’accès du public à l’information font partie de la finalité du Code de transparence en vigueur depuis le 11 juillet 2018. Et ces articulations sont mises en application à travers ce calendrier rendu obligatoire par le président de la République.
« Il faut également dire que l’avènement du calendrier budgétaire participe du processus de transposition des directives Cemac pour l’harmonisation de la gestion des finances publiques afin de s’arrimer aux standards internationaux qui prônent la transparence, la responsabilité et la redevabilité », indique Sophie Boumsong.
Finalités du découpage
Le processus d’élaboration démarre dès le mois de février, lorsque les administrations, entités publiques et autres collectivités territoriales décentralisées doivent lancer la revue des activités de l’année écoulée (N-1) pour s’achever au plus tard le 15 octobre de l’année en cours (N) avec le dépôt du projet de loi de finances de l’année suivante (N+1). Toutefois, notre source indique qu’il s’agit là des plafonds pour permettre à tous de travailler dans la célérité, encadrés par les ministères en charge des finances et de l’Economie.
Avant le 1er juillet est l’autre date plafond à retenir. Édictée par la loi portant Régime financier de l’Etat, elle est indiquée pour le dépôt des documents de cadrage macroéconomique et du rapport de l’exécution du budget en cours au parlement. Concernant la phase d’exécution, l’innovation est « la journée complémentaire ».
Ce terme désignant la période déterminer pour aider à liquider les affaires inscrites au budget écoulé est passé de deux à un mois après la fin de l’exercice. « Cette innovation forte permet d’implémenter la discipline. Un budget est annuel et ne devrait pas s’étendre sur 18 mois », explique le chef de la division de la réforme budgétaire.
Garanties pour le respect du calendrier
Pour notre source, le fait que le président de la République soit lui-même monté au créneau pour rendre public ce calendrier devrait être pris comme un élément de pression supplémentaire. Par ailleurs, les acteurs sont déjà outillés, puisqu’ils travaillent selon ce canevas depuis quelque temps déjà. Sans oublier que le Minfi et le Minepat, cheville ouvrière du processus assurent l’accompagnement nécessaire.
Otric N.
De nombreux investisseurs et spécialistes en valeurs du trésor (Svt) se sont retrouvés le mercredi 15 mai dernier dans une salle de l’hôtel « La Falaise » Bonapriso, invités par le ministre des Finances (Minfi). D’après Cameroon Tribune, il était question pour Louis-Paul Motaze de leur présenter le programme d’émission des Obligations du Trésor assimilables (OTA) que lance l’Etat.
Le Minfi rappellera à l’occasion que « le programme des émissions des titres publics de l’Etat du Cameroun pour le compte du 2e trimestre de l’année en cours prévoit la levée d’un montant global de 150 milliards de FCFA. Montant réparti en trois émissions de 50 milliards ».
Le journal fait relever qu’il s’agit maintenant d’OTA, et non plus d’emprunt obligataire comme par le passé. Les raisons de ce changement ont été expliquées par le Minfi. D’abord, « l’option de diversifier les instruments de financement du budget de l’Etat. Puis le recentrage sur le marché monétaire, marché traditionnel des banques et des Trésors publics, contrairement au marché financier, qui est prioritairement celui des entreprises et des autres agents économiques ».
Autre raison du changement, « les OTA offrent un délai de grâce plus long à l’Etat : le principal n’est remboursé qu’au terme de sa maturité, contrairement aux emprunts obligataires dont le remboursement intervient généralement par quart à partir de la deuxième année ».
En outre, « l’OTA assure à l’agent économique une meilleure rentabilité, vu qu’il perçoit les intérêts sur toute la durée de vie du titre. Enfin, le taux de rémunération : pour les maturités de 3 ans, 4 ans et 5 ans, les taux sont respectivement de 4%, 4,75% et 5,6% net d’impôts, donc bien supérieurs au taux directeur de la banque centrale qui est de 3,5% ».
Les investisseurs et les Svt dont certains venaient du Congo, du Gabon et de la République centrafricaine ont également appris que les titres de maturité 3 ans seront mis en adjudication ce 22 mai, et ceux de 4 ans le 29 mai. En fonction de la réaction du marché, la troisième émission pourrait intervenir le 5 juin 2019 ou plus tard.
Le produit de ces émissions sera affecté au financement de projets de développement dans divers secteurs : eau et énergie ; travaux publics ; développement urbain ; infrastructures sportives ; projets du Plan d’urgence, etc.
Otric N.
Le conseil de direction du Centre s’est réuni lundi dernier en présence du ministre des Finances et du ministre en charge de la Recherche scientifique.
