Avec ce drone solaire, il sera possible de surveiller les frontières et lutter contre l’insécurité.
C’est une grande révolution et une innovation. C’est aussi et surtout un appui super important dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram, qui perturbe le quotidien des camerounais qui vivent dans la région de l’Extrême-Nord, depuis de bonnes années. Borel Teguia, jeune ingénieur diplômé en énergies renouvelables connaît très bien la situation qui prévaut à l’Extrême-Nord. Et c’est fort de cela, qu’il a voulu à son niveau contribuer à la lutte contre cette secte terroriste.
« Ayant fait mes études supérieures dans l’Extrême-Nord du Cameroun, et voyant sans cesse de nombreuses familles obligées de quitter leurs domiciles à cause de la guerre, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Parce qu’il n’y a rien de plus horrible que la guerre, et rien de plus important qu’une vie humaine. C’est ainsi que j’ai commencé à travailler sur cet engin miniature qui pourrait voler, prendre des images visualisables en temps réel, et permettre de mieux surveiller les frontières camerounaises. J’ai voulu pour ainsi dire, doter le ciel camerounais d’un œil qui veille sur ses frontières », relate-t-il au micro de notre confrère Sputnik.
Borel Teguia a donc fait de la conception et de la réalisation de ce drone solaire, son projet d’études. Ce sera d’ailleurs son sujet de mémoire. « Je me suis rendu compte qu’il y avait des problématiques aussi importantes que la surveillance, sur tout le continent africain. Les drones seraient une solution. Aujourd’hui, les drones interviennent dans l’agriculture, la télécommunication, la santé, la cinématographie, le BTP, l’art et la culture. Une aubaine pour notre entreprise », ajoute-t-il au micro de Sputnik.
Il convient de préciser qu’effectivement l’utilisation des drones se fait de plus en plus importante en Afrique. En plus d’être efficace et bénéfique dans la lutte contre le terrorisme, les drones peuvent servir dans le continent africain dans des secteurs tels que la santé. Ils peuvent être utilisés pour distribuer des médicaments, traitements, tests médicaux et vaccins à des populations rurales éloignées des principaux centres hospitaliers. Dans le secteur agricole, ils peuvent être utilisés pour surveiller l’évolution des cultures et prévenir les dangers les attendant. Ils peuvent également être utiles dans le domaine de la sécurité.
Pour poursuivre donc avec son projet, l’ingénieur Borel Teguia diplômé en énergies renouvelables a décidé de lancer une opération de levée de fonds.
Liliane N.
Il s’agit d’enfants déplacés de la crise anglophone originaires du département de Bui et qui vivent actuellement à Yaoundé.
Le 10 août dernier, 200 enfants déplacés de la région du Nord-Ouest résidant actuellement à Yaoundé, ont reçu des kits scolaires, un don du Secrétaire d’Etat auprès du Ministère de l’Education de base. Lors de la cérémonie de remise desdits dons, le Dr Ashéri Kilo accompagné des élites dudit département à savoir Rose Mbah Acha Fomundam le Ministre délégué à la Présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, le Dr Linda Yang et Grâce Dion Ngute, a indiqué que le don vise à encourager ces enfants.
« Ces enfants sont ici pour un moment, mais ils retourneront chez eux quand la paix sera restaurée dans le Bui. Mais pour le moment, on ne peut pas les laisser en dehors de l’école. C’est pour cela qu’on a décidé de leur donner des kits scolaires, afin que les enfants du Bui qui sont ici et qui peuvent aller à l’école commencent en septembre », a déclaré le Dr Ashéri Kilo.
Le kit scolaire remis à chacun desdits enfants déplacés comportait entre autres des sacs à dos, de gourdes, de bics, de crayons, de règles, des ardoises, des drapeaux du Cameroun. Le don a été fait aux élèves des classes allant de la Maternelle jusqu’au CM2.
« Nous sommes toutes derrière Mme Ashéri Kilo et nous la félicitons pour ce geste qu’elle a posé aujourd’hui. Je veux également encourager les enfants qui sont à la maison retenus par les parents, par la situation que nous tous connaissons, de revendiquer leur droit à l’éducation. Et je veux aussi demander aux parents des deux régions qui sont en train de garder leurs enfants à la maison, de ne pas les laisser à la maison parce qu’ils appartiennent à la société camerounaise. L’excuse de dire qu’il n’y a pas la sécurité, n’en est pas une. Si nous pouvons aller au marché, aller cultiver les champs, les enfants peuvent aussi aller à l’école », a déclaré le Linda Yang.
