Le 26 novembre dernier, une délégation du Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam) composée d’Alvine Valérie Mbono, Directrice exécutive du Gicam, et de Francis Sanzouango, Directeur de Cabinet du Président, a séjourné au siège de l’entreprise Energy of Cameroon S.A (Eneo) à Douala.
A en croire la Directrice exécutive du Gicam, « cette descente s’inscrivait dans les visites rendu par le groupement aux membres, pour prendre le pouls de leurs activités, pouvoir mieux cerner leur business, car le Gicam défend les intérêts de ses membres, et pour le faire, il faut pouvoir parler en connaissance de cause des activités des membres ».
Occasion pour les responsables d’Eneo de faire le point général du secteur de l’énergie, évoqués les tensions de trésorerie et les challenges opérationnels, l’amélioration de sa relation client et les performances opérationnelles (rendement de distribution, lutte contre la fraude, qualité de service etc., et les opportunités d’affaires qu’offre Eneo Cameroon aux opérateurs économiques nationaux. Le sujet sur la demande industrielle, la planification de la production et des investissements en termes de distribution a également fait l’objet des échanges entre les responsables de Eneo
D'après la déclaration de Éric Mansuy, « Nous recevons une délégation du Gicam parce qu’Eneo est une entreprise centrale dans le fonctionnement de l’économie camerounaise. Nous avons échangé sur les difficultés du secteur, particulièrement les difficultés financières et la contribution qu’Eneo peut apporter aux entreprises du Cameroun ».
Au-delà des rapports qu’entretiennent le Gicam et Eneo au sein du groupement patronal, l’entreprise a engagé un programme d’investissements et de soutien à la croissance industrielle. « Eneo continue de faciliter le raccordement des industries au réseau électrique à travers son guichet unique des clients industriels. De nouveaux sites d’entreprises sont progressivement connectés. Il y’a par exemple 340 MW de puissance industrielle en attente de raccordement au Cameroun, d’ici 2022. C’est un gage de développement pour les années à venir. Eneo et le Gicam doivent travailler sur cet aspect. L’idée est de basculer vers l’usage de l’énergie du fioul, vers l’énergie de l’électricité, une source non polluante », a-t-il ajouté.
Cette évolution positive se situe à un taux d’environ 60% entre novembre 2020 et novembre 2021. Quant aux plaintes liées à la facturation régulièrement déposées par les clients industriels, elles connaissent une baisse de 95 à 98%. Ce taux est de 45 à 90% pour l’installation des compteurs au profit des grands clients industriels. Le partenariat entre Eneo Cameroon et les entreprises s’étend également, à la sous-traitance. 700 entreprises employant plus de 4000 personnes partagent une collaboration avec le fournisseur d’énergie électrique, soit une enveloppe de 40 milliards de FCFA de revenus par an. « Il y’a convergence d’intérêts. Nous avons eu des échanges fructueux. Nous pouvons désormais porter la voix du secteur privé auprès du gouvernement », a conclu la Directrice exécutive du Gicam, au terme de la visite.
Innocent D H
C’est une lieur d’espoir annoncée pour les populations de la partie septentrionale camerounaise dont le quotidien est de nouveau rythmé par le rationnement de l’électricité depuis le 26 septembre dernier. Une situation qui pourrait connaître bientôt une embellie, car selon l’information relayée par Cameroon Tribune, l’Etat devrait reprendre le déblocage hebdomadaire de la somme d’un milliard de FCFA pour l’approvisionnement des centrales thermiques en combustibles dans cette partie du pays, à en croire Eneo.
Le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, rassure que le déblocage hebdomadaire de cette somme aura un impact positif sur la fourniture de l’électricité dans le septentrion. En effet, elle sert notamment à approvisionner en combustibles les centrales thermiques installées dans cette partie du pays, dont la faible hydraulicité réduit considérablement la production du barrage hydroélectrique de Lagdo.
Rappelons que les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua ont connu une année 2020 et un début d’année 2021 ponctués de délestages. Un relatif approvisionnement en énergie électrique avait cependant été observé depuis le mois d’août dernier. Revirement de situation, le 26 septembre dernier, la société Eneo avait annoncé la reprise des rationnements du fait des tensions de trésoreries ne lui permettant plus d’alimenter les centrales thermiques en carburant.
