Le Social democratic front (Sdf) a décidé de ne pas prendre part aux festivités et activités, liées à la célébration de la 47e édition de la Fête nationale de l’Unité du Cameroun. Joshua Osih a signé le 7 mai 2019, un communiqué annonçant cette décision. Le député du Sdf dans ce document que nous avons consulté parle de la crise dite anglophone, et de l’insécurité présente dans certaines parties du pays.
« Le SDF (Social Democratic Front), en soutien avec les Camerounais qui vivent dans la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et ceux qui souffrent de la grave crise de sécurité dans les autres parties du pays, informe par la présente, les structures du parti et l’opinion publique que tant que cette guerre et cette crise de sécurité prévalent, le SDF ne peut pas participer aux célébrations marquant la fête nationale le 20 mai. Ceci est valable sur tout le territoire national car un côté ne peut pas sourire, pendant que l’autre côté pleure », écrit le député Joshua Osih.
Il faut souligner que le Sdf n’est pas le seul parti politique de l’opposition qui a décidé de ne pas être de la partie le 20 mai prochain. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) fait partie des premières formations politiques à avoir annoncer le boycott du 20 mai. « Le Mrc ne peut participer à la Fête de l’Unité parce que la situation sociopolitique ne s’y prête pas: le conflit armé dans les régions anglophones fait de plus en plus de morts sans que cela n’ébranle le gouvernement qui reste sourd aux appels au dialogue d’une part, le président élu, ses alliés et camarades restent en prison malgré les nombreux appels à leur libération immédiate d’autre part », avait écrit Noah Roger Justin, Secrétaire général adjoint du Mrc.
En raison de ce qui est suscité, le Directoire du parti politique de Maurice Kamto a instruit l’ordre aux secrétaires régionaux, départementaux et communaux du Mrc, de relayer ce message auprès des militants de tous les organes de base.
Liliane N.
L’invitation à cet évènement a été portée à René Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication hier, le mardi 7 mai 2019 dans son département ministériel. C’est Mme Nathalie O’Neil le Haut-Commissaire du Canada accompagné de Mme Sharon Ganney chargé d’affaires du Haut-Commissariat de Grande Bretagne qui s’est chargée de le faire.
Au terme de l’audience avec le Ministre de la Communication, Mme Nathalie O’Neil qui s’est entretenue avec la presse, a déclaré que, la Conférence mondiale sur la liberté de la presse sera une opportunité d’échanges sur les défis auxquels font face les médias. Elle a fait savoir que cette initiative est l’œuvre de plusieurs pays parmi lesquels on compte, le Canada et la Grande Bretagne. La Conférence est ouverte et élargie aux acteurs de la société civile, journalistes et observateurs.
Il convient de rappeler que le Cameroun a célébré le 3 mai dernier, la journée mondiale de la liberté de la presse. Ladite journée a été célébrée sous le thème «les médias pour la démocratie: journaliste et élections en temps de désinformation». Dans la mouvance de cette journée, René Emmanuel Sadi a indiqué que le Cameroun enregistre des avancées dans le domaine de la liberté de la presse. Plus de 600 organes de presse qui paraissent selon de différentes périodicités ont été comptabilisés. 200 stations de radiodiffusion sonore parmi lesquels on retrouve des radios commerciales et communautaires et confessionnelles ont été enregistrées. On a dénombré une trentaine de radiodiffusion télévisuelle, 154 opérateurs de télédistribution et un nombre considérable de médias cybernétiques.
A titre de rappel, quelques jours avant le 03 mai 2019, une Organisation non gouvernementale a critiqué le traitement infligé aux journalistes au Cameroun. René Emmanuel Sadi face aux hommes des médias a déclaré qu’«il s’agit d’accusations fausses» qu’il rejette catégoriquement. Il a ajouté qu’ «il n’y a pas de journaliste incarcéré ou en résidence surveillée au Cameroun, du fait de l’exercice de leur métier».