Il convient de souligner que les appels au retour à l’école des enfants des régions anglophones fusent de tous les côtés. Lors de la fête de l’Assomption, Mgr Jean Mbarga a lui aussi plaidé pour que la rentrée scolaire soit effective en septembre prochain au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
Liliane N.
Après plusieurs renvois, le tournoi inter-poules 2019 de football qui réunira 10 équipes, est de nouveau programmé du 24 au 31 août 2019 à Bertoua, capitale de la région de l’Est.
Du 24 au 31 août prochain, les 10 clubs vainqueurs des championnats régionaux du Cameroun participeront aux inter-poules 2019 à Bertoua, capitale de la région de l’Est. Après plusieurs renvois, le tournoi inter-poules 2019 de football, qui permet de déterminer les trois clubs qui accéderont au championnat national de deuxième division, est de nouveau programmé du 24 au 31 août 2019. Pour participer à ce concours d’entrée en Ligue 2 de football professionnel, « tous les clubs qualifiés doivent faire parvenir au Secrétariat général de la Fecafoot, la liste de leurs joueurs et encadreurs au plus tard le lundi 19 aout 2019 », a écrit le secrétaire général de la Fédération Camerounaise de football (Fecafoot) dans une circulaire adressée aux responsables des Ligues régionales de football et aux présidents des clubs qualifiés pour les inter-poules 2019.
Malgré la crise sociopolitique dite anglophone qui sévit dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, deux clubs ont pu tirer leur épingle du jeu. La formation de Pwd de Kumba et Fontcha Street de Bamenda représenteront respectivement ces deux zones en crise du Cameroun. La région hôte de la compétition, qui détient une possibilité d’avoir un candidat au championnat national, sera représentée par la formation de Stade de Bertoua. Il faut noter que la région de l’Est depuis plusieurs années déjà, n’a aligné aucun club dans les championnats nationaux de première et deuxième division. Accueillir les inter-poules 2019 accroît ses chances de décrocher l’un des trois tickets en jeu qui donnent accès au championnat national de Ligue 2. La Région de l’Ouest, du Littoral et du Centre qui hébergent la plus grande partie des clubs des championnats nationaux d’élite, seront représentées par Volcan du Noun, As Dibamba et Mercure de Bafia.
Les dix clubs qualifiés pour le tournoi Inter-poules 2019
Ouest: Volcan du Noun
Nord: Étoile Filante de Garoua
Est: Stade de Bertoua
Nord-Ouest: Fontcha Street
Sud-Ouest: PWD de Kumba
Extrême-Nord: Kohi club de Maroua
Adamaoua: Ngaoundéré FC
Centre: Mercure de Bafia
Littoral: As Dibamba
Sud: Olympique Biwong-Bane
Du 19 au 31 août se tiendront au Maroc (Rabat), les 12èmes Jeux africains. Plus de 6.000 athlètes seront présents. Et au programme, 26 sports, 29 disciplines et des possibilités de qualifications pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Après le retrait de la Guinée équatoriale, le Maroc avait accepté de relever le défi de l’organisation des 12èmes jeux africains qui débutent ce lundi 19 août 2019. En effet, le Maroc s'était engagé à remplacer au pied levé la Guinée équatoriale, initialement désignée pour accueillir l’édition 2019 des Jeux africains, qui manquait visiblement de moyens financiers.
Le Maroc avait signé un protocole d'accord pour l'organisation des Jeux en novembre 2018 à la demande de l'Union africaine (UA), de l'Association des Comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA), de l'Union des confédérations des sports africains (UCSA) et du Comité local d'organisation (LOC). Une vraie course contre-la-montre pour organiser ces Jeux avec seulement huit mois de travail pour être à l’heure le jour J. Il faut dire qu’aucun pays, à part le Maroc, n’avait sauté sur l’occasion.
Aujourd’hui, le défi est de taille pour le Royaume chérifien qui accueille plus de 6.000 athlètes venus de tout le continent. Vendredi 16 août, le village des athlètes situé à Rabat a été inauguré. Il sera la résidence de plus de 4.000 participants. La 12e édition des Jeux africains se déroulera donc dans les villes de Rabat, Salé, Témara, Casablanca, Benslimane et El Jadida. Tous les sites seront gratuits pour le public.