Dans un récent communiqué le producteur et distributeur de l’énergie électrique explique : « La tension de trésorerie à laquelle doit faire face le secteur de l’électricité tient aux impayés accumulés de certaines grandes entreprises publiques, ainsi qu’au non-paiement du milliard hebdomadaire de l’Etat, habituellement destiné à couvrir ces dépenses courantes ».
Cette nouvelle apparaît donc comme une bouffée d’oxygène pour les ménages et les opérateurs économiques des trois régions septentrionales du Cameroun qui étaient dores déjà profondément électrocutés dans leur sentiment à faire de bonnes affaire, du fait de la reprise des délestages.
Innocent D H
Selon un message relayé ce 23 septembre 2021 par Eneo, des travaux sur le réseau de transport d’électricité au Cameroun entraîneront des perturbations dans ces deux régions du Cameroun les 25 et 26 septembre de ce mois.
Dans le message du concessionnaire du service public de l'électricité, l'on peut découvrir : « Sonatrel (Société national de transport de l’électricité) a annoncé à Eneo l’indisponibilité pour travaux ce samedi 25 et ce dimanche 26 septembre 2021 de plusieurs ouvrages à Yaoundé (la capitale du pays, Ndlr) et dans la Sud. Il s’agit des postes d’Ahala, Nsimalen, Mbalmayo et Ebolowa ».
Les travaux qui se dérouleront de 6h à 17h30 vont entraîner la suspension de la distribution de l’électricité dans plusieurs localités du Centre et du Sud du pays. Cependant, à en croire le distributeur de l'électricité : « Des dispositions sont prises pour permettre la continuité de l’alimentation en électricité de la station Camwater d’Akomnyada », qui est la principale source d’approvisionnement de la capitale en eau potable.
Innocent D H
Le concessionnaire de la distribution de l’électricité au Cameroun met le public en garde contre de faux recruteurs qui prétendent embaucher au nom de l’entreprise. Elle indique par ailleurs aux chercheurs d’emploi des mesures à prendre devant des messages téléphoniques.
Depuis quelques temps, des entreprises dénoncent des fausses annonces de recrutement lancées en leur nom par des arnaqueurs. Le 25 août dernier, c’était autour de l’entreprise en charge de la distribution de l’électricité au Cameroun, Eneo, de lancer l’alerte. « Alerte arnaque. Attention aux tentatives d'escroquerie », peut-on lire dans un message publié sur sa page Facebook.
Ces recruteurs d’un autre genre disposent très souvent d’un stratagème bien ficelé et attrayant afin de piéger leurs victimes. « Recrutement direct », « tout poste confondu », dans l’entreprise, non sans oublier la rémunération plutôt alléchante.
Après avoir collecté des « frais de dossier », généralement élevés à 26 500 FCFA, ils promettent à leur victime de lui obtenir un « numéro, d'envoyer son dossier de candidature à Yaoundé et de lui obtenir un entretien d'embauche ». Une information fondamentalement erronée étant donné que la direction de cette entreprise est située dans la ville de Douala.
La société Eneo a saisi l’occasion pour donner quelques consignes aux chercheurs d’emploi afin d’éviter de tomber dans les pièges des arnaqueurs. Elle indique que toutes ses offres d'emplois sont disponibles sur le site jobsite.eneoapps.com. Elle invite par ailleurs les demandeurs d'emploi à signaler « tout message ou appel téléphonique douteux à notre ligne d'assistance 698 280 000 / web: eneo.ethicspoint.com ».
Il est à noter qu’Eneo Cameroun n’est pas la seule entreprise à être victime de telles ruses. Le Fonds national de l’emploi, Camair-Co et l’agence de transport en commun Finexs Voyages ont récemment emis les mêmes alertes. La pratique semble donc plutôt courante. Aux chercheurs d’emploi de rester sur leurs gardes et de rester attentifs.