Autre accusation que le porte-parole du gouvernement rejette, un financement voilé de médias privés par le pouvoir en place. Ce qui sous-entendrait des pratiques de corruption. Or, chaque journal ou média travaille en fonction de sa ligne éditoriale. Il y en a qui sont pro gouvernement, et d’autres, qui sont contre.
Liliane N.
Finie la location des bureaux pour l’Ordre national des vétérinaires du Cameroun (Onvc). Désormais, le siège de cette institution sera logé à Mvog-betsi, un quartier de Yaoundé. Le Dr. Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) a présidé le 03 mai dernier la cérémonie d’inauguration de l’édifice. Une cérémonie couplée à la rentrée solennelle de 60 nouveaux docteurs inscrits au tableau de l’ordre.
Selon Cameroon Tribune, le nouveau siège de l’Ordre national des vétérinaires du Cameroun vient ainsi palier de nombreuses difficultés que rencontrait cette organisation. « Depuis sa création en 1978, l’Onvc a toujours loué des bureaux et parvenait tant bien que mal à honorer son bail. Ce qui nous était préjudiciable tant en termes d’image, de crédibilité que d’efficacité des membres du bureau du conseil », a révélé Antoine Tchoubia, président de l’Onvc, dans les colonnes du journal.
Les travaux de construction entamés en 2014 ont été réalisés sur financement du Minepia, explique le président. « Le ministère nous a octroyé un terrain de 500 m2 et 140 millions F. Avec cet appui, nous avons pu réaliser le bâtiment. Nous remercions le ministère pour avoir entendu notre plaidoyer ». En retour, le Minepia a instruit à l’Onvc d’œuvrer à l’assainissement de la profession, notamment dans le domaine du médicament.
« Pour un marché du médicament sous contrôle des professionnels de la santé, il est impérieux que tous les acteurs se conforment à la loi. Cet assainissement fera du métier une profession digne qui emploie et garantit des soins de bonne qualité».
Une cérémonie pouvant en cacher une autre, 60 docteurs vétérinaires ont effectué leur rentrée solennelle à l’Ordre ce même vendredi. Une première initiative que compte poursuivre l’Onvc. Félicitant les jeunes promus, le ministre Taïga a annoncé le financement en cette année de 20 entreprises vétérinaires ainsi qu’un appui en équipement de base de 20 autres. Il a par ailleurs déclaré que l’inscription au tableau de l’Ordre est désormais une condition pour exercer dans la fonction publique.
Bon à savoir, nul ne peut exercer la profession vétérinaire au Cameroun s’il n’est préalablement inscrit au tableau de l’Ordre. Les conditions d’inscription au tableau de l’Ordre sont les suivantes :
Etre de nationalité camerounaise et jouir de ses droits civiques ; Avoir la majorité civile ; Etre titulaire d’un diplôme d’Etat ou d’Université de Docteur Vétérinaire ou de tout autre diplôme reconnu équivalent par l’autorité compétente au moment du dépôt du dossier ; N’avoir subi aucune condamnation pour fait contraire à la probité (vol, détournement de deniers publics, escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux) ou aux bonnes mœurs ; N’avoir été ni déclaré en faillite, ni mis en état de liquidation judiciaire.
Otric N.
La communication électronique est régie au Cameroun par un important arsenal juridique. Le plus illustratif est la loi de 2010 sur la cybercriminalité dans laquelle le législateur a prévu des organes avec des missions précises.
"La loi de 2010 sur la cybercriminalité est claire au sujet des infractions commises par voie de communication électronique. Les contrevenants sont sévèrement punis. L'Antic qui est l'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication s'occupe des contenus et l'Art entendez l'Agence de régulation des télécommunications se penche sur la régulation", explique Aboubakar Siddiki, chef service des affaires juridiques, du contentieux et de la protection du consommateur à la délégation régionale Art-Garoua.
