50 milliards de FCFA, c’est le montant que le Cameroun attendait à la fin du mois de Juin, dans le cadre de la de la 4e revue du programme économique et financier qu’il a mis en œuvre, grâce à l’appui de l’institution de Bretton Woods.
Selon nos confrères de l’Agence Ecofin, l’examen de ce dossier par le Conseil d’administration du FMI, ne s’est plus tenu et pourtant, tout semblait en ordre, selon des informations obtenues auprès d’une source à Washington DC : « le FMI a reçu une information sur une indélicatesse du Cameroun avec sa dette, suffisamment préoccupante, pour décider de reporter la réunion ».
Et pourtant, de nombreuses versions semblent être sur la place publique : « Lors de la formulation du programme avec le Fonds Monétaire International, le Cameroun aurait omis de signaler une dette due à l’Espagne. C’est cette omission, mise en exergue par le Club de Paris, qui aurait été portée à l’attention du Fonds », dévoile certaines indiscrétions. A quelques détails près, Aboudi Ottou, l’auteur de l’article indique que ce sont les mêmes raisons qui ont été évoquées pour justifier le retard accusé dans la conclusion d’un programme entre le Congo et le FMI.
Et pourtant,
Au ministère de Finances (Minfi), c’est un autre son de cloche : « Nous avons accusé un retard dans le paiement de certaines de nos dettes, du fait de la situation que traverse le pays et que nous connaissons tous. Ce qui a retardé le passage de notre dossier devant le Conseil d’administration. Ce passage au Conseil d’administration qui était prévu le 26 juin dernier a été reporté pour le mois de juillet, le Cameroun devant d’abord mentionner cette contre performance dans sa lettre d’intention », révèle une source travaillant au sein de ce département ministériel.
Il est en effet possible qu’une autre chance soit accordée au Cameroun à cette date. Toutefois, le chef du gouvernement se doit d’adresser, dans un délai très court, un courrier à l’intention de l’institution de Bretton Woods. Joseph Dion Ngute est invité à y exposer la valeur exacte de la dette omise, apporter des précisions exactes quant aux raisons qui ont conduites à cette situation mais aussi, prendre l’engagement qu’une telle découverte ne se fera plus.
Un nouveau défi pour le Cameroun car, s’il rate cette occasion, cela pourrait avoir des conséquences néfastes sur les appuis budgétaires de certains bailleurs de fonds, engagés dans l’accompagnement du pays dans le cadre de la mise en œuvre de son programme économique et financier, à l’instar de cette avance de 358 milliards de FCFA d’appuis budgétaires attendus cette année.
Nicole Ricci Minyem