Selon le ministère du Commerce (Mincommerce), 50 produits seront bientôt interdits d’importation au Cameroun dont les peintures, les cosmétiques, les produits agro-alimentaires…
Le ministère du Commerce (Mincommerce) informe que 50 produits pourraient bientôt être suspendus d’importation au Cameroun. Sans préciser les détails ni les délais d’implémentation de cette mesure à venir, le Mincommerce indique néanmoins que pas moins de 12 filières sont concernées, du fait du caractère excédentaire de la production locale. Il s’agit des filières des peintures, de la métallurgie, de la cimenterie, des emballages industriels, des cosmétiques, de l’agro-alimentaire, des huiles végétales, des dérivés d’huile de palme et industrie brassicole… rapporte notre confrère Investir au Cameroun.
Dans le même temps, indique le même site, le ministère des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, annonce la mise en place des instruments fiscaux appropriés pour favoriser la production locale et freiner les importations « non indispensables ». Et pour cause, ces importations détériorent la balance de paiements du pays.
Selon l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a importé pour 3 405,2 milliards FCFA en 2018 en hausse de 11,5 % par rapport à l’année 2017. Ce montant représente plus de la moitié du budget du Cameroun en 2019 (5212 milliards de FCFA).
Relevons ici que, les importations du Cameroun proviennent d’environ 189 pays, dont les dix premiers en fournissent plus de la moitié (58,2 %). La Chine occupe la première place avec 18,5 %. Elle est suivie par la France (8,3 %) ; le Nigeria (5,6 %) et les Pays-Bas (4,8 %).
Le Cameroun importe prioritairement de la Chine des machines et appareils électriques (20 %) ; des machines et appareils mécaniques (12,8 %) ; des ouvrages en fonte, fer ou acier (6,8 %), etc.
Les importations d’origine française sont constituées essentiellement de produits pharmaceutiques (12,6 %) ; de machines et appareils mécaniques (10,4 %) ; de machines et appareils électriques (8,7 %).
On espère juste que cette décision mise sur le papier ne restera pas sur le papier et sera implémenté cette fois-ci sur le terrain.
Danielle Ngono Efondo