Dans cet instrument juridique, les infractions commises par voie de communication électronique sont identifiées et des sanctions envisagées. "Suivant les articles 82 à 85 de la loi sus évoquée, les faits de divulgation des fausses nouvelles par voie de communication électronique sont passibles de condamnation allant d'un à cinq ans et d'une amende allant d'un à cinq millions", précise Aboubakar Siddiki.
Pour les périodes particulières comme les élections, des dispositifs de veille sont mis sur pied dans les régions pour filtrer les contenus des supports de communication électronique. "Pour une période sensible comme l'élection, une cellule de veille travaille en permanence pour filtrer les contenus sur les réseaux sociaux et faire traquer toute personne qui viendrait à violer les dispositions législatives en matière de communication électronique", ajoute le chef service des affaires juridique, du contentieux et de la protection du consommateur.
Avis donc aux internautes véreux qui voudront s'entêter dans des posts de nature offensante, car nul n'est censé ignorer la loi a-t-on coutume de dire.
Innocent D H
Dans le cadre des actions humanitaires au Cameroun, la France, à travers sa représentation diplomatique, a signé le 6 mai à Yaoundé, trois conventions de financement d’un montant de 528 millions de FCFA, avec trois ONG internationales pour des projets d’urgence et de développement dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est.
La première convention, d’un montant de 262 millions de FCFA, a été signée avec l’ONG « Première Urgence Internationale ». Elle a pour objectif de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 3600 personnes vulnérables (déplacés internes, réfugiés et population hôte) dans le département du Logone et Chari, dans l’Extrême-Nord.
En faveur de l’ONG « Action Contre la faim », la France va débloquer 131 millions de FCFA pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 1100 ménages dans le département de la Kadey, à l’Est. Ce projet apporte un soutien aux réfugiés basés hors des camps, ainsi qu’aux populations locales vulnérables. Il le fait par des activités d’assistance alimentaire et le rétablissement des moyens d’existence, notamment à travers les transferts monétaires.
À travers l’ONG « Care Cameroun », la France va octroyer un montant de 135 millions de FCFA pour un projet qui favorise le développement économique et territorial de l’Extrême-Nord. L’argent servira à financer les femmes et les jeunes qui s’investissent dans le développement de filières agropastorales durables et inclusives. L’objectif à terme est de créer des emplois, d’améliorer le niveau de sécurité alimentaire et de renforcer les capacités de gouvernance et des services sociaux de base. L’objectif étant d’assurer un accès durable des populations à l’eau, l’hygiène et l’assainissement.
Pour l’année 2019, les financements humanitaires de la France au Cameroun s’élèvent à 1,9 million d’euros (€) soit 1,2 milliard de FCFA. Ils sont repartis ainsi qu'il suit : 600 000 € (393 millions de FCFA) pour la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, 800 000 € (524 millions de FCFA) pour des missions d’urgence dans les régions anglophones et dans l’Extrême-Nord et 500 000 € (327,5 millions de FCFA) pour des projets de résilience dans le cadre de la mission de stabilisation.
Source : Investir au Cameroun
Notre confrère Daily news cameroon rapporte qu’un quart des soldats tués lors de combats incluant les séparatistes et les terroristes de la secte Boko Haram, aurait pu être sauvé s’il avait bénéficié des soins adéquats. D’après notre confrère ce chiffre d’un quart provient de l’armée camerounaise elle-même, qui indique qu’environ 117 soldats sont morts des suites de blessures qui n’auraient pas été fatales.
Il est donc question de remédier au problème, d’où la formation actuellement donnée aux soldats camerounais par des militaires américains. Il s’agit de prévenir de futurs décès en formant des soldats à octroyer de meilleurs soins aux blessés. L’un des formateurs américains fait savoir que le cours baptisé «MEDEVAC – medical evacuation» intègre aussi l’évacuation par avion. Le volet concernant l’évacuation par avion est connu sous la nomination de CASEVAC. Il est question pour le soldat de comprendre qu’il peut transporter lui-même son camarade blessé en mettant à profit ses jambes, qu’il y a un certain nombre d’outils qui peuvent servir pour assumer cette tâche et qu’il faut s’assurer que le patient en train d’être déplacés ne saigne pas.
