Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés indique que 22 attaques ont eu lieu dans le seul district Nord de Mozogo, dans la région de l’Extrême-Nord.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) vient de rendre public les données relatives aux attaques de la secte Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. Il en est que pour la seule période allant du 1er janvier 2020 au 2 août 2020, Boko Haram a commis 87 attaques. Et le district de Mozogo enregistre 22.
La récente attaque de Boko Haram a été perpétrée dans la localité de Ngwetchewe. Il s’est agi d’un attentat kamikaze qui s’est produit aux premières heures de la journée du 2 août 2020. Le bilan de cet attentat fait état de 19 personnes décédées parmi lesquelles 2 kamikazes et une quinzaine de blessés. Le Hcr rapporte que l’attentat de Ngwetchewe a poussé certains réfugiés à déserter la localité pour aller trouver refuge ailleurs. «Quelque 1500 personnes, dont des habitants terrifiés du site d’accueil, ont fui vers la ville voisine de Mozogo en quête de sécurité», fait savoir le Hcr dans un communiqué publié le mardi 4 août 2020.
Protéger les coins d’eau et installations sanitaires
Inquiet de la situation générale des populations de l’Extrême-Nord victime des attaques de Boko Haram, le Hcr préconise qu’une attention particulière soit de mise pour entre autres les installations sanitaires. «Les communautés locales de cette région défavorisée sont souvent les premières à répondre aux besoins des personnes qui fuient l’insécurité et la violence croissantes dans la région qui couvre le lac Tchad et le nord-est du Nigéria. Elles sont parfois apparentées et partagent avec elles le peu de ressources dont elles disposent. Dans un contexte d’insécurité croissante, le Hcr prévoit qu’une protection communautaire renforcée, des abris, de l’eau et des installations sanitaires seront nécessaires alors que le pays lutte contre la pandémie de Covid-19», a écrit l’agence dans son communiqué.
Respect du caractère civil
Notant que l’attentat de Ngwetchewe a été commis par deux kamikazes à l’aide “d’un engin explosif, peut-être une grenade”, au moment où des déplacés internes“dormaient” dans des installations de fortune, le HCR rappelle qu’il est primordial de respecter le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés. De ce fait, il «appelle tous les acteurs à respecter le caractère civil et humanitaire des camps de déplacés internes, et à répondre rapidement aux besoins urgents des personnes qui ont fui la violence et subi de multiples déplacements».
Liliane N.
Le Conseil supérieur de la magistrature se réunira plutôt le 10 août prochain.
Le communiqué signé par Ferdinand Ngoh Ngoh le Ministre d’Etat, Secrétaire général à la Présidence de la République ne donne pas les raisons du report de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature, prévue initialement pour le 6 août 2020. Le document informe juste que ladite réunion aura plutôt lieu le 10 août prochain.
Il convient de noter que cette réunion du Conseil supérieur de la magistrature reste très attendue. Elle est importante dans ce sens qu’elle devrait permettre un nouveau déploiement au sein de la magistrature avec des magistrats sanctionnés et d'autres promus. En parlant des magistrats sanctionnés par exemple, on se rappelle que le 27 juillet 2020, Paul Biya le Président de la République a décidé de révoquer le dénommé Chi Valentine Bumah du corps de la magistrature au motif, d’abandon de poste. Le Conseil supérieur de la magistrature aura donc à actualiser certainement ses données.
Ce sera aussi sans nul doute l’occasion pour les nouveaux promus de se familiariser avec l’institution. A titre de rappel, le 15 juin dernier, Paul Biya a nommé comme membre de ce Conseil, l’Honorable Ngo Issi Rolande Adèle Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale. Le magistrat Abel Minko Minko a été porté par le Chef de l’Etat à occuper le poste de Secrétaire permanent, en remplacement de Foumane Akame décédé en janvier 2019.
Liliane N.
Adèle Mballa la Directrice centrale en charge du suivi éditorial de la Crtv affirme, que le sujet de la succession de gré à gré qui se préparerait au sommet de l’Etat, n’est que l’œuvre des personnes éprises de manipulation.
