Louis Paul Motaze présidait le 21 février dernier à Yaoundé, la cérémonie d’installation des responsables récemment nommés au Centre national de développement de l’informatique (Cenadi). Le ministre camerounais des Finances (Minfi), enjoint à cet institut spécialisé dans le traitement des salaires des agents de l’Etat de mettre fin aux « faux salaires, faux avancements et fausses pensions ».
« Mettre fin aux manipulations et autres fraudes diverses qui ont souvent cours au Centre national de développement de l’informatique (Cenadi). Il s’agit notamment des faux salaires, faux avancements et fausses pensions qui alourdissent malheureusement le budget de l’Etat », telle est la principale recommandation du Minfi, Louis Paul Motaze au Cenadi saisissant l’occasion de la cérémonie d’installation des responsables récemment nommés au sein de cet institut.
Les pertes
Depuis plusieurs années, de nombreuses pratiques frauduleuses ont cours au Cenadi, apprend-on. Une difficile réalité qui fait perdre d’important chiffres au trésor public camerounais évalués à hauteur de plusieurs milliards de FCFA. Pour résorber cet épineux problème, le Gouvernement a dû lancé en avril 2018, le Comptage physique du personnel de l’Etat (Coppe), après plusieurs opérations d’assainissement du fichier solde de l’Etat. Aujourd’hui, l’on dénombre plus de 10.000 agents publics fictifs extirpés du fichier solde de l’Etat grâce au Coppe pour une économie annuelle d’environ 30 milliards de FCFA, révèle le Minfi.
En rappel, récemment, plus de 7800 ex-agents de l’Etat soupçonnés de percevoir indûment des pensions de réversion et d’invalidité ont été invités à apporter de clarifications sur leur situation.
Innocent D H
Ces 172 fonctionnaires sont soupçonnés de percevoir des salaires frauduleux consulaires.
Après la phase de sensibilisation, le Ministère des Finances sévit déjà. 172 fonctionnaires viennent d’être suspendus du fichier solde de l'Etat. Lesdits agents de l’Etat ont touché plus que ce qui leur revenait comme salaire. Leur salaire avait été multiplié par un indice de correction comme pour des personnes qui travaillaient hors du pays. La découverte a été faite grâce à l’opération de Comptage physique du personnel de l’État (COPPE). Elle a été initiée par Louis Paul Motaze dès son arrivée à la tête du département ministériel suscité.
« En ce qui concerne l’assainissement du fichier solde, les résultats de l’opération de toilettage du fichier solde “consulaire” devront entraîner inéluctablement la suspension de 172 agents publics du fichier, pour des économies de l’ordre de 3,169 milliards de FCFA par an, et pour près de 34 milliards FCFA à recouvrer », peut-on lire dans une note du Ministère des Finances.
Il faut rappeler que pour le cas de salaire payé au taux consulaire, le Ministre Louis Paul Motaze par voie de correspondance avait saisi son homologue Lejeune Mbella Mbella du Ministère des Relations extérieures. Dans cette correspondance, le Minfi faisait remarquer au Minrex qu’il y a une « présomption de détournement des deniers publics au moyen d’attribution frauduleuse des salaires au taux extérieur accordés à certains personnels réels ou fictifs de l’État ».
Il convient de rappeler aussi que le Minfi toujours dans le cadre du Coppec, a donné un délai de trois mois aux fonctionnaires qui sont en situation d’irrégularité pour se mettre en règle. faute de quoi, ils seront suspendus du fichier solde de l’Etat. Près de 8000 fonctionnaires étaient visés par l’interpellation du Ministre.
Le document sorti le 20 janvier dernier par le Minfi indiquait que « les actes de 7 855 pensionnés du Fichier actuel n'ont pas pu être retrouvés ; ce qui fait douter de la légitimité des droits qu'ils continuent de percevoir ». Aussi afin de limiter le contentieux qui pourrait découler de la suspension directe du paiement desdites pensions, les intéressés sont priés de bien vouloir déposer impérativement une copie de l'acte leur attribuant la pension, au plus tard le vendredi 20 mars 2020.
