« Camtel au service des opérateurs et pour la transformation numérique au Cameroun » est le thème qui pendant deux jours, a conduit les assises organisées par la Cameroon Télécommunications et qui avaient pour cadre, le Palais des Congrès.
Etat des lieux
De l’avis de Camtel, des mesures sont prises, à l’effet entre autres, de s’assurer à tous les niveaux de l’efficacité du Système de Management de la Qualité (SMQ), de la pertinence des axes de la Politique Qualité, ainsi que de la cohérence avec l’orientation stratégique de l’entreprise.
Er pourtant les consommateurs, au cours des dernières années, voire plus récemment, n’ont eu de cesse de se plaindre de la qualité de service proposé par la Cameroon Télécommunication. Un constat amer, qui va de la coupure d’internet, de la lenteur de la connexion, de la difficulté à vivre concrètement la 4G qui dont l’éloge a pourtant été faite. Que dire de ces factures que les clients sont obligés de payer, qu’ils aient ou non pu jouir de la connexion internet ainsi que des autres manquements qui ont amené plus d’un à se tourner vers les concurrents?
Des carences qui, de l’avis de certains experts en la matière, « ont fait perdre à la maison mère des Télécommunications au Cameroun, son hégémonie dans un marché exponentiel et porteurs d’une économie ouverte, car incluant plusieurs secteurs d’activités… ».
Selon une étude menée par la « Word Economic Forum », il se trouve que le marché numérique est devenu l’épine dorsale de la croissance économique à l’échelle internationale. Dans un futur proche, 75% des emplois traditionnels seront impactés par le numérique. Cet organisme a démontré que cinq (5) millions d’emplois vont disparaître, au bénéfice de cinquante huit millions de nouveaux emplois, crées grâce à l’accès au numérique.
Dans son allocution de circonstance, et, comme pour corroborer les résultats de cette étude, Mme Judith Yah Sunday, Dg de Camtel a relevé que « la Lecture actuelle de l’Industrie des télécommunications démontre une forte croissance de la demande pour les services de gestion de donnée et, une tendance des acteurs vers la convergence des produits fixe/Mobile et, les services à valeur ajoutée… ».
Par ailleurs, « Le marché du mobile et du fixe à large bande maintiennent une grande croissance alors que la demande en commandes de liens de transmissions à l’international tend à la stagnation.
Objectifs à atteindre pour un Cameroun Numérique 2020
Afin de changer la donne, la Camtel en collaboration avec les autres parties prenantes du secteur des communications électroniques envisagent, en réponse à leur feuille de route, entre autres
- L’Augmentation de l’indice d’accès au numérique de 0.34 à 0.47
- L’Augmentation de l’accès aux populations à partir d’un point communautaire de 46 000 à 10 000
- La Baisse du coût des méga bites
- La Hausse de la contribution au PIB de 5 à 10%
- La Hausse de la pénétration de l’internet de 11à 50%
Des objectifs qui cadrent avec la feuille de route qui leur a été assignée et qui intègre l’extension et la densification du réseau, notamment la fibre optique et son exploitation – la commercialisation des capacités des infrastructures incluant les quatre points d’’atterrissement des câbles sous – marins.
Pour y parvenir, Judith Yoh Sunday laisse entendre qu’ « une stratégie à deux leviers a été engagé : Customer Centricity » qui met le client au centre de toutes les préoccupations et, « Change Management » qui se concentre sur les aspects de la gouvernance et du modèle managérial.
D’autres précisions ont été données, au cours de l’énoncé de son discours, intervenu pendant la phase protocolaire, présidée par le ministre des Postes et Télécommunications, avec la contribution du ministre de la Décentralisation et du Développement Local.
Par ailleurs, les exposés aux thématiques explicites ( Organisation du réseau de Camtel et ses modalités d’intervention – Modèle d’ouverture de l’activité de Camtel aux tiers), ont permis aux uns et aux autres ont permis de mettre en lumière les nouvelles formes de partenariats que la Cameroon Télécommunications offre aux acteurs de ce secteur.
Nicole Ricci Minyem
La communication électronique est régie au Cameroun par un important arsenal juridique. Le plus illustratif est la loi de 2010 sur la cybercriminalité dans laquelle le législateur a prévu des organes avec des missions précises.
"La loi de 2010 sur la cybercriminalité est claire au sujet des infractions commises par voie de communication électronique. Les contrevenants sont sévèrement punis. L'Antic qui est l'Agence nationale des technologies de l'information et de la communication s'occupe des contenus et l'Art entendez l'Agence de régulation des télécommunications se penche sur la régulation", explique Aboubakar Siddiki, chef service des affaires juridiques, du contentieux et de la protection du consommateur à la délégation régionale Art-Garoua.
Dans cet instrument juridique, les infractions commises par voie de communication électronique sont identifiées et des sanctions envisagées. "Suivant les articles 82 à 85 de la loi sus évoquée, les faits de divulgation des fausses nouvelles par voie de communication électronique sont passibles de condamnation allant d'un à cinq ans et d'une amende allant d'un à cinq millions", précise Aboubakar Siddiki.
Pour les périodes particulières comme les élections, des dispositifs de veille sont mis sur pied dans les régions pour filtrer les contenus des supports de communication électronique. "Pour une période sensible comme l'élection, une cellule de veille travaille en permanence pour filtrer les contenus sur les réseaux sociaux et faire traquer toute personne qui viendrait à violer les dispositions législatives en matière de communication électronique", ajoute le chef service des affaires juridique, du contentieux et de la protection du consommateur.
Avis donc aux internautes véreux qui voudront s'entêter dans des posts de nature offensante, car nul n'est censé ignorer la loi a-t-on coutume de dire.
Innocent D H