Lors du grand sommet extraordinaire de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, il milite pour une révision des accords avec les anciennes puissances coloniales.
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est un grand panafricaniste. Certains médias africains qui font de cette idéologie leur ligne éditoriale mettent toujours le président de la République de Guinée équatoriale au premier plan. Pendant le sommet extraordinaire de la Cemac à Yaoundé il ne passe pas par quatre chemins pour cracher son venin et son aversion face à l’impérialisme.
« Nous avons une zone très riche et aujourd'hui nous connaissons beaucoup de difficultés sur le plan des transferts, qui freinent le développement de la sous-région. C'est pour cela que nous devons travailler sur la révision des accords. Nous devons travailler pour renouveler les vieux accords, avoir une réglementation qui puisse nous permettre de travailler avec beaucoup plus de dynamisme. Et surtout que nous sommes souverains et indépendants », explique le chef de l’Etat équato-guinéen.
Dans cette perspective, il lance un vibrant appel à ses pairs de la sous-région pour une véritable indépendance. « Nous ne devons donc pas toujours être attachés aux anciennes puissances coloniales. C'est pour cela que nous voulons renforcer notre coopération sous-régionale et avoir une monnaie très forte, avec les accords qui nous permettent de travailler sans les ordres des anciennes puissances qui veulent nous contrôler ».
« Vous savez que nous sommes contrôlés par ces puissances, surtout la France qui est notre partenaire. Il est temps d'échapper à ce contrôle, parce que nous sommes déjà une sous-région avec assez de moyens pour dynamiser notre développement. Ces échanges, surtout avec le représentant français aux travaux, ont été francs et permettront de libérer les pays de la Cemac. Avec mon frère, le président Paul Biya, j'ai eu d'importants échanges et nous sommes en contact permanent », poursuit celui-ci.
Dans le même registre de l’intégration sous-régionale, il vante la coopération entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. « Le Cameroun et la Guinée équatoriale sont des pays frères, surtout en ce moment où nous connaissons beaucoup de problèmes. C'est-à-dire l'instabilité, l'insécurité. Certains agents veulent nous créer des problèmes. C'est pour cela que nous devons renforcer notre sécurité frontalière », précise Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Pour finir, il fait des confidences, « J'en ai parlé avec le président Paul Biya. Je l'ai également remercié pour la décision de protéger la frontière. Vous savez qu'on a connu l'infiltration de certains rebelles. Nous devons donc renforcer cela. Il y a des gens qui ne veulent pas de la stabilité de l'Afrique. Il y aussi certains éléments de chez nous qui travaillent en collaboration avec ces ennemis. Il nous faut être vigilant ».