L’information a été révélée le 22 juillet 2021 à Douala au cours d’une présentation effectuée par le concessionnaire du service public de l'électricité au Cameroun, à l’occasion d’une rencontre regroupant les différents acteurs du secteur de l’électricité. Pour réaliser cet objectif, Eneo espère avec le concours du gouvernement pouvoir rapidement finaliser les contrats de production de cette énergie avec la société norvégienne Scatec.
Le déficit énergétique crée le malaise dans les ménages et plombe les activités économiques dans les trois régions septentrionales du Cameroun, depuis plusieurs mois. Face à cette réalité qui donne du fil à retordre aux populations, l’électricien Eneo envisage d’injecter dans le réseau interconnecté Nord (RIN), 30 MW d’énergie solaire à compter du mois de janvier 2022.
L'on apprend que, face à la baisse drastique du niveau des eaux dans le barrage de Lagdo (infrastructure d’envergure permettant d’alimenter la partie septentrionale, Ndlr), qui a ramené la production de cette infrastructure à seulement 20 MW, contre une capacité installée de 72 MW, Scatec a fait au gouvernement une offre d’installation de centrales solaires modulaires et mobiles d’une capacité de 30 MW, dans les localités de Maroua, Guider et Kousseri. Le projet rencontrera l’assentiment du ministre de l’Eau et de l’Energie en janvier 2021. Gaston Eloundou Essomba se tournera ensuite vers l’électricien Eneo, pour la finalisation des procédures, dans l’optique d’une mise en service de ces centrales dès mars 2021.
En effet, dans une correspondance officielle adressée au DG d’Eneo par Gaston Eloundou Essomba le 16 avril 2021 faisait savoir : « Dans le cadre de la recherche de solutions les plus appropriées pour juguler le déficit en énergie électrique dans le réseau interconnecté Nord (RIN), j’avais marqué mon accord à la société Scatec, par ma correspondance du 11 janvier 2021, à l’effet d’engager et de boucler en urgence avec votre entreprise, les discussions commerciales et techniques en vue de l’installation et la mise en service de centrales solaires modulaires et mobiles d’urgence de capacité totale de 30 MW dans les villes de Maroua, Guider et Kousseri ».
Cependant, à en croire les informations obtenues auprès d'une source proche du dossier, eu égard à des contingences techniques, le projet n’a pas pu démarrer en mars 2021, comme souhaité par le gouvernement. « C’est un projet intéressant. Mais, nous sommes obligés d’être prudents pour deux raisons. D’abord, c’est une technique nouvelle au Cameroun. Et l’énergie solaire est un peu particulière. Même si au Nord il y a beaucoup de soleil, le solaire est par définition une énergie variable. Il faut qu’on se rassure que la quantité d’énergie qui sera injectée à partir de ces centrales modulaires sera stable, comme l’exigent les clients aussi bien industriels que résidentiels. Il y a donc des aspects techniques qu’il faut vérifier. Ensuite, face à cette offre spontanée, nous sommes tout de même tenus de faire des consultations, pour nous assurer qu’il n’y a pas d’offres alternatives », avait-elle confié en mai 2021.
Innocent D H
Eneo Cameroon S.A, entreprise de production et de distribution du courant électrique au Cameroun revendique plus de 207 milliards de FCFA de factures non-réglées par divers acteurs notamment des entités publiques de l'Etat. Parmi les mauvais payeurs, figurent également des clients privés, apprend-on.
De sources bien introduites, avec un objectif projeté de 874 milliards de FCFA pour électrifier 9000 localités, le secteur de l’électricité se divise entre le segment de la production (Eneo, Globelecq, Edc), du transport (100% par Sonatrel) et de la distribution (100% par Eneo). L’entreprise Eneo Cameroon concentre 70% de la production de l’énergie électrique au Cameroun. Avec plus d’un million de clients (secteur public, entreprises et particuliers), la filiale de Actis peine à assurer son service. Celui du recouvrement de ses factures auprès des gros consommateurs. Des créances de consommation électrique estimées à environ 207 milliards de FCFA à recouvrer auprès de du Gouvernement du Cameroun, l’Assemblée nationale, les universités, les hôpitaux, et la Cameroon radio and television (Crtv), ou autres entreprises publiques et privées. Les mêmes sources confient que le Gouvernement camerounais est redevable d’une enveloppe de 163,05 milliards de FCFA à Eneo Cameroon S.A.
