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Après la condamnation de Sisiku Ayuk Tabe au petit matin de mardi dernier, les supputations vont bon train pour ce qui concerne la sentence que pourrait connaître le président Maurice Kamto. Même s’ils sont inculpés pour des charges presque similaires, il convient de rappeler que les contextes d’actions de l’un et l’autre sont complètement différents.

 

Dans la nuit du lundi au mardi 20 Août 2019, le tribunal militaire de Yaoundé à trancher dans l’affaire Sisiku Ayuk Tabe et compagnie. Le verdict, condamnation à vie pour le président de la république d’Ambazonie et neuf de ses coaccusés. De plus, ils doivent verser une somme de 250 milliards de FCFA au trésor public pour les dommages causés par ces troubles.

 

Maurice Kamto sera-t-il lui aussi condamné à vie ?

Peu évident. Compte tenu des différences entre les affaires qui interpellent Sisiku Ayuk Tabe et Maurice Kamto. Alors que Ayuk Tabe se reconnait et assume sa qualité de sécessionniste, Maurice Kamto se réclame être un républicain. Il l’a d’ailleurs démontré, non seulement par ses actions citoyennes lors de la contestation du résultat des élections. Contrairement aux ambazoniens, les militants du MRC n’ont jamais pris d’armes contre la patrie, ou contre les institutions de la république. Chaque fois, les revendications sont pacifiques. Même en prison, ses militants et lui n’ont jamais tenu de discours de sécession et de division de la nation. On peut se référer aux multiples courriers et communiqués produits par le président Maurice Kamto.

Par ailleurs, les procédures dans lesquelles sont impliquées le président Kamto et ses alliés sont tellement viciés qu’il devient difficile d’avancer dans le procès sans trahir le droit. En l’état actuel de la procédure, Maurice Kamto et ses alliés doivent tout simplement être relâchés. Pour tout au moins comparaître libre. En effet depuis le 12 Août 2019, le mandat de détention délivré par le tribunal est arrivé à expiration. Difficile de comprendre que près de 10 jours après, ils continuent d’être écroués dans les cellules des prisons de Kondengui.

Un autre argument qui pèse en faveur du président Kamto est le revirement adopté par l’état à travers le ministre de la communication au sujet des casses des ambassades du Cameroun à l’étranger. En effet, au lendemain des casses, le gouvernement avait sans équivoque désigné Maurice Kamto comme le responsable de cette affaire.  Seulement, quelques jours après, revirement, le ministre de la communication se rebiffe pour dire qu’ils n’on plus porté plainte contre Maurice Kamto et ses alliés, mais contre « X ». Reste à faire confiance à la justice pour espérer qu’elle dise le droit.

 

Stéphane NZESSEU 

 

Published in Judiciaire

Maximilienne Ngo Mbe, Directrice Exécutive de cette plate forme a réuni les Hommes des médias à Douala ce mardi, afin de dénoncer la décision prise par le tribunal militaire de condamner le président auto proclamé de l’ambazonie et ses compagnons à la détention à vie. 

 

Elle dénonce la décision de justice qu’elle juge entre autres d’inquiétante et exaspérante qui a violé toutes les clauses ratifiées par le Cameroun dans le cadre du respect des Droits de l’Homme : « Après un procès scandaleux en violation flagrante de toutes les règles et procédures judiciaires, au mépris total des directives et principes sur le droit à un procès équitable et à l'assistance judiciaire en Afrique au terme de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) dont le Cameroun est membre signataire, dix des leaders poursuivis dans le cadre de la crise dite Anglophone ont très lourdement été condamnés au petit matin de ce jour après une torture physique et psychologique sans précédent qui aura duré toute une nuit… ».

Selon la Directrice Exécutive du REDHAC, le paiement de 250 milliards de francs CFA de dommages et 12,5 milliards d'amende que les condamnés doivent payer signent, en plus de la condamnation à perpétuité, la fin de leur vie.

