Depuis quelques semaines, Galax Etoga et Beti Assomo renforce les mesures de dissuasions à l'égard des personnels de leurs différents corps quant à la publication de leurs informations personnelles sur les réseaux sociaux.
Il nous souvient cette image devenue virale de ce gendarme camerounais qui était présenté sur la toile comme étant un gendarme de la République en journée et ambaboys dans la nuit. En effet, il n'en était rien. Il s'agissait juste d'une manipulation des données photos de ce jeune gendarme pour déstabiliser sa personne mais davantage entamer l'esprit des troupes qui croiraient alors que des ambaboys seraient infiltrés dans leurs rangs.
Sur Facebook, il n'est pas rare de voir certains soldats qui se prennent en photo en uniforme, en armes ou alors dans des postures opérationnelles qui trahissent parfois les positions et partant les déploiements opérationnels de forces de défense camerounaise. Ou encore, certains militaires qui se permettent de filmer leurs camarades en tenue ou en situation opérationnelle. Des comportements qui rompent avec l'idée de grande muette qu'on se fait de l'armée et exposé l'armée à des ennemis.
C'est donc ces comportements que le ministre délégué à la présidence de la République en charge de la défense et son collègue de la gendarmerie nationale travaillent à corriger depuis quelques semaines. Au cours du mois de juin dernier, Galax Etoga a signé une note confidentielle interdisant aux gendarmes d'avoir par devers eux des téléphones permettant la connexion sur les réseaux sociaux. Le 15 juillet dernier le ministre Joseph Beti Assomo a lui aussi fait savoir aux hommes et femmes de l'armée que des sanctions seront infligées à tous ceux qui ne se plieront pas aux obligations des personnels de la défense et précisément l'interdiction de publier sur les réseaux sociaux les informations en rapport avec l'armée. Qu'il s'agisse des hommes ou même des documents qui ont souvent fuités sur la toile. Désormais, l'armée est en guerre contre la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par les militaires.
Il est vrai que les forces armées camerounaises doivent utiliser les moyens de leurs temps. Mais il est question de savoir toute proportion gardée, respecter l'éthique et la déontologie des armées chaque fois qu'ils sont en contact avec les réseaux sociaux. Manifestement, il faut un code d'utilisation des réseaux sociaux par les hommes de troupe. Pour permettre aux personnels des armées de savoir précisément quoi faire et quoi ne pas faire. Mais aussi, leur enseigner comment ne pas tomber dans les pièges de vols d'information sur leurs terminaux dans leur interaction, même privée, avec la toile.
Stephane NZESSEU