Établissements publiques débitrice
Des établissements publics sont également cités parmi les débiteurs de l’entreprise de production et de distribution de courant électrique. La dette de l’Etat, celle des universités et des hôpitaux et administrations assimilées s’élèvent à 1,6 milliard de FCFA de factures impayées. Le passif de l’ex-Cde (Camerounaise des eaux) et de l’actuelle Camwater (Cameroon water utilities) affiche quant à lui un montant de 10,7 milliards de FCFA : « sur 700 millions de FCFA de facture d’électricité en moyenne par mois, la Camwater paie pour 400 millions de FCFA. Elle cumule des restes à payer successifs qui deviennent au fur et à mesure une dette importante », informent nos sources. Par ailleurs, les entreprises Alucam (Aluminium du Cameroun) et Socatral (Société camerounaise de transformation de l’aluminium) enregistrent respectivement des factures non-réglées de l’ordre de 17, 3 milliards de FCFA et 8,7 milliards de FCFA, apprend-on.
La Camtel (Cameroon telecommunications), établissement public industriel et commercial, opérateur historique des télécommunications au Cameroun, est aussi débitrice d’Eneo avec une dette estimée à juin 2020 à 1,9 milliard de FCFA. L’Assemblée nationale du Cameroun et l’office public de radio et télévision, la Crtv, cumulent conjointement des factures impayées de 1,6 milliards de FCFA. Alors que la Société nationale de raffinage (Sonara) et le marketeur des hydrocarbures Tradex S.A traînent chacune 8,5 milliards de FCFA et 7,3 milliards de FCFA. Hormis la dette de l’État, des entreprises publiques, parapubliques et privées, les responsables d’Eneo Cameroon affirment avoir des difficultés à recouvrer les factures issues de la consommation des ménages et autres privés desservis à travers des lignes basse et moyenne tensions : « ces derniers se caractérisent malheureusement par leur mauvaise foi à s’acquitter de leurs factures. Plus de la moitié de cette tranche de clients ne paient pas leur facture provoquant un important manque à gagner pour notre entreprise », s’indigne un haut cadre d’Eneo Cameroon. Eneo Cameroon déplore la persistance de la fraude sur la consommation électrique de la part de ses clients institutionnels ou particuliers : « nous comptons sur les autorités administratives camerounaises pour nous apporter un appui dans la lutte contre ce fléau. Nous en appelons également à la responsabilité de nos clients sur les dangers d’une telle démarche », insiste-t-on à Eneo.
Innocent D H
L’annonce a été faite le 4 juin dernier Victoria Oil & Gas (Vog), maison-mère de Gaz du Cameroun. C’est dans le cadre du litige commercial l’opposant à Energy Of Cameroon (Eneo), le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays.
Dans le cadre de ce conflit commercial, Gaz du Cameroun reconnait avoir reçu le payement de la somme de 2,7 milliards de francs CFA au titre de règlement du solde de tout compte par Eneo. A l’origine du litige, l’électricien avait acheté du gaz auprès de GDC pour approvisionner la centrale de Logbaba, dans la région du Littoral.
Il faut rappeler que, VOG avait déjà en juillet 2020 par le biais d’une note, annoncé la résiliation de son contrat de fourniture de Gaz de l’électricien Eneo, pour le fonctionnement de la centrale de Logbaba (50 MW). Gaz du Cameroun avait par la suite menacé d’ester en justice. Pour l’opérateur pétro-gazier britannique, le producteur de l’électricité doit lui verser 9,3 milliards de nos francs, bien que le combustible n’ait plus jamais été livré à Energy Of Cameroon sur une bonne partie de la période susmentionnée.
Pour sa part, dans une interview accordée à nos notre confrère Investir au Cameroun, le Directeur général d’Eneo expliquait : « Il faut d’abord préciser que le fond de ce différend ne porte pas sur des factures, mais sur les conditions de reprise de la production de gaz et d’électricité sur le site de Logbaba. Et c’est bien là le fond du dossier ».