La succession de gré à gré au sommet de l’Etat, pour Adèle Mballa, ce n’est que de la pure distraction. La Directrice centrale en charge du suivi éditorial de la Crtv dans son éditorial du 3 août 2020, indique que le but de cette idée servie à longueur de journée aux camerounais, est de semer la confusion dans leurs esprits.
«De la distraction et de la confusion. Des manipulations en passe de devenir le sport médiatique national. Des experts communicants fabriquant du prêt à penser… Ils prospèrent en cette saison. Des bonimenteurs qui enflamment l’Internet et les plateaux de télévision à longueur de journée. Ils diffusent ainsi le poison mental, créent des écrans de fumée pour aveugler l’opinion et détourner l’attention du peuple des urgences du moment vers leur lubie et leurs ambitions personnelles», a déclaré la journaliste dans son éditorial.
Coronavirus
Adèle Mballa remarque que ces personnes qui souhaitent occuper les camerounais avec cette affaire de succession de gré à gré, n’ont jusqu’ici, aucune solution concrète à proposer pour lutter efficacement contre la pandémie du Coronavirus à laquelle le pays fait face depuis le mois de mars 2020. La journaliste indexe des partis politiques de l’opposition, qu’elle qualifie de fantôme.
«Pendant que la pandémie du Covid et que les nations du monde sont arc-boutées comme le Cameroun, à rechercher des solutions de survie, pendant que l’économie nationale menace de s’effondrer, que le patronat et le gouvernement s’échinent à éviter la catastrophe annoncée, un silence assourdissant hante les QG de ces partis d’opposition fantômes. Aucune proposition constructive, aucune lumière. Mais de ce magma ténébreux, émanent des éructations qui embrassent la médiasphère et embarrassent la nation tout entière (…) Des élucubrations qui jettent un doute déstabilisateur sur les politiques publiques et l’activité gouvernementale», a-t-elle déclaré.
Gestion de la crise sanitaire
Adèle Mballa fait remarquer dans son éditorial, que les camerounais se réjouissent plutôt de la gestion de la crise sanitaire qui a aussi frappé le pays. Elle affirme que sortir une idée comme celle de la succession de gré à gré dans un pareil contexte, relève d’une envie de détournement de l’attention des camerounais sur ce qui est important.
«Le peuple salue la maestria avec laquelle le Président de la République gère cette grave pandémie internationale, relayé par le Premier Ministre, Chef du gouvernement et par les ministres concernés, dont le ministre de la Santé Publique, en pointe de l’assaut, il émane de ces ténèbres, des gargarismes pour détourner l’attention nationale vers de prétendus détournements, diffamation et calomnie, nés des esprits embrumés par la cupidité», a déclaré la journaliste, qui a par ailleurs dénoncé «des inventions toxiques et virales qui annoncent un pseudo succession de gré à gré à la tête de l’Etat. Un néologisme sorti tout droit de l’ignorance atavique de ces soi-disant hommes d’Etat. Distraction et opium créés pour endormir le peuple et nous détourner des urgences de l’heure».
Liliane N.
Jean De Dieu Momo le Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice pense qu’une élection présidentielle à deux tours au Cameroun, n’est l’idée que des opposants, qui après leur échec chercheront par la suite à s’en prendre au vainqueur.
La position de Jean De Dieu Momo le Ministre délégué (Mindel) auprès du Ministre de la Justice Garde des sceaux est claire au sujet d’une élection présidentielle à 2 tours au Cameroun. Le Mindel n’est pas favorable à cette idée. Il voit en elle une espèce de ruse politique d’opposants qui une fois sortis perdants au premier tour, auront comme option, s’en prendre au vainqueur. Dans sa sortie du lundi 3 août 2020, Jean De Dieu Momo affirme qu’il est question pour les opposants malheureux qui ayant refusé au premier tour de former une coalition, une fois les résultats des urnes les donnant perdant, voudront s’unir pour s’attaquer à celui dont le peuple a donné son vote.