Face à tout ce qui précède, Maximilienne Ngo Mbe et ses compagnons  « s'insurgent et condamnent sans vergogne et de façon irrévocable, ce simulacre de procès… ».

Dans sa déclaration, elle affirme que « C'est tout simplement inacceptable une telle plaisanterie judiciaire inique et cynique sans précédent dans un pays dit  de droit. C'est là, la preuve s'il en était encore besoin que nous sommes dans un environnement où l'état de droit est foulé au pied de manière abjecte, c'est aussi là, la preuve convaincante et irréversible de la non séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire… ».

 

Va-t-on assister à un pourrissement de la crise dans les régions du Nord et du Sud Ouest ?  

Les membres du REDHAC répondent par l’affirmative, en précisant qu’ils tiennent pour principal responsable, le gouvernement Camerounais « d'un éventuel chaos qui pourrait survenir de ce déni de justice… ».

D’autant plus que « ce show judiciaire de très mauvais goût, survient dans un contexte pourtant marqué par une campagne de retour à l'école dans cette partie en crise baptisée Back2School, initiée faut-il le rappeler par les sieurs Sisiku Ayuk Tabe et Mancho Bibixy… mais aussi à la suite rappelez-vous, du Tweet du Président de la République qui prônait le pardon et la mise en place du dialogue ayant conduit à l'amorce d'un prétendu dialogue à Genève en Suisse pour trouver des voies et moyens d'un retour à la paix… ».

La Directrice Exécutive du REDHAC n’a pas manqué de revenir sur le cas des 174 personnes détenues à la prison principale de Kondengui tout en exigeant la « libération immédiate de Ayuk Sisiku Tabe, Mancho Bibixy, leurs coaccusés et toutes les personnes interpellées dans le cadre de cette crise et celle post-électorale… ».

 

Autre exigence

« Nous demandons également à l'Etat du Cameroun de se soumettre à une mission indépendante et internationale d'établissement des faits concernant des allégations graves des violations et des exactions des Droits Humains au Nord Ouest et Sud Ouest, tout comme à l'extrême Nord du Cameroun. Il urge également la mise en place d'un cadre propice pour un cessez-le-feu immédiat afin de créer les conditions de la mise en place de la Commission Vérité Justice et Réconciliation pour un Cameroun de sécurité pour tous, justice équitable, paix durable, et développement pérenne… ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Politique

Dans le rapport rendu public ce mardi, l’ONG indique que « plus d’une centaine de personnes ont été gardé au secret et un grand nombre d’entre elles a subi des tortures dans un centre de détention à Yaoundé, la capitale du Cameroun, entre le 23 juillet et le 4 août 2019… ».

 

Les enquêtes ont été menées, d’après les déclarations faites par Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch qui relève que : « Ces récits crédibles de torture et d’abus au Secrétariat d’État à la défense ne sont malheureusement pas les premiers, mais seulement les plus récents, comme celui d’un jeune homme de 29 ans, originaire de Kumba qui a révélé ceci : « On nous a traités comme des animaux ; on nous battait deux fois par jour avec des matraques en bois et des machettes. Les conditions d’hygiène étaient abominables… ».

A la suite du document, Lewis Mudge indique également que des entretiens ont été menés avec plus d’une dizaine de personnes détenues au SED pendant la période sus indiquée. Les enquêteurs de Human Rights Watch, ont en outre interrogé les membres de quelques familles et les avocats en charge des dossiers des personnes interpellées.

 

Quelques exemples

Un détenu de 41 ans de Ndu, dans la région du Nord-Ouest, a déclaré : « Au SED, personne n’avait accès à sa famille. Ma famille a dû croire que j’étais mort. Des avocats sont venus la veille du jour où on nous a ramenés à Kondengui. Mais pendant 12 jours, on a été détenus au secret, sans accès au monde extérieur. Si vous demandiez à voir quelqu’un, on vous battait sévèrement… ».