Lire aussi : MINFI : Les fonctionnaires irréguliers disposent de trois mois pour clarifier leur situation
Liliane N.
Une liste de 7.855 anciens agents de l’Etat soupçonnés de percevoir frauduleusement des pensions de réversion et d’invalidité vient d’être publiée par le Ministère des Finances (Minfi). Une action qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’opération d’assainissement du fichier solde de l’Etat à travers le Comptage physique du personnel (Coppe) initié entre avril et juin 2018 et qui produit de bons résultats.
Selon les experts, on entend par pension de réversion, une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier un agent de l’Etat décédé, et qui est versée aux ayants droit de celui-ci. Quant à la pension d’invalidité, elle correspond aux droits accordés aux agents qui sont dans l’incapacité de travailler de manière permanente ou temporaire parce qu’ayant un handicap. Cependant, sont souvent tapis dans l’ombre des présumés pensionnés fraudeurs. C’est donc pour stopper net ces personnes véreuses que le Minfi vient de rendre public une liste de 7.855 anciens agents de l’Etat soupçonnés de percevoir frauduleusement des pensions de réversion et d’invalidité.
Louis Paul Motaze, le Minfi, explique dans un communiqué signé le 08 janvier 2020 : « une opération de collecte des actes constitutifs des droits y relatifs a été menée auprès des administrations émérites, en vue d’extirper du fichier solde les bénéficiaires frauduleux desdites pensions. Au terme de cette opération, les actes de 7.855 pensionnés du fichier solde actuel n’ont pu être retrouvés, ce qui fait douter de la légitimité des droits qu’ils continuent de percevoir ».
Toutefois, le membre du Gouvernement fait l’annonce selon laquelle, « afin de limiter le contentieux qui pourrait découler de la suspension directe du paiement desdites pensions, les intéressés sont priés de bien vouloir déposer impérativement une copie de l’acte leur attribuant la pension, auprès de la trésorerie générale la plus proche au plus tard le vendredi 20 mars 2020 (…). Passé ce délai, lesdites pensions seront suspendues et des mesures de recouvrement des sommes déjà perçues seront engagés à leur encontre », fait savoir Louis Paul Motaze.
Des sources au ministère des finances précise que le Coppe mis sur pied entre avril et juin 2018, a déjà permis d’extirper plus de 10.000 agents publics fictifs, ce qui a donné la possibilité à l’Etat du Cameroun de faire une économie budgétaire annuelle de près de 30 milliards de FCFA.
Innocent D H
Suite à l’affaire des fonctionnaires fictifs qui meuble l’actualité depuis la semaine dernière, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze a signé le 14 août dernier à Yaoundé, une convention avec les établissements de crédit relativement à la migration du mode de règlement de la solde et des pensions des agents publics en activité et à la retraite au Cameroun.
Il y a plusieurs mois, le Ministères des Finances avait lancé l’opération de Comptage physique du personnel de l’Etat (Coppe). Et selon les indicateurs du Minfi, plus de 10 000 salariés fictifs de la fonction publique ont été démasqués et rayés des listes de la solde.
Ainsi, pour résoudre ce problème, le gouvernement camerounais a signé le 14 août dernier à Yaoundé, une convention avec les établissements de crédit relativement à la migration du mode de règlement de la solde et des pensions des agents publics en activité et à la retraite au Cameroun.
Dorénavant, le service de la solde du Ministère des Finances approvisionnera directement le relevé d’identité bancaire du bénéficiaire auprès des institutions financières, appelées à se réajuster et avec lesquelles le gouvernement a signé une convention de collaboration. Le trésor public camerounais, via la plateforme du Système de télé compensation en Afrique centrale (Systac), va approvisionner directement le RIB du bénéficiaire de la solde ou de la pension auprès des institutions financières (banques et établissements de micro-finances). A indiqué le Minfi.