La cérémonie d’ouverture aura lieu lundi 19 août dans la soirée, même si quelques compétitions ont déjà débuté, apprend-on des médias locaux. Samedi, les premières médailles ont été distribuées en judo et l’Algérie a décroché neuf médailles (2 en or, 2 en argent, 5 en bronze) au Palais des sports Moulay-Abdallah de Rabat. Dimanche, le Gabon s'est distingué avec deux médailles d'or.
Notons par ailleurs que, le Cameroun qui participe à ces jeux sera représenté en 12 disciplines que sont : le Football féminin, Handball féminin, le Volleyball féminin et masculin, le saut en longueur, le lancer de poids, le judo, le karaté, la lutte, la boxe, les gymnastiques, le taekwondo et le tennis de table.
Pour rappel, les Jeux africains sont organisés tous les quatre ans. La capitale du Congo, Brazzaville, avait accueilli la première édition en 1965 et la dernière en 2015, tandis que celle de 2023 sera organisée par le Ghana.
Danielle Ngono Efondo
Mme Allegra Baiocchi, Coordinatrice résidente du système des Nations Unies et Coordinatrice humanitaire au Cameroun a regretté que leur appel à l'aide humanitaire pour les victimes de la situation actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest reste "très sous-financé".
Elle s'exprimait le samedi 17 août 2019 à l'issue d'une visite de travail d'une journée à Kumba, chef-lieu du département de la Meme dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.
"Aujourd'hui, nous avons décidé d'essayer d'obtenir un meilleur accès et de nous rapprocher de la population que nous desservons. Nous avons donc pu venir à Kumba et nous avons passé la matinée ici à examiner différents projets d'organisations humanitaires et à essayer de comprendre comment la situation évolue - quels sont les grands défis mais aussi certaines des choses qui sont déjà en place", a dit Mme Baiocchi.
Sa première escale dans le département a été à la préfecture, où elle a été reçue par Hermia Ngowo Ikome epse Njonje Kinge, deuxième adjoint préfectoral. Mme Baiocchi a déclaré à l'administrateur qu'ils ont intensifié l'action humanitaire au cours des deux dernières années et qu'ils comprennent pleinement l'importance de la coordination.
"Nous avons toujours été d'accord sur l'importance du partage de l'information. La seule raison pour laquelle nous sommes ici, c'est pour aider les gens et pour les atteindre de la meilleure façon possible. Nous cherchons le moyen le plus efficace d'atteindre la population", a déclaré la Coordinatrice humanitaire de l'ONU en rappelant les principes humanitaires de neutralité, d'impartialité et d'indépendance.
Elle a ensuite visité les cicatrices de brûlures de l'hôpital du district de Kumba où elle a été guidée par le Dr Asonganyi Etienne qui a remplacé le directeur de l'hôpital.
Après avoir visité les projets des partenaires et discuté avec certaines des personnes déplacées, Mme Baiocchi s'est rendue à une réunion avec les partenaires humanitaires du département avant de partir pour Buea.
"Ainsi, après avoir parlé aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, nous avons rencontré certains des bénéficiaires de nos projets, nous avons rencontré beaucoup de partenaires et il est clair que la situation est encore très difficile.
"C'est bon de voir certains de nos projets en place, mais tout le monde nous dit aussi que ce n'est que la pointe de l'iceberg. Nous avons besoin de beaucoup plus, ce qui signifie plus de partenaires, plus d'accès et aussi plus de ressources, car nous ne pouvons pas le faire si nous n'obtenons pas plus de ressources.
"Malheureusement, notre appel est encore très sous-financé ; il est financé à 21 % et nous sommes près de septembre. C'est donc très inquiétant pour moi et le fait de venir ici m'a donné plus d'énergie pour revenir en arrière et demander plus parce que nous voyons que nous pouvons aider les gens, que nous avons de bons projets sur le terrain et qu'il y a tellement de gens qui sont dans le besoin. Il n'y a donc aucune raison pour nous de ne pas avoir reçu plus de ressources."
Au terme de la première journée des 12emes jeux africains qui se déroulent au Maroc, la judoka Hélène Wezeu a remporté la médaille d’or dans la catégorie des moins de 63kg.
Le Cameroun a déjà engrangé sa première médaille d’or à la 12e édition des Jeux africains qui se déroule depuis le 16 août dernier à Rabat au Maroc. La Lionne du Judo, Hélène Wezeu a remporté vendredi dernier, la médaille d’or dans la catégorie des moins de 63kg. La judoka camerounaise a été plus forte que la Kenyane Ikiugu Esther à la phase éliminatoire. Elle a ensuite battu l’Algérienne Agour Imène par point aux quarts de finale avant de battre en demi-finale la Marocaine Belletar Sofia par ippon. Cette victoire permet à la judoka camerounaise de 31 ans, de remporter sa première médaille d’or.