L’épouse d’un détenu anglophone arrêté fin 2016 à Bamenda, dans la région du Sud-Ouest, qui avait été détenu à la prison centrale de Yaoundé, a déclaré : « J’étais sans nouvelles de lui depuis le 23 juillet. L’avocat m’a dit qu’il avait fini par le voir au SED, mais je ne lui ai pas parlé. J’étais très inquiète, parce qu’il avait déjà été torturé au SED auparavant. Quand je suis allée à Kondengui [la prison centrale] le jour de l’émeute, on m’a interdit d’entrer. Je suis allée au SED et un gardien m’a dit qu’un grand nombre de ceux qui avaient été transférés depuis la prison centrale étaient détenus au SED. Mais il ne m’a pas laissé entrer… »

Un avocat qui représente huit prisonniers de partis d’opposition faisant partie de ceux qui avaient signalé des cas de torture a commenté : « Je me suis entretenu avec mes clients le 6 août à l’extérieur du tribunal. J’ai vu des horreurs. Ils avaient tous des cicatrices sur le corps, à cause de la torture subie au SED et des blessures à la tête. Ils m’ont dit avoir été sévèrement battu au SED au moins deux fois, dans leurs cellules, par des gendarmes et d’autres gardiens avec des gourdins. Ils m’ont aussi dit avoir été interrogé sous la menace d’une arme… ».

Le directeur Afrique Centrale de cet organisme relève que « Le fait que les forces de sécurité semblent se croire libres de torturer les détenus et de les soumettre à d’autres abus, est la conséquence directe de l’attitude du gouvernement camerounais consistant à fermer les yeux sur les rapports documentant ces abus – mais le monde entier observe la situation de près…».

Dans le même document, Human Rights Watch revient sur quelques notions du respect des Droits de l’Homme, à l’instar de celui de Décembre 2017, lorsque  le Comité contre la torture des Nations Unies a déclaré que le gouvernement camerounais devrait veiller à la réalisation d’enquêtes rapides, efficaces et impartiales sur toutes les allégations de torture, de mauvais traitements et de détention au secret, et poursuivre en justice et punir de manière appropriée les auteurs de ces abus. Le gouvernement n’a pris aucune mesure pour mettre en œuvre cette recommandation…

Un rappel important, selon les avocats des détenus, d’autant plus que le droit camerounais dispose « que les détenus ne peuvent faire l’objet de contraintes physiques ou mentales, ou d’actes de torture et, que leur avocat et leur famille devraient pouvoir leur rendre visite à tout moment… ».

 

Nicole Ricci Minyem 

 
 
Published in Défense

Écroué à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis neuf ans pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F Cfa dans le cadre de « l’Opération épervier », l’homme d’affaires camerounais, âgé de 59 ans, a été évacué au Maroc dans la nuit du 18 au 19 août 2019.

 

La Radio France Internationale (RFI) a annoncé ce lundi 19 août 2019, que l’homme d’affaires camerounais,  âgé de 59 ans, écroué à la  prison centrale de  Yaoundé-Kondengui depuis le 1er décembre 2010, pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F Cfa, a été évacué au Maroc pour une meilleure prise en charge sanitaire, dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 août 2019.

Le fils du milliardaire et homme d’affaires camerounais, Fotso Victor, était déjà très souffrant depuis quelques mois selon certaines indiscrétions.  L’homme d'affaires camerounais a bénéficié d’une faveur de Chef de l’Etat Camerounais, Paul Biya qui a donné l’ordre de le faire évacuer selon cette chaîne internationale. Avant cet  ancien dirigeant de la compagnie aérienne, accusé ou reconnu coupable de détournement de fonds publics, l’ancien ministre des Finances et de l’Agriculture, Essimi Menye avait également bénéficié de cette « faveur » du chef de l’Etat camerounais en 2015.