Même si on se rappelle qu’en février dernier, les Etats-Unis ont annoncé qu’ils réduisent l’assistance en matière de sécurité dont bénéficiait le Cameroun, ceci partant du fait qu’il y a des allégations selon lesquelles, les militaires camerounais commettent des violations des droits de l’homme, cette formation assurée par ce pays démontre que les relations restent au beau fixe.
Notre confrère rapporte dans sa publication que le Colonel Abeng Mbozoo, Directeur de la santé militaire au Cameroun, a déclaré que les liens entre notre pays et les Etats-Unis étaient illustrés par la formation médicale américaine. Il a déclaré que cette formation indique que la coopération militaire entre les deux pays est excellente.
Trente militaires camerounais ont déjà été formés. A l’heure actuelle, ils s’attèlent à transmettre le savoir-faire appris à leurs collègues.
Liliane N.
Dans une correspondance adressée le 6 mai dernier, conjointement aux Fédérations camerounaise et congolaise de Handball, la Confédération africaine de Handball (CAHB) informe les présidents desdites fédérations, que « les équipes Hommes et Dames de handball du Cameroun et de la République démocratique du Congo (Rdc) sont déclarées qualifiées pour prendre part à la phase finale de handball » des Jeux africains. Cette 12e édition aura lieu du 20 au 30 août 2019 à Casablanca au Maroc. La CAHD permet ainsi aux équipes éliminées lors des Éliminatoires de la zone 4, Afrique Centrale, pour les Jeux africains, qui se sont déroulées du 23 au 25 avril 2019 à Kinshasa, de décrocher leur ticket de qualification pour la phase finale des Jeux marocains.
En effet, chez les dames, les Lionnes Indomptables du Handball s’étaient qualifiées au détriment de l’équipe congolaise, grâce à un tirage au sort qui avait permis de départager les deux sélections. Ces équipes étaient à égalité de points à l’issue de leur double confrontation. Par contre chez les hommes, les Congolais avaient engrangé plus de buts que les Camerounais, au terme des deux duels, décrochant ainsi leur qualification. Cependant après la décision de l'instance dirigeante du handball africain, l’Afrique Centrale sera représentées au lieu de deux, par quatre sélections nationales. Une aubaine pour les Lions Indomptables, qui pour la deuxième fois consécutive, étaient disqualifiés des Jeux Africains. Le Cameroun sera donc représenté par ses deux équipes nationales. Les Lionnes sont –vices championnes d’Afrique en titre. Elles avaient été battues en 2015 en finale par l’Angola.
La CAHB invite ces deux fédérations, à « confirmer de manière ferme l’accord du Ministre en charge des Sports, pour la participation effective de leurs équipes nationales, au plus tard le 20 mai 2019 ».
Marie MGUE
Sont attendus pour prendre part à ces assises, les bureaux de douane, les ministères du commerce, le secteur privé, les Communautés économiques régionales et les organisations internationales.
L’annonce a été faite ce mardi lors d’une conférence de presse donnée par le président de l’Alliance Africaine du Commerce Electronique Isidore Biyiha, qui occupe par ailleurs le poste de Directeur général du guichet unique des opérations du commerce extérieur.
Les objectifs généraux de cette conférence
La Conférence Internationale sur les Guichets Uniques, est une initiative africaine destinée à servir de plate-forme de partage des connaissances, pour promouvoir les échanges et les conversations sur le concept du guichet unique et la facilitation du commerce en général.
Au cours des assises qui se déroulent annuellement et, qui peuvent se tenir dans tous les pays du monde, les opérateurs du guichet unique ont la possibilité de délibérer sur des questions clés de politique, de réglementation et de facilitation du commerce afin de promouvoir le commerce international. Ils peuvent également créer un environnement commercial compétitif dans leurs pays respectifs.