«Clarifions notre position au sujet de la demande de modification du code électoral: La revendication subreptice au cœur de cette demande est l’exigence d’un deuxième tour à l’élection présidentielle. Pour ma part, c’est est une ruse politique consistant à l’union des perdants du premier tour contre le vainqueur ayant obtenu le suffrage du peuple. Au premier tour chacun se prenant pour le Messie refuse la candidature unique et après la défaite, trouve malin de tous s’unir contre le vainqueur. Vous pensez tromper qui? Ceci est anti démocratique et anticonstitutionnel. N’induisez plus le peuple en erreur en lui vendant des illusions. Démontrez-moi le contraire de ce que je dis là», écrit le Ministre Jean De Dieu Momo.
Réactions
Cette sortie du Mindel a reçu un accueil mitigé sur la toile de la part des internautes. S’il y en a qui trouvent que le Ministre Jean De Dieu Momo passe une énième fois à côté de la plaque, d’aucuns saluent plutôt son analyse et la trouve pertinente. C’est le cas du sociologue Bertrand Magloire Ndongmo.
«Je me prononce rarement sur les questions politiques mais là je trouve que c'est excellent comme analyse. On ne peut pas refuser l'union dans l'opposition et soutenir le second tour qui vise l'union contre le premier vainqueur! Ce n'est pas cohérent ! », a-t-il écrit.
Liliane N.
Le cargo militaire C130 est sorti de piste dans l’après-midi du dimanche 2 août 2020.
Selon nos informateurs, il y a eu plus de peur que de mal, hier à Maroua. Autour de 17 heures l’avion militaire C130 appartenant à la base aérienne de Douala, a fait une sortie de piste à l'aéroport de Maroua - Salak, dans la région de l'Extrême -Nord. Le bilan qui fait état de plusieurs dégâts matériels, ne déplore aucune perte en vies humaines. Les secours militaires sont vite arrivés. Et cela a permis de rassurer. L’appareil avait à son bord, plusieurs dizaines de personnes, civils et militaires.
L’incident, apprend-on, a été causé par la forte pluie qui s’est abattue hier dimanche dans la ville de Maroua. Et d’après nos sources, l'avion cargo C130 était à l'aéroport de Maroua - Salak, pour la relève de la 1ère vague des éléments de la marine camerounaise. Une opération qui rentre dans le cadre des opérations de la Force mixte multinationale en guerre contre la secte terroriste Boko Haram.
Il faut noter que le cargo qui assure la liaison entre les différents théâtres d’opérations militaires (Nord-ouest, Sud-ouest et Extrême nord) est « sérieusement endommagé », apprend-on d’une source ayant vécu le crash. L’aéronef ne peut plus être utile et serviable dans les semaines, voire les mois à venir. C’est quand même cet appareil qui approvisionne les troupes sur les deux fronts de guerres où sont engagées les Forces de défense et de sécurité du Cameroun.
Liliane N.
Une très importante réunion s’est tenue en fin de semaine à Douala. Autour de la table, toutes les deux parties belligérantes dans le conflit qui paralyse l’Eglise Evangélique du Cameroun depuis 2017. Après plus de cinq heures de discussions houleuses, on tend progressivement vers une porte de sortie.
Les résolutions fortes issues de cette concertation conduite par le patriarche et ancien Président de l’EEC, le Pasteur NJIKE, sont forts évocateurs de la bonne direction que prend la réconciliation entre les deux factions qui se font face en ce moment au sein de l’église du Seigneur. Il faut dire que cette rencontre c’est la deuxième qui se tient en l’espace de quelques semaines. Après la première qui s’était tenue au sein des installations de l’Eglise à Doungué. Mais à cette première initiative, on avait noté l’absence des grandes figures du camp aligné derrière le Pasteur Prison Mongole. Mais pour cette deuxième initiative, tous étaient bel et bien présent.