L’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie nationale aérienne, Cameroon Airlines (Camair), devenue Camair-co, fait l'objet de plusieurs condamnations. En effet, en 2012, il a été  condamné à 25 ans de prison dans l’affaire de l’achat manqué de l’avion présidentiel. Quatre ans plus tard, Yves Michel Fotso a été condamné pour la seconde fois à la prison à perpétuité pour une affaire de corruption pendant qu’il gérait l'ancienne compagnie aérienne  nationale du Cameroun, entre 2000 et 2003.

Un « protocole d’accord transactionnel » entre Yves Michel Fotso et l’Etat du Cameroun, représenté par le ministre de la Justice, avait été rédigé. Selon ledit  protocole, Yves Michel Fotso s’engageait  à payer la somme de 7,5 milliards F Cfa dans un délai de 90 jours à compter de la date de signature du document, en échange de sa libération et de l’arrêt de toutes les poursuites engagées contre lui. L’accusé avait alors précisé  que « ce paiement constitue une reconnaissance de responsabilité et non de culpabilité ».

Malade depuis des mois, l’ex-patron de la compagnie aérienne Camair, qui a donc finalement quitté le Cameroun dans la nuit de dimanche à lundi pour le Maroc, avait de bonne source été sorti de sa cellule du secrétariat d'État à la Défense où il purgeait une double peine d'emprisonnement à vie vendredi soir.

Pour nombre d'observateurs, révèle RFI, cette magnanimité ne serait qu'un juste retour d’ascenseur à l'endroit de son père, le milliardaire Victor Fotso, fondateur du groupe du même nom, dont l'amitié et la fidélité au président Biya n'ont jamais été prises à défaut. Une partie de l'opinion dénonce une « exfiltration » au mépris de toute règle de droit.

Yves-Michel Fotso a toujours clamé son innocence. Par moments, ses avocats ont même boycotté les audiences du Tribunal criminel spécial, créé pour juger les auteurs présumés de corruption à grande échelle, pour dénoncer des vices de procédure. Il reste que, depuis « l’affaire Albatros », l’achat inabouti d’un avion présidentiel, la justice camerounaise s’intéresse de près à lui.

En 2008, déjà, les juges accusent l’ancien administrateur directeur général de la Camair d’avoir profité de cet achat manqué pour s’enrichir. Quatre ans plus tard, en 2012, Yves-Michel Fotso est condamné à 25 ans de prison pour avoir détourné l’équivalent de 25 millions d’euros.

Mais ses ennuis judiciaires ne se résument peut-être pas tous à des affaires de gros sous. Pour ses proches, Yves-Michel Fotso est un bouc émissaire : il ferait les frais d’un incident technique qui avait perturbé le vol inaugural du Boeing présidentiel. Le pilote avait eu du mal à rentrer les volets des ailes. La famille Biya, qui se rendait alors à Paris, en avait été quitte pour une grosse frayeur.

 

Marie MGUE 

 

Published in Politique

Les avocats qui défendent les détenus anglophones, incarcérés dans le contexte de la crise actuelle dans les régions anglophones du Cameroun, demandent où se trouvent trois cadavres de détenus abattus le 23 juillet à la prison centrale de Buea, a rapporté The Post.

 

Le principal bimensuel de langue anglaise rapporte que des avocats demandent également l'accès aux détenus, après s'être vu refuser l'accès de façon persistante, à la suite d'émeutes dans les prisons, lorsque plusieurs auraient été tués après que des balles réelles aient été utilisées sur les détenus qui protestaient.

Ceci est le résultat d'enquêtes lancées par des avocats pour découvrir les détails de l'incident qui s'est produit à la prison centrale de Buea, écrit le journal, ajoutant que les avocats ont révélé qu'ils ont, à ce jour, établi que quatre détenus ont été tués et 75 autres blessés lorsque les militaires ont ouvert le feu sur eux le 23 juillet.

S'adressant à The Post, l'avocat Henry Njong, l'un des avocats qui défendent les détenus, a déclaré que l'administration pénitentiaire lui avait refusé l'accès à ses clients, exigeant qu'il passe par différents canaux bureaucratiques pour obtenir l'accès. Une pratique qui, dit-il, n'est pas la procédure.   

