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C’est à travers une déclaration qui est intervenue quelques heures après le verdict rendu par le tribunal militaire.

 

-         Le document signé par Franck Essi, Secrétaire général au sein de cette formation politique fait dans un premier temps, ce qu’il appelle « Bref rappel des faits »

« Tôt ce mardi 20 aout 2019, autour de 5h30, Mr AyukTabe et neuf co – accusés ont été reconnus coupables de tous les chefs d’accusation retenus contre eux, à savoir : « apologie des actes de terrorisme, sécession, complicité d’actes de terrorisme, financement des actes de terrorisme, révolution, insurrection, hostilité contre la patrie, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, défaut de Carte nationale d’identité ».

Du fait de cette décision de culpabilité, ils ont été condamnés à la prison à vie à laquelle s’ajoute une amende de 250 milliards de francs CFA.

Il convient de rappeler que ces derniers ont été kidnappés au Nigéria, maintenus en détention puis extradés au Cameroun en janvier 2018. Une fois sur le sol camerounais, ils ont été détenus au secret pendant 10 mois sans possibilité pour leurs proches et leurs avocats de les rencontrer.

A partir de Novembre 2018, ils ont été présentés au Tribunal Militaire, en violation des lois et conventions internationales qui n’autorisent pas le jugement de civils devant des juridictions militaires. Leurs droits et libertés en tant qu’accusés ont été, depuis lors, à la face du monde, constamment bafoués au point où, las de plusieurs manquements graves à la procédure judiciaire, leurs avocats ont boycotté plusieurs audiences.

C’est ainsi qu’ils seront condamnés ce mardi 20 aout 2019 à 5h30, après une séance trouble commencée à 13h le lundi 19 aout 2019 ; soit, prêt de 15h d’audience à laquelle les avocats de ces derniers, une fois de plus, en signe de protestation, ont été contraints de boycotter du fait du non-respect de la loi et de la volonté affichée du juge de séance à prononcer coûte que coûte une condamnation.

 

-         Il estime ensuite qu’à travers cette décision de justice, le Cameroun « ne va pas dans la bonne direction »

Le CPP est fortement convaincu qu’avec de la volonté politique et un leadership approprié, les Camerounais / es ont la capacité de faire face à n’importe quelle crise et de traiter en profondeur les causes des graves problèmes qui peuvent surgir dans la vie d’une nation.

 

-         Fort de cette conviction profonde et partagée…

 Le CPP s’étonne que l’on puisse, sur une affaire aussi sensible, procéder à une condamnation dans des conditions aussi cavalières que discutables.

 Le CPP condamne les multiples violations des lois et procédures qui ont caractérisé aussi bien l’arrestation, la détention que le jugement de ces personnes partisanes de la sécession. *Pour réaffirmer la force de la République, l’unité de la Nation et l’Etat de droit, il est nécessaire de respecter scrupuleusement les lois et procédures nationales ainsi que les conventions internationales que nous avons librement adoptées, ratifiées et promulguées.*

 Le CPP regrette qu’à l’heure où, de plus en plus de voix, tant au niveau national qu’au niveau international, appellent à un apaisement de la situation et à l’ouverture d’un dialogue national inclusif, *le Gouvernement multiplie des décisions et des actes qui nous en éloignent.*

 Le CPP craint les éventuelles conséquences de ce durcissement des positions* et de cette absence d’actes nous menant vers une résolution pacifique de la crise nationale qui affecte en premier les régions du Nord–Ouest et du Sud–Ouest. 

 Le CPP appelle ceux et celles qui seraient tentés de mener des actes de violence, face à cette énième preuve de l’autisme et de l’aveuglement du Gouvernement de Paul Biya, à s’en abstenir fortement. Tout en condamnant l’absence de processus de résolution de la crise anglophone de la part de ce Gouvernement, *le CPP réaffirme que les actions non – violentes demeurent la meilleure manière de revendiquer et d’obtenir le respect de nos droits et intérêts en tant que Camerounais/es.

 Ainsi qu’il l’a toujours fait, le CPP réaffirme son opposition au projet de sécession et au recours aux armes pour faire valoir une opinion politique.*

 Le CPP est chaque jour plus convaincu que le Gouvernement, sous le leadership de Paul Biya, ne pourra pas régler de manière idoine les multiples crises qui affectent gravement le Cameroun.