Au sorti de cette concertation, les prélats ont décidé de la tenue d’une série de concertations sectorielles, question d’impliquer le maximum de membre de la communauté. Question pour les uns et les autres de se laisser aller à cette catharsis qui aura pour objectif d’épurer les douleurs voire les rancœurs qui ont été nourries durant ces dernières années d’intrigues et de divisions. Il est donc annoncé
Comme on peut le constater, le calendrier est constitué tel qu’en principe, tout devrait être terminé d’ici le mois de décembre 2020. C’est d’ailleurs le vœux émis par le Rev NJIKE Charles Emmanuel. C’est aussi un important moment de prière pour l’église car le ministère de la réconciliation, qui est le ministère par excellence du Christ est de toujours combattu par celui qui est réputé être le diviseur et le destructeur, le diable, le satan. Il est donc question que par l’intercession, les fidèles de l’EEC fassent perdre la face à la haine et à la division, mais que l’amour et la paix gagnent.
Stéphane NZESSEU
Il se nomme Nyebe Edoa, il connaît très bien les paroisses de l’Archidiocèse de Yaoundé pour les avoir fréquentés durant des années. A l’heure où la société enlève la poutre dans l’œil de Finex voyage, ce fidèle catholique pointe la paille dans l’œil de l’église, et dénonce les toilettes payantes dans les paroisses.
Son adresse va à l’endroit de Monseigneur Jean MBARGA, le patron de l’Archidiocèse de Yaoundé. Et d’entrée il fait savoir à l’Archevêque qu’il sait très bien de quoi il parle « Étant un fidèle de l’archidiocèse de Yaoundé, et ayant occupé des postes de responsabilité dans ma communauté paroissiale, je vous parle d’expérience. Que Votre Excellence me pardonne ; il ne s’agit pas d’une diffamation, encore moins d’un règlement de compte de ma part, mais davantage d’une dénonciation d’une pratique honteuse qui n’aurait jamais dû exister chez nous, mais, qui tend à se propager, au point d’en devenir une norme. » Comme pour davantage le démontrer, le fidèle cite les paroisses où ces pratiques ont cours. « Monseigneur le sait certainement, car même la Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé n’est pas exempte, ainsi que d’autres haut-lieux de l’Église Catholique ici à Yaoundé : la Basilique mineure Marie Reine des Apôtres de Mvolyé et le Sanctuaire Sacré-Cœur de Mokolo, font payer aux fidèles, une « taxe » incongrue pour l’accès à leurs toilettes. Dans plusieurs paroisses locales et durant des années, voire récemment, j’ai dû payer malgré moi avant d’accéder aux toilettes paroissiales, même là où je m’acquitte régulièrement de mes devoirs de chrétiens. Je vous fais grâce de l’embarras, quand on est démuni. »
Cette situation est vraiment une honte pour l’église qui se veut caritative. Mais qui montre par cet acte qu’elle est elle aussi capitaliste. « Rendez-vous compte Monseigneur, que beaucoup de vos ouailles quittent leurs maisons malgré les intempéries, afin de se rendre à pied dans leurs paroisses respectives pour diverses raisons, sans aucun sou en poche. Parfois celles-ci sont peinées de ne pouvoir donner aucune offrande au Seigneur, si ce n’est l’offrande de leurs misères. Alors, si quelqu’un dans ces circonstances désire se rendre aux toilettes, lui imposer préalablement de payer la somme de 100 F. CFA comme c’est le cas actuellement dans certaines paroisses, il me semble que c’est un cruel manque de charité ; un contre-témoignage à l’Évangile de Jésus Christ, dont vous êtes le dépositaire vivant. »
« La racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent (1 Timothée 6, 10). » Et visiblement, l’église semble embourbée. « Il y’a de cela quelques années, le Vicaire du Christ François dénonçait non sans peine cette cupidité au sein de l’Église, durant l’une de ses traditionnelles exhortations dominicales, avant la prière de l’Angélus, par ces mots qui conservent encore toute leur actualité et leur acuité : « Dans certaines régions du monde, l’Église se comporte en entreprise ». La raison d’être d’une entreprise, c’est de faire du bénéfice. Il ne doit pas en être ainsi de notre Mère l’Église, dont l’Amour est à proprement parler, sa pierre angulaire. L’Église ne sera jamais une entreprise ; c’est la maison par excellence de tous les pauvres. » Vivement que l’église ôte la paille dans son œil.
