Le bureau de coordination des opérations d’Election’s Cameroon dans la commune de Misaje est parti en fumée dans la nuit du mardi 07 janvier 2020. Plusieurs sources confirment qu’il s’agit d’une attaque des milices ambazoniennes.
C’est très tard dans la nuit que les flammes ont été remarquées par les riverains. Mais personnes ne pouvait véritablement voler au secours du bureau d’Election’s Cameroon qui partait ainsi en fumée. Les ambas boys qui revendiquent cette opération disent qu’il s’agit là du début d’une série d’actions visant tout simplement à empêcher le déroulement des élections municipales et législatives dans la région. En attendant de savoir avec précision le bilan des pertes, il faut craindre la disparition d’une certaine quantité de matériel électoral et surtout des cartes de votes qui n’avaient pas encore été récupérées par les propriétaires. Mais quel que soit les données qui pourraient s’être consumées, le système informatisé d’Elecam peut tout remettre à jour pour le grand bien des électeurs. Les données du bureau d’Elecam de la division de Misaje seront certainement reconstituées.
Il ne reste plus qu’un mois pour que les citoyens camerounais accomplissent leur droit de vote en allant choisir les hommes et femmes qui vont les représenter dans différentes instances du pouvoir politique. Un acte citoyen que tente d’empêcher de diverses manières, les milices sécessionnistes engagées dans la crise anglophone. Ils annoncent d’ailleurs cinq jours de villes mortes dans toutes les deux régions, soit du 07 au 12 février 2020. Compris donc le jour des élections. Pour eux, ils se préparent à cinq jours de combats, cinq jours d’affrontements avec qui que ce soit qui tenterait d’une manière ou d’une autre de défier leur autorité, leur décision.
Le Donga Mantung dans la région du Nord-Ouest fait partie de ces principales localités où les combats entre milices ambazoniennes et forces de défense sont les plus rudes. Du fait de l’extrême insécurité dans la localité, on a assisté à la démission de plusieurs élus du SDF de leurs candidatures pour les prochaines échéances électorales. Aussi, d’après des informations vérifiées, de nombreux camions pleins de gendarmes camerounais sont entrés dans les villes de la région du Sud-Ouest dans la journée d’hier mardi. On parle de près de 350 gendarmes. Ils ont principalement la responsabilité de sécuriser la contrée pour permettre aux citoyens d’accomplir librement leur droit de vote, le 09 février prochain.
Stéphane NZESSEU