 Le CPP croit fermement qu’aucune solution durable à ces multiples crises ne pourra être obtenue sans *une libération de tous les prisonniers politiques et un processus inclusif de dialogue, de réconciliation et de refondation de la Nation.*

 

Pour nous en sortir, nous avons plus que jamais besoin d’une transition politique au cours de laquelle le dialogue national pour se réconcilier, bâtir un nouveau consensus et refonder le pays sur de nouvelles bases.

C’est à cette œuvre salutaire que doivent se consacrer tous les modérés et les patriotes qui veulent ardemment la fin des crises graves qui frappent notre pays. 

Un autre Cameroun est possible. Seul notre engagement à tous/es permettra qu’il advienne… ».

 

N.R.M

 

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Les Lionnes indomptables préparent une rencontre, qui s'inscrit dans le cadre du deuxième tour-aller des éliminatoires du tournoi olympique 2020 de football féminin.

 

Le staff technique de l’’équipe féminine nationale de football du Cameroun sait qu’elle doit très bientôt descendre dans l’arène. En fait pour être plus précis, les Lionnes indomptables affrontent le  26 août 2019, la sélection éthiopienne à Bahir Dar. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du deuxième tour-aller des éliminatoires du tournoi olympique 2020 de football féminin. Alain Djeumfa a de ce fait présélectionné 20 joueuses en fin de semaine dernière.

Dans cette liste de joueuses présélectionnées, la majorité vient du championnat local. Amazone Fap est le club le mieux représenté avec six éléments à savoir: Annette Ngo Ndom, Ysis Sonkeng, Henriette Akaba, Brigitte Omboudou, Agnès Nkada, Geneviève Ngo Mbeleck. Louves Minproff (avec Carole Mimboe, Thérèse Ninon Abena, Charlène Meyong et Mpeh Bissong) et Awa Fc (Marthe Ongmahan, Koesso Magoum- kouang, Alice Maffo Fonkeu) disposent respectivement de quatre et trois joueuses. Samedi dernier, l'encadrement technique des Lionnes indomptables et un premier contingent des joueuses convoquées suscitées, se sont retrouvées à Addis Abeba, la capitale éthiopienne en vue du match à livrer contre l’Ethiopie.

Il faut souligner que jusqu’ici, juste une joueuse professionnelle avait rejoint le groupe. Il s’agit de Farida Machia Machia qui évolue au Sporting Braga au Portugal. Des sources sûres font savoir que d’autres professionnelles vont arriver dans les prochains jours. Il s'agit d'Estelle Johnson (Skye Blue), Yvonne Leuko (Strasbourg), Raïssa Feudjio (Tenerife), Gabriel Aboudi Onguene (Cska Moscou) et Michaela Abam (Betis Seville). Celles-ci ont même déjà obtenu de leurs clubs respectifs, un accord de principe en vue de leur libération.

Avec cet effectif, l'encadrement technique de la sélection nationale féminine envisage un résultat positif dans la perspective du match retour prévu en début septembre à Yaoundé. A titre de rappel, les Lionnes ont été vues la dernière fois à la Coupe du monde féminine. Elles ont réussi à braver le deuxième tour. Elles sont sorties de la compétition face à la sélection de l’Angleterre sur un score de 3 buts contre 0.

 

Liliane N.

 

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Intervenant sur radio Balafon ce mardi 20 août, Me Alice Nkom, s’est exprimé au sujet de l’évacuation sanitaire d’Yves Michel Fotso au Maroc, doublement condamné à vie. Cette dernière a clairement exprimé sa joie et n’a pas manqué de féliciter le président de la République son Excellence Paul Biya.

 

« Le président de la république que je  loue, est dans son rôle de faire respecter le droit à la vie », a introduit la première femme avocate d'expression française au barreau du Cameroun, expliquant que cette décision du chef de l’Etat est au-dessus de la loi.

« Tout le monde a vu le spectacle honteux et dans quel état Yves Michel Fotso a comparu dans la dernière juridiction du Cameroun. Un malade, visiblement malade, avec des certificats médicaux à l’appui. Cette scène a fait honte à la justice camerounaise », a regretté l’avocate.

Me Alice Nkom encourage par ailleurs qu’une grâce soit accordée à Yves Michel Fotso dont l’intégrité et l’honnêteté sont, selon elle,  établies. « C’est l’occasion de revoir le fonctionnement de notre justice, elle est malade, elle va mal », a ajouté la juriste.

Relevons ici que, Me Alice Nkom est présidente du comité de soutien à Yves Michel Fotso.