Lundi dernier donc, le Centre national de développement de l’informatique (Cenadi) a tenu la première session de son conseil de direction depuis 1993 sous la présidence du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, qu’accompagnait celui de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinté, en sa qualité de vice-présidente.
Plus qu’une réunion de routine, rapporte Cameroon Tribune, la rencontre du conseil de direction du Centre national de développement de l’informatique s’imposait, comme le Cenadi fonctionne depuis une vingtaine d’années en marge de son organe délibérant, et il était important de faire le point alors qu’une actualité récente faisait mention d’un dysfonctionnement.
D’après le Minfi, par ailleurs président dudit conseil, cette rencontre poursuivait trois objectifs : Le repositionnement du Cenadi en tant que technostructure de l’informatique à compétence nationale, sa redynamisation mais aussi, sa participation au chantier de transformation numérique actuellement en cours au Cameroun.
« La direction du Cenadi en a profité pour nous présenter la structure. Ses atouts, ses opportunités mais aussi ses faiblesses. Lesdites faiblesses sont liées au fait que pendant longtemps, il y a un certain nombre de choses qui n’ont pas été faites et le conseil de direction a pris des résolutions fortes, dont la mise sur pied d’un cadre de réflexion qui doit travailler toutes affaires cessantes afin de présenter, dès la prochaine session que nous allons convoquer, les réflexions sur la relance du Cenadi », explique Louis Paul Motaze.
Il est également question pour ce centre chargé entre autres de la gestion du Système informatique de gestion intégrée des personnels de l’Etat et de la solde (Sigipes), de se mettre à niveau pour parer aux menaces constatées.
« Jusque-là, nous avons trouvé des solutions palliatives qui permettent que les salaires continuent d’être servis et les dispositions ont également été prises pour que des experts travaillent. Nous avons un grand espoir que nous allons finir par comprendre ce qui s’est passé. Heureusement, cette panne dont on parle est arrivée après qu’on a trouvé qu’il fallait rattraper les retards », affirme le président du Conseil de direction.
En effet, indique Louis Paul Motaze, au mois de septembre 2018 grâce à l’intervention du ministère des Marchés publics et du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, du matériel nouveau été commandé pour prévenir d’éventuelles pannes.
Otric N.
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, et celui des Finances, Louis-Paul Motaze, ont co-présidé le 30 avril dernier, en présence du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE, la cérémonie de sortie de la 2e cuvée des douaniers-marins à la base navale de Douala.
Pour le Minfi, il est indéniable qu’avec cette deuxième promotion, le Minfi et le Mindef sont en train d’effectuer un bond significatif dans la mise en œuvre de leur partenariat. Mais également de franchir une étape historique dans l’implémentation d’une douane des métiers en général, et du métier de douanier-marin en particulier. En effet, ces personnels devront assurer la surveillance du plan d’eau et lutter contre le commerce illicite.
Selon Cameroon Tribune qui rapporte cette information, le stage en vue de l’obtention du certificat d’aptitude technique n°1 a duré 6 mois (du 15 octobre 2018 au 25 avril 2019) et s’est déroulé au Centre d’instruction navale des spécialités (Cinas). Lieutenants, brigadiers et préposés des douanes se sont familiarisés avec les métiers marins, afin de pouvoir travailler en mer, d’utiliser de façon appropriée les moyens et les équipements navals qui leur permettront d’accomplir leurs missions sur le plan d’eau.
Durant la première phase, dite de tronc commun, les stagiaires ont reçu des enseignements dans différents domaines : le droit de la mer, la sécurité maritime, la météorologie, le leadership, l’éthique et les us et coutumes de la marine.
La deuxième pratique s’est focalisée sur la navigation, les manœuvres, l’électricité, la mécanique et l’électro-mécanique de sécurité... Elle a aussi permis aux douaniers d’apprécier les phénomènes qui pourront influencer leurs missions, le matériel et le type d’équipements à utiliser pour accomplir les missions, apprendre à faire face aux pannes mécaniques électriques et aux incidents comme les voies d’eau, les incendies et la pollution.
Tout cela sous la coordination du chef de centre, le capitaine de frégate Serge Edou Essono. Le Minfi a indiqué dans les colonnes de Cameroon Tribune que ce semestre de formation est un fait inédit, dont les effets ne peuvent qu’être bénéfiques pour l’administration des douanes ainsi que les perspectives de carrière des agents formés.
S’adressant aux lauréats, le Minfi a eu ces mots : « Vous êtes prêts à mettre votre savoir-faire et votre savoir-être à contribution en vue d’un maillage effectif du rayon maritime des douanes, pour une lutte intensifiée contre les flux illicites transitant par la mer et les voies navigables ».
Otric N.