Sur ce que lui et son équipe ont rassemblé jusqu'à présent, l'avocat Njong a déclaré à The Post qu'ils avaient appris que quatre détenus avaient été abattus et tués, alors qu'ils demandaient que leurs conditions de détention soient améliorées.   

Il a dit que sur les quatre personnes tuées, un homme âgé a été emmené à la morgue de l'hôpital régional de Buea, et trois autres sont portées disparues. Les trois autres auraient été sortis du centre de détention par des officiers militaires, après avoir été abattus.

L'avocat Njong a raconté que son équipe a obtenu des sources indépendantes que : "Pendant les émeutes du 23 juillet, les militaires ont tiré sur des prisonniers sans distinction, quatre personnes ont été tuées ce jour-là et plus de 75 autres ont été blessées".

L'avocat Njong a déclaré à The Post que, bien qu'empêché de parler à ses clients, il a eu la chance de parler à certains d'entre eux, qui ont été emmenés hors de la cour de la prison pour comparaître devant le tribunal militaire de Buea. "Heureusement pour moi, certains des prisonniers ont été renvoyés et emmenés devant le tribunal militaire, puis je les ai rencontrés là-bas. J'ai vu des blessés. Ils m'ont dit que, pendant qu'ils étaient en prison, ils étaient entassés dans une pièce de 4 x 4 mètres.

Soixante d'entre eux ont passé près de 10 jours dans cette pièce. Ils étaient debout dans l'eau jusqu'aux chevilles, et à cause de la chaleur intense, certains d'entre eux s'enroulaient chaque jour. À cause de cela, les administrateurs de la prison ont décidé d'arrêter ce qu'ils appellent la punition. Ils ont été entassés dans une cellule d'isolement, puis emmenés dans des cellules normales", rapporte The Post.

Le gouvernement camerounais, de plus en plus soupçonné du sort des détenus exfiltrés des prisons centrales de Yaoundé et de Buea à la suite des bouleversements du mois dernier, a déclaré que personne n'avait été tué dans les deux mutineries.

Lors d'une conférence de presse le vendredi 02 août 2019, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi a présenté un compte-rendu des événements entourant les mutineries qui ont secoué la prison centrale de Kondengui à Yaoundé et la prison principale de Buea dans la région sud-ouest les 22 et 23 juillet 2019, respectivement.

 

Zéro mort à Buea, 20 personnes arrêtées

En ce qui concerne les incidents survenus le 23 juillet 2019 à la prison principale de Buea, au cours desquels les prisonniers insurgés ont utilisé la même procédure, en refusant obstinément tout dialogue avec les autorités administratives et pénitentiaires et en choisissant de saccager et de brûler les différentes installations de la prison, les forces de l'ordre qui ont été déployées pour rétablir le calme et l'ordre ont pu, selon les autorités, limiter les dégâts.

Selon René Emmanuel Sadi, "la mutinerie orchestrée dans cet établissement pénitentiaire, comme vous le savez, n'a enregistré aucune perte en vies humaines. Entre-temps, deux éléments des forces de sécurité ont été blessés et 43 détenus parmi les insurgés ont été blessés, dont 20 ont été immédiatement soignés à l'infirmerie de la prison, et un autre détenu s'est précipité dans un hôpital voisin de la ville de Buea pour recevoir des soins médicaux. Au moment où nous parlons, l'état de santé de tous les blessés s'est considérablement amélioré, tandis que les procédures habituelles engagées contre les 20 insurgés identifiés comme leaders ont également été fermées."

 

Otric N. 

 

Published in Défense
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Depuis mardi 06 août 2019, le vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ne se trouve plus au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed). De sources concordantes, il est actuellement détenu à la prison de Kondengui. Arrivé dans cet établissement pénitencier, Mamadou Mota a parlé de ce qu’il a vécu au Sed.