Pour rappel, lundi 19 août 2019, Yves Michel Fotso, homme d’affaires camerounais,  âgé de 59 ans, écroué à la  prison centrale de  Yaoundé-Kondengui depuis le 1er décembre 2010, pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de près de 17 milliards F CFA, a été évacué au Maroc pour une meilleure prise en charge sanitaire, dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 août 2019.

En effet, Le fils du milliardaire et homme d’affaires camerounais, Fotso Victor, était déjà très souffrant depuis quelques mois. Il a ainsi bénéficié d’une faveur du Chef de l’État Camerounais, Paul Biya qui a donné l’ordre de le faire évacuer selon Radio France Internationale (RFI). Une faveur plutôt bien appréciée par certains.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Lettre intitulée « Le Cauchemar de la Torture au Sed »

 

« Mon illustre frère,

J’ai fait un terrible cauchemar et je voulais te prévenir. De ma Chaire ici à Ngoa-Ekellé, de ma chaise, j’ai vu des ennemis de la nation en train de pratiquer la sorcellerie dans les entrailles de ton bureau, et même sur ton fauteuil ministériel. C’était une bande de stipendiés encagoulés qui s’acharnaient avec entrain sur des formes humanoïdes immobilisées par de gros fers rouges qu’ils trempaient dans le feu. Ces sortes de gonflés humains se perçaient et il en échappait des scorpions virulents, des vipères heurtantes et des fers de lance.

Tu sais le fer de lance, ce long reptile d’Amérique latine long de deux mètres et demi, à la tête triangulaire, est l’un des serpents les plus venimeux de la planète. Il appartient à la famille des vipères et se déplace aussi bien dans les arbres que sous l’eau. Ces bêtes escaladaient les murs et s’infiltraient dans ton bureau par des petites parois du mur. Pour cette bande de pourris qui les élevaient, le corps de leurs victimes était une chose particulière et décorée d’une splendeur presque religieuse, comme le corps de Mâtho dans Salammbô, de Gustave Flaubert, dont on fendit la poitrine et arracha le cœur pour l’offrir au soleil !

Ces tortionnaires sanguinaires les produisaient donc et les recueillaient, pour ensuite aller les vendre au Diable. Leur modus operandi était imparable : ils demandaient à arrêter des gens qui auraient insulté « Paul Biya » et demandaient qu’on leur affecte d’énormes moyens financiers et logistiques pour faire le travail d’arrestation.

Lorsqu’ils les avaient pris, ils les « manœuvraient » et leur faisaient avouer ce qu’ils n’avaient jamais fait. Ils les « pressaient » si fort et si longtemps qu’ils demandent encore de l’argent pour « entretenir » ces sous-hommes en cage. Entre-temps, les bourreaux disaient aux damnés que ce « Paul Biya » avaient même demandé qu’ils les tuent ; c’est leur magnanimité atavique à eux, les tortionnaires, qui les sauvaient ; que, donc, les torturés devraient être un tout petit peu reconnaissants envers les conjurés en avouant tout ce qui leur était reproché ! Qu’ils devaient surtout éviter de jamais dire ce qu’ils ont subi sinon, la prochaine fois, ils feraient ce que le Président veut… 

Dans mon rêve donc, certains scorpions et certains fers de lance réussissaient à se dissimuler sous la moquette douillette où tu poses tes pieds augustes ; d’autres escaladaient le fauteur où tu poses ton postérieur majestueux. Dans mon rêve tourmenté, je t’ai vu par la suite  en train de te diriger sur ton fauteuil et, glacé d’effroi, j’ai commencé à crier, à pleurer à chaudes larmes. Je me suis évanoui plusieurs fois et je me réveillais avec une douleur plus intense encore. Lorsque je me suis réveillé la dernière fois dans mon rêve, je ne sentais plus ma tête ; j’avais perdu la sensibilité de mes quatre membres, comme si le venin de ces scorpions et de ces mambas noirs m’eût paralysé, anéanti.

Dans mon rêve, j’imaginais les dégâts qu’allaient causer sur ton corps ces monstrueuses créatures de la méchanceté humaine. À un moment donné, une vipère heurtante t’a mordu les testicules et il fallait les amputer (parce qu’il n’y a pas d’autres solutions). Le degré de cruauté de ce supplice m’était innommable. Après l’opération chirurgicale, tu t’es transformé en un fer de lance. Comme tu t’es transformé ainsi, les mêmes marchands de la malversation et de la désolation s’approchaient de toi avec leurs instruments de la mort dans les mains, le pas ferme. Traumatisé, je me suis réveillé en sursaut. 