Eric Masuy avait pourtant pu ramener les dirigeants de GDC sur la table des négociations ayant abouti à un arrangement à l’amiable. C’est pourquoi s’étonne-t-il, « Sachez que de manière générale, les différends dans le secteur se règlent plutôt à l’amiable, et souvent avec le concours des pouvoirs publics. L’attitude de Gaz du Cameroun tranche singulièrement avec cette pratique usuelle, car tout le monde a intérêt à ce que le secteur avance ».
Innocent D H
Le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt (AMI) en direction des opérateurs économiques locaux et étrangers. Energy of Cameroon (Eneo) compte ainsi mettre sur pied, un contrat-cadre de fourniture de matériels électriques, dans la perspective de la création des unités locales de production.
Selon les informations fournies par l'entreprise, « L’objet du présent AMI a pour but de présélectionner un ou plusieurs groupements de distributeurs locaux et/ou fabricants étrangers, capable(s) de construire, d’exploiter des unités locales de production de matériels électriques répondant aux spécifications techniques et normes d’Eneo Cameroon ». Pour ce faire, Eneo donne aux soumissionnaires jusqu’au 23 mai 2021 pour lui faire parvenir leurs offres.
Eneo précise toute de même que cette démarche contribuera davantage à l’industrialisation du Cameroun, à optimiser sa chaîne d’approvisionnement, mais aussi à pallier la rupture de stock de certains matériels électriques critiques, souvent à l’origine de perturbations dans la distribution de l’électricité dans le pays.
L'entreprise en charge de la production et de distribution de l'électricité au Cameroun souligne par ailleurs que les prestataires recherchés doivent être capables de produire localement des matériels variés. Il s'agit notamment des câbles électriques, des transformateurs, des disjoncteurs, des cellules électriques, des herses et nappes voutes, ainsi que des accessoires divers tels que le raccord PI à vis autocassante, le raccord de perforation réseau, les manchons coupe circuits et les distributeurs d’étages, énumère Eneo.
Innocent D H
L’entreprise Energy of Cameroon (Eneo), concessionnaire du service public de la production et de distribution de l’énergie électrique du Cameroun met ainsi progressivement en place sa filiale de production Energy of Cameroon Generation Company (Eneo-Genco). L’on apprend par ailleurs que Eneo va procéder à l’augmentation du capital de sa filiale estimée à 78,4 milliards de francs CFA.
« Au terme de ce projet de traité d’apport, la société Eneo fera apport à la Société Eneo-Genco, filiale à 100% de sa branche d’activité de production », lit-on de l’avis de projet d’apport partiel d’actifs publié le 20 avril dernier dans le quotidien Cameroon tribune. Il s’agit de la résultante d’une des résolutions prises par le Conseil d’administration d’Eneo le 9 mars dernier à Douala, de donner quitus au top management de l’entreprise, pour procéder aux formalités légales de publicité du projet d’opération de filialisation.
L’apport partiel de ces actifs s’établit à un montant de 78 421 350 322 francs CFA à la date du 31 décembre 2019. Cette enveloppe représente en valeur monétaire les actifs générés par les centrales de production d’Eneo. L’exploitation et la maintenance vont effet, être désormais dévolus à Eneo-Genco. Toutefois, pour renflouer son capital de 10 millions de francs CFA et le porter à 78 421 350 000 francs. La nouvelle entité de production va alors mettre en vente 7 842 135 135 actions nouvelles à 10 000 FCFA l’unité, attribuées directement à Eneo.
Conditions préalables
Pour que cette filialisation soit effective, des préalables sont à observer. Il faut finaliser le travail de la commission paritaire mise en place par le ministère de l’énergie relative à l’opération d’apport partiel envisagé. Il y a également, l’approbation de l’apport partiel d’actifs par l’assemblée générale extraordinaire de l’actionnaire unique de la société Eneo-Genco. A prendre aussi en compte, la réalisation des déclarations et l’obtention de l’autorisation requise dans le cadre de l’apport partiel d’actifs envisagé.