Notons ici que, depuis la réforme des systèmes de paiement en 2007, la solde des agents publics et les pensions ont été virés via le Système de gros montant automatisé (SYGMA) en un montant unique à destination de chacune des banques domiciliataires des RIB des bénéficiaires. Mais, le Minfi note que cette pratique a quelques inconvénients entre autre, l’impossibilité d’assurer une meilleure traçabilité des paiements effectués auprès des institutions financières du fait des virements groupés.
« Si le mode actuel de règlement des salaires via SYGMA présentait quelques avantages, dont le plus important et non des moindres, est relatif à une certaine économie en temps de travail, celui-ci accusait cependant des limites importantes au rang desquelles l’opacité dans le traitement de la solde, des lenteurs dans le processus de retour de fonds issus des rejets salaires, la difficulté pour le trésor public de détecter des agents à plusieurs matricules et une inefficacité certaine dans le processus de suspension de la solde des agents en situation irrégulière », a expliqué Louis Paul Motazé.
« Le SYSTAC vise l’arrimage du Cameroun, à la disposition de l’article 43 de la charte de bonne conduite en matière d’exploitation des systèmes de paiement de la zone Cemac qui interdit d’agréger les valeurs nominales de moins de 100 millions de FCFA pour en faire une seule opération de gros montant », a-t-il précisé.
La finalité de cette mutation est de permettre au ministère des Finances de régler les salaires en temps réel, de corriger les erreurs sur le traitement de la solde dans un délai maximum de 72 heures, d’assurer un retour quasi instantané des rejets salaires et de mieux appréhender les problématiques liées aux contentieux des rejets salaires.
Ce nouveau mode de paiement vise donc à assainir le fichier solde, par le toilettage régulier des cas de décès des agents publics, des relevés d’identité bancaire erronés et des agents fictifs qui gonflent le solde au fil des mois. Avec ce système, il sera possible d’identifier en temps réel le bénéficiaire final du virement à toutes les étapes du traitement de la solde.
Danielle Ngono Efondo
Son nom est apparu dans un fichier rendu public et présentant des journalistes de la presse privée dont les noms figuraient dans le fichier solde de l’Etat du Cameroun. Des noms soustraient par l’actuel ministre des finances Louis Paul Motaze dans l’opération d’assainissement du fichier solde qu’il vient d’effectuer dans son département ministériel.
C’est sur ces entre faits que l’ancien journaliste de Canal 2 international a choisi de réagir pour se dédouaner de cette pratique qu’il condamne tout aussi.
C’est sur son compte Facebook que l’ancien membre du conseil national de la communication va éclairer la lanterne des camerounais sur ce qu’il en est véritablement. Il dit précisément :
« J’ai appris à ne pas me laisser distraire par toutes sortes de ragots que l’on publie sur moi dans les réseaux sociaux. Il y en a tellement que si je devais y réagir systématiquement, cela me prendrait un précieux temps que je peux occuper utilement.
Le dernier fantasme en date et qui fait le buzz - comme on dit aujourd’hui - est que je serais un fonctionnaire fictif, que j’aurais pendant mes années à Canal 2 International perçu un salaire comme fonctionnaire, que je ne suis évidemment pas. Pas moins que ça.
Tout ceci relève du mensonge éhonté, de la calomnie et de la distraction pure et simple. »
Dans la suite de sa défense, l’auteur de Programmés pour échouer revêt sa cape de défenseur des pauvres camerounais spoliés par cette pratique ayant pignon sur rue dans notre pays. Pour lui, « ce problème (réel) de salaire fictif dans la fonction publique est si sérieux qu’il ne mérite pas d’être traité avec autant de légèreté. Plusieurs milliards de francs cfa ont été volés aux Camerounais et au lieu d’identifier très clairement les responsables de ce crime, de les juger publiquement et de les châtier de façon exemplaire, des apprentis sorciers balancent des noms à tort et à travers dans le seul but de salir d’honnêtes gens et surtout de noyer le poisson. Et après cette petite distraction, on passera à autre chose et on ne saura jamais qui a fait quoi dans ce vol à grande échelle.
Serons-nous un jour sérieux dans ce pays ?