Telle est, mon bien-aimé frère, la substance de mon délire onirique. Ma torpeur était si prononcé, si vive, que c’est maintenant que je réalise le degré d’amour que je te porte. Je comprends que je ne supporterai pas de te perdre, de te voir absent du recensement des Grands hommes de mon pays. Je ne t’imagine pas destiné à l’oubli, au bannissement, à l’enfer. Dans ce cauchemar je voulais à tout prix te soustraire à l’indignité, celle de porter la couronne infâme de tortionnaire ; je t’exorcisais pour chasser une réputation entachée, un renom vilipendé. C’est pourquoi j’ai été envahi de joie quand je me suis réveillé. On dit que quand tu rêves de quelque chose, c’est que ça ne va pas arriver. Mais il faut être prudent… C’est pourquoi je tenais à te faire partager ma souffrance nocturne.

 

Cher frère, 

Je t’écris donc pour me rassurer que ton intégrité physique est saine, que ta virilité est sauve. Je t’écris aussi pour avoir le cœur net, parce que je demeure stupéfait. D’où ces questions que je t’adresse : as-tu trouvé un manuel intitulé Le code de la terreur au coin de ton bureau imposant ? Aurais-tu par hasard suivi des murmures étouffés ou des gémissements souterrains remonter de la cave ? Une télévision du sous-sol a-t-elle émis des sons effroyables qui ressemblaient à des aboiements humains, comme le bruit vil des corps qu’on mutile et qu’on désarticule ?

N’as-tu pas entendu des bâillements, dont tu as suspectés que ce sont ceux de quelque collègue sans finesse et à l’esprit raboteux, mais qui se sont poursuivis dans ton imagination comme des spasmes et des râles d’un condamné qu’on exécute ? N’as-tu pas remarqué, dans un couloir, des taches de Bétadine qui se coagulait comme du sang humain ? N’as-tu pas, enfin, remarqué sur le visage de quelques collaborateurs à la température de massacre, qui expirent le malheur de leur nez bouché, le sourire miné, démoniaque, comme d’irascibles traîtres assoiffés de haine et de crimes, et dont la présence glace les nerfs ?

Quoi qu’il en soit, l’occasion faisant le larron, je ne manquerai pas celle que m’offre cette expérience imaginaire de la torture pour te rappeler, comme à un frère jumeau, ce qu’un de nos aînés de la Lékié, le père Henri Éyébe Ayissi, me disait souvent : « Quand on est parvenu à un certain niveau de la hiérarchie sociale, il faut être solennel » ! Or, la solennité ne s’encombre pas d’immoralité, de souillure, d’ordures, de stupre. 

Il y a beaucoup de tenue et de goût dans l’attitude grave de celui qui est solennel, comportement qui, en fait, manifeste de la sagesse. Mais pour être sage, ne devrait-on pas commencer par être musicien, ainsi que le recommande le marchand de Lucien dans Les philosophes à vendre ? Je veux te rappeler que ton devoir quotidien consiste à mériter toujours l’estime du Président de la République, Chef supérieur des armées, qui ne peut sensément recommander de torturer ses compatriotes ; de maintenir l’espoir de la jeunesse qui a cru en toi intacte et de préserver notre honneur familial.

 

Cher Landry, 

Tu n’es pas mon frère parce que nous sommes de même sang, tu es un Batchenga et moi je suis un Eton de la famille des Benyagda. Mais la fortune des destins singuliers est de se retrouver. Parfois, au départ, les grands hommes sont de singuliers avortons qui errent en permanence pour respirer le maximum d’air frais et faire la provision d’énergie vitale susceptible de faire bondir la chance qui les constitue.

En ce sens, nous avons eu un père commun, un Batchenga, non pas ton colonel de papa, mais le rafraichissant Ahanda Étoga Jean-Baptiste, l’ingénieur poète ! Oui, cet homme nous a moulés, toi et moi. Nous avons mangé à sa table, toi avant moi ; nous l’avons accompagné longtemps et avons suivi pendant des années ses leçons pratiques de vie ; il nous a impacté de ses scrupules délicats, de son degré prononcé d’humanité, de la qualité supérieur de ses choix moraux et de son goût distingué.

Nous avons grandi sous la tutelle de cette âme noble, de la magnificence incarnée de ce bon samaritain à la générosité légendaire. Lorsqu’on a suivi ses enseignements et qu’on sort de ce moule à galants, on rechigne à heurter injustement les cœurs ; on réprime sans effort la tentation de brimer, de laminer ; on répugne à liquider ses semblables.