Les assemblées générales extraordinaires des deux sociétés auront lieu et vont permettre aux dirigeants sociaux de chacune de ces entreprises de soumettre l’apport partiel d’actifs signé au préalable au plus tard le 30 juin 2021. « La société Eneo-Genco entrera en jouissance des biens et des droits apportés dans les mêmes conditions que la société Eneo, et prendra en charge tous les éléments de passif liés à la branche d’activité apportée, tels qu’ils existeront à la date de réalisation étant précisé que, d’un commun accord entre les parties, l’apport aura un effet rétroactif fiscal et comptable au 1er juin 2021 », précise l’avis de projet d’apport partiel d’actifs.
Innocent D H
Dans sa correspondance, Jean Pascal Nkou, directeur général de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité, se réfère à l’Article 97 du 14 Décembre 2011, régissant le secteur de l’électricité au Cameroun, tout en rappelant les éléments qui l’auraient poussé à entreprendre cette action. En outre, L'Arsel donne huit jours à Eneo afin de se conformer à la loi en vigueur.
L'Arsel reporche à Eneo :
Des descentes faites sur le terrain aux fins, « de vérification contradictoires des installations électriques de certains clients » qui contestent les factures de régularisation qui leur sont adressées, de nombreux manquements et dérives ont été observés, notamment et sans que cette liste soit exhaustive ;
Du non-respect de l’Article 13 du Règlement du service de distribution publique d’électricité, lequel définit les actes constitutifs de fraude ;
De la mise en œuvre des opérations de lutte contre les pertes non techniques par les personnes non autorisées et le défaut de recours aux Huissiers de justice, Experts techniques, Officiers de Police Judiciaire ou aux Agents assermentés d’Eneo ;
Du défaut d’utilisation des compteurs témoins en violation des dispositions de l’Article 13 alinéa 3 du règlement susvisé, relatif aux instruments et moyens de contrôle, en cas de soupçon de vol d’énergie ou d’anomalie affectant l’appareil de comptage
De la suspension de la fourniture d’énergie électrique, auprès des clients soupçonnés de fraude, en dépit de la saisine de la Commission de Conciliation de l’Arsel, aux fins de contestation, ce en violation de l’Article 9.2.4 du règlement du Service de Distribution Publique d’Electricité qui dispose que :
Le directeur général de l’Arsel ajoute que : « Tout différend relatif à la régularisation pourra être soumis à l’Arsel, conformément aux dispositions du présent Règlement. Dans ce cas, AES Sonel (Eneo) ne pourra interrompre la fourniture de l’énergie électrique, tant que la procédure de conciliation auprès de l’Arsel, prévue à l’Article 18 du présent Règlement ne sera pas parvenue à terme… ».
Or, il a été observé que certains clients, alimentés par des points de livraison régulièrement connectés aux appareils de comptage fixés hors de leurs domiciles ou bureaux, continuent d’être taxés de fraudeurs avec pour conséquence l’imputation d’une pénalité, en violation de l’Article 13 du même Règlement qui qualifie de fraude : Tous actes ayant pour objet ou pour effet de prendre de l’énergie électrique en dehors des quantités mesurées par le compteur, de fausser les indications du compteur, de même que toute rupture de scellement ou de plombage constituent des fraudes.
Une mise en demeure qui laisse indifférent
Ce d’autant plus qu’elle intervient après l’interpellation du Gouvernement mais aussi des multiples dénonciations faites par les Populations, les grèves et autres actions visant à crier le raz le bol vécu au quotidien à cause de ces coupures incessantes d’énergie.
Certes, la correspondance du Directeur Général de l’Arsel est arrivée à destination mais, qu’adviendra t-il si elle est mise dans un tiroir et qu’aucune action concrète n’est entreprise ?
Existe t-il des moyens coercitifs pour obliger Eneo et Cie à fournir de l’énergie électrique aux particuliers, ainsi qu’aux opérateurs économiques qui subissent depuis quelques semaines de terribles préjudices ?
Les correspondances au Cameroun, ils y sont de toutes les manières habitués. Un simple feu de paille, puis rien.
Nicole Ricci Minyem