Mon souhait le plus ardent est que tous ceux qui ont perçu des salaires fictifs soient traduits devant les tribunaux et qu’ils rendent gorge ».
Au finish, pour comprendre pourquoi le nom de Jean Bruno Tagne figure dans ces listes qui circulent, il faudrait peut-être lorgner du côté des méthodes opaques de financement des activités de certains médias de notre pays.
Stéphane NZESSEU
Louis Paul Motaze, le ministre des Fianances (Minfi), a saisi, le 1er août 2019, son homologue des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mballa. Objet de la correspondance : « Attribution frauduleuse des salaires au taux consulaire ».
Le Minfi explique que dans la cadre des travaux du Groupe de travail mis sur pied relativement à l’affaire reprise en objet, pendante devant le tribunal criminel spécial, il y a une forte « présomption de détournement des deniers publics au moyen d’attribution frauduleuse des salaires au taux extérieur accordés à certains personnels réels ou fictifs de l’État ».
Pour tirer la situation au clair, M. Motaze a invité son homologue à se faire représenter par deux de ses collaborateurs (direction des affaires générales et division des affaires juridiques et des engagements internationaux de l’État) à une concertation y relative, programmée le mercredi 7 août 2019 à la division des affaires juridiques du ministère des Finances. Pour l’heure, rien n’a filtré de cette concertation.
Mais, l’on a appris que le Minfi a demandé à M. Mbella Mbella de permettre à ses collaborateurs commis à cette concertation de se munir des listes des personnels de l’État en service dans les missions diplomatiques du Cameroun.
Louis Paul Motaze poursuit ainsi l’opération de Comptage physique du personnel de l’État (Coppe), lancé au Cameroun en avril 2018. Cette opération, selon le Minfi, a déjà permis à la fonction publique camerounaise d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État, des agents publics y émargeant irrégulièrement, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.
Le ministère des Finances affirme avoir déjà retiré du fichier solde de l’État du Cameroun, plus de 10 000 agents publics fictifs pour une économie budgétaire annuelle d’environ 30 milliards de FCFA.
Innocent D H
C’est sous le thème «l’intersection entre l’autonomisation des jeunes et la migration : faire enraciner une bonne culture de bonne gouvernance des Tic et de l’innovation pour une prestation de service inclusive », que le Cameroun a célébré la 24e Journée africaine de la Fonction publique. Il faut rappeler que depuis l’arrivée de Joseph Le à la tête du Ministère de la Fonction publique, les actions sont menées pour changer les mentalités des fonctionnaires très souvent dénoncées par les usagers. Il a été constaté que certains agents de la Fonction publique, s’illustrent par l’absentéisme, le manque de ponctualité et la corruption.
« Les agents publics doivent impérativement se défaire de ces mauvaises habitudes qui n’honorent pas leurs statuts de privilégiés. Il s’agit d’une violation des obligations règlementaires de ponctualité, d’assiduité au travail et de désintéressement, auxquels ils sont assujettis. Au nombre des mesures prises pour vaincre ces comportements déplorables, nous pouvons citer, s’agissant de la ponctualité et de l‘assiduité au travail, l’installation d’un terminal biométrique qui enregistre toutes les entrées et les sorties du personnel au Minfopra », déclare Joseph Le.
Le Ministre qui a choisi comme crédo dès son arrivée à la Fonction publique « l’usager est roi », indique qu’il est prévu que le terminal biométrique soit également installé dans toute l’administration publique pour davantage mettre la main sur les agents fictifs. « A ce dernier propos, il me souvient que les équipes mixtes Minfi et Minfopra ont procédé à un recensement du personnel émargeant dans le budget de l’Etat dans le cadre du comptage physique des personnels de l’Etat (Coppe). Cette opération a permis de suspendre de solde bon nombre d’agents publics et de générer une importante économie budgétaire. La procédure disciplinaire sera par la suite mise en branle et les intéressés traduits, le cas échéant devant le Conseil permanent de Discipline de la Fonction publique », ajoute le Ministre.
Liliane N.