Tu le sais, Ahanda Étoga nous a appris à tirer avantage de la science, de l’histoire et de la littérature pour mieux cultiver notre jardin. La science, nous confiait-il, nous apprend les techniques les plus sophistiquées pour grandir l’homme ou pour le bafouer ; l’histoire nous apprend que le règne des plus grands tortionnaire du genre humain, les Caligula, Léopold II, Phalaris d’Agrigente, Reinhard Heydrich, Tomas de Torquemada et autres Thomas Thirslewood, est révolu.

La lucidité qu’elle enseigne permet de se départir de la sottise qui consiste à vouloir arrêter la marche du temps, à réprimer la vie, à espérer tuer l’esprit, à ruminer la suppression de la société entière, à forcer la volonté par la force. La littérature, quant à elle, renseigne sur la force insoupçonnée et quasi magique des mots. Le génie plonge ses ennemis triomphants dans une confusion d’esprit indescriptible, dans un abêtissement durable, sans repère et sans ressource pour faire balbutier l’Histoire et enterrer l’avenir.

Sais-tu comment a péri l’immarcescible Cicéron, le célèbre avocat, écrivain et homme politique romain ? Sa tête fut coupée et ses mains furent amputées par le tribun militaire Popilius, celui-là même que Cicéron avait autrefois défendu dans un procès où on accusait de parricide ! Marc-Antoine ordonna donc son exécution en représailles contre la verve et l’éloquence du penseur. Le cou que Cicéron avait tendu au commando d’assassins et qu’ils avaient coupé ne suffisait pas pour contenter Marc-Antoine.

L’intensité de la vengeance qui l’animait et l’étourdissement de sa toute-puissance commandaient de profaner le corps de Cicéron. Il exigea donc que les mains maudites qui avaient osé écrire les Philippiques, les discours du célèbre orateur contre lui, soient retirées ! L’histoire nous apprend malheureusement que la fin de Marc-Antoine fut plus tragique. En effet, après un accès de démence, il dut se suicider, et sa mémoire fut bannie au Sénat. Incontestablement, le pouvoir affole…

Le destin respectif de l’Immortel Cicéron et de son tombeur, Marc-Antoine, démontre une fois de plus que lorsqu’on coupe ou cloue des têtes qui pensent, on court le risque de voir le venin bienveillant du discernement qui en était la matière grise envahir plus vite le sol national et, ainsi, anticiper la révolution que l’on redoute tant. Pareillement, lorsqu’on disjoint les bras qui produisent des mots intarissables, libérateurs, ceux-ci finissent par résonner à jamais au futur, à vie !

 

Mon inestimable Galax Étoga, 

 

Je veux que tu te tiennes éloigné de ces raffinements de la mort auxquels recouraient la bande de stipendiés dont j’ai rêvé. Fraternellement !

 

Dr Fridolin NKE,

Expert du discernement

Université de Yaoundé I

Tél : 680 110 889 ».

 

N.R.M

 

Published in Tribune Libre

Sisiku Ayuk Tabe et ses neuf co accusés Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem condamnés à perpétuité

 

Le verdict, prononcé par le juge Misse Njone, est tombé aux premières heures de cette matinée dans l’une des salles d’audience du tribunal militaire. Ils doivent en sus, payer une amende de 250 milliards de FCFA à l’Etat du Cameroun.

Incarcérés depuis Janvier 2018, à la prison principale de Yaoundé, le président auto proclamé de l’état imaginaire de l’ambazonie et ses compagnons sont accusés de terrorisme, sécession, insurrection, révolution, hostilité contre la patrie, bande armée», propagation de fausses nouvelles, atteintes à la sûreté extérieure et intérieure de l’Etat et défaut de carte nationale d’identité.

Pour parler plus prosaïquement, le Cameroun leur reproche d’avoir tenté d’affranchir, par tous les moyens, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de l’autorité régalienne de l’Etat et, on se souvient que c’est à cause d’eux la proclamation de l’indépendance de l’ambazonie s’est faite le 1er Octobre 2017.

Avant son arrestation en Janvier 2018, dans un hôtel d’Abuja en compagnie de neuf autres cadres de son mouvement, alors qu’il présidait une réunion consacrée à la « crise des réfugiés » issus du Cameroun anglophone au Nigeria, Ayuk Tabe avait prétendu user de tous ses pouvoirs afin d’obtenir une reconnaissance rapide de son état imaginaire par l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne. 