Chez les moins de 48 kg Dames, Bata Philomène a achevé le duel à la 5e place du classement général, sur les sept candidates présentes. Bernardin Tsala Tsala, moins de 60 kg et son compatriote Bell Ngindjel, moins de 81kg, ont occupé la 7e position chacun dans leur catégorie respective.
Au tournoi de football féminin des moins de 20 ans de ces Jeux Africain, le match de la première journée entre le Cameroun et la Zambie initialement prévu ce samedi 17 août 2019, a été reporté au dimanche 18 août 2019. Ce report est la conséquence de l’arrivée tardive des joueuses Zambienne au Maroc. Logées dans le groupe B, les Lionnes de la catégorie affronteront également le Nigeria et l’Afrique du Sud à la phase de groupe. Lors de la première rencontre de cette poule, les Nigérians ont été tenues en échec par les Sud-africaines sur un score de 0-3.
Le Cameroun est représenté dans plusieurs disciplines sportives, collectives et individuelles aux 12emes Jeux africains. Le pays des Lions Indomptables a aligné 121 athlètes dans 12 disciplines. Entre autres, la Lutte, le karaté, le volleyball, le football, le handball, la gymnastique, la boxe, l’athlétisme. Les jeux s’achèveront le 31 août prochain.
Liste de la Cameroon Athletics Team aux 12emes Jeux Africains.
1) Aureole DONGMO (Poids & Disque)
2) Laure Fanny APPES ( 100, 200m & Relais)
3) Sandrine MBUMI (Longueur & Triple saut)
4) Linda ANGOUNOU (400 m & Relais)
5) Emmanuel ESEME (100, 200m & Relais)
6) Jean-Tarcisuis BATAMBOCK (100, 200m & relais)
7) Raphael NGANGUELE (100, 200m & Relais)
8) MAYOUMENDAM Hamed(100, 200m & Relais)
9) TETNDAP SIDDIK (400m & Relais)
10) Marcel MAYACK II (Longueur & Triple)
11) Raymond NKWEMY (Longueur & Triple)
12) Claude CHAMAKEN (Javelot)
13) Appolinaire YINRA (Longueur)
14) Billy TAKOUGOUM ( Poids)
La cérémonie d’au revoir des boursiers a eu lieu le mercredi 14 août 2019.
Une fois de plus, la République de Chine a octroyé des bourses d’étude aux étudiants camerounais. Il convient de préciser que parmi lesdits étudiants, 45 bénéficient de la bourse du gouvernement chinois et 83 de la bourse de l’Institut Confucius. Selon Wilfred Gabsa Nyongbet, le Secrétaire général (Sg) du Ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), ces apprenants vont étudier un type de technologie nécessaire pour l’émergence du Cameroun.
Ravi de cette autre opportunité que la Chine donne aux étudiants camerounais, Wilfred Gabsa Nyongbet a déclaré lors de la cérémonie d’au revoir, qu’«il s’agit là d’une véritable démonstration de l’excellente amitié bilatérale entre nos deux pays». Il a ajouté par la suite que le Cameroun est prêt à poursuivre la collaboration dans le secteur de l’enseignement supérieur.
Présent à la cérémonie d’au revoir susmentionnée, S.E Wang Yingwu l’Ambassadeur de Chine au Cameroun a déclaré que le nombre de bourses chinoises accordées aux étudiants camerounais en 2019 a atteint un niveau record depuis 2006. On a alors appris que rendu à ce jour, plus de 3 000 étudiants camerounais étudient actuellement en Chine. Parmi ces 3000, environ 300 sont bénéficiaires d’une bourse du gouvernement chinois.
Lire aussi : Partenariat : 12 étudiants camerounais bénéficient de bourses de la Corée du Sud
S.E Wang Yingwu a déclaré que «la Chine est prête à travailler avec le Cameroun pour renforcer la coopération dans le domaine de l’éducation à un niveau plus élevé». Francis Yonkeu Nya, l’un des lauréats des bourses accordées a indiqué que «la Chine est avancée dans les secteurs technologiques, et il y a un transfert de savoir-faire dans sa coopération avec le Cameroun. Cette bourse me donne l’occasion d’étudier en Chine et d’appliquer ce que j’ai appris chez moi».
Il faut noter que la Chine fait partie des pays partenaires du Cameroun. Les domaines du partenariat avec notre pays s’étendent du secteur de l’éducation, les Télécommunications et le social comme les Bâtiments publics, les logements sociaux, l’électrification rurale, l’accès à l'eau potable.