Stéphane NZESSEU
L’ancien Secrétaire Général à la présidence de la République et élite du grand Nord, du fond de sa cellule a décidé d’accorder son pardon à tous ceux qui lui ont causé du tort. Dont le Chef de l’Etat qui a décidé de son incarcération à la prison du SED.
Incarcéré dans les geôles du SED depuis le 16 avril 2012, celui que tout le monde considérait comme le faiseur de rois au sein de l’administration camerounaise a été abattu en plein vol par son « créateur ». Une privation de liberté qu’il a considérée en 2017 (à la faveur d’une sortie épistolaire) comme « le prix fort » de son conseil donné à son patron de ne pas se représenter à la tête de l’Etat. Alors que le Cameroun est comme dans un virage irréversible de transition politique déjà amorcé, MARAFA HAMIDOU YAYA brandit le drapeau blanc et décide d’accorder son pardon.
Dans un courrier rendu public ce jour, rédigé depuis sa cellule au SED le Haut Commis de l’Etat fait savoir « Aujourd'hui, de ma cellule, je vous demande pardon pour les torts que j'aurais pu involontairement vous causer, et je donne mon pardon pour les torts qui m'ont été causés. » Impossible de dire a priori s’il s’agit d’une simple formule de piété à la faveur de cette célébration de la fête de l’Aïd, ou alors d’une déclaration sincère. Auquel cas, on pourrait raisonnablement intégré tous ceux qui à un moment ou à in autre lui ont causé du tort. Dont le Chef de l’Etat Paul BIYA.
Toutefois, il faut rappeler que le contexte de cette lettre, c’est également le sentiment généralisé de haine tribale qui fait de plus en plus son nid au cœur de la société camerounaise. Et dans ce sens, MARAFA HAMIDOU YAYA précise « notre pays est divisé, c'est peu de le dire. Mais la réconciliation est possible. L'avènement d'une société fondée sur la confiance et la justice est possible. Il est possible si chacun, à sa mesure, choisit dès aujourd'hui de passer outre les différences pour traiter ses prochains en frère et en sœur. De ne pas voir dans les différences de tout ordre -linguistique, tribal, politique- une raison d'attenter à la dignité et à l'égalité de tous. » Là-dessus, on peut se rendre compte que des camerounais gravissent chaque jour l’échelle de la haine pour aller jusqu’à souhaiter l’assassinat d’autres camerounais en raison de leur appartenance tribale. Et de ce côté aussi, MARAFA invite au pardon « Le pardon qu'on demande, le pardon qu'on accorde. Le pardon qui pacifie la discorde au sein des familles, entre les amis, entre les enfants d'une même nation. » Vivement que ce discours touche également le Chef de l’Etat pour qu’il pose des actes forts de pardon, pour la réconciliation nationale.
Stéphane NZESSEU
Depuis quelques semaines, Galax Etoga et Beti Assomo renforce les mesures de dissuasions à l'égard des personnels de leurs différents corps quant à la publication de leurs informations personnelles sur les réseaux sociaux.
Il nous souvient cette image devenue virale de ce gendarme camerounais qui était présenté sur la toile comme étant un gendarme de la République en journée et ambaboys dans la nuit. En effet, il n'en était rien. Il s'agissait juste d'une manipulation des données photos de ce jeune gendarme pour déstabiliser sa personne mais davantage entamer l'esprit des troupes qui croiraient alors que des ambaboys seraient infiltrés dans leurs rangs.