Désigné président intérimaire en juillet 2017, celui qui se définit lui-même comme un « militant » adepte du  self défense contre l’armée de la République » entendait affranchir les deux régions anglophones de l’autorité de Yaoundé.

Décrit comme peu stratège, peu politique et peu diplomate par tous ceux qui l’ont approché, cet ex-salarié d’Eneo Cameroun, la compagnie nationale d’électricité, vivant entre les États-Unis et le Nigeria, se limitait à gérer les divisions internes d’un mouvement peu structuré et sous la perfusion financière de la diaspora.

 

Ambiance avant la lecture du verdict

Ce lundi, le climat n’était pas au beau fixe dans la salle d’audience du tribunal militaire. Les accusés ont récusé la trentaine d’avocats commis à leur défense, affirmant que ces derniers manquent d’impartialité.

Une énième polémique qui naît du fait que les hommes en noir ont demandé une fois encore de surseoir la procédure en attendant la décision de la Cour Suprême qui ne peut rendre sa décision que dans un délai de trente jours.

Par ailleurs, Ayuk Tabe et ses complices ont empêché l’audition d’un témoin à charges, invité à donner des éclairages suite à l’escalade de violence que les populations du Nord et du Sud Ouest ont connue entre Septembre et Décembre 2017.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Les éléments de la douane ont procédé le 12 août dernier à d’importantes opérations de saisie de cargaisons issues de la contrebande  dans le cadre de l’opération Halcomi.

 

L’opération dénommée Halte au commerce illicite en abrégée Halcomi passe ainsi à sa vitesse supérieure. La brigade commerciale des Douanes de Garoua-Boulaï dans la région de l’Est, a une fois encore réussi à faire intercepter une importante cargaison de médicaments illicites, le 12 août 2019. Ces produits contrebandiers quittant de la République centrafricaine à destination de Douala étaient dissimulés sous des branchages. D’après une source au sein de la douane : « Il s’agit de la plus importante saisie depuis le début de l’année à l’Est ». Cette opération coup de poing a pu mettre en déroute 448 cartons de médicaments hors norme.

 

Une double opération de saisie 

La même date, l’on note 383 kilogrammes d’écailles de pangolins géants saisis par les éléments de la Brigade mobile à Bamenda, dans le Nord-Ouest. « Il s’agit de la plus grande saisie d’écailles de pangolins réalisée par les unités des Douanes depuis le début de l’année », a indiqué une fois de plus une source douanière. Les produits illicites avaient pour point de chute le Nigeria via un passage par la frontière au niveau d’Ekok. Les écailles de pangolins géants sont classées espèces protégées par les conventions internationales.

Bien avant cette double opération de saisie sus évoquée, le 03 août 2019 au poste de contrôle douanier de l’aéroport international de Douala un important stock d’or en provenance de la Région de l’Est a été intercepté. On évalue la valeur totale à 1,5 milliard de FCFA.

 

Innocent D H

Published in Société

La 21ème Brigade d'infanterie motorisée dont le siège est à Buea a apporté des soins de santé aux habitants du village d'Ishobi dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest. Pendant deux jours (16 et 17 août 2019), le service de santé de la Brigade a consulté 300 patients, leur a fourni des médicaments et des conseils sur la façon de gérer leur santé.

 

Le colonel Nsangou-Moun Abdel Nasser, médecin-chef de l'hôpital militaire de Mamfe, a souligné qu'il consultait les patients sur le paludisme, la typhoïde, le diabète et l'hypertension entre autres et leur fournissait des médicaments. Les médecins ont également effectué un dépistage volontaire du VIH. Tous les services médicaux dispensés et fournis dans le village d'Ishobi étaient gratuits et ceux qui ont besoin d'un suivi recevront encore gratuitement cette assistance à l'hôpital militaire de Mamfe.

Shetu Amadou, l'un des membres du personnel médical dans une approche interactive a conseillé les villageois sur l'hygiène individuelle et collective. Elle a également éduqué les villageois sur la méthode de purification de l'eau tout en décrivant les différentes étapes à suivre. Des comprimés de purification de l'eau leur ont été remis. Le colonel Eyenga Severin, commandant de la 21ème Brigade d'infanterie motorisée, a indiqué que l'exercice médical est destiné à renforcer les liens entre l'armée et la population.

En ce qui concerne les soins de santé, les militaires ont déclaré que leur objectif est de s'assurer que la population est en bonne santé afin qu'elle puisse facilement poursuivre ses activités quotidiennes. Que l'exercice médical de plein air est contenu dans un programme qui leur est donné par la hiérarchie. La 21e Brigade d'infanterie motorisée avait effectué le même exercice médical gratuit dans les départements du Kupe Muanenguba et de Fako et maintenant dans le département de la Manyu.