 

« À travers vos mots, je comprends que vous êtes nombreux à avoir été inquiets de mon état de santé suite aux tortures que j’ai subies. Vos visages tristes en disent long. Bien que cela me fasse énormément plaisir de savoir que vous êtes nombreux à me porter dans vos cœurs ainsi que notre combat, je voudrais plutôt vous demander de vous inquiéter plutôt de l’avenir de notre pays », sont des déclarations du 1er vice-président du Mrc.

« Le Cameroun est aujourd’hui fissuré de part et d’autres et dans l’abîme du fait d’un groupuscule d’individus qui se croient plus citoyens de ce pays que les autres et pensent détenir sur nous le droit de vie et de mort », a dit Mamadou Mota qui s'est interrogé sur l'avenir du Cameroun.

Lire aussi : Mutinerie de Kondengui : Récit sur le rôle de Mamadou Mota dans le mouvement d'humeur

Le vice-président du MRC a indiqué être toujours attaché à son parti, à son combat et à Maurice Kamto dont il aimerait avoir des nouvelles. 

 

Innocent D H

 

Published in Parti politiques

L’archevêque métropolitain de Yaoundé devait dire une messe pour réconforter les prisonniers au lendemain de la mutinerie. Le Prélat a reçu in extremis une fin de non recevoir. Il a finalement opté de faire une messe dans une paroisse sis dans le même quartier.

 

Mgr Jean Mbarga n’a finalement pas rendu visite aux prisonniers de Kondengui dimanche dernier. C'était pourtant l'un des points saillants de son programme.  il faut dire que le berger n’a pas délivré son message. Pour cause, la tension et l’incompréhension qui persistent toujours à Kondengui depuis la récente mutinerie et les déportations qui ont eu lieu dans ce milieu carcéral.

 

Pourquoi la messe a été annulée ?

 

Il a été demandé à l’archevêque de Yaoundé de surseoir à cette « prière » pour le bien de tous.  L'homme de Dieu avait voulu faire d’une pierre deux coups. Primo, l’escale au pénitencier pour réconforter les occupants et secundo, une messe pontificale à la paroisse notre dame du Mont Carmel.

 

Des dispositions au départ ont été prises à cet effet. Mais avec le dernier incident, il devenait difficile pour le régisseur, ses éléments et les forces de maintien de l’ordre d’accompagner Mgr Jean Mbarga dans cet exercice.

 

Après des négociations au sommet de l’establishment,  finalement il a été décidé que la messe ne se tienne plus. Ce qui a sûrement heurté le patron de l’église catholique dans la région du centre. A son arrivée au Mont Carmel, le prélat avait affiché un visage serré malgré l’accueil chaleureux que lui ont réservé les ouailles.

 

L’Abbé François Bikoula, le maître des lieux ayant pavoisé l’espace pour l’accueil du prince de l’Eglise catholique. Dans son adresse, Mgr Jean Mbarga « peuple de Dieu » prêchera le vivre ensemble.

 

Mgr Jean Mbarga bien que n'ayant pas dit la messe dans le pénitencier, a demandé à l’assistance de « prier » pour les voisins. Un message qui sonne au moment où la reconstruction de la prison centrale suite aux dégâts de la mutinerie  est en cours. Pas moyens donc d’entrer et personne d’ailleurs pour le confirmer. La clôture est en train d’être renforcée, « On nous a demandé d’augmenter la taille », a soufflé un manœuvre. Un autre souligne: « nous devons le faire le plus tôt et le plus rapidement possible parce qu’on ne sait jamais ». 

 

 En attendant la livraison des travaux dont le modèle de passation du marché aurait été le gré à gré, l’on reste concentré sur l’ambiance tout autour de ces pénitenciers pour le cas échéant grappiller quelques éléments devant permettre d'alimenter les débats. 