Il s’agit en plus d’un rassemblement commercial qui au fil des ans, a pu se faire un nom et, qui offre aux autres membres d'Alliance Africaine pour le Commerce Électronique « AACE », la possibilité de partager leurs expériences spécifiques sur la mise en œuvre de Guichet Unique dans leurs pays respectifs.
Lors de la 6ème édition à Accra qui avait pour thème: «Accord de facilitation du commerce et développement du commerce électronique - Le rôle du Guichet Unique en tant que catalyseur», les personnalités invitées aux assises étaient revenues sur l’importance pour les pays africains d’adopter les Guichets Uniques.
David Luke, Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale (CAPC) à la Commission économique pour l’Afrique, avait par exemple indiqué que « L’importance de l’utilisation de guichets uniques, la facilitation du commerce et du commerce électronique pour stimuler le commerce intra-africain est opportun, car la recherche entreprise à la CEA a démontré que le commerce intra-africain est particulièrement capital pour l’industrialisation du continent ».
Jamie MacLeod, membre de la politique commerciale de l'ATPC, avait quant à elle mis l'accent, sur la montée en puissance du commerce électronique, les défis et les opportunités que cela apporte, ainsi que la recommandation que ces questions soient traitées dans le cadre d'une industrialisation numérique africaine Stratégie.
Cela envisagerait de manière stratégique, que le commerce électronique puisse être nourri pour atteindre les objectifs de développement de l’Afrique, notamment en tirant parti de la deuxième phase des négociations de la Zone de libre-échange continentale. Ce qui va permettre d’explorer les accords commerciaux en vue d’établir une compatibilité et une interopérabilité du commerce électronique en Afrique.
Les participants avaient en outre plaidé afin qu’une aide substantielle soit accordée aux micros, petites et moyennes entreprises africaines ; ce qui va leur permettre d’accéder aux plates-formes internationales du commerce électronique et d’élaborer une stratégie africaine pour le commerce électronique.
Nicole Ricci Minyem
C’est la principale mission d’une délégation du Commonwealth arrivée jeudi dernier à Yaoundé. Conduite par Katalina Sapolu, elle a été reçue en audience vendredi par Félix Mbayu, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Commonwealth. Rien n’a filtré de la rencontre, selon Cameroon Tribune qui rapporte l’information.
Toutefois, indique le journal à capiteux publics, cette visite de travail avait pour but d’étudier les contours de renforcement des relations entre le Commonwealth et Cameroun, écouter les autorités, les acteurs de la société civile et les acteurs politiques clé. A terme, il s’agit d’aider le Cameroun à sortir de la crise qu’il vit en améliorant l’assistance apportée par le Commonwealth et donner un feedback au siège de l’institution.
En effet, apprend-on, le Cameroun a adhéré au Club des Gentlemen en 1995 et développe depuis lors des relations sur les plans politique, économique, social, culturel et sportif, notamment. La secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland QC, a d’ailleurs effectué une visite officielle de cinq jours au Cameroun du 18 au 22 décembre 2017, sur invitation du chef de l’Etat, Paul Biya. Elle venait réitérer l’assistance de cette organisation pour les efforts du pays face à la situation sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Par ailleurs, la création en 2002 de la Commission des présidents Cameroun-Commonwealth visait à proposer et conduire à terme les réformes arrêtées d’accord parties dans les domaines de la justice, des droits de l’Homme, des élections et de la décentralisation. Entre autres réalisations de cet organe ad hoc : la mise en place de l’Observatoire national des élections en 2003 ; l’élaboration des lois fondatrices ayant entraîné la mise en place de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés en juillet 2004 ; la création de la Commission nationale anti-corruption en 2006 et la création d’Elections Cameroon en 2008, entre autres.