Le colonel Eyenga a déclaré que l'exercice médical gratuit se poursuivra dans d'autres parties de la région. L'un des anciens du village d'Ishobi, Ebai Nchamawu Joseph, qui a parlé au nom de sa communauté, a exprimé sa gratitude aux militaires pour leur aide. Selon lui, la gratuité des soins médicaux les a grandement aidés, en particulier les plus démunis dans leur village.

Il a lancé un appel au gouvernement, par l'intermédiaire du premier assistant de l'OSS pour Manyu, Emmanuel Banla Kisob, pour que le centre de santé d'Ishobi détruit par des hommes armés soit réhabilité et pleinement utilisé. L'exercice médical qui a eu lieu à l'école primaire publique d'Ishobi et au centre de santé d'Ishobi a réuni des patients des villages voisins.

 

Otric N.

 

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Ils se sont réunis le samedi 17 août 2019 dans la vile de Bamendjo, département des Bamboutos.

 

Les autorités traditionnelles sont décidées à jouer leur partition dans le maintien, la préservation et le retour de la paix au Cameroun. Samedi dernier, c’est dans la localité de Bamendjou dans la région de l’Ouest, qu’elles ont conduit leur caravane de la paix et du vivre ensemble qui a déjà fait escale dans la ville de Douala, dans le Littoral.

Lors de la cérémonie à laquelle ont également pris part les chefs traditionnels venus des autres régions du Cameroun, ces autorités ont imploré le pardon du Très-Haut afin que la paix revienne non pas seulement au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mais dans l’ensemble du pays. Elles ont prié pour un développement harmonieux au profit de toutes les couches sociales.

En sa posture de coordonnateur de ladite, Sa majesté Prosper Parfait Mbassi Bessala a demandé aux jeunes de déposer les armes. Il a plaidé pour un retour à l’école des enfants. « Ils ne peuvent pas prétendre gouverner ou gérer un pays avec des enfants non éduqués ou mal éduqués. Ce serait perpétrer le désordre. La paix est une obligation, une nécessité dans la famille. Nous devons nous asseoir pour que des solutions communes, consensuelles soient trouvées pour que le Cameroun retrouve sa paix et son vivre ensemble d'antan », a déclaré Sa Majesté.

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En soulignant la portée de cette caravane, Sa majesté Maurice Tchio, le point focal de l'organisation,  a déclaré pour sa part : « Il était temps de nous lever pour dire stop devant les atermoiements de certains, la violence des autres et le manque d'humilité. Il devenait inadmissible que nous restions indifférents comme si les ancêtres n'avaient pas assuré leur relève. L'acte que nous posons aujourd'hui est similaire à celui organisé ici à Bamendjo après les troubles de 1960 pour mettre fin aux exactions qu'orchestraient les pêcheurs en eaux troubles. Nous avons la vive conviction qu'à partir de cette étape, beaucoup de choses vont changer au Cameroun ».

Il convient de rappeler que l’initiative de la caravane pour la paix et le vivre ensemble, a pris corps à Batchenga, dans la région du Centre le 22 juin 2019.

 

Liliane N.

 

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Même s’il n’a pas voulu dévoiler à la presse, le contenu du pli fermé remis à Joseph Dion Ngute, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la Guinée équatoriale a indiqué que les échanges ont porté entre autres, sur les consultations régionales et les relations bilatérales entretenues entre les deux pays.

 

C’est le vendredi 16 août 2019, que Simeon Oyono Esono Angue le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la Guinée équatoriale, a été reçu en audience par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Envoyé au Cameroun par S.E Obiang Nguema Mbasogo, Chef de l'Etat de la Guinée équatoriale, il a eu cinquante minutes d'échange avec le chef du gouvernement. Peu disert sur le contenu du pli fermé, au terme de l’audience, le Ministre Simeon Oyono Esono Angue face à la presse a déclaré « je suis porteur d'un message de S.E Obiang Nguema Mbasogo, Chef de l'Etat de la Guinée équatoriale à S.E Paul Biya, Président de la République du Cameroun concernant les consultations régionales, mais aussi pour renforcer nos liens de coopération et d'amitié ».