 

Innocent D H

 

Published in Société

Après les troubles au sein de la prison centrale de Kondengui du lundi 22 juillet dernier, plusieurs personnalités gardées à vue ont connu des sorts divers. Parmi ces personnalités dont il a été difficile de retrouver les traces figurent George Gilbert Baongla, le président du Parti Républicain.

 

Des informations tenues de bonnes sources nous ont confirmé que George Gilbert Baongla est incarcéré dans l’une des cellules de la prison secondaire de la Gendarmerie Nationale. Son état de santé s’est un tout petit peu amélioré ces derniers jours mais ce n’est pas la grande forme, après quelques brimades de la part des hommes en tenu qui ont procédé à son exfiltration de la prison centrale de Kondengui dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier. Comme la plupart des détenus exfiltrés de la prison principale de Kondengui, il est difficile de lui rendre visite.

 

Baongla a servi de médiateur entre ambazoniens et l’administration pénitentiaire au cours de la crise…

 

D’après le témoignage fait par Mamadou Mota et rapporté par ses avocats lors de la conférence de presse donnée par le MRC ce lundi 29 juillet, George Gilbert Baongla a joué un rôle prépondérant dans l’apaisement des contestataires anglophones. En effet, lorsque les prisonniers de la crise anglophone protestaient dans la cour principale de la prison, ils ont sollicité la médiation de Mamadou Mota qui s’est finalement rapproché d’eux pour interpréter leurs griefs à l’endroit de l’administration pénitentiaire.

 

A ce moment précis, George Gilbert Baongla, prenant les responsabilités du leader, entré dans la foule et s’est mis à crier à l’endroit des ambazoniens « PEACE PEACE PEACE », invitant à haute voix les uns et les autres à revenir à la paix.

 

Dans la foulée, il va même être bousculé et va perdre ses lunettes. Malgré sa vue diminuée, il ne va cesser de faire ce qui était alors en son pouvoir pour ramener l’accalmie au sein du pénitencier. Et il avait presque réussi quand l’ordre a été donné (on ne sait par qui) pour ouvrir les portes des quartiers du Kossovo. C’est à ce moment que tout deviendra incontrôlable. Les témoignages de Mamadou Mota précisent d’ailleurs qu’au milieu de la nuit quand lui, le vice président du MRC, est enlevé il reconnait George Gilbert Baongla dans la cour presque dans la même situation que lui. Sauf qu’il ne saura pas après le sort qui lui sera réservé.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Société

C’est au cours d’une conférence de presse donné au siège du parti à Yaoundé que les avocats du MRC ont rapporté le témoignage du premier Vice – président Mamadou Mota sur sa participation à la mutinerie qui a secoué la prison centrale de Kondengui lundi 22 juillet.

 

D’après ce témoignage, Mamadou Mota est incarcéré au quartier 3 de la prison centrale. Depuis le balcon de son local, il a une vue sur la cour intérieure de la prison. C’est depuis cette position qu’il observait dès les premières heures de la matinée le mouvement d’humeur initié par les prisonniers arrêtés dans le cadre des crises dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Comme la plupart des prisonniers, il se disait que c’est un mouvement passager et qui sera rapidement maîtrisé par les gardiens de prison. Ce qui ne sera pas le cas.

 

Quelques temps plus tard, les grévistes ambazoniens envoient une délégation à la rencontre de Mamadou Mota. En fait, ils ont besoin d’un traducteur fiable pour transmettre leurs doléances aux geôliers présents qui visiblement ne comprenaient mot de la langue de Shakespeare. Les prisonniers ambazoniens savent très bien que Mamadou Mota est parfaitement bilingue. De plus, il a toujours fait preuve d’esprit pacifique, c’est la raison il semblait être la personne indiquée pour faire la médiation entre les grévistes et les administrateurs de la prison. Bref, les ambazoniens font donc appelle au premier Vice – président.