Liliane N.
La Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger a reçu sur sa table 1518 dossiers.
Les 1518 dossiers de diplômes obtenus à l’étranger, examinés minutieusement par la Commission suscitée, venaient de 30 pays et de 77 institutions. Ladite Commission a découvert que 44 de ces diplômes étaient faux. Les travaux d’examen se sont déroulés au cours des 92e et 93e sessions de cette Commission. Wilfried Nyonbet Gabsa le Secrétaire général (Sg) du Ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) qui a présidé les assises, a indiqué que l’examen s’est fait sur la base de l’objectivité, la rigueur et la transparence.
Il convient de noter qu’avant que la Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger se saisisse de ces dossiers, ils sont d’abord passés entre les mains des deux sous-commissions nationales. Elles ont siégé les 30 et 31 juillet derniers. Le Pr Yves Emvudu Directeur de la coordination des activités académiques au Minesup a apporté des éclaircis sur la manière dont ils ont travaillé. «Nous avons effectué une mission au Tchad et les équipes techniques ont effectué des missions dans les différentes Universités d’Etat pour s’enquérir de l’authenticité des diplômes», a-t-il fait savoir.
C’est donc grâce à ce travail, que 44 diplômes ont été déclarés faux. Parmi ces 44, il y avait 40 Baccalauréat, 1 Master et 3 Brevet d’études du premier cycle. 8 dossiers sur les 1518 ont été rejetés. Les motifs étant que les institutions qui les ont délivrés sont non seulement délocalisées mais aussi, non autorisées par l’Etat. «La suite de ce travail réalisé, c’est d’informer le public, la Conac (Commission nationale anti-corruption Ndlr), les institutions universitaires et le grand public national et international que ces différents diplômes sont déclarés faux. Ce sont les diplômes qui n’ont pas été validés par les institutions qui ont eu à les délivrer», a déclaré le Directeur de la coordination des activités académiques au Minesup.
Liliane N.
Il s’agit de bourses d'études en Master proposé par l'Agence coréenne de coopération internationale.
Grâce aux relations bilatérales que le Cameroun entretient avec la Corée du Sud, 12 jeunes de chez nous vont aller suivre des études de cycle Master sur les terres de ce pays, partenaire du nôtre. Pour être à la hauteur de ce qui les attend, ils ont eu droit à une session d'adaptation et d'acclimatation. Cette session s’est déroulée à Yaoundé. Son importance a été en ce sens qu’elle a permis de fixer un code de bonne conduite et le déroulement des cours en Corée du Sud a aussi été présenté aux apprenants.
C’est donc tout naturellement que des responsables coréens ont pris part à cette session d’orientation. Par exemple, Yeon je Ho le représentant-résident de l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica) au Cameroun, dans son intervention a parlé des performances de l'économie coréenne. « Aujourd'hui, la Corée du Sud est la 11e économie mondiale et ambitionne d'être la 7e. On est, par ailleurs, le pays le plus développé de l'Asie de l'Est », a-t-il fait remarquer aux étudiants.
Pour sa part, John Meafo le président de l'Association des anciens boursiers a rappelé les valeurs qui fondent la société coréenne. Il a alors livré quelques secrets aux nouveaux boursiers. Des secrets qui les aideront à mieux vivre en Corée. « Les Coréens sont toujours pressés. Chez eux, l'heure c'est l'heure. Faites preuve de discipline, de ponctualité et d'ardeur au travail. Le respect des aînés est essentiel. Mais, il faut également avoir un comportement correct vis-à-vis du sexe opposé. Eviter donc de toucher les gens ou de les filmer sans leur permission », leur a-t-il dit.
Une emphase a été faite sur les comportements à éviter pour ne pas tomber dans ce qui est considéré de ce côté du monde comme harcèlement sexuel. Les boursiers ont été appelés à visionner une vidéo. De leur côté, les étudiants camerounais ont souhaité savoir ce qu’il y a lieu de faire s’ils sont victimes d’harcèlement. Leurs interrogations ont également porté entre autres sur le taux de change, le niveau du racisme, le style vestimentaire ou encore sur le nombre d'escales.
Liliane N.
Le 1er Vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Mamadou Mota, et d’autres prisonniers impliqués dans les grèves de la prison de Kondengui ont comparu ce mardi devant les juges du tribunal d’Ekounou. Une comparution exceptionnelle selon Me Simh.