En parlant justement des liens de coopération et d’amitié, Joseph Dion Ngute et l’émissaire équato-guinéen sont revenus sur l’épineuse question de l’annexion du territoire camerounais par les Forces armées du pays d’Obiang Nguema Mbasogo au niveau de la frontière. Une fois de plus, la Guinée équatoriale se veut très ferme sur cette question. Il n’en est rien de tel, a déclaré le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, qui était accompagné pour la circonstance de Juan Antonio Bibang Nchuchuma son collègue de la Sécurité extérieure et de S.E Anastasio Asumu Mum-Munoz l'Ambassadeur de son pays au Cameroun.

« Parler d'un projet de mur, c'est un manque d'informations. Nous sommes des pays frères, nous avons des relations d'amitié et de coopération, mais surtout, nous avons des relations de famille. La Guinée équatoriale et le Cameroun entretiennent de bonnes relations. Comme pays voisins, nous sommes condamnés à vivre toujours ensemble », a-t-il déclaré.

A titre de rappel, pour ce même sujet, S.E Anastasio Asumu Mum-Munoz l'Ambassadeur de la Guinée équatoriale au Cameroun a été reçu en date du 08 août 2019 au Ministère des Relations extérieures. Il avait apporté des éclairages similaires à ceux faits pas le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de son pays au Premier Ministère.

« L'information qui circule sur les réseaux sociaux et fait état de ce que les soldats équato-guinéens ont traversé la frontière pour aller mettre la borne, je vous assure que ce n'est pas vrai. Nos soldats ne peuvent pas traverser la frontière à deux kilomètres pour aller mettre des bornes », avait déclaré le Diplomate.

 

Liliane N.

 

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Ils ont entre autre accusés de Co action d’assassinat, violation de consignes et complicité d’assassinat suite à l'affaire d'exécution sommaire de femmes et d'enfants qui a fait les choux-gras de la presse il y a un an. 

 

C’est en Juillet 2018 que la vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, causant un tollé général, entre ceux qui affirmaient mordicus que les éléments de l’armée camerounaise ne peuvent aussi froidement assassiné des femmes et des enfants et d’autres, qui semblaient croire qu’au sein de la grande muette, on peut compter quelques brebis galeuses.

S’en est suivi une guerre d’informations avec des communications gouvernementales, une enquête qui a conduit à l’arrestation de ceux qui doivent passer devant le juge au tribunal militaire ce jour.

Il faut relever quel les organismes internationaux tels que le Collectif Bellingcat et Amnesty International ont joué un grand rôle pour l’avancée de cette enquête, peut être moins que BBC qui a réussi à trouver le lieu de l’exécution de ces pauvres victimes.

 

Ambiance au tribunal militaire

Il n’était pas évident d’avoir accès à la moindre information ce matin de ce côté et, les journalistes étaient interdits d’accès. Néanmoins, en rôdant dans les parages, nous avons rencontré quelques membres du collectif des Droits de l’Homme à l’instar de La maison des droits de l'homme du Cameroun ou encore Le Comité National des Droits de l'Homme et des Libertés.

Ils veulent accompagner les membres des familles présentes, afin qu’ils ne se sentent pas seuls comme l’affirme Thomb Jean Marc : « Nous suivons cette affaire depuis le début et, nous voulons être là jusqu’au bout. Certes, nous n’avons pu avoir accès à la salle d’audience et nous ne sommes même pas certains que ces assassins seront jugés aujourd’hui, nous ne les avons pas vu mais, nous allons rester ici pour soutenir ces pauvres gens et, espérer, non œuvrer pour que justice leur soit rendue et que les assassins de leurs proches payent le prix fort… ».

Khalida est la sœur cadette de la dame qui portait le bébé au dos. Elle précise que les derniers mois ont été très difficile et c’est avec beaucoup de peine qu’elle a accepté de se confier à nous : « Je n’ai même pas la force de vous parler madame, nous n’arrivons pas à faire notre deuil, surtout que personne en dehors de ces gens qui nous accompagnent ne nous ont soutenu. J’ai effacé ces vidéos mais, je sais que beaucoup de gens, ici et dans les autres pays ont gardé ça. Comment quelqu’un peut avoir le cœur de tirer sur un enfant, un petit bébé ? Dans une guerre, qu’est ce qui peut expliquer qu’on tire ainsi sur un enfant (moment d’émotion avec des larmes) mais, nous savons que Dieu veille et nous les pauvres, nous qui n’avons personne, nous ne pouvons que lever les yeux vers le Seigneur, il va nous rendre justice… ».

Au moment où nous partions de là, le procès n’avait pas encore commencé.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01