 

Mamadou Mota, dans un premier temps va refuser de s’approcher des ambazoniens. En effet, dans leur mouvement de revendication, ils avaient déchiré des sacs plastiques aux couleurs de l’ambazonie. Morceau de plastique qu’ils brandissaient en même temps qu’ils chantaient l’hymne de leur Etat. La raison du refus de Mota est simple. Il leur dit clairement que lui, vice – président du MRC et respectant les institutions de la république, il ne peut rien faire pour eux s’ils ont en main ce drapeau. Les ambazoniens vont se résoudre à abandonner ces sacs plastiques. Et pour davantage marquer son attachement à la république du Cameroun, il va rentrer dans son « mandat » se changer pour arborer un maillot des lions indomptables et un survêtement aux couleurs de l’équipe nationale. Les ambazoniens, dénués de leur drapeau, et Mota aux couleurs du Cameroun, il va descendre et sortir de son quartier pour aller à la rencontre des contestataires pour leur servir d’interprète. Seulement, lorsqu’il descend, les prisonniers ambazoniens vont le porter comme en triomphe. Et comme on va le voir sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux, il va se contenter de traduire en français ce que les ambazoniens disent.

 

Quelques minutes plus tard, ses services de traducteur seront également sollicités par le régisseur de la prison dans la médiation infructueuse qu’il engage dans le cours de la journée. Une fois ce qu’il avait à faire terminé, Mamadou Mota va regagner son « mandat ». Et c’est là qu’on viendra le soustraire pour l’exfiltré dans les tours de trois heures du matin. La suite, ce sont des actes de tortures sur sa personne. Au finish, Mamadou Mota est injustement mis en isolement par la gendarmerie, et pourtant il officiait comme médiateur.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Société

L’état de santé du premier vice – président du MRC est très précaire, voir inquiétante. Mamadou Mota Yacouba est incarcéré dans les cellules du SED (Secrétariat d’Etat à la défense). Il y est dans une cellule d’isolement. A coté de Mamadou Mota, le MRC est toujours sans nouvelle de 23 de ses militants exfiltrés le même soir du 22 au 23 juillet 2019.

 

La vice présidente du parti et patronne par intérim du directoire a adressé une mise en garde à Paul Biya et à tout son gouvernement si par inadvertance un malheur survenait à l’endroit de son premier vice président ou de l’u de ses 23 militants portés disparus. Ce d’autant plus que selon la vice présidente Tiriane NOAH «  des rumeurs persistantes font état de plusieurs morts à la suite de l’intervention des forces de l’ordre et de défense au cours des mutineries à Yaoundé et à Douala ».

 

Tiriane Noah interpelle la communauté internationale qui va à l’encontre de ce qu’il prônait lui – même dans ses tweets d’avant la fête nationale du 20 Mai. Le Chef de l’Etat qui appelait au pardon, à la miséricorde nationale semble ne plus se souvenir des messages de ses tweets. « le monde doit comprendre que le régime de Yaoundé est tombé dans une attitude féroce qui fait de tout citoyen et de toute organisation qui réclame le respect de ses droits politiques et civiques, un authentique ennemi du régime. Malgré ce système de terreur d’Etat imposé au peuple camerounais, particulièrement aux populations du Nord Ouest et du Sud Ouest, et aux militants et sympathisants du MRC, nous invitons nos militants à rester debout et déterminé dans notre lutte pacifique pour le changement dans notre pays », dixit Tiriane NOAH.

 

Dans la foulée, la 2e vice présidente du parti de Maurice Kamto, Tiriane Noah va rappeler que cela va faire sept mois que les membres influent du parti et le président Maurice Communautaire sont dans les geôles des prisons de Kondengui. En plus de ces prisonniers, constitués de la classe dirigeante, il y a encore pas moins de 150 militants du MRC.

 

La vice présidente, pose comme préalable : l’accès aux soins appropriés par son médecin et dans les meilleurs délais pour éviter le pire. Aussi, le parti rappelle que c’est une exigence légale de permettre que les prisonniers reçoivent des visites. Choses auxquelles Mamadou Mota n’a pas droit jusqu’à cet instant.

 

Stéphane Nzesseu

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01