Sur Facebook, il n'est pas rare de voir certains soldats qui se prennent en photo en uniforme, en armes ou alors dans des postures opérationnelles qui trahissent parfois les positions et partant les déploiements opérationnels de forces de défense camerounaise. Ou encore, certains militaires qui se permettent de filmer leurs camarades en tenue ou en situation opérationnelle. Des comportements qui rompent avec l'idée de grande muette qu'on se fait de l'armée et exposé l'armée à des ennemis.
C'est donc ces comportements que le ministre délégué à la présidence de la République en charge de la défense et son collègue de la gendarmerie nationale travaillent à corriger depuis quelques semaines. Au cours du mois de juin dernier, Galax Etoga a signé une note confidentielle interdisant aux gendarmes d'avoir par devers eux des téléphones permettant la connexion sur les réseaux sociaux. Le 15 juillet dernier le ministre Joseph Beti Assomo a lui aussi fait savoir aux hommes et femmes de l'armée que des sanctions seront infligées à tous ceux qui ne se plieront pas aux obligations des personnels de la défense et précisément l'interdiction de publier sur les réseaux sociaux les informations en rapport avec l'armée. Qu'il s'agisse des hommes ou même des documents qui ont souvent fuités sur la toile. Désormais, l'armée est en guerre contre la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par les militaires.
Il est vrai que les forces armées camerounaises doivent utiliser les moyens de leurs temps. Mais il est question de savoir toute proportion gardée, respecter l'éthique et la déontologie des armées chaque fois qu'ils sont en contact avec les réseaux sociaux. Manifestement, il faut un code d'utilisation des réseaux sociaux par les hommes de troupe. Pour permettre aux personnels des armées de savoir précisément quoi faire et quoi ne pas faire. Mais aussi, leur enseigner comment ne pas tomber dans les pièges de vols d'information sur leurs terminaux dans leur interaction, même privée, avec la toile.
Stephane NZESSEU
Tibor Nagy le Sous-secrétaire d'Etat américain en charge des Affaires africaines pense qu’il faut absolument que le gouvernement intègre les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dans la gestion de leurs affaires, pour que le plan de reconstruction de ces régions anglophones réussisse.
Face au congrès américain, Tibor Nagy a déclaré que, pour qu’un projet en rapport avec les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso) marche, il faut absolument que le gouvernement accepte d’intégrer les populations dans la gestion des affaires de leur zone d’habitation. Le Sous-secrétaire d’Etat américain en charge des Affaires africaines pense même que le Plan de reconstruction de ces deux régions anglophones ne peut pas réussir.
«Le gouvernement camerounais parle d'un Programme de reconstruction pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, mais malheureusement il n'y a pas de possibilité de le mettre en oeuvre. Et puis, le gouvernement camerounais semble oublier que le désir numéro un des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c'est d'avoir leur mot à dire dans la gestion de leurs propres affaires», a déclaré le diplomate américain au cours de son audition, face au congrès de son pays. Avant de poursuivre «c'est une chose de parler de développement, mais au coeur de celui-ci se trouve le désir profond des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d'avoir un contrôle dans la gestion de leurs propres affaires et tant que le gouvernement du Cameroun ne le comprend pas, tous ces programmes viendront et aucun d'eux n'aura du succès».
A titre de rappel, il faut noter que le Plan de reconstruction et de développement du Noso a été mis en place après les assises du Grand dialogue national. Le budget total arrêté pour son implémentation est de 89,6 milliards de FCFA. Le 13 mai dernier, Paul Tasong le coordonnateur dudit Plan lors de la première réunion du comité de pilotage a indiqué 36 milliards de FCFA vont être mobilisés pour la première année des travaux. Et lesdits travaux vont débuter par les localités pacifiées.
En outre, il convient de préciser que le programme de reconstruction du Noso s’étend sur une période de 10 ans. Les missions prévoient notamment la réhabilitation de 12 000 maisons, 40 ponts, 115 centres de santé, 600 kilomètres de routes, 400 points d’eau, 350 écoles, etc.
Liliane N.