Ce mardi 13 Août 2019, la rue qui menait devant le tribunal d’Ekounou était pratiquement barrée, la circulation fortement perturbée, et des gendarmes cagoulés environnant les alentours du palais de justice. « La raison ? On doit y juger des prisonniers présumés impliqués dans les revendications, qualifiées de mutinerie, du 22 juillet dernier. Parmi eux, essentiellement, des prisonniers de la crise anglophone et les militants du MRC. » fais savoir Me Simh.
A l’arrivée de la fourgonnette qui transporte les prisonniers, les forces de l’ordre sont sur le qui-vive. Les agents sont aux aguets. Les bagnards vont descendre les uns menottées aux autres. Ils sont installés dans la salle du tribunal. « On distingue parmi ceux-ci Mamadou Mota, Premier vice-président du MRC. Son bras gauche porte un plâtre, et son bras droit est entravé par des menottes partagées avec un autre infortuné. Sa tête est à moitié rasée, une large et fraîche cicatrice, issue d'une blessure suturée, est visible même de loin. » Rapporte l’avocat du MRC.
Il poursuit, « vers douze heures, retentit la sonnerie annonçant l'entrée du Président du Tribunal. Il s'installe et demande à son greffier d'appeler la seule affaire inscrite. Les détenus, une vingtaine, défilent devant la barre. Après qu'ils soient identifiés, lecture leur est faite des faits mis à leur charge. Tous nient les faits.
Lorsque Mamadou Mota entre dans le box des accusés, vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon jeans, une barbe non rasée visiblement depuis son exfiltration de la prison pour le désormais célèbre SED, cet endroit réputé être devenu un haut lieu de torture, la salle plongé dans le silence. Comme aux autres avant lui, il est poursuivi pour "rébellion en groupe, tentative d'évasion en coaction, destruction en coaction, vol des effets d'anciens ministres, blessures simples".»
Sur l’autorisation du président du Tribunal, son propos est le suivant :
« Monsieur le Président du Tribunal, la personne qui comparaît devant vous est un ingénieur agronome. Je puis vous dire que ma présence ici n'est autre qu'un acharnement politique. Mon crime est d’être dans l'opposition et de critiquer le régime. Mais mon plus grand crime c'est surtout d'avoir fait des études. Vous voyez ce bras plâtré et cette tête cassée. Ce ne sont pas des bandits qui m'ont agressé, mais des gendarmes qui méthodiquement, froidement, avec une violence et une rage folles, m'ont causé ces blessures, et ce ne sont pas les seules.
En me frappant, ils disaient que cela m'apprendra à être opposant et à jouer à l'intellectuel, au lieu de me contenter d'être un petit gardien des maisons de leurs patrons. N'est-ce pas le sort d'un petit nordiste comme moi? Que les femmes présentes dans la salle me pardonnent, mais vous devez savoir. Un gendarme m'a carrément dit « Mamadou Mota, le gros c.. de ta mère ». Nous avons tous une mère, et des filles qui demain seront des mères. Que venait faire ma mère dans cette histoire ? Me torturer à mort ne leur suffisait-il pas ? Ils m'ont fait dormir trois nuits au sol, sans mes habits qu'ils avaient pris le soin de déchirer, me privant pendant cette période de nourriture. Je suis un vrai miraculé.
C'est pour cela que devant vous j'espère avoir droit à la justice. Car je n'ai commis aucun crime. J'avais été appelé ce 22 juillet pour calmer les protestataires. Ce que j'ai fait. Et alors que je dormais déjà, en pleine nuit, ils sont venus me sortir de la cellule, et dès la Cour intérieure de la prison, c'est des gardiens de prison qui ont entrepris de me molester. Je ne suis donc coupable de rien. Par ailleurs, je ne suis pas en état d'être jugé maintenant. L'urgence c'est de recouvrer ma santé. »
Tout comme ses prédécesseurs, il plaidera non coupable face à ces chefs d’accusations. Et pour finir son récit, Me Sihm dit retenir ces propos du 1er vice président tenu devant le juge d’instructions quelques semaines plus tôt : « Le Cameroun ayant ratifié des conventions internationales qui interdisent aux Tribunaux militaires de juger les civils, me traduire devant ce Tribunal Militaire est une insulte à la justice et une entrave à la démocratisation du Cameroun.
Donc je vous exhorte vous-même à reconnaître votre incompétence et éventuellement à requalifier les faits, si tant il est que exercer un droit constitutionnel est devenu un crime dans ce pays.»
Stéphane NZESSEU