Cette coopération bilatérale se manifeste également par des réalisations telles que l’informatisation du système judiciaire, la création d’une banque de données informatisées de détenus, la formation des officiers de police, de gendarmes, de magistrats et de journalistes sur le respect des droits fondamentaux de l’Homme.
Lors de sa dernière visite au Cameroun en 2017, la Secrétaire Générale du Commonwealth, Mme Patricia Scotland, a exprimé sa « grande tristesses » face aux difficultés que traverse le Cameroun actuellement, ce pays réputé havre de paix et de stabilité. Elle a exhorté les Camerounais à préserver la paix et l’unité ; à privilégier en toute circonstance le dialogue. Selon Mme Scotland, « un Cameroun prospère est une Afrique prospère et un Commonwealth prospère. »
Otric N.
C’est dans cette optique qu’une audience a été accordée lundi dernier par Joseph Dion Ngute, Premier ministre, chef du gouvernement, à la délégation vietnamienne conduite par Nguyen Quoc Cuong, envoyé spécial du Premier ministre de la République socialiste du Vietnam. Plus de 80 minutes d’échanges, un sujet principal au menu: le litige au sein de Nexttel, opérateur de téléphonie mobile de l’entreprise Viettel Global S.A.
Selon Cameroon Tribune, au sortir des échanges, Nguyen Quoc Cuong, par ailleurs vice-ministre des Affaires étrangères du Vietnam, a donné les grandes lignes de l’entretien. Il s’agit principalement de la création en vue d’une commission d’enquêtes chargée de rechercher une solution à l’amiable au litige qui oppose les actionnaires de Viettel Cameroun S.A.
« Le gouvernement vietnamien est responsable de la protection des entreprises vietnamiennes à l’étranger, y compris de l’investissement de Viettel au Cameroun, d’un montant évalué à 210 milliards FCFA », a expliqué le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères au terme de cette audience.
En effet, apprend-on, le capital de l’entreprise au lancement était détenu à 70% par Viettel Mobile S.A. et les 30% restants appartiennent à Bestcam, entreprise du milliardaire camerounais Ahmadou Baba Danpullo. Le différend entre les deux actionnaires repose principalement sur le contrôle de la structure.
Selon Viettel Global, l’opérateur économique camerounais, Baba Danpullo a pris « de nombreuses mesures illégales pour empêcher les Vietnamiens de travailler dans les bureaux de la coentreprise de Viettel au Cameroun à partir de novembre 2018. Il souligne également dans cette correspondance, qu’il est sûr de l’assistance que lui prêtent les services de l’Etat, et étrangement appuyé par tous les trois avocats liés à Viettel Cameroun par des contrats d’assistance juridique… »
L’actionnaire camerounais, qui rejette toutes ces accusations, reproche à son partenaire vietnamien, actionnaire majoritaire de Nexttel, d’importer massivement la main-d’œuvre, au détriment des Camerounais qui seraient ainsi marginalisés. Une procédure judiciaire est d’ailleurs ouverte devant les tribunaux camerounais depuis quelques années, rapporte Cameroon Tribune.
L’hôte vietnamien a ainsi salué la volonté du gouvernement camerounais à protéger les intérêts de ses investisseurs étrangers. Nguyen Quoc Cuong a également souligné la qualité des relations bilatérales existant entre les deux pays depuis 1972. Cette coopération se développe dans les domaines politique, socioéconomique, technique, culturel et commercial.
A ce jour, plusieurs accords ont été signés entre les deux pays. Entre autres, l’Accord portant exemption réciproque des visas pour les détenteurs des passeports diplomatiques et de service/affaires publiques; l’Accord sur les consultations politiques entre les ministères des Affaires étrangères et Relations extérieures des deux pays.
D’autres projets sont en cours de réalisation entre les deux pays. A savoir : la construction d’une cimenterie à Kribi avec une usine dans la région du Nord, ainsi que le développement de la riziculture dans le bassin de Lagdo dans la région